mardi, 17 juillet 2007
CIEL !
Ciel ! que le moment fuit ! que les plaisirs sont courts !
Déjà la lune errante, aux deux tiers de son cours,
Sous des nuages noirs se perdait éclipsée ;
L'airain sonnait minuit, il fallut nous quitter.
(Antoine BERTIN, Elégie XI 1752-1790)
23:20 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Poésie, poèmes, écriture, culture
mercredi, 11 juillet 2007
LA FLUTE DE JADE (HUNG-SO-FAN)
Nuit tiède, clair de lune, parfum des pruniers, donnez à ma bien-aimée un rêve délicieux !
Faites qu'elle soit impatiente de me revoir, et qu'à l'aurore elle vienne frapper à ma porte.
Parfum des pruniers, clair de lune, nuit tiède, je saurai, par ses baisers, si vous m'avez entendu ...
HUNG-SO FAN vécu de 1812 à 1861, il est Chinois.
09:10 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Poésie, poème, culture, écriture
mercredi, 04 juillet 2007
CHARLES SAINTE BEUVE (1804-1869) PREMIER AMOUR
Printemps, que me veux-tu ? Pourquoi ce doux sourire,
Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ?
Pourquoi dans les bosquets cette voix qui soupire,
Et du soleil d'avril ces rayons caressants ?
Printemps si beau, ta vue attriste ma jeunesse ;
De biens évanouis tu parles à mon coeur ;
Et d'un bonheur prochain ta riante promesse
M'apporte un long regret de mon premier bonheur.
Un seul être pour moi remplissait la nature ;
En ces yeux je puisais la vie et l'avenir ;
Au souffle harmonieux de sa voix calme et pure,
Vers un plus frais matin je croyais rajeunir.
O Combien je l'aimais ! et c'était en silence !
De son front virginal arrosé de pudeur,
De sa bouche où nageait tant d'heureuse indolence,
Mon souffle aurait terni l'éclatante candeur.
Par instants j'espérai. Bonne autant qu'ingénue,
Elle me consolait du sort trop inhumain,
Je l'avais vue un jour rougir à ma venue,
Et sa main par hasard avait touché ma main.
06:55 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Poésie, poème, écriture, culture
dimanche, 03 juin 2007
MERE
Oh ! l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier.
(Victor HUGO - Les Feuilles d'automne)
L'asile le plus sûr est le sein d'une mère.
(FLORIAN - Fables "La Mère, l'Enfant et les Sarigues")
L'épouse, c'est pour le bon conseil ; la belle-mère, c'est pour le bon accueil ;
mais rien ne vaut une douce maman.
(L. TOLSTOI, Anna Karénine)
12:05 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poème, amour, écriture
jeudi, 24 mai 2007
LA CHAINE DES POETES
Transmise par JOS à LAURA, la chaîne des poètes consiste à "présenter le texte poétique qui vous a le plus marqué, fait le plus frissonner".
Voici donc le mien :
X
Quinze longs jours encore et plus de six semaines
Déjà ! Certes, parmi les angoisses humaines,
La plus dolente angoisse est celle d'être loin,
On s'écrit, on se dit que l'on s'aime ; on a soin
D'évoquer chaque jour la voix, les yeux, le geste
De l'être en qui l'on met son bonheur, et l'on reste
Des heures à causer tout seul avec l'absent.
Mais tout ce que l'on pense et tout ce que l'on sent
Et tout ce dont on parle avec l'absent, persiste
A demeurer blafard et fidèlement triste.
Oh ! l'absence le moins clément de tous les maux !
Se consoler avec des phrases et des mots,
Puiser dans l'infini morose des pensées
De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
Et n'en rien remonter que de fade et d'amer !
Puis voici, pénétrant et froid comme le fer,
Plus rapide que les oiseaux et que les balles
Et que le vent du sud en mer et ses rafales
Et portant sur sa pointe aiguë un fin poison,
Voici venir, pareil aux flèches, le soupçon
Décroché par le Doute impur et lamentable.
Est-ce bien vrai ? Tandis qu'accoudé sur ma table
Je lis sa lettre avec des larmes dans les yeux,
Sa lettre, où s'étale un aveu délicieux,
N'est-elle pas alors distraite en d'autres choses ?
Qui sait ? Pendant qu'ici pour moi lents et moroses
Coulent les jours, ainsi qu'un fleuve au bord flétri,
Peut-être que sa lèvre innocente a souri ?
Peut-être qu'elle est très joyeuse et qu'elle oublie ?
Et je relis sa lettre avec mélancolie.
(Paul VERLAINE - La bonne chanson - 1871) Le livre de poche classique - 4ème trimestre 1963
10:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Culture, poésie, poème, écriture, journal intime
jeudi, 17 mai 2007
LES CRIS DU PASSE
Famille, j'ai besoin de vous
Pour oublier le désespoir.
Comme dans un miroir,
J'ai besoin de vous voir.
Tant de pas sur le trottoir
Qui frappent tout à coup.
Des passants qui s'empressent
Devant tant de richesses.
Déracinée, me voilà.
Je marche sur leurs pas.
Famille, j'ai besoin de vous
Ce n'est pas un cri de fou.
07:00 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : Poésie, poème, écriture, journal intime
vendredi, 11 mai 2007
LA LUNE
LA LUNE EST MORTE CE SOIR, d'après 4 frères....
Poème de de Jacques MAREUIL.
http://dailymotion.com/video/x1y5vf_freres-jacques-la-lun...
14:06 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, écriture
mardi, 08 mai 2007
L'ECOLE DES BEAUX ARTS (PREVERT)
Dans une boîte de paille tressée
Le père choisit une petite boule de papier
Et il la jette
Dans la cuvette
Devant ses enfants intrigués
Surgit alors
Multicolore
La grande fleur japonaise
Le nénuphar instantané
Et les enfants se taisent
Emerveillés
Jamais plus tard dans leur souvenir
Cette fleur ne pourra se faner
Cette fleur subite
Faite pour eux
A la minute
Devant eux.
10:41 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poème, culture, nature
mercredi, 25 avril 2007
I NEED MUSIC
I need music, the one I've chosen
Especially yours. I never see you on television
I know nothing about you
I don't ask you
To have a little part
Of happiness more and more
When I hear you playing guitar,
I don't ask no more.
10:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime
lundi, 23 avril 2007
GRAINS DE BEAUTE
Neuf grains de beauté gracieux
Que de neuf baisers je décompte,
Et les comptant je me rends compte
D'un secret plus doux que les cieux,
Sur le cou tendre, aux joues sans ombre,
Et sur le sein où le coeur bat...
Aucun baiser n'effacera
Ce qui plus que le musc est sombre.
( M.A. KOUZMINE Anthologie de la poésie russe par J. DAVID)
06:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Ecriture, poésie, poèmes, culture