lundi, 12 août 2013
IL EST PARTI...
Il est parti
Au coeur de l'été
Sans me regarder
Dans son habit noir
Il est passé
A côté de moi
Je l'ai questionné
N'a rien répondu
M'a tourné le dos.
22:11 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poèmes, poésie, poète, écriture, nature, société
samedi, 10 août 2013
POSTERITE
Celui qui parle de l'avenir est un coquin, c'est l'actuel qui compte.
Invoquer la postérité, c'est faire un discours aux asticots.
(Louis-Ferdinand CELINE - Voyage au bout de la nuit - Gallimard)
15:09 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, livre, écriture, auteur, littérature, société, proverbes, culture, céline
mercredi, 07 août 2013
Bavardages
Avec l'orage de cette nuit et la baisse de température, on souffle un peu... et les plantes au jardin ne demandent pas mieux. Si on arrose le soir, il fait quand même bien sec.
La maison va être un peu moins surchauffée et les ventilateurs font faire une pause.
J'ai vu à la télévision les dégats causés par la grêle dans certaines régions et cela entraîne beaucoup de soucis à ceux qui se retrouvent avec le toit de leur maison percé, ou le pare-brise de la voiture complètement éclaté.
Pas de dégâts chez moi mais je pense aux vacanciers, aux campeurs, aux entreprises qui vont devoir faire face après ces intempéries.
Donc aujourd'hui ce sera pause ventilateur, pause arrosoir et pause essuie-tout pour éponger la sueur...
12:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : société, écriture, textes brefs, saison, été, orages
lundi, 05 août 2013
L'OCULISTE
Ma mère a eu 5 enfants dont 3 ont porté des lunettes dès l'école primaire.
Je fais partie des 3.
Tous les ans à la même époque, ce devait être pendant les grandes vacances, nous prenions le train pour nous rendre au rendez-vous fixé par l'oculiste. Dans notre petite ville, à part les médecins généralistes, il n'y avait pas de médecins spécialistes.
Arrivés à la gare, nous nous dirigions vers les faubourgs. Dans une rue toute droite des maisons individuelles se succédaient. C'est dans l'une d'elles que notre oculiste exerçait. Dans la salle d'attente, les volets fermés, une faible lumière nous accueillait ainsi qu'un canapé et quelques fauteuils.
Je demandais à ma mère pourquoi nous étions dans le presque noir. Elle m'expliquait que c'était pour prendre soin de nos yeux.
Quand nous sortions de ce rendez-vous, ordonnance à la main, nous partions commander nos nouveaux verres.
Quand il fallait les changer, j'avais du mal à m'y habituer et je manquais de tomber car je levais trop haut mes pieds pour monter ou descendre du trottoir.
11:48 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, société, maladie, lunettes, yeux.
samedi, 03 août 2013
LES PROMESSES DU CIEL ET DE LA TERRE (Claude MICHELET - extrait)
Antoine atteignit Lodève en une bonne semaine. Pour économiser son modeste pécule - il possédait encore cinq cent soixante-dix francs et entendait les rogner le plus chichement et lentement possible -, il avait décidé de faire le chemin à pied. Le temps était beau, la route agréable, et il avait pu couvrir, sans trop de fatigue, ses quarante kilomètres par jour. Il est vrai qu'il avait très souvent profité de quelques attelages de paysans, de rouliers ou de commerçants, heureux de rompre la monotonie de leur parcours par un brin de conversation.
Il avait profité de son passage à Gramat, le deuxième jour, pour aller voir sa soeur. Il n'avait pas eu de mal à trouver Aimée, servante chez un important producteur d'huile de noix. Il avait été ému de la revoir, mais l'avait à peine reconnue car elle avait beaucoup changé : elle semblait fatiguée et vieillie.
Ils s'étaient regardés, un peu gênés, un peu gauches car, comme il l'avait pressenti, ils n'avaient plus grand-chose à se raconter.
- Et ton mari, j'aimerais bien le saluer, avait-il dit pour tenter d'amorcer la conