Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 01 juin 2006

LA GUITARE DOUZE CORDES

La guitare 12 cordes semble une simple extension de la guitare. Sa lutherie est identique à la guitare 6 cordes.

L'histoire et l'utilisation musicale de la 12 cordes montre sa spécificité.

Elle est l'instrument de prédilection de nombreux bluesmen du Sud des Etats Unis (Texas, Mississipi, Georgie). On lui prête une origine mexicaine.

L'accord offre ainsi une richesse de timbre inégalée.

Elle ouvre la voix à tous les artifices de doublage que recherchent les guitaristes actuels.

La puissance, impératif des chanteurs ou instrumentalistes placés au coin d'une rue ou dans des salles bruyantes, est accrue grâce au double des cordes. Elle permet de rapprocher encore la guitare du piano rag ou boogie en faisant des lignes de basse de véritables mélodies et en enrichissant le rôle d'accompagnement harmonique des accords sur les 4 cordes aigües.

Un nombre double de cordes entraîne une tension supplémentaire qui a obligé les fabricants à renforcer les manches et le barrage de la table.

La virtuosité est problématique dans le cas de phrases mélodiques rapides.

La 12 cordes a surtout servi d'instrument d'accompagnement puissant et riche.

Les folksingers l'ont un peu remise à l'honneur, confrontés à la nécessité de se faire entendre dans la rue ou les clubs bruyants (John DENVER, Joan BAEZ ou GORDON LIGHFOOT

Pour le blues : Stéphan GROSSMAN, Léo KOTTLE).

Peu utilisée en acoustique par les jazzmen, elle a été occasionnellement mise à l'honneur par Ralph TOWNER et Larry CORYELL.

L'instrument est amplifié ou électroacoustique et l'adaptation du Boléro de RAVEL par CORYELL ne laisse aucun doute sur l'usage virtuose qui peut être fait de l'instrument ainsi que sa capacité à rappeler le son d'un orchestre complet.

La 12 cordes électrique n'a jamais eu d'utilisateur célèbre exclusif à part Roger McGUINN, le fondateur des BYRDS.

14:45 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : culture

lundi, 10 avril 2006

LA GUITARE ET LE BLUES, UNE LONGUE HISTOIRE D'AMOUR

Les noirs du Sud des Etats Unis, à la fin du XIXè siècle, transformaient les chants du travail (hollers) en blues.

Le blues a ainsi remplacé le chant de travail quand les chanteurs ont décidé d'accompagner leurs chants par une guitare et non par un banjo, pourtant très répandu à l'époque.

Elle avait l'avantage d'être plus humaine.

Les notes courtes et saccadées du banjo ne s'accordaient pas avec le style vocal du blues car il n'offrait ni les notes prolongées, ni la profondeur et la chaleur de la sonorité de la guitare.

Le blues avait besoin d'un instrument à effets quasi vocaux, ce que la flexibilité de la guitare offrait. La guitare fonctionnait comme des choeurs, très en vogue dans le Gospel et la musique religieuse noire.

Charlie PATTON, mort en 1934, fut un des pionniers dans l'utilisation de la guitare.

 

Durant les années 20-30, Blind Lemon JEFFERSON au Texas, inventa le fingerpicking en faisant alterner les basses fortement marquées et des arpèges mélodiques.

 

Blind BLAKE en Géorgie créa un style proche du ragtime agrémenté de rythmes volés aux musiques des Caraïbes.

 

Tommy JOHNSON jouait les basses ambulantes du boogie-woogie pianistique.

 

Son HOUSE, Bukka WHITE, Tampa RED et Robert JOHNSON explorèrent à fond la technique du bottleneck, adaptation indirecte de la guitare hawaïïenne largement en vogue au début du XXè siècle dans le Sud.

Cette technique est une des forces majeures de la guitare bluesy.

 

Big Bill BROONZY, aussi à l'aise dans le picking que dans le ragtime, marque l'histoire de la guitare et celle du blues.

Lonnie JOHNSON inventa très probablement le flat picking : la guitare devenait entre ses doigts un instrument soliste et elle fut alors placée au niveau de la trompette ou du saxphone dans la musique noire américaine. L'après guerre et le début des années 40 furent marqués par l'invention de la guitare électrique. C'est à T. BONNE WALKER que l'on doit l'intrusion de l'électricité dans le monde du blues. La guitare électrique facilitait le passage du Blues Rural au Blues Urbain.

T. BONNE WALKER sera le premier à reprendre sur l'électrique le jeu note à note de Lonnie JOHNSON en accentuant encore plus tous les effets émotifs.

On ira même jusqu'à utiliser des sections de cuivres.

