jeudi, 24 mai 2007
LA CHAINE DES POETES
Transmise par JOS à LAURA, la chaîne des poètes consiste à "présenter le texte poétique qui vous a le plus marqué, fait le plus frissonner".
Voici donc le mien :
X
Quinze longs jours encore et plus de six semaines
Déjà ! Certes, parmi les angoisses humaines,
La plus dolente angoisse est celle d'être loin,
On s'écrit, on se dit que l'on s'aime ; on a soin
D'évoquer chaque jour la voix, les yeux, le geste
De l'être en qui l'on met son bonheur, et l'on reste
Des heures à causer tout seul avec l'absent.
Mais tout ce que l'on pense et tout ce que l'on sent
Et tout ce dont on parle avec l'absent, persiste
A demeurer blafard et fidèlement triste.
Oh ! l'absence le moins clément de tous les maux !
Se consoler avec des phrases et des mots,
Puiser dans l'infini morose des pensées
De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
Et n'en rien remonter que de fade et d'amer !
Puis voici, pénétrant et froid comme le fer,
Plus rapide que les oiseaux et que les balles
Et que le vent du sud en mer et ses rafales
Et portant sur sa pointe aiguë un fin poison,
Voici venir, pareil aux flèches, le soupçon
Décroché par le Doute impur et lamentable.
Est-ce bien vrai ? Tandis qu'accoudé sur ma table
Je lis sa lettre avec des larmes dans les yeux,
Sa lettre, où s'étale un aveu délicieux,
N'est-elle pas alors distraite en d'autres choses ?
Qui sait ? Pendant qu'ici pour moi lents et moroses
Coulent les jours, ainsi qu'un fleuve au bord flétri,
Peut-être que sa lèvre innocente a souri ?
Peut-être qu'elle est très joyeuse et qu'elle oublie ?
Et je relis sa lettre avec mélancolie.
(Paul VERLAINE - La bonne chanson - 1871) Le livre de poche classique - 4ème trimestre 1963
10:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Culture, poésie, poème, écriture, journal intime
jeudi, 17 mai 2007
LES CRIS DU PASSE
Famille, j'ai besoin de vous
Pour oublier le désespoir.
Comme dans un miroir,
J'ai besoin de vous voir.
Tant de pas sur le trottoir
Qui frappent tout à coup.
Des passants qui s'empressent
Devant tant de richesses.
Déracinée, me voilà.
Je marche sur leurs pas.
Famille, j'ai besoin de vous
Ce n'est pas un cri de fou.
07:00 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : Poésie, poème, écriture, journal intime
vendredi, 11 mai 2007
LA LUNE
LA LUNE EST MORTE CE SOIR, d'après 4 frères....
Poème de de Jacques MAREUIL.
http://dailymotion.com/video/x1y5vf_freres-jacques-la-lun...
14:06 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, écriture
mardi, 08 mai 2007
L'ECOLE DES BEAUX ARTS (PREVERT)
Dans une boîte de paille tressée
Le père choisit une petite boule de papier
Et il la jette
Dans la cuvette
Devant ses enfants intrigués
Surgit alors
Multicolore
La grande fleur japonaise
Le nénuphar instantané
Et les enfants se taisent
Emerveillés
Jamais plus tard dans leur souvenir
Cette fleur ne pourra se faner
Cette fleur subite
Faite pour eux
A la minute
Devant eux.
10:41 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poème, culture, nature
mercredi, 25 avril 2007
I NEED MUSIC
I need music, the one I've chosen
Especially yours. I never see you on television
I know nothing about you
I don't ask you
To have a little part
Of happiness more and more
When I hear you playing guitar,
I don't ask no more.
10:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime
lundi, 23 avril 2007
GRAINS DE BEAUTE
Neuf grains de beauté gracieux
Que de neuf baisers je décompte,
Et les comptant je me rends compte
D'un secret plus doux que les cieux,
Sur le cou tendre, aux joues sans ombre,
Et sur le sein où le coeur bat...
Aucun baiser n'effacera
Ce qui plus que le musc est sombre.
( M.A. KOUZMINE Anthologie de la poésie russe par J. DAVID)
06:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Ecriture, poésie, poèmes, culture
samedi, 21 avril 2007
LES FLEURS
Nous sommes les fleurs des fleuristes
Nous sommes les fleurs des marchands,
Des petites fleurs qui sont tristes
De ne pas fleurir dans les champs.
(Edmond ROSTAND - Les musardises)
22:09 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Poésie, poèmes, écriture, culture
jeudi, 05 avril 2007
RECUEIL DE POESIES
Laura VANEL-COYTTE vient de publier son premier recueil de poésie intitulé "PAYSAGES".
Un recueil que j'ai personnellement beaucoup aimé et j'ai pu ainsi découvrir toute sa sensibilité.
Elle nous en parle :
"En choisissant d'intituler ce recueil de mes poèmes "PAYSAGES", j'ai en quelque sorte abusé de l'emploi figuré du mot "paysage" en considérant que tous les états de mon âme sont des paysages. Et si mes poèmes dessinent parfois un paysage intérieur, naturel ou urbain, c'est la temporalité du paysage qui domine. En effet, ce recueil contient aussi bien des poèmes de mon enfance (et des poèmes pour enfant regroupés sous le terme "paysages enfantins"), de mon adolescence que des poèmes plus récents. J'aurais pu aussi l'intituler "Poèmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain" ; un bilan de mes années d'écriture et une ouverture sur l'avenir."
Laura Vanel-Coytte possède un blog dont je vous donne l'adresse :
http://lauravanel-coytte.hautetfort.com
(Laura Vanel-Coytte : ce que j'écris, ce(ux) que j'aime - La vie, les mots ... poèmes, prose et culture).
Allez lui rendre visite et commandez son premier recueil de poésie.
12:15 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Ecriture, poésie, poèmes
mercredi, 14 mars 2007
UNE PETITE POESIE-CHANSON
WHEN
When I was 17, I've missed the first love train
When I was 21, I've taken up the second love train
Now, it's always roll
It's always roll.
I want to take advantage of life
And nothing to regret like before
When we love somebody, we must tell it
I cannot travel over the world
To embrace those I love
I must tell it
I want to take advantage of life
But I sing songs to comfort me, those I love.
(1988)
06:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Poésie, poèmes, chansons, musique
mercredi, 28 février 2007
LA SOLITUDE
Une poésie de SAINT AMANT, LA SOLITUDE.
O que j'aime la solitude !
Que ces lieux sacrés à la nuit,
Eloignés du monde et du bruit,
Plaisent à mon inquiétude !
Mon Dieu ! que mes yeux sont contents
De voir ces bois, qui se trouvèrent
A la nativité du temps,
Et que tous les siècles révèrent,
Etre encore aussi beaux et verts,
Qu'aux premiers jours de l'univers !
Marc Antoine GIRARD, sieur de SAINT AMANT (1594-1661). L'oeuvre pittoresque de Saint Amant ne suscita pas que des éloges : Boileau, qui n'appréciait ni Le Melon, ni Le Fromage, s'en moqua méchamment.
22:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Poésie, poèmes, culture