mardi, 15 août 2006
LE REFOULEMENT
Si vous revenez sur une émotion retenue afin de la vivre, vous n'aurez pas de problèmes avec votre inconscient.
Si vous ne revenez jamais sur cette émotion retenue, ce mécanisme, sain en lui-même, de remettre à plus tard ce qui vous dérange, se transformera en REFOULEMENT (et même en suppression des contenus psychiques indésirables). Et à la longue, cela finira par créer une telle tension entre le conscient et l'inconscient que vous risquerez d'être submergé par des humeurs incontrôlées ou des cauchemars car le refus de négocier avec l'inconscient nous met à sa merci.
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Le dessin, la danse, l'écriture poétique, le théatre peuvent devenir des moyens de s'exprimer et de se connaître, de dialoguer avec nos problèmes.
L'expression créatrice nous offre un miroir de ce que nous sommes et nous fournit l'occasion d'entreprendre un dialogue avec les complexes qui nous submergent. Elle sert l'évolution de l'individu. Elle fait bouger l'être vis-à-vis du problème qui le tient prisonnier dans le cercle vicieux des pensées et sentiments répétitifs.
S'exprimer allège ce qui nous opprime. Cela permet de remettre en circulation ce qui nous ralentissait, stimulant le rétablissement du flot d'énergie.
16:40 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture, psychologie, science
lundi, 14 août 2006
LA POESIE EST INDISPENSABLE
Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi.
(Jean COCTEAU)
22:47 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Culture, poésie
jeudi, 10 août 2006
COMPRENDRE D'OU L'ON VIENT
Comprendre d'où l'on vient est le meilleur moyen de se construire en sachant qui on est.
Que connaît-on de notre histoire familiale ?
Nos grands parents, nos oncles et tantes, nos cousins et cousines, nous en avons tous des souvenirs.
Il paraît que le poids de nos ancêtres pèse plus qu'on ne le croit sur notre vie.
Le généalogiste est un détective qui part à la recherche de traces, de pistes, de preuves qui permettent aux individus de retracer l'histoire de leurs origines et, peut-être, au bout du compte de mieux se comprendre.
La généalogie n'est pas une science mais plutôt un mode d'approche de l'histoire des gens, d'un village, d'une région, de patrimoines.
Elle demande un large éventail de connaissances : latin, vieux français, compréhension de textes juridiques anciens, lecture d'archives...
Elle demande une grande culture générale, une intuition qui permet d'interprêter les documents, d'aller aux sources qui revèlent le plus d'informations.
Il y a des gens qui ont gâché leur vie et pourtant ils auraient pu faire quelquechose de leur vie.
Mais ils ont été cassés (incestes, secrets de famille pesants, maltraitance...). Ils le paient en buvant, en se droguant, inconsciemment.
Ces vies brisées peuvent repartir si on les aide à prendre quelques repères.
Si on ne sait pas d'où on vient, si on ne restitue pas les choses, on ne peut pas se construire.
La généalogie est souvent proche de la psychanalyse. L'histoire des familles retranscrite par la généalogie peut être éclairée par la psychanalyse.
Françoise DOLTO a été la 1ère psychanalyste à montrer que le secret familial était à la base de dysfonctionnements graves.
14:30 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, psychologie, histoire, société
jeudi, 03 août 2006
LA "FIRST LADY" DE LA GUITARE
Liona BOYD est née à LONDRES, le 11 juillet 1949.
Ces parents étaient artistes peintres et lui permirent d'évoluer librement dans un milieu artistique et sensible.
Elle est malgré tout la seule musicienne de la famille, ses frères et soeurs ont suivi des carrières scientifiques.
Elle a joué pendant longtemps de la flûte à bec, puis, un jour elle rencontre par hasard le grand maître Julian BREAM. Ce fut pour elle une véritable révélation.
Elle part alors avec sa famille pour le Canada et elle suit des cours de guitare classique à TORONTO avec Elie KASSNER.
Trois ans après, c'est le premier contact professionnel avec le public. Elle déménage ensuite au Mexique où elle poursuit ses cours avec des cassettes.
Elle hésite longtemps entre ses études littéraires et la musique. Elle choisit le milieu des concertistes et travaille beaucoup.