 

Dès 1945, Muddy WATERS créa les formules orchestrales du Chicago Blues et de tout le blues moderne. Champion du bottleneck, B.B. KING portera au début des années 50 la technique instrumentale à son sommet. Il va donner à la guitare ses pleines possibilités expressives. Il transformera les notes en paroles grâce aux effets de furieux glissandos et de brusques ruptures du volume sonore. La guitare sera "la voix", multipliant l'intensité émotive du chant par des solos où le paroxysme est atteint par graduation.

 

La présence de B.B. KING est si forte que les guitaristes apparus ensuite ne purent pas échapper à son influence. Certains ont pu offrir un discours parfois original comme :

Otis RUSH, Buddy GUY,

Jimmy DAWKINS, Lowel FULSON, Magic SAM, Freddy KING

Albert KING

Luther ALLISON, Magic SLIM, Son SEALS, Lonnie BROOKS, Mighty JO YOUNG,

Albert COLLINS,

Phillip WALKER, Fenion ROBINSON.

Luther ALLISON disait "le blues, tu dois le faire corps et âme, sans te retenir, les gens ne doivent pas dire que Luther n'a pas craché toutes ses tripes ! A chaque fois, tout doit sortir de ton coeur et de tes tripes par la guitare ! Le blues c'est la guitare et moi ! et c'est un rude combat !"

 

 

 

23:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture

LA GUITARE ET LE BLUES (suite)

Quelques morceaux à écouter de :

Blind BLAKE :

Police Dog blues

Hard Road blues

Diddie Wa diddie tous de 1930

Muddy WATERS :

Manish boy (1975)

Good Morning Little School Girl

I'm ready

 

La guitare de B.B. KING : la fameuse "LUCILLE".

22:50 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture

samedi, 01 avril 2006

LE DOBRO, UN COUSIN DE LA GUITARE

Dans le sud de la LOUISIANE, les guitares vieillissent mal, l'humidité ayant vite raison des bois et des vernis.

John et Rudolph DOPERA qui fabriquaient des banjos depuis 1923 devaient, en 1926, inventer la première guitare amplifiée mécaniquement, peu de temps avant la guitare électrique.

Le principe est de remplacer la table d'harmonie en bois d'une guitare ou la membrane de peau du banjo par une métallique.

John et Rudolph DOPERA sont parvenus à la forme d'un cône très aplati en aluminium, de petite dimension sur lequel s'appuie le chevalet.

Les cordes sont montées comme sur une guitare de jazz avec un cordier au bout de la caisse.

Trois petits cônes furent placés sous le chevalet, deux sous les cordes graves et un sous les aigües.

Une sorte de T en fonte placé à plat, entre le chevalet et le sommet des cônes convexes, transmet les vibrations des cordes.

Ce nouvel instrument était entièrement métallique. Un modèle plus ordinaire rendait l'instrument accessible à tous par son faible prix.

Cette guitare en fer eut beaucoup de succès auprès des guitaristes de blues en Louisiane et surtout auprès des joueurs de guitare Hawaïïenne.

Les fils DOPERA fondèrent la firme DOBRO (DOpera BROthers).

DOBRO est synonyme de guitare à résonateur. Le timbre des instruments change selon la nature de la caisse de résonance (bois, maillechort, laiton chromé et vernis, fer blanc peint).

Les guitaristes hawaïïens jouent avec l'instrument posé à plat sur les genoux, la caisse à droite et le manche à gauche.

Des Dobros sont conçus spécialement pour eux, cordes surélevées.

La section du manche est rectangulaire, les mécaniques à l'envers.

Les guitaristes de blues, quant à eux, apprécient des Dobros en tous points identiques à une guitare, si ce n'est le résonateur.

Dès l'invention en 1931 de la guitare électrique, certains Dobros sont aussi équipés de micros électromagnétiques.

La fime a également produit des mandolines, des banjos, des ukulele à résonateur.

Aux alentours de 1930, National et Dobro sont deux entreprises concurrentes. La seconde guerre mondiale stoppe la fabrication des Dobros qui reprend difficilement ensuite.

Au début des années 60, le constructeur MOSRITE rachète la marque Dobro et produit de très beaux modèles dont certains en fibres de verre.

Devant le succès rencontré, Louis DOPORA, le seul fils qui ait poursuivi l'aventure, redémarre une fabrication sous la marque HOUN'DOG.

MOSRITE fait faillite en 1977 ce qui permet à DOPERA et à ses associés de racheter la marque originelle pour son entreprise devenue Original Musical Instruments INC(OMI) aujourd'hui revenue en Californie après des dizaines d'années à Chicago.

