samedi, 06 février 2016
BEAUTE
Mais qu'est-ce que la beauté ? C'est une nouvelle aptitude à vous donner du plaisir. (STENDHAL)
La beauté, c'est l'harmonie du hasard et du bien. (Simone WEIL)
Qu'est-ce que la beauté ? Une convention, une monnaie, qui n'a cours qu'en temps et lieu. (Henrik IBSEN)
15:12 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, auteur, culture, littérature, écriture, livre
vendredi, 29 janvier 2016
Paul-Jean TOULET (1867-1920) Plage
Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
Tandis qu'au loin riait la mer
Sur le corail sonore.
21:53 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, poète, écriture, culture, littérature, paul-jean toulet
Les petits carnets bleus (les derniers commentaires de mes lectrices).
Voici les derniers retours de lecture de mon livre LES PETITS CARNETS BLEUS.
Muriel E : "c'est tellement rafraîchissant ! C'est joliment raconté et Juliette est un personnage attachant, bien que, en effet, j'aurais aimé en savoir plus sur son état d'esprit, ses pensées, à certains moments de l'histoire. Merci Elisabeth pour cette immersion dans les années 70 que je n'ai guère connues car je suis née vers la fin de cette décade. Je vous souhaite beaucoup de réussite".
Elisa G. : "les années 70, je m'y retrouve. Juliette est un personnage très attachant. On survole avec elle ses doutes, ses interrogations, ses joies, ses peines, ses amours. J'aurais aimé qu'elle nous ouvre un peu plus son coeur pour mieux la connaître".
12:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, roman, écriture, journal intime, auteur, littérature, culture, années 70
mercredi, 27 janvier 2016
LES PETITS CARNETS BLEUS (Extrait n° 4 de mon livre)
Thierry drague Juliette pendant la récréation. Il la trouve jolie, mais elle pense que ce n'est pas important. Elle refuse ses invitations à sortir le mercredi. Elle fait un détour quand elle l'aperçoit ou retourne sur ses pas pour ne plus le voir.
Pendant le cours de physique-chimie, Aurélie a très mal au ventre mais n'a pas de médicaments pour soulager ses douleurs. Elle a hâte que le cours se termine. Elle fait quelques grimaces quand le professeur écrit au tableau. Heureusement celui-ci ne voit rien.
Alain murmure qu'il a mal au foie, il traîne dans le couloir pendant l'inter-classe. Puis il s'amuse pendant le cours de géographie à jouer de la batterie sur sa trousse et son cartable en frappant avec deux règles métalliques. Il continue en gribouillant sur son classeur. Juliette regarde son dessin. Alain lui explique qu'il a dessiné le sommeil, la femme, la nourriture et les voyages. Juliette trouve tout cela bien spécial...
Marie Claire présente une boîte de pastilles Pulmoll pendant le cours de maths. Alain qui se trouve juste derrière Aurélie puise dans la bonbonnière en disant :"j'en prends deux car j'ai mal à la gorge". Durant l'après midi, il en redemendera plusieurs fois en continuant à faire le clown....
14:13 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : journal intime, écriture, livre, recueil, adolescence, amour, amitié, culture, années 70
dimanche, 24 janvier 2016
L'HOMME
L'homme est un animal enfermé - à l'extérieur de sa cage. Il s'agite hors de soi (Paul VALERY).
L'être humain est la proie de trois maladies chroniques et inguérissables : le besoin de nourriture, le besoin de sommeil et le besoin d'égards. (Henry de MONTHERLANT)
15:17 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, auteur, écriture, culture, littérature
jeudi, 21 janvier 2016
IL EST PARU
J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie de mon 8ème livre VERS TOILES ET AUTRES HISTOIRES (150 pages).
Cet ouvrage reprend mes derniers textes écrits depuis la parution de mes 3 recueils de poésies. J'ai ajouté quelques anciens poèmes. Vous trouverez au fil des pages mes dessins ou peintures illustrant les textes. Ce livre est disponible sur Thebookedition.
Je vous donne ci-après le lien et j'espère que vous prendrez plaisir à feuilleter les 150 pages de ce recueil. Amicalement.
http://www.thebookedition.com/vers-toiles-et-autres-histo...
11:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : auteur, livre, recueil, écriture, poésie, poèmes, culture, vers, peinture, textes brefs, contes
lundi, 04 janvier 2016
LA VERITE SE CACHE
La vérité se cache
Abattue à coup de hache
Aide-toi le ciel t'aidera
Tu n'as qu'à jeter des ponts
M'avait dit l'ingrat
Comme pour donner des leçons
La vérité se cache
Abattue à coup de hache
Pas question de confessions
Qui finissent en agression
Ou même en lapidation
Sous les vociférations.
