samedi, 06 septembre 2014
MES 14 ANS (Extrait de mon livre ELISA RACONTE)
Le jour de mes 14 ans, j'étais heureuse. Je n'ai pas eu de cadeau pour mon anniversaire, mes parents n'avaient pas les moyens d'offrir un cadeau tous les ans à chacun de leurs cinq enfants.
J'étais simplement heureuse d'avoir 14 ans. Je trouvais que cet âge était très important. Quand je me regardais dans le miroir, je me disais : tu n'es plus une enfant...
Je devenais vraiment une jeune fille. Le chiffre 14 me plaisait, je ne saurais pas dire pourquoi.
Je voyais mon corps se transformer, je pouvais maintenant choisir des robes de jeune fille et tirer un trait sur les socquettes et les jupes imposées par ma mère. Je pouvais enfin porter des bas et des chaussures à petit talon.
12:27 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, histoires, nouvelles et textes brefs, écriture, auteur, livre, culture, littérature, recueil, anecdotes
jeudi, 28 août 2014
LA GLOIRE
Tout se paie, et la honte quelquefois aussi cher que la gloire (Paul Jean TOULET).
La gloire se donne seulement à ceux qui l'ont toujours rêvée (Charles DE GAULLE).
Ne dédaignons pas trop la gloire : rien n'est plus beau qu'elle si ce n'est la vertu (Chateaubriand).
La gloire est le soleil des morts (Honoré DE BALZAC).
21:35 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : citations, écriture, auteur, culture, livre, société
mercredi, 20 août 2014
LE TEMPS
Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique : les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l'habitude le remplit.
(Marcel PROUST, A la recherche du temps perdu)
18:49 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : citations, auteur, écriture, livre, culture, proust
samedi, 16 août 2014
J'AI LU, J'AI AIME "D'UN ROUGE INCOMPARABLE" de Véronique CHOURAQUI
En 1791 Elisabeth Coste, drapière à MONTPELLIER, découvre une petite fille abandonnée, sur le pas de sa porte. Joseph, son amour de jeunesse devenu Juge de Paix, revient dans sa ville. La Terreur règne partout et la famine enfle. Pour nourrir son enfant, Elisabeth va braver la loi révolutionnaire.
Ce livre raconte comment des politiques usent de manipulations et de stratégies pour pouvoir garder le pouvoir. L'histoire est bouleversante, elle est inspirée de faits réels.
18:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : livre, auteur, histoire, révolution, culture, montpellier, écriture, société, justice
jeudi, 14 août 2014
RESPIRER
Respirer
Compter les jours
Les ombres s'allongent
Les feuilles tombent
Plus aucun détour
Espérer.
10:26 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poèmes, poète, poésie, écriture, saisons, nature, culture, auteur, recueil
mercredi, 06 août 2014
PUCCI, CHIEN DE COMPAGNIE (Extrait de mon livre ELISA RACONTE)
Quand je suis née, mon grand-père avait un Berger allemand qu'il aimait beaucoup. Il l'avait recueilli et je savais que Tom n'avait plus de maître à l'époque où mon grand-père l'avait trouvé. C'était l'après guerre et sans doute le propriétaire était décédé ou reparti dans son pays.
J'étais encore bébé mais j'ai vu quelques photos de Tom dans un cadre de la salle à manger. Il était très beau. Quand ma mère me langeait, il me léchait les pieds.
Quand grand-père est parti à la retraite, Tom était décédé depuis plusieurs années. Tom était leur deuxième chien. Avant la guerre, un autre petit chien, à poils longs et qui s'appelait Furax, figure sur quelques photos.
Un jour d'été, une voisine de mes grands-parents leur proposa un chiot. Ma grand-mère, connaissant bien cette voisine, ne refusa pas, appréciant l'idée d'avoir une nouvelle compagnie. Ce chien était petit, il avait le poil ras de couleur marron clair.
Quand j'arrivais chez grand-père chaque jeudi, j'ouvrais le portail près de sa niche et cherchais partout après lui. Je savais que Pucci était un brave toutou.
Quelquefois grand-père partait en Solex l'après midi, laissant grand-mère seule avec nous. Nous passions la voir pour raconter notre semaine à l'école et nous promener avec elle le long du canal ou dans les bois. Puis nous rentrions goûter. Il arrivait que Pucci, tout à coup, dressait les oreilles et courait vers la fenêtre donnant sur la rue. Il avait entendu le Solex bien avant nous. Il aboyait alors en courant vers la porte d'entrée. Grand-mère avait l'habitude, elle savait que Pucci ne se trompait jamais. C'était la fête quand grand-père franchissait le portail du jardin !
17:00 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : écriture, journal intime, souvenir, société, enfance, auteur, culture, littérature
mardi, 29 juillet 2014
L'OREILLE
L'oreille est le sens préféré de l'attention. Elle garde, en quelque sorte, la frontière du côté où la vue ne voit pas (Paul VALERY)
13:57 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citations, écriture, auteur, livre, paul valery, culture, société, sens, psychologie
samedi, 26 juillet 2014
QUE DEVIENNENT LES POETES après leur mort ?
Photo prise au Cimetière marin de SETE.
mercredi, 23 juillet 2014
LES NOISETTES SAUVAGES (Extrait du roman de Robert SABATIER)
- Mon petit-fils, je ne sais pas ce qu'ont mes yeux ce matin. Me liras-tu l'éditorial de Monsieur Blum ? (Il prononçait Blume, comme plume).
- Avec plaisir, Pépé.
Et Olivier lisait des phrases qu'il ne comprenait guère, mais que le grand-père commentait à voix haute après chaque paragraphe et parfois faisait relire. Il disait : "Il est bien instruit, monsieur Blume !" et il ajoutait toujours : "Quel dommage !" sans qu'Olivier pût connaître la signification de ce regret.
Après cette lecture, le pépé donnait à Olivier des leçons du patois local qu'il appelait la langue. Mais les mots étaient bien difficiles à prononcer et l'élève se trompait toujours dans les conjugaisons.
Un matin où sa jambe lui faisait plus mal qu'à l'ordinaire, le pépé troqua à regret ses énormes esclops (sabots) contre de grosses pantoufles à triple semelle de feutre. Gagné par la mélancolie, il fit à Olivier ses confidences que l'enfant n'oublierait jamais et qui marqueraient sa vie future :
- Tu vois, petit, je suis le premier des Escoulas à avoir su lire et écrire, le premier !
- Avant, on ne savait pas ? Comment on faisait ?
- Les nouvelles venaient par la bouche et la bouche n'est pas toujours fidèle. Dans notre famille, aussi loin que tu remontes dans le temps, tu trouves des travailleurs, des charpentiers, des forgerons comme mon propre père et mon grand-père, des bouviers, des tâcherons. Moi, le désir d'apprendre m'a tenaillé quand j'avais seize ans. Une sorte de honte qui m'a pris. Je me sentais comme une bête, je devenais hargneux, je me cachais pour pleurer comme une madeleine. A l'époque, pour subsister, on travaillait de cinq heures du matin à dix heures du soir comme des esclaves. On se nourrissait de soupe, d'un peu de lard le dimanche...
16:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : livre, auteur, écriture, société, roman, littérature, culture
vendredi, 18 juillet 2014
QUAND LE JOUR
Quand le jour se couvre d'ombrelles
La maison sent bon la cannelle
Les pommes dans leur panier d'osier
Languissent près du confiturier.
(Nature morte aux pommes de Claudius LACROIX)
15:29 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : poèmes, poésie, poète, peinture, écriture, oeuvre, art, culture