De nombreux fabricants ont, soit copié mal, soit plagié le principe mais en perdant un inévitable procès, soit encore reproduit des modèles DOBRO en achetant la licence, comme le fit MOSRITE ou Paul BEUSCHER en France dans les années 60.

On opté pour le DOBRO :

Beecher Pete KIRBY, Jimmie RODGERS, Molly DAYS, Graig WINGSFIELD, John DUFFEY (avec Country Gazette) Shar JASKSON (avec Doc WATSON), Norman BLAKE (avec Bod DYLAN), Harley GABBARD (avec Johnny CASH) ...

22:35 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : culture

mardi, 14 mars 2006

NAISSANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA GUITARE

La guitare et les autres instruments de la famille des cordophones ne sont pas parmi les tout premiers instruments de musique de l'histoire du monde.

Auparavant venaient les percussions et les instruments à vent.

Le chasseur préhistorique remarqua la vibration de la corde au moment du tir et commença à utiliser cette découverte à des fins d'expression.

L'assemblage avec une caisse de résonnance (crane, carapace d'animaux ..) compléta l'ébauche de cette guitare préhistorique.

Des instruments de ce type sont encore employés dans certaines parties d'Afrique et dans les Iles Seychelles.

 

La période de l'antiquité perfectionne le système qui éclate en une série d'instruments proches les uns des autres.

Dans le lignage de l'arc musical, nous trouvons le tambur (ou tambura, pandore) dans les royaumes de Perse et de Mésopotamie (manche avec peau d'animal tendue sur une caisse de résonance).

Le Musée archéologique d'Ankara possède un bas relief représentant un joueur de guitare qui rappelle celle dessinée 2 700 ans plus tard sur le codec médiéval espagnol Cantigas de Santa Maria.

 

Le Pharaon Ramsès II (1292 - 1225 avant J. C.) éleva un obélisque sur lequel on trouve un instrument à cordes de la forme d'une guitare.

En Egypte apparurent aussi les cithares qui continuent d'être jouées dans le nord-est africain, le Soudan et certains pays arabes.

Les lyres et les cithares pouvaient être jouées avec les doigts ou avec une languette de métal ou d'ivoire.

11:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : culture

dimanche, 26 février 2006

LA GUITARE ET SON HISTOIRE

Les instruments du XIV ème siècle sont :

les timbales, la demi-flute, le cornet, la flute bohémienne, la trompette, la guiterne ou guitare latine, la guitare mauresque et la vielle.

La trompette est au sommet de la hiérarchie liée au pouvoir princier.

L'orgue s'impose progressivement comme le principal instrument liturgique.

De manière générale, les instruments à vent dominent dans la musique religieuse. Il semble que les instruments à cordes aient surtout été utilisés pour la musique de chambre alliant voix et instruments (des mélodies des troubadours aux chansons polyphoniques du XVème siècle en passant par les virelais, ballades et madrigaux ...).

Dans ce type de musique, les instruments à manche et cordes pincées, la guitare et surtout le luth, eurent certainement un rôle prépondérant : à la fin du XIème siècle, les ménestrels accompagnaient les oeuvres des premiers troubadours, en doublant les mélodies à l'octave (parfois à la quinte ou à la quarte) et en improvisant des préludes et des intermèdes.

De ces 2 instruments, le LUTH est le plus utilisé au Moyen Age (miniatures en Espagne et dans le Sud-ouest de la France). Il fût introduit en Europe par les musulmans qui l'avaient adopté lors de leur conquête de la Perse.

Au luth, que l'on appelait aussi "guitare mauresque", s'opposait la "guitare latine", instrument à fond plat et à caisse légèrement étranglée, ancêtre de notre guitare.

 

L'instrument était monté de cordes de boyau au nombre de trois jusqu'au XII ème et XIII ème siècles et servait surtout à marquer le rythme des danses populaires.

Ces deux instruments allaient prendre une large part dans la création des premières formes de musique instrumentale autonome vers la fin du XVème siècle.

Au XVIIIè siècle, la musique entre dans l'ère baroque. Le LUTH connaît un dernier âge d'or et la GUITARE s'impose pour la 1ère fois dans la musique baroque. L'évolution esthétique fut à l'origine d'une exigence de plus en plus grande des musiciens vis à vis du matériel instrumental.

Le LUTH BAROQUE tel qu'il se présente dans la 1ère moitié du XVII ème siècle nous fournit un excellent exemple : aux 5 choeurs et chanterelle du luth Renaissance, on ajoute 4 autres choeurs vers les graves, correspondant au besoin nouveau de soutien harmonique impliqué par l'écriture en style moderne.

L'insertion du LUTH dans les "ensembles de chambre" pour la réalisation de la basse continue impose la création de modèles de grande taille, à la tessiture de plus en plus étendue vers les graves que l'on regroupe sous le terme générique d'archiluths (6 rangs de cordes sur le manche + un nombre variable de cordes graves hors manche).

Pour compléter la famille des luths : le LUITO SOPRANO de dimensions réduites et de tessiture très aigüe destiné, mais sans succès, à concurrencer le violon et la flûte pour les "parties de dessus de la musique de chambre". (Vivaldi lui a destiné 2 sonates et 2 concertos).

Au contraire du luth, la GUITARE pendant cette période, reste un instrument soliste et garde des dimensions et tessiture réduites.

Aux 4 choeurs existant depuis le Moyen Age, un 5ème a été ajouté vers la fin du XVIè siècle.

LA GUITARE BAROQUE est de dimensions plus modestes que notre guitare moderne (longueur moyenne de 95 cm, longueur de corde de 70 cm et largeur d'éclise de 9 cm).

Un grand nombre de techniques de jeu sont communes à la GUITARE et au LUTH.

Beaucoup sont tributaires des procédés en usage au XVIè siècle.

Au XVIIè siècle en ESPAGNE, la guitare connaît une grande vogue et supplante définitivement la VIHUELA.

La FRANCE connaît le même engouement dans la seconde moitié du siècle : LOUIS XIII jouait volontiers du LUTH et LOUIS XIV fût guitariste.

Mais la FRANCE ne négligera pas le LUTH pour autant. DE VISEE, CAMPION sont à la fois des virtuoses de la GUITARE, du LUTH et du THEORBE.

 

En ITALIE, LUTH et GUITARE semblent abandonnés au début du XVIIIème dans la musique savante. Mais la GUITARE continua à jouir de la faveur populaire notamment à NAPLES.

Mais, le LUTH, le CISTRE (instrument à manche long et étroit), la guitare populaires au milieu du siècle en ANGLETERRE, eurent peu de succès en tant qu'instruments solistes.

En ALLEMAGNE, les seuls compositeurs importants pour le luth soliste sont BACH et S.L. WEISS.

Vers le milieu du XVIIIème, l'essentiel des innovations musicales concernent l'orchestre et le pianoforte.

Dès lors, le LUTH entre dans une lente agonie mais la GUITARE renaît au début du XVIIIème.

L'instrument connaît alors une série de transformations et d'innovations qui vont finalement lui donner sa forme actuelle (dimensions réduites, 6 cordes simples, caisse en bois uni, évidement de la rosace, frettes métalliques ...).

 

"La guitare est l'instrument le plus agréable pour accompagner la voix ; il est le seul qui donne une belle pose et beaucoup de grâce au corps et au bras ; il est très facile à transporter et extrêmement moins coûteux qu'un piano ou une harpe" (Ferdinando CARRULI - 1770-1841).

21:45 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : culture

jeudi, 23 février 2006

UN REVE

J'ai rêvé toute petite que j'étais une danseuse étoile. Je regardais un feuilleton à la télévision qui s'appelait "L'AGE HEUREUX". L'histoire se déroulait à l'Opéra de PARIS et c'est Delphine DESIEUX  (je ne sais plus comment son nom s'écrit) qui jouait le rôle principal. Elle a joué aussi un rôle dans un film où Jacques BREL était instituteur. Je ne pouvais pas me payer des cours de danse classique car l'école était trop éloignée et mes parents n'avaient pas les moyens de m'en payer. Aussi, je dansais toute seule chez moi en rêvant que mon prince charmant venait me chercher et dansait avec moi sur la scène. Pour devenir danseuse étoile, il faut souffrir et travailler énormément....

 

22:35 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : culture

mercredi, 18 janvier 2006

LA GUITARE

Mon amie Emmanuelle qui a étudié la flute traversière et le piano il y a vingt ans, s'est mise à étudier la guitare avec un professeur, depuis septembre 2004.

Elle ne comprend pas pourquoi elle a attendu si longtemps car la guitare est devenue sa passion.

Pour elle, la flute traversière et le piano, à côté de la guitare, c'est de la gnognotte.

Elle connait ma passion pour cet instrument qui fait partie de ma vie depuis 1969. Aussi, elle me propose de faire des duos quand elle aura progressé. Malheureusement, elle n'arrive pas à trouver du temps pour étudier ses morceaux, ne serait-ce qu'une demi-heure par jour. Malgré tout, elle s'accroche car elle aime trop cet instrument.

Oui, il faut au moins travailler une demi-heure par jour. Car le résultat est souvent proportionnel au temps passé sur l'instrument.

LA GUITARE, C'EST SI BEAU QUE JE NE PEUX PLUS M'EN PASSER.

 

 

19:45 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : CULTURE