15:12 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poèmes, poésie, poète, écriture, culture, livre, recueil
samedi, 19 décembre 2015
LA TROMPETTE
M. LEPIC arrive de Paris ce matin même. Il ouvre sa malle. Des cadeaux en sortent pour grand frère Félix et soeur Ernestine, de beaux cadeaux, dont précisément (comme c'est drôle !) ils ont rêvé toute la nuit. Ensuite M. LEPIC, les mains derrière son dos, regarde malignement Poil de Carotte et lui dit :
- Et toi, qu'est-ce que tu aimes le mieux : une trompette ou un pistolet ?
En vérité, Poil de Carotte est plutôt prudent que téméraire. Il préférerait une trompette parce que ça ne part pas dans les mains ; mais il a toujours entendu dire qu'un garçon de sa taille ne peut jouer sérieusement qu'avec des armes, des sabres, des engins de guerre. L'âge lui est venu de renifler de la poudre et d'exterminer des choses. Son père connaît les enfants : il a apporté ce qu'il faut.
- J'aime mieux le pistolet, dit-il hardiment, sûr de deviner. Il va même un peu loin et ajoute :
- ce n'est plus la peine de le cacher ; je le vois !
- Ah ! dit M. LEPIC embarrassé, tu aimes mieux un pistolet ! Tu as donc bien changé ?
Tout de suite Poil de Carotte se reprend :
- Mais non, va, mon papa, c'était pour rire. Sois tranquille, je les déteste, les pistolets. Donne-moi vite ma trompette, que je te montre comme ça m'amuse de souffler dedans.
Mme LEPIC :
- Alors pourquoi mens-tu ? pour faire de la peine à ton père, n'est-ce pas ? Quand on aime les trompettes, on ne dit pas qu'on aime les pistolets, et surtout on ne dit pas qu'on voit des pistolets, quand on ne voit rien. Aussi, pour t'apprendre, tu n'auras ni pistolet ni trompette. Regarde-la bien : elle a trois pompons rouges et un drapeau à franges d'or. Tu l'as assez regardée. Maintenant va voir à la cuisine si j'y suis ; déguerpis, trotte et flûte dans tes doigts.
Tout en haut de l'armoire, sur une pile de linge blanc, roulée dans ses trois pompons rouges et son drapeau à franges d'or, la trompette de Poil de Carotte attend qui souffle, imprenable, invisible, muette comme celle du Jugement dernier.
16:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : culture, littérature, écriture, auteur, livre, jules renard
jeudi, 03 décembre 2015
UNE MAISON ABANDONNEE
Une maison abandonnée
Cherche encore ses habitants
Ce qu'elle voulait me raconter
Me paraissait si important
Que je suis revenue deux fois.
Au loin j'entendais quelques voix
Qui n'avaient rien de mystérieux
La maison ouvrait ses grands yeux
Des voix d'ouvriers qui travaillent
Au bout du jardin en broussailles
Rendaient cet endroit bien étrange.
Abandonné, ce lieu vivant ?
Sur le côté je vis une grange
Et du foin entassé dedans
Mais rien, pas d'ouvriers en vue
Préparer une entrevue
Ce n'était pas convenable
Bien que je sois très aimable
La maison abandonnée
A l'intérieur désordonné
N'appartient plus à personne
Les herbes hautes l'emprisonnent.
15:02 Publié dans Mes poèmes, Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, auteur, livre, culture, nouvelles et textes brefs
samedi, 21 novembre 2015
LES PAYSANS A PARIS (Alphonse DAUDET - CONTES DU LUNDI)
A Champrosay, ces gens-là étaient très heureux. J'avais leur basse-cour juste sous mes fenêtres et, pendant six mois de l'année, leur existence se trouvait un peu mêlée à la mienne. Bien avant le jour, j'entendais l'homme entrer dans l'écurie, atteler sa charrette et partir pour Corbeil, où il allait vendre ses légumes ; puis la femme se levait, habillait les enfants, appelait les poules, trayait la vache et, toute la matinée, c'était une dégringolade de gros et petits sabots dans l'escalier de bois. L'après midi tout se taisait. Le père était aux champs, les enfants à l'école, la mère occupée silencieusement dans la cour à étendre du linge ou à coudre devant sa porte en surveillant le tout petit... De temps en temps, quelqu'un passait dans le chemin, et on causait en tirant l'aiguille...
Une fois, c'était vers la fin du mois d'août, toujours le mois d'août, j'entendis la femme qui disait à une voisine :
- Allons donc, les Prussiens !... Est-ce qu'ils sont en France, seulement ?
- Ils sont à Châlons, mère Jean, lui criai-je par ma fenêtre.
Cela la fit rire beaucoup... Dans ce petit coin de Seine-et-Oise, les paysans ne croyaient pas à l'invasion.
16:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : culture, littérature, écriture, auteur, contes, daudet. loisirs