Revenue dans sa ville de Toronto, elle perfectionne sa technique avec de grands guitaristes : Alirio DIAZ, Narcisso YEPES, Christopher PARKENNING et Alexandre LAGOYA dont elle suivra les cours au Conservatoire de PARIS pendant deux ans.
De retour au Canada, elle enseigne et commence à voyager dans son pays d'adoption : elle joue dans tous les villages sans relâche.
Son premier disque se vend à 45 000 exemplaires. Jusqu'au jour où Gordon LIGHFOOT l'engage en première partie du spectacle de sa tournée. Ce fut un triomphe et pourtant le public n'était pas venu pour écouter de la guitare classique.
Fidèle à son répertoire conventionnel, elle n'hésite cependant pas à créer certaines adaptations, et joue même en quatuor avec Chet ATKINS.
En photo, la couverture de son disque sorti le 13 septembre 2005, ROMANZA où elle joue de ses propres compositions ainsi que des morceaux de Emilio PUJOL, Francisco TARREGA, SOR, Joao TEIXEIRA GUIMARAES.
Vous pouvez aller visiter son site très complet où vous trouverez des vidéos clips, des photos, des articles et quelques unes de ses peintures (de guitares, bien entendu).
Adresse de son site : www.lionaboyd.com
16:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture, musique, guitare
samedi, 22 juillet 2006
VACANCES DE MON ENFANCE (suite et fin)
Pendant les vacances, lorsque j'avais 7 ans, je lisais les livres et bandes dessinées que l'on m'avait offerts durant l'année scolaire.
Les Aventures de Sylvain et Sylvette font partie des B.D. que j'adorais.
C'est l'histoire de deux héros en sabots qui se sont égarés un jour dans la forêt lors d'une cueillette de champignons.
Ils vivent alors paisiblement dans une chaumière.
Mais un renard, un loup, un ours et un sanglier entrent chez eux pour leur dérober leurs provisions.
Nos deux héros ont des amis : cui cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne gris-gris qui sont là pour veiller.
Le fondateur de la série, Maurice CUVILIER décède en 1956.
C'est Jean Louis PESCH qui lui succède alors. En amoureux de la nature, il décrit un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement.
15:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : livres, culture, loisirs
jeudi, 13 juillet 2006
VACANCES DE MON ENFANCE (suite)
Dans mon enfance, je n'aimais pas les bandes dessinées en général. Mais j'en lisais cependant quelques unes.
L'une d'elles me plaisait : il s'agit de l'histoire de 3 petits garnements (puis 2 par la suite) qui ont pour seule occupation de faire toutes sortes de blagues aux membres de leur famille ainsi qu'à tous les habitants de l'Ile du Roi fainéant.
Leur mère, PIM, l'astronome, le capitaine et le petit cousin ADOLPHE.
Il s'agit de PIM PAM POUM, oeuvre du dessinateur Allemand, vivant aux Etats Unis, Rudolph DIRK.
Sa série fut publiée pour la première fois dans le supplément du dimanche du New York Journal, en décembre 1897.
Cette série connut un grand succès et, pendant 15 ans, DIRK la dessina pour le même journal.
Elle connut également des adaptations en Cartoons.
Suite à des différents judiciaires et un long procès entre l'auteur et le journal, le journal ayant réussi à garder les droits, il engagea d'autres auteurs qui continuèrent à perpétrer le succès de la série.
La publication en France est surtout liée au Journal de MICKEY dès 1938
14:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : culture, livres, bandes dessinées, loisirs
lundi, 10 juillet 2006
VACANCES DE MON ENFANCE
Dans mon enfance, les vacances étaient l"occasion de lire autre chose que les manuels scolaires.
A la distribution des prix, en fin d'année scolaire, nous recevions des beaux livres que nous lisions en vacances, sur la plage ou à l'ombre d'un arbre dans le jardin de notre maison. Avec mes soeurs, nous nous prêtions nos livres de la Bibliothèque rose ou verte.
C'est Louis HACHETTE (1800-1864) qui a inventé la BIBLIOTHEQUE ROSE destinée aux enfants.
La Comtesse de SEGUR signe un contrat avec Hachette en 1856.
