samedi, 27 juillet 2024
MON MAI 68
En mai 68, ma soeur aînée préparait son Bac. Pour moi, cette échéance était encore loin. Elle sortait le week end avec une bande de copains et copines, toujours les mêmes. Ils allaient dans les bals des communes voisines. Je ne l'accompagnais jamais, ce n'était pas ma bande.
J'avais demandé à ma mère de m'acheter un pantalon en coton, genre Jean, de couleur rouge brique. Je le portais avec un tee-shirt blanc. Je l'aimais beaucoup. Pour moi, plus question d'aller me faire couper les cheveux chez sa cousine qui tenait un salon de coiffure. J'avais déjà décidé de me laisser pousser les cheveux très longs, jusqu'à la taille. Quand j'en parlais à ma mère, elle me répondait que ce n'était pas bon, qu'il fallait les couper de temps en temps pour leur donner de la vigueur.
Mon grand père paternel venait d'avoir 75 ans. Il lui restait encore 13 ans à vivre, personne ne le savait.
Mon grand père maternel avait 68 ans. Il devait décéder 8 ans après.
Ce mois de mai 68, l'usine dans laquelle travaillait mon père depuis 20 ans commençait à rencontrer des difficultés. Mon père, sentant le vent tourner, décida alors de se reconvertir. Il travailla d'abord avec un ami. Puis il se mit à son compte. Ma mère répondait toute la journée aux clients qui appelaient au téléphone. Elle qui aimait faire de la couture ou du tricot, dû ralentir ses occupations. A cette époque, les téléphones étaient fixes, les portables n'existaient pas encore. Quand elle se trouvait à l'étage, elle descendait en vitesse pour ne pas manquer l'appel. Quant à la comptabilité, mon père la tenait seul mais il n'était pas facile de jongler avec les différentes tâches que son nouveau travail entraînait.
De mon côté, je savais que je travaillerai toute ma vie. Je ne désirais pas rester à la maison comme ma mère, ne pas dépendre financièrement de quelqu'un était un gage de liberté. C'était cela notre avenir à nous tous.
Cette année là, mon professeur de maths manqua beaucoup, il était en instance de divorce et nous n'avions pas souvent un remplaçant.
Et puis les grèves dans les lycées et collèges se sont succédées. Dans ma petite ville de province, je suivais ce qui se passait dans la capitale par le biais de la radio et de la télévision. Mais rien de comparable dans mon lycée.
Ma soeur a été reçue à son examen de baccalauréat, elle a alors choisi de devenir institutrice. Moi je devais continuer mes études à la rentrée de septembre car ma route était tracée. Je suivais le mouvement qui avait commencé depuis plus de deux mois dans la capitale en attendant de partir en vacances d'été comme chaque année.
17:47 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : mai 68, souvenirs, collège, lycée, vélo, famille
mercredi, 24 juillet 2024
LE BONHEUR
On n'est pas heureux : notre bonheur c'est le silence du malheur (Jules RENARD).
Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu'il en manque toujours (BOSSUET).
Le plus grand secret du bonheur, c'est d'être bien avec soi (FONTENELLE).
Le vrai bonheur coûte peu ; s'il est cher il n'est pas d'une bonne espèce (CHATEAUBRIAND).
15:57 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citations, expressions, auteurs, culture, bossuet, fontenelle, jules renard, chateaubriand
dimanche, 21 juillet 2024
SOIRS (Henry Bataille (1872-1922)
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Bataille
jeudi, 18 juillet 2024
FLEURS AU JARDIN
Quelques fleurs au jardin, photos prises ce matin tôt, il faisait déjà 26 °. On nous annonce de très hautes températures pour demain.
11:47 Publié dans Jardinage | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : fleurs, plantes, jardin, jardinage, été, saison, chaleur
mardi, 16 juillet 2024
L'ABSENCE
L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent ;
Il éteint le petit, il allume le grand
(BUSSY-RABUTIN).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_de_Bussy-Rabutin
Il n'est pas d'amour qui résiste à l'absence (Anatole FRANCE).
L'éloge des absents se fait sans flatterie (Jean Baptiste Louis GRESSET).
L'absence est le plus grand de tous les maux (Jean De La FONTAINE).
15:21 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, culture, auteur, livres, amour, absence
vendredi, 12 juillet 2024
J'AIME LES FLEURS
J'aime les fleurs et leurs couleurs
Leurs parfums, leurs odeurs
J'aime regarder les fleurs
Leurs multiples couleurs.
Au sud et à l'ouest
Au nord et à l'est
Parcourant l'univers
Mais fuyant les déserts
Et les étendues polaires
Elles disparaissent en hiver
Sans oublier de renaître
Quand le soleil en maître
Fait grimper le thermomètre
Sur l'appui de ma fenêtre
J'aime regarder les fleurs
Leurs multiples couleurs.
(04.08.2007)
12:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : fleurs, jardin, nature, plantes, poème, poésie, écriture
mardi, 09 juillet 2024
AMBITION
L'ambition prend aux petites âmes plus facilement qu'aux grandes, comme le feu prend plus aisément à la paille, aux chaumières qu'aux palais (Chamfort).
Un homme n'est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition, mais parce qu'il en est dévoré (Montesquieu).
Savoir où l'on veut aller, c'est très bien ; mais il faut encore montrer qu'on y va (Emile Zola).
On passe souvent de l'amour à l'ambition, mais on ne revient guère de l'ambition à l'amour (La Rochefoucauld).
17:47 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, auteurs, écriture, livre, culture
samedi, 06 juillet 2024
SOUVENIR D'ENFANCE : Madame DECDOC
Maman se servait quelquefois à l'épicerie, sur la place de la Mairie. Elle m'emmenait avec elle après avoir déposé mon frère et ma soeur à l'école.
L'épicière me faisait un joli sourire en me donnant un bonbon aux fruits qu'elle tirait de son étagère en verre.
"Tiens, petite, je sais que tu aimes les bonbons, comme tous les enfants ...".
La première fois, je la regardais et j'ai simplement pris le bonbon sans rien dire. Maman fronçait les sourcils en disant :
"Tu ne dis pas merci à Madame des Docks ?".
Je regardais l'épicière. Je la trouvais vieille et pas très belle. Je répondais alors d'un ton sec et vainqueur : "NON !".
Sur le chemin du retour, maman me demandait : "Pourquoi tu n'as pas dit merci à la dame ?".
Je répondais d'une petite voix : "j'aime pas Madame DECDOC ...".
14:54 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : souvenirs, enfance, culture, magasin, coopérateurs, les docks, petite fille
mercredi, 03 juillet 2024
PHOTOS NAISSANCE CIGALE HIER DANS MON JARDIN
16:30 Publié dans Vie à la maison | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : cigale, insecte, naissance, sud, culture, jardin