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samedi, 21 février 2009

LYNE, MARIE, ROSE et moi

bureau.jpgLyne sort du bureau de Marie. Elle se met à pleurer soudain comme une enfant. Marie est bouleversée. Mon coeur se serre. Je la comprends. Elle ne sait pas combien je la comprends. J'ai vécu la même chose, je ne lui en ai jamais parlé. Mais je me sens forte maintenant, plus forte.

Je voudrais la consoler, je n'ose pas, je ne la connais que depuis un mois et demi. Je vais la consoler, tout à l'heure, quand le moment sera venu. Elle tient dans les mains une lettre de 3 pages, une lettre qu'elle a reçue hier matin.

Rose et moi nous nous regardons, puis nous reprenons nos occupations. Le téléphone sonne, je frissonne. Lyne s'enferme dans son bureau. Elle téléphone à ses amis, elle ne pleure plus. Sa voix est devenue plus assurée.

Elle sort de son bureau au bout d'une heure et m'appelle. Elle me montre la lettre et me demande de témoigner par écrit. J'accepte tout de suite. Il ne s'en tirera pas comme cela !...

A 13 h 30, je l'embrasserai en lui disant au revoir, elle me remerciera.

Marie est déjà partie depuis une heure en week end. Elle nous a dit : "au revoir, je rentre, je vais aller me coucher"....

vendredi, 13 février 2009

REVE CRUEL

Dans un rêve, elle m'avait dit, le regard triste : "Tu ne l'as pas aimé assez... c'est pour cela qu'il est mort !" Et moi je souffrais, je la regardais pleurer. Nous l'avions aimé si fort toutes les deux. Mais elle avait vécu avec lui. Moi non... Je pensais à ses paroles cruelles. J'avais la preuve que ce n'était pas vrai. Elle ne pouvait pas me juger ainsi. J'étais prête à lui crier que ce n'était pas vrai. Il ne restait plus que son image, des souvenirs. Il était trop tard...

mardi, 03 février 2009

MANTEAU NOIR

Elle en avait assez de son petit manteau noir. Ce qu'elle désirait, c'était le printemps. Ce soir, il avait fait une brève apparition. Le soleil était venu lécher les murs des immeubles, devant elle. Les nuages s'étiraient et n'en pouvaient plus. Ils avaient décidé de lui dire "au revoir". Mais avec lenteur.... Il était presque tard et déjà les lumières de la ville s'allumaient les unes après les autres. Les voitures se précipitaient dans les rues avec violence. Le bruit, le vent, la foule, elle n'en pouvait plus... Elle se demandait quand tout cela allait finir. Elle promenait depuis une semaine son parapluie bleu. Dans les rues, des flaques que la pluie n'arrêtait plus de grossir disparaîtraient peut être dans la nuit ? Elle l'espérait ...manteau.jpg

mercredi, 28 janvier 2009

LA BIBLIOTHEQUE D'UN HUMANISTE

Le bonheur ne consiste point à courir les routes emporté par une voiture automobile de cent chevaux ou à admirer un film de brigandage ; mais le soir, accompagné par le bruit murmurant d'un feu qui chante et qui ondoie, à caresser une statuette de Tanagra, un vase de Douris, une reliure à la Fantare.

(Alfred PEREIRE)

mercredi, 03 décembre 2008

LA CASE "FOLIE"...

"Elle se servait très peu de la case "folie" qui se trouvait dans un coin de sa tête. Elle connaissait parfaitement les conséquences d'une attitude faussement irresponsable.

La "folie", c'était bien entre amis. Elle se le permettait quelquefois quand l'ambiance était douce et feutrée.

On disait d'elle "elle est sérieuse"... mais elle était comme tout le monde."

vendredi, 03 octobre 2008

UNE FOULE

foule 2.jpgUne foule d'hommes, de femmes et d'enfants descend l'avenue. Elle se mêle à la marée humaine qu'elle rencontre et forme un tourbillon à l'entrée du centre commercial. Sans fin, le tourbillon évolue dans un sens ou dans un autre. Le flux ne faiblit qu'à certains points de la place où un musicien se donne en spectacle pour le bonheur de quelques passants ou à l'occasion de rencontres entre amis.

Je suis dans la foule et je me revois dans la même rue, celle de cette grande ville que je connais depuis très longtemps, certains jours d'automne où les couleurs sont moins vives dans les vitrines, dans les tenues portées par les passants et dans le ciel dévoilant sa fine couverture de nuages blancs. Je marche vers le centre commercial où je dois faire quelques achats après avoir avalé un plat chaud et un dessert dans un petit restaurant accueillant....

mardi, 02 septembre 2008

UNE BONNE RENTREE

Cette fois, c'est bien la rentrée !

Je suis allée accompagner ma petite fille qui faisait sa rentrée des classes dans une nouvelle école : celle où sa mère faisait elle-même sa première rentrée il y a 26 ans.

Pas de pleurs puisqu'elle a bientôt 8 ans. J'ai quand même vu une petite blondinette accrochée à sa maman, dans la cour, loin de la classe. Le maître a dû intervenir pour la raisonner...

mardi, 12 août 2008

JE T'ECRIRAI

Il lui avait dit en la quittant, sur le quai de la gare : "je t'écrirai... "

Mais sa lettre n'était jamais partie. Peut être l'avait-il commencée, puis déchirée. Elle l'avait attendue, puis elle avait compris.

Il était certainement déçu de leur rencontre, de cette nuit passée ensemble, de ce week end dans son petit studio.

Elle l'avait trouvé trop pressé. Ce n'était pas ce qu'elle attendait quand elle avait accepté de le revoir. Elle voulait simplement le connaître un peu plus.

Il semblait un peu ridicule, assis au bord du lit avec elle, cherchant à l'embrasser...

mardi, 29 juillet 2008

AU COEUR DE L'ETE

Menton la nuit.jpgAu coeur de l'été, la ville s'engourdit.

La place est déserte, quelques rares passants vont sous le soleil.

Enfin, le vent se lève après l'orage pesant.

Un concert est annoncé, déjà la musique s'élève quand le soir tombe.

Un peu de bonheur, dans la langueur de la saison, s'attarde avant la nuit.

jeudi, 03 juillet 2008

LES FENETRES ETAIENT FERMEES

Les fenêtres étaient fermées obstinément. Leur teint brouillé, leurs yeux vides et leurs rides témoignaient de nombreuses années passées dans cet endroit.

Calfeutrés dans leurs bureaux surchauffés, ils restaient indifférents à la chaleur ambiante. Le ventilateur tournait mais cet objet ridicule brassait un air devenu irrespirable.

Les yeux immobiles sur leurs écrans, ils exécutaient des tâches ingrates dans un silence religieux.

Dehors, un vent rafraîchissait les passants et dérangeait leur chevelure.

J'ai eu envie de leur crier : "ouvrez cette fenêtre !". Mais j'étais devenue comme eux, inerte, déjà vaincue, prisonnière de leurs habitudes....