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mardi, 11 novembre 2014

GUERRE 1914-1918

Quelques objets de la Grande guerre.

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dimanche, 15 juin 2014

EN LECTURE

En lecture, actuellement :

JOURNAL D'UN INSTITUTEUR ALSACIEN (1914-1951) de Philippe HUSSER.

"Né français, Philippe Husser (1862-1951) est mort français, après avoir changé 4 fois de nationalité. De 1914 à sa mort, cet instituteur alsacien a consigné chaque jour, sur des cahiers d'écolier, les observations du protestant libéral qu'il était, déchiré entre la France et l'Allemagne. Aux évocations de la quiétude de la vie familiale, des joies de l'enseignement, des parties de scat, succède la description des épreuves que l'Histoire imposa à sa région : guerres, occupations, changements de langue, division familiale...

Ces pages n'étaient pas destinées à la publication. Son petit-fils, Frank Ténot, s'est décidé à en accepter la parution. Ce gage de leur totale sincérité fait du journal de Philippe HUSSER un document unique sur la "tragédie alsacienne". Traduction des passages en allemand par M. L Leininger".

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samedi, 28 septembre 2013

MES VACANCES EN LORRAINE (1)

Nous avons débuté nos vacances en parcourant la région de VERDUN.

Chaque jour, carte en main, nous parcourions diverses villes, villages et lieux où mon grand-père est passé en 1914.

En venant de LAIMONT, et en sortant de WALY, notre vue est attirée par un monument sur notre gauche.

Nous arrêtons la voiture sur le bord de la route et traversons à pied pour voir de plus près la sculpture.

Il s'agit d'un monument commémoratif à la mémoire des Combattants blessés et des services de santé français et américains de 1914-1918. Il a été réalisé en 1999 par le sculpteur François DEVAIN et érigé sur le lieu même d'un hôpital militaire. Il représente un médecin et une infirmière au chevet d'un soldat blessé.

 

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Difficile d'imaginer qu'il y avait à cet endroit un hôpital militaire.

Le plan qui se trouve sur le bloc situé à gauche de la photo ci-dessus nous l'explique.

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dimanche, 11 novembre 2012

LE 19 septembre 1914 (extrait de mon livre ARTHUR ET MADELEINE qui vient de paraître)

Le 19 septembre 1914 on enterre le Sergent Morelle dans la prairie à droite du chemin, près le Four de Paris, et tout le Bataillon rend les honneurs.

Sur la fosse ouverte, un Caporal récite des prières tandis que le Lieutenant ému prononce ces mots : "Sergent Morelle, toi qui as vaillamment fait ton devoir, je ne te dis pas adieu mais au revoir".

Le Commandant salue la troupe, rend les honneurs et on salue ce camarade, le 1er auquel nous avons pu rendre ce dernier devoir.

Pendant notre marche en avant, nous avons croisé des cadavres abandonnés mais on n'avait pas le temps de les enterrer, chose fût faite par les territoriaux qui nous ont suivis.

Partout des tumulus ou des petits monticules rappelaient la lutte âpre qui avait dû se livrer quelques jours auparavant.

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vendredi, 03 août 2012

PRISONNIER (n° 9)

Ainsi, grand-père participa à la célèbre Bataille de la Marne en septembre 1914, puis en janvier 1915 à la Bataille de l'Argonne.

Son journal de guerre se termine le dernier jour de l'année 1914.

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Le 24 janvier 1915 il écrit à ses parents :

"Chers parents, je suis prisonnier de guerre depuis le 11 janvier avec mes camarades de la Compagnie. Nous sommes bien traités et tous en bonne santé. Ne vous inquiétez pas sur mon sort ; maintenant je suis sûr de vous revoir. Vous pouvez m'écrire tant que vous le voulez et m'envoyer des paquets à l'adresse que j'ai mise de l'autre côté... Je vous donnerai de mes nouvelles de temps à autre car ma correspondance est limitée. Vous m'enverrez du fil, aiguille, laine, chaussettes et du chocolat.... Je compte que vous ne vous ennuyez plus sur mon compte me sachant à l'abri et en attendant votre 1ère lettre, je vous embrasse bien fort ainsi que la famille."

Grand-père ne sera libéré que le 16 novembre 1918.

 

samedi, 28 juillet 2012

VOLONTAIRE (n° 8)

Le 9 août 1914 à minuit, grand-père va éveiller la Compagnie ainsi que les officiers. Tout le monde est prêt à partir. Ils arrivent à St Mihiel au petit jour. Ils suivent la vallée de la Meuse et arrivent à Mouilly. Ils y restent jusqu'au 12 et partent pour Grimaucourt. Ils approchent de l'ennemi qui occupe Etain-Spincourt.

Le 16 août à 3 heures du matin, les ordres arrivent de partir cantonner à Hautecourt, à 6 kms.

