jeudi, 25 février 2016
LES PETITS CARNETS BLEUS (Extrait n° 5 de mon livre)
A la grille du lycée, Juliette aperçoit son amie Francine, guitariste débutante comme elle. Elle lui donne rendez-vous dimanche matin pour les répétitions. Juliette lui annonce qu'elle a enfin reçu sa housse de guitare. Elles bavardent en marchant sur le boulevard puis se quittent vite.
Le lendemain, Thierry fait de nouveau la cour à Juliette en chantant : "tu veux ou tu veux pas ?". Mais Juliette ne lui répond pas et tourne les talons. Elle ne l'aime pas, il faut qu'il le sache et arrête de l'importuner.
En cours d'économie, la discussion tourne autour de la famille. Alain s'exclame : "moi je suis malheureux !". Johanne lui répond : "pauvre petit..."
En bilan d'allemand, des élèves trichent : leur livre de cours est ouvert sur leurs genoux. Juliette voit tout, mais elle ne dit rien. Après tout, ce n'est pas son problème, elle a travaillé ses cours, elle aura la note qu'elle mérite.
Le 21 janvier, Juliette écrit sur son petit carnet : "Monsieur le Principal n'est pas très content de notre classe. Il est pessimiste pour le Bac. Le Proviseur verra les élèves cette semaine, chacun leur tour, pour leur demander dans quelles matières ils se sentent bien et ont de bonnes notes".
19:02 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : souvenirs, journal intime, adolescence, amour, lycée, livre, culture, études
lundi, 22 février 2016
LA FREGATE "LA SERIEUSE" (Alfred de Vigny) - Extrait
Qu'elle était belle, ma Frégate,
Lorsqu'elle voguait dans le vent !
Elle avait, au soleil levant,
Toutes les couleurs de l'agate ;
Ses voiles luisaient le matin
Comme des ballons de satin ;
Sa quille mince, longue et plate,
Portait deux bandes d'écarlate
Sur vingt-quatre canons cachés ;
Ses mâts, en arrière penchés,
Paraissaient à demi-couchés.
Dix fois plus vive qu'un pirate,
En cent jours du Havre à Surate
Elle nous emporta souvent.
- Qu'elle était belle, ma Frégate,
Lorsqu'elle voguait dans le vent !
11:57 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, frégate, voilier, mer, culture, littérature, livres
samedi, 20 février 2016
FEVRIER
Il vaut mieux un loup dans un troupeau
Qu'un mois de février trop beau.
Février trop doux
Printemps en courroux.
Pluie de février
A la terre vaut du fumier.
La neige de février
Brûle le blé.
Fleur de février
Va mal au pommier.
16:37 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, dictions, février, autrefois, culture
mercredi, 17 février 2016
LA COIFFEUSE
Lucie, jeune cousine de ma grand-mère maternelle, tenait un salon de coiffure, au rez de chaussée de sa maison. Maman prenait rendez-vous pour ses 4 filles en même temps. Nous y allions à pied, le salon se trouvant au bout de notre boulevard, sur une petite place près d'un calvaire. Après avoir poussé le petit portail de la cour, on suivait sur la gauche l'allée. En contournant le coin de la maison, nous entrions par une porte sur le côté.
En attendant que Lucie ait terminé de s'occuper de sa dernière cliente, nous regardions les tubes de crèmes pour peaux grasses et sèches, les tubes de fonds de teint de différentes couleurs, les bâtons de rouges à lèvres et les vernis sur les présentoirs.
Puis Lucie nous invitait à nous asseoir dans les grands fauteuils noirs en attendant que la dame paye et dise au revoir. Lucie prenait alors son petit balai et ramassait les cheveux tombés sur le sol.
Puis elle nous disait : "à qui le tour ?". La première qui répondait était la première servie. Lucie coupait nos cheveux, les unes après les autres. Elle nous demandait comment se passaient nos journées à l'école, ou si nous profitions bien de nos vacances. Nous étions bavardes et elle s'amusait de nos histoires. Quand elle avait terminé de nous coiffer, elle nous offrait des échantillons de crèmes qu'elle sortait d'un de ses grands tiroirs. Puis ma soeur aînée ouvrait le porte-monnaie de maman pour payer Lucie qui comptait les francs déposés sur le comptoir. Nous nous regardions encore une fois dans les miroirs accrochés au mur en souriant et nous lui disions au revoir en la remerciant.