En 1924 est lancée la BIBLIOTHEQUE VERTE.
Alexandre DUMAS est publié dans cette collection destinée aux garçons et, ensuite, aux préadolescents.
En 1962 est inaugurée la MINIROSE destinée aux 4-7 ans. Le plus célèbre héros est OUI-OUI.
Bonne lecture !
10:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : culture, livres, littérature
vendredi, 07 juillet 2006
Narciso YEPES
Né à Lorca, province de Murcie, le 14 novembre 1927, le petit Narciso reçu sa première guitare, achetée dans une foire, à l'âge de 4 ans.
Deux ans plus tard, voyant l'enfant pleurer en écoutant un disque de musique classique, son père décide de l'inscrire à des cours de solfège, puis de piano et de guitare. En 1940, il entre au Conservatoire de Valence et suit des cours d'harmonie et de composition.
C'est à 16 ans qu'il fait une rencontre déterminante : celle du pianiste et compositeur, Vicente ASENCIO. Celui-ci exige de son élève qu'il exécute avec la guitare des gammes aussi rapides et détachées que celles qu'il obtient au piano. Narciso YEPES développe alors des techniques personnelles de gamme, utilisant tous les doigts de la main droite, sauf l'auriculaire, et, capable enfin de jouer ses gammes "prestissimo", il retourne chez son professeur. ASENCIO aura alors de nouvelles exigences que Narciso réussira toujours à satisfaire au grand bénéfice de l'évolution des techniques guitaristiques. En 1946, Narciso YEPES s'installe à MADRID sur les conseils d'Ataulfo ARGENTA, directeur de l'Orchestre National espagnol. L'année suivante, pour son premier concert, il donne avec le même chef d'orchestre, le Concerto de Aranjuez (dont il gravera la permière version enregistrée en 1955).
Ce premier triomphe ouvre à Narciso YEPES une carrière internationale : première tournée européenne, débutant à GENEVE, en 1948 ; premier concert à PARIS, salle Gaveau en 1950.
Dès lors, Narciso YEPES donne en moyenne plus de cent concerts par an dont un très grand nombre, ce qui n'est pas si courant pour un guitariste, avec des chefs d'orchestre de la stature d'Igor Markevitch.
Narciso YEPES obtient un grand succès populaire avec la composition et l'enregistrement en 1952 de la musique d'un film de René Clément, Jeux Interdits.
Cette carrière prestigieuse n'empêche pas Narciso YEPES de consacrer une partie de son temps à la recherche musicale.
Le résultat le plus important en est certainement la mise au point, en 1964, d'une guitare à dix cordes, dont les deux premiers modèles furent construits par José Ramirez et Ignacio Fleta.
C'est bien grâce à Narciso YEPES que la guitare à dix cordes n'est plus une simple curiosité mais un instrument à part entière qui possède maintenant sa propre littérature (en particulier les très belles oeuvres de Maurice OHANA).
L'adjonction de 4 cordes graves donne un plus grand équilibre sonore, chacun des douze sons de la gamme chromatique possédant une résonnance par sympathie sur une corde à vide. Surtout, le nouvel instrument a permis à YEPES d'exhumer et de jouer sans transcription un très grand nombre d'oeuvres pour le luth, la vihuela ou la guitare baroque. Cest aussi à Narciso YEPES que nous devons le premier enregistrement intégral des 24 études de Fernando SOR (1967).
Mais son travail en faveur de la musique ancienne ne détourne pas pour autant Narciso YEPES de la musique contemporaine : il a créé les oeuvres que de nombreux compositeurs actuels, tels OHANA, MORENO, TORROBA, BACARISSE, HALFFTER, RUIZ PIPO, MADERNA, BALADA ... lui ont dédiées ou ont écrites pour lui.
Ajoutons que le maître a dirigé quelques cours d'interprétation à MADRID et à CHAMONIX.
Narciso YEPES avait d'autres passions : les échecs, la natation, le yoga, la composition musicale mais aussi la littérature.
Il est décédé le 3 mai 1997 en Espagne.
22:25 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : culture, musique, guitare
vendredi, 23 juin 2006
L'ENFANT ET L'ADOLESCENT
Le petit enfant s'attache avant de découvrir le sexe.
