vendredi, 03 août 2012
PRISONNIER (n° 9)
Ainsi, grand-père participa à la célèbre Bataille de la Marne en septembre 1914, puis en janvier 1915 à la Bataille de l'Argonne.
Son journal de guerre se termine le dernier jour de l'année 1914.
Le 24 janvier 1915 il écrit à ses parents :
"Chers parents, je suis prisonnier de guerre depuis le 11 janvier avec mes camarades de la Compagnie. Nous sommes bien traités et tous en bonne santé. Ne vous inquiétez pas sur mon sort ; maintenant je suis sûr de vous revoir. Vous pouvez m'écrire tant que vous le voulez et m'envoyer des paquets à l'adresse que j'ai mise de l'autre côté... Je vous donnerai de mes nouvelles de temps à autre car ma correspondance est limitée. Vous m'enverrez du fil, aiguille, laine, chaussettes et du chocolat.... Je compte que vous ne vous ennuyez plus sur mon compte me sachant à l'abri et en attendant votre 1ère lettre, je vous embrasse bien fort ainsi que la famille."
Grand-père ne sera libéré que le 16 novembre 1918.
15:09 Publié dans 1893 - 2011 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : journal intime, guerre, société, écriture, nouvelles et textes brefs
Commentaires
Etre prisonnier a été sa planche de salut. Mais je suppose qu il a du travailler dans une ferme, car les allemands ne l auraient pas nourri à ne rien faire.
Bonne journée Elisabeth
Latil
Écrit par : Latil | vendredi, 03 août 2012
Bon... cela a dû être rassurant pour ta famille de le savoir là et de pouvoir échanger le courrier ! Mais l'attente a dû être pénible et éprouvante des 2 côtés... presque 3 ans !!! J'espère que ton grand-père a pu se réadapter à la vie normale sans trop de séquelle ... cela n'a pas dû être évident ! Comment oublier ? En tout cas, il a bien fait d'écrire.. en écrivant ses souvenirs, cela a dû l'aider à se retrouver ! Pas évident sans doute !!! Bizh Elisabeth !!
Écrit par : Claire-Cerise | vendredi, 03 août 2012
Mes deux grands pères ont participé à cette guerre, si mon grand père maternel est revenu en 1918, mon grand père paternel n'est pas revenu...
Bien tristes périodes ces guerres que ce soit celle de 14/18 ou 39/45, tout le monde à bien souffert des deux côtés des frontières... que ce soit côté français ou côté allemand. Il ne faut pas oublier que la plupart des allemands ne voulait pas de ces guerres. Dans les tranchées en 1914/18, français et allemands se tenaient par la main. Plus jamais cela !!!
Si l'on pouvait semer la paix partout dans le monde...!
Très bon week-end à toi.
GROS BISOUS.
Écrit par : Binchy | vendredi, 03 août 2012
pas loin de Islettes, il y a la Haute-Chevauchée où les uns comme les autres faisaient sauter les tranchées, en les minant par en dessous. (les sapes)... bonne journée avec bises
Écrit par : patriarch | samedi, 04 août 2012
Ce doit être très émouvant de revenir sur ces souvenirs de ta famille ! Une belle recherche. Bon week end chère Elisabeth
Écrit par : danae | samedi, 04 août 2012
Patriarch : mon grand-père était à la Haute chevauchée le 2 décembre 1914 puis du 23 au 26 décembre 1914. Il a donc fêté Noël là.
Écrit par : elisabeth | samedi, 04 août 2012
Latil : je ne sais pas comment s'est passée sa vie en tant que prisonnier, il n'en parle pas dans ses écrits et il ne m'a jamais raconté.
Claire-cerise : mon grand-père n'a pas gardé de séquelles, du moins je n'en ai pas vu. Bises à toi.
Binchy : oui il paraît qu'à la Noël, les allemands et les français fêtaient ensemble !
Danae : oui c'est très très émouvant.
Bon week end à tous.
Écrit par : elisabeth | samedi, 04 août 2012
Et oui de mauvais souvenirs ça
Bonne soirée bisous
Écrit par : Noisette | samedi, 04 août 2012
Merci pour votre commentaire sur mon blog " Carnets de notes ".
Je ne m'attendais pas du tout à trouver vos chroniques de la Première Guerre Mondiale !?
Je ne l'ai pas vécu, évidemment... Mais cette guerre m'aussi inspiré 2 textes "Le Soldat" et "Tranchées". Etrange tout de même de rencontrer, par hasard, d'autres auteurs partageant des sources d'inspiration mais sous des formes très différentes !? A + Francis
Écrit par : Francis Vaast | dimanche, 05 août 2012
C'est intéressant de voir comme le malheur a des degrés. Être prisonnier, après les horreurs qu'il avait vécu semble être pour ton grand père un soulagement.Toujours aussi émouvant. Amitiés.
Écrit par : ariaga | lundi, 06 août 2012
Noisette : Et pourtant il n'a pas raconté sa captivité.
Francis : c'est un anniversaire : août 1914-août 2012. Il ne faut pas oublier et le raconter aux plus jeunes. Je vais aller voir si je trouve vos deux textes. Merci.
Ariaga : oui et pourtant être prisonnier n'est pas confortable.
Écrit par : elisabeth | lundi, 06 août 2012
C'est terrible de penser qu'être fait prisonnier a du lui assurer la survie... C'est très émouvant de lire le récit de cette vie.
Écrit par : Bonheur du jour | lundi, 06 août 2012
Bonheur du jour : et pourtant je me demanderai toute ma vie comment s'est passée cette captivité. Il n'a jamais rien dit à ce sujet.
Écrit par : elisabeth | vendredi, 10 août 2012
Lorsque , dans l'Illustration ( Paris-Match de l'époque ) ou sur des cartes postales, l'on voit les visages et les attitudes des prisonniers allemands, c'est exactement la même chose. Le soulagement d'avoir terminé la participation à cette boucherie et l'assurance de rentrer retrouver les siens, dans un laps de temps incertain bien sûr.
Écrit par : Lydéric | vendredi, 10 août 2012
A propos de NOEL dans ces circonstances, il y a un très beau film qui s'appelle, je crois, "Joyeux NOEL" que j'ai vu au Maroc à l'Institut français; si émouvant et humain qu'il a été applaudi par la salle
Écrit par : laura | dimanche, 12 août 2012
Laura : oui je me souviens qu'on avait parlé de ce film à la télé, j'ai d'ailleurs été étonnée que ce soit possible de fêter Noël avec l'ennemi.
Écrit par : elisabeth | dimanche, 12 août 2012
Il faut le voir (ce film, tiré d'une histoire vraie, je crois) pour le croire
Profite bien de tes vacances
Écrit par : laura | lundi, 13 août 2012
COUCOU ELISABETH, merci de ta visite sur mon blog. je trouve trés interessant le fait de relater les épisodes de la vie de ceux qui nous ont précédés. cela preserve la mémoire. j'y suis d'autant plus sensible que je fais de la recherche généalogique et historique. par ailleurs, cet article m'interpelle car nombre de mes grands oncles sont morts soit du coté de verdun, soit du coté de Ypres. mon grand pere a été gazé a Ypres mais a survecu mais pas ses 4 freres....je profite de ce jour férié ou je ne travaille pas pour venir te passer le petit bonjour, en esperant que tu ailles bien. pour moi, le calme est revenu. je prepare l'operation de la cataracte de l'oeil gauche, et le départ pour l'ile d'oléron le 01/09 et dans la foulée direction LILLE pour 15j de baby sitting. je te souhaite , une bonne journée.bises maurice
Écrit par : collonges | mercredi, 15 août 2012
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