14:31 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : souvenirs, nouvelles et textes brefs, écriture, enfance, famille, culture, coiffeuse, coiffure
samedi, 13 février 2016
SONNET de Louise LABE
Louise LABE est née en 1524 à LYON, et décédée le 25 avril 1566 à PARCIEUX EN DOMBES.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
16:36 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, auteur, livre, culture, littérature
mardi, 09 février 2016
MES LECTURES
Dans son livre MES PAYSAGES DE NERVAL ET BAUDELAIRE, Laura Vanel-Coytte présente ses poèmes et textes composés de 2007 à 2009.
Dans la 1ère partie, elle nous parle de NERVAL et, dans la seconde partie, de BAUDELAIRE, le tout avec passion, fraîcheur et talent. Elle s'adresse à eux comme si elle était leur fille, leur amie ou leur confidente, avec admiration et émotion. Elle rêve que tous les deux lui répondent. Les dialogues s'enchaînent et nous imaginons la rencontre avec NERVAL ou BAUDELAIRE.
Pour découvrir ce livre, je vous invite sur le site de l'éditeur :
http://www.thebookedition.com/mes-paysages-de-nerval-et-b...
et à visiter le blog de l'auteur :
http://www.lauravanel-coytte.com/
15:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : livre, auteur, culture, baudelaire, nerval, écriture
samedi, 06 février 2016
BEAUTE
Mais qu'est-ce que la beauté ? C'est une nouvelle aptitude à vous donner du plaisir. (STENDHAL)
La beauté, c'est l'harmonie du hasard et du bien. (Simone WEIL)
Qu'est-ce que la beauté ? Une convention, une monnaie, qui n'a cours qu'en temps et lieu. (Henrik IBSEN)
15:12 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, auteur, culture, littérature, écriture, livre
vendredi, 29 janvier 2016
Paul-Jean TOULET (1867-1920) Plage
Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
Tandis qu'au loin riait la mer
Sur le corail sonore.
21:53 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, poète, écriture, culture, littérature, paul-jean toulet
Les petits carnets bleus (les derniers commentaires de mes lectrices).
Voici les derniers retours de lecture de mon livre LES PETITS CARNETS BLEUS.
Muriel E : "c'est tellement rafraîchissant ! C'est joliment raconté et Juliette est un personnage attachant, bien que, en effet, j'aurais aimé en savoir plus sur son état d'esprit, ses pensées, à certains moments de l'histoire. Merci Elisabeth pour cette immersion dans les années 70 que je n'ai guère connues car je suis née vers la fin de cette décade. Je vous souhaite beaucoup de réussite".
Elisa G. : "les années 70, je m'y retrouve. Juliette est un personnage très attachant. On survole avec elle ses doutes, ses interrogations, ses joies, ses peines, ses amours. J'aurais aimé qu'elle nous ouvre un peu plus son coeur pour mieux la connaître".
12:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, roman, écriture, journal intime, auteur, littérature, culture, années 70
mercredi, 27 janvier 2016
LES PETITS CARNETS BLEUS (Extrait n° 4 de mon livre)
Thierry drague Juliette pendant la récréation. Il la trouve jolie, mais elle pense que ce n'est pas important. Elle refuse ses invitations à sortir le mercredi. Elle fait un détour quand elle l'aperçoit ou retourne sur ses pas pour ne plus le voir.
Pendant le cours de physique-chimie, Aurélie a très mal au ventre mais n'a pas de médicaments pour soulager ses douleurs. Elle a hâte que le cours se termine. Elle fait quelques grimaces quand le professeur écrit au tableau. Heureusement celui-ci ne voit rien.
Alain murmure qu'il a mal au foie, il traîne dans le couloir pendant l'inter-classe. Puis il s'amuse pendant le cours de géographie à jouer de la batterie sur sa trousse et son cartable en frappant avec deux règles métalliques. Il continue en gribouillant sur son classeur. Juliette regarde son dessin. Alain lui explique qu'il a dessiné le sommeil, la femme, la nourriture et les voyages. Juliette trouve tout cela bien spécial...
Marie Claire présente une boîte de pastilles Pulmoll pendant le cours de maths. Alain qui se trouve juste derrière Aurélie puise dans la bonbonnière en disant :"j'en prends deux car j'ai mal à la gorge". Durant l'après midi, il en redemendera plusieurs fois en continuant à faire le clown....
14:13 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : journal intime, écriture, livre, recueil, adolescence, amour, amitié, culture, années 70