L'adolescent amoureux découvre le sexe et s'attache ensuite.
Le petit enfant découvre les sexes mais n'éprouve pas le désir.
L'adolescent amoureux désire une inconnue auquel il s'attachera plus tard en le familiarisant.
Le petit enfant découvre la différence des sexes qui ne provoque pas la même ambiance émotionnelle qu'à l'âge de 14 ans. Il se développe dans l'émotion de l'attachement. Il découvre le monde divisé en objets connus qui le sécurisent, qui le ressourcent après le stress de ses explorations, et objets inconnus qui sidèrent le petit et bloquent ses développements.
L'adolescent amoureux s'arrache du clan de ses origines et se jette dans la volupté angoissante du risque sexuel. Il entre dans une période de remaniement de l'ancienne mémoire d'aimer et apparaît alors un nouvel ordre amoureux. Il s'arrache à sa prison affective à laquelle il doit pourtant sa force afin de rencontrer un partenaire qui l'aidera à poursuivre son évolution personnelle. Le partenaire choisi devra assumer le double rôle de partenaire sexuel et de figure d'attachement. Le choix du partenaire se fait donc sur le sexe et sur la manière d'aimer.
22:40 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : CULTURE, psychologie, amour, désir
mercredi, 14 juin 2006
LA RENAISSANCE DE LA GUITARE A LA FIN DU 19 ème SIECLE
Trois compositeurs et un interprète de génie en sont à l'origine.
Le 1er de ces compositeurs est Francisco TARREGA : après des études de piano et de composition au conservatoire de MADRID, il entreprend l'étude approfondie de la guitare à laquelle il se consacre en tant que virtuose et compositeur.
Deux élèves de TARREGA, comme lui interprètes et compositeurs, poursuivent son oeuvre : Miguel LLOBET (ami de RAVEL et de DEBUSSY) est surtout connu pour ses harmonisations de mélodies populaires catalanes.
D'une toute autre importance est l'oeuvre d'Emilio PUJOL : sa méthode de guitare en 4 volumes reste la plus complète à l'heure actuelle, ses transcriptions des vihuelistes espagnols sont à la base du renouveau de la vihuela et ses compositions s'apparentent par leur style à l'oeuvre de l'Ecole Nationale Espagnole du début du XX ème siècle, notamment à GRANADO (Tonadilla, Tango, Guajira).
Mais c'est surtout aux qualités interprétatives exceptionnelles d'Andrès SEGOVIA que la guitare classique doit son immense popularité : la qualité de ses concerts a en effet réussi à convaincre de nombreux compositeurs non guitaristes du début du XX ème siècle d'écrire pour l'instrument.
Le plus célèbre de ces compositeurs est certainement Manuel DE FALLA, son hommage pour le tombeau de Claude DEBUSSY (1920) reste l'une des plus jouées par les interprètes contemporains.
A la suite, de nombreux compositeurs espagnols et sud américains ont consacré à la guitare des oeuvres influencées par la musique populaire de leur pays pour la thématique et le style néo classique en ce qui concerne la construction : les plus importants sont :
- pour l'Espagne :
Joaquim TURINA, compositeur prolifique dont l'oeuvre s'étend à toutes les formations instrumentales (ex : pour guitare seule une Sonatina en 3 mouvements et un hommage à Tarrega),
Federico Moreno TORROBA a composé plus de 100 pièces dont certaines avec orchestre. Ses plus belles réussites mélodiques sont les petites "pièces caractéristiques".
Ses oeuvres les plus ambitieuses sont : Sonatina, Suite Castellana, le Concerto Castallan, les Nocturnes pour deux guitares et orchestre,
Joaquim RODRIGO est célèbre pour son Concerto d'Aranjuez. Son style proche de celui des 2 compositeurs précédents se distingue cependant par une orchestration très colorée et l'influence du style galant du 18 ème siècle ( Fantaisie pour un Gentilhomme - Concerto Madrigal).
Frédérico MONPOU dont le style est marqué par DEBUSSY se singularise par l'absence de modulations, le renoncement au développement et son goût pour les mélodies populaires (suite compostelana).