Le 17, ils repartent vers la ferme de Broville à 3 kms. Vers le soir passe un aéro allemand. Une fusillade assez vive se déchaîne sur la droite. Mais elle cesse. Le lendemain matin vers 7 heures, ils entendent une violente canonnade du côté de Metz (à environ 30 kms). En route, le soleil les accable, ils sont déjà en Lorraine et ils arrivent à Billy sous Mangiennes vers 5 heures. Ils y restent jusqu'au 20 août. Ils s'organisent et creusent des tranchées. Devant eux une immense plaine semble sans fin. Au mileu émerge quelques bois où sont réfugiés les Allemands. Quelques jours auparavant s'est livré un combat et quelques morts du 130ème sont enterrés au cimetière. 600 hommes ont été tués là.

Le 21 août, la Compagnie reçoit des ordres et doit partir à Loison. Il est 6 heures du matin et aussitôt sortis du village, ils prennent les positions du combat mais il ne se passe rien. Ils prennent alors la route vers Longuyon-Louvroy et vont cantonner à Musson (en Belgique).

Les Allemands sont passés avant eux et ont tout pillé. La fatigue croît car ils n'ont pas mangé et voilà 12 heures qu'ils marchent sans repos. A 7 heures du soir, ils arrivent à Cosnes. Ils voient les tirailleurs repousser les Allemands à travers les champs. Tout à coup on demande 2 Compagnies pour aider le 46 ème. Ils traversent le village et y vont.

Ils se déploient en tirailleurs dans les champs bourbeux. La nuit tombe et en face d'eux la fusillade crépite vers un bois noir. Derrière ce bois, le 46 ème se bat à la baïonnette dans le village. La ville est en feu, partout des étincelles montent jusqu'au ciel. Tout à coup arrive un ordre : aider le 46ème à prendre le village d'assaut. Terrible angoisse mais au bout d'une demi-heure on leur dit de faire demi-tour.

Ils rentrent alors soulagés. Dans les champs d'avoine on entend de vagues cris insolites. Des patrouilles circulent. Tout à coup, une sentinelle allemande les entend et lâche 3 balles. Grand-père et ses camarades se couchent complètement et attendent.

A 11 heures, ils repartent sur Cosne et se couchent exténués après avoir fait 45 kms sans manger et levés depuis l'aube.

Le 22 août à 2 heures du matin, les balles tombent, l'émotion est très grande dans la nuit. Longwy brûle toujours. Ils partent en Belgique à travers les champs. Ils arrivent à Romain et se reposent. Tout à coup les balles pleuvent. Ils se couchent sur le chemin. Grand-père en profite pour se glisser derrière un tas de cailloux. Plusieurs balles tapent derrière lui et passent en sifflant dans les orties au bord du chemin.

Il bondit jusqu'à la première maison et se met à l'abri avec ceux qui y sont déjà. Les chefs ne savent plus, ils perdent la tête. La fusillade n'arrête pas. Plusieurs montent dans les greniers. Grand-père les suit mais au moment de tirer par la lucarne, une balle passe projetant le platre du mur sur sa figure. Il redescend et se met au mur avec d'autres et de là tire sur les Allemands qui paraissent à la crête. Mais aussitôt ils sont nettoyés. C'est un enfer. Ils ne peuvent avancer. Tout le monde part et il ne reste au mur que le Lieutenant Kern avec une dizaine d'hommes. Il les supplie de partir. Le bruit est épouvantable et grand-père tire sur ceux qu'il voit. Il doit cependant arrêter car les cartouches s'épuisent et il ne peut plus tenir son fusil qui lui brûle les mains. La Compagnie est partie par petits parquets. Grand-père décide de partir aussi et passe le jardin, saute le mur et gagne les champs. Il court et à chaque pas les balles lui sifflent autour. Il s'arrête à mi-chemin de la route de Longuyon-Longwy derrière un mur et les Allemands arrêtent de tirer.

Après un instant de repos, il reprend la marche vers une ferme. Le 164ème est là. Il reprend la route vers Cosnes. Le corps d'armée débordé bat en retraite vers Longuyon. Ils quittent Cosnes vers 6 heures. Les obus tombent toujours. Le bataillon se rassemble avant Longuyon et tous bivouaquent. Grand-père ramasse quelques bottes de paille et s'étend harassé de fatigue. Il mange une boite de singe avec des biscuits. Puis tout le monde s'endort. Au petit matin ils repartent sur Longuyon et sur la route rencontrent les premiers émigrants fuyant devant l'invasion.

Le corps d'armée revient sur ses pas à Bramont ou abandonne la route à Longwy pour jeter sur la droite. Là l'artillerie se masse et son devoir va être d'arrêter l'élan de l'Allemand. Grand-père et ses camarades battent en retraite du côté de Saint Laurent sur Othain. Au fur et à mesure que les masses allemandes arrivent, elles sont fauchées et doivent rester sur place sans bouger. Pendant ce temps, l'armée se reforme et mène ses nouvelles positions pour le 24 août. A la nuit tombée, grand-père et ses camarades partent coucher à Sorbey.

Le 24 août à 2 heures tout le monde est debout et part prendre position. La fusillade crépite déjà. Au bout d'un quart d'heure ils reçoivent une grêle d'obus. Ils se collent contre terre, le sac sur la tête.

Aux côtés de grand-père git C. tué à un mètre de lui. Alors il redescend dans le ravin et le Commandant fait rallier la Compagnie. Il donne ses ordres au Capitaine. La débandade commence. Le 67ème de Soissons bât en retraite en pagaille. Le lieutenant ordonne de reprendre le bois. En remontant sous la grêle de balles, le chef est blessé. On voit un blessé qui agite son mouchoir. Un volontaire est demandé, mais personne ne se présente. Alors grand-père part et se glisse parmi les tas de blé et arrive vers le blessé. Il le soulève, le met sur son dos et se dirige vers l'ambulance. De tous les côtés, les balles pleuvent, si bien que son blessé reçoit une autre balle. Arrivé au ravin, plus personne, l'ambulance est partie. Que faire ? Le blessé le supplie de ne pas l'abandonner. Alors grand-père reprend sa marche et fait ainsi 1 km. Là il s'arrête et le panse. L'opération terminée, il lui donne un peu d'eau qui coule d'une source claire à proximité. Il en profite pour se laver aussi les mains pleines de sang. Il reprend son blessé et se dirige vers la route de Saint Laurent où il le remet entre les main des brancardiers. Il est midi et le soleil chauffe en pleine force. Il tombe abattu et reste ainsi près d'une heure sur le bord du chemin. Il a faim mais plus rien dans sa musette. Voilà près de 24 heures qu'il n'a pas mangé. Il prend des carottes dans un champ et les mange. Puis reprend la route vers Saint Laurent où il retrouve les amis.

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samedi, 21 juillet 2012

DEPART le 6 AOUT 1914 (n° 7)

L'avant veille de partir, grand-père est au bureau de la caserne pour mettre tout en ordre et finir le dossier de mobilisation. La veille du départ, il est de garde à la Gare de Bercy-ceinture avec le Sergent Focquenoy qui fut tué à Romain le 22 août en réparant la ligne téléphonique. De là il voit partir les trains de réservistes et tous passent en chantant. Ce n'est qu'un enthousiasme indescriptible. Le soir, il mange dans un restaurant avec l'aumonier de Vincennes et rentre coucher à la caserne. Le 6 août à 9h 30, tout le monde part de Reuilly (le 1er bataillon est déjà parti avec la musique à minuit).

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En marchant avec les camarades, grand-père voit une foule en délire. Les Parisiens leur prodiguent des bravos, ils leur offrent des fleurs, du vin, du chocolat et même de l'argent. De pauvres vieilles pleurent. Tout le monde chante la Marseillaise, le Chant du Départ, Sambre et Meuse. Ils se dirigent vers la Gare de Pantin où ils arrivent vers 12 h. Ils embarquent pour une destination inconnue. Ils suivent la Marne, passent Troyes, Bar le Duc et enfin arrivent à St Mihiel à 20 h 30.

La nuit se passe bien, ils dorment comme ils peuvent. Puis le lendemain ils traversent la ville. Ils partent vers Apremont la Forêt. Ils font ainsi 6 kilomètres. Sur la route ils voient des cultivateurs achevant de couper la récolte.

Tout à coup, ils entendent le bruit d'un canon... Mais c'est un bruit sourd, presque imperceptible.

Ils arrivent dans une petite localité. Ils couchent presque tous dans la même grange, soit 210 hommes. Ils mangent et restent à Apremont la Forêt les 7, 8 et 9 août.

mercredi, 18 juillet 2012

PARIS, ETE 1914 (n° 6)

Revenons à l'été 1914.

Le 31 juillet 1914 grand-père, âgé de 21 ans, se trouvait de garde à l'Hôtel de Ville de PARIS.

Le conflit s'aggravant, la guerre prenait de plus en plus de place dans les cerveaux bien que la France et l'Angleterre faisaient tout pour l'éviter.

Seule l'Allemagne activait et le 1er août elle déclarait la guerre à la Russie.

La mobilisation fut décrétée à la caserne le samedi soir à compter du dimanche 2 août.

Consignés à la caserne depuis une semaine, les camarades s'attendaient au dénouement. Des effets neufs furent distribués. Des réservistes arrivèrent pour compléter l'effectif des Compagnies.

La cour de la caserne était pleine de parents et d'amis venus voir leurs enfants, leurs maris ou leurs neveux. Tous les jours se fût un défilé ininterrompu...

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