- pour l'Amérique Latine :
Augustin BARRIOS est un guitariste virtuose dont l'oeuvre est marquée par l'influence de Bach et celle du folklore (la Catedral et de nombreux préludes et études - suite andine - danse paraguayenne).
Guido SANTORSOLA construit une oeuvre sobre dont l'importance s'affirme au fil des opus (suite Antigo - 5 préludes, 4 tientos, musique de chambre avec guitare, sonates pour 2 guitares).
Antonio LAURO est connu pour ses valses vénézuéliennes.
Manuel PONCE : son style harmonique et orchestral est très marqué par l'impressionnisme et ses thèmes sont souvent empruntés au folklore américain (24 préludes, 5 sonates, fugues : Las Folias, et Concerto del sur ...).
- En Europe :
Mario Castelnuovo TEDESCO italien établi aux Etats Unis à partir de 1939, au style néoclassique (sonate pour guitare et flûte, quintette avec guitare, 2 concertos pour guitare et orchestre, 24 préludes et fugues pour 2 guitares, "les guitares bien tempérées", Capricios de Goya).
- En Angleterre :
William WALTON (5 bagatelles), Benjamin BRITTEN (Nocturnal), Reginald SMITH BRINDLE (El Polifemo de Oro), Stephen DOGSON (Partita et études), Lennox BERKELEY (élève de Nadia Boulanger).
- En France :
Albert ROUSSEL, Georges MIGOT (Sonate pour 1 ou 2 guitares), Darius MILHAUD (hommage à DEBUSSY, Segoviana), Alexandre TANSMAN (variations sur un thème de Scriabine, hommage à Chopin), Francis POULENC (sarabande), Henri SAUGUET (soliloque, 3 préludes , Musiques pour Claudel), André JOLIVET (2 études de concert, Le tombeau de Robert De Visée, sérénade pour 2 guitares).
Les innovations de 3 très grands créateurs ont marqué tous les jeunes guitaristes :
Le plus ancien est le compositeur Brésilien Heitor VILLA LOBOS. Son style, synthèse du riche folklore brésilien et de l'harmonie de l'école française du début du XX ème siècle, l'a amené à proposer aux guitaristes des techniques inédites avant lui que l'on trouve réunies dans ses 12 études :
- arpèges complexes, combinés avec des liaisons ou accompagnant irrégulièrement une mélodie jouée à l'annuaire (études 1,2 et 7).
- mélodie accompagnée par des formules en liaison à la main gauche (étude 10).
- mélodies dans le registre médium et sollicitant les notes glissées sur une même corde (études 9 et 10).
- accords répétés ou glissés, notes répétées (études 4, 6 et 12).
- trilles ornementaux très développés (étude 7).
- positions de main gauche glissées, mélangées avec des cordes à vide en pédale (dans Suite populaire brésilienne, Chôro n° 1, 12 études, 5 préludes, Concerto pour guitare et petit orchestre et sextuor mystique).
Mauricio OHAMA est un des plus importants compositeurs contemporains. Son style très personnel ne peut être rattaché à aucune école. On lui doit 3 oeuvres pour guitare : tiento, 3 graphiques pour guitare et orchestre, Si le Jour Paraît, Cadran Lunaire.
Le compositeur cubain, Léo BROUWER, avec ses 1ères oeuvres très intéressantes par l'utilisation rythmique et harmonique du folklore cubain : Danza Caracteristica, Tres Apuntes, Micro Piezas pour 2 guitares, 3 danses pour guitare et orchestre, Pièce sans titre, L'éloge de la danse.
Les oeuvres de Villa LLOBOS, OHANA et BROUWER ont une influence profonde sur la plupart des compositeurs pour guitares. C'est ainsi que Hans Werner HENZE a composé Les Memorias de El Cimarron en hommage à Léo BROUWER.
L'influence de BROUWER et de la musique brésilienne se mèle en des oeuvres qui démontrent l'arbitraire des distinctions en musiques populaires et savantes (Egberto GISMONTI, Roland DYENS).
Francis KLEINJANS pratique une écriture mélodique et harmonique plus traditionnelle marquée par l'influence impressionniste. On notera aussi les recherches sonores de Tristan MURAIL (Tellui) et les formes ouvertes de Arnaud DUMONT (lythanie).
15:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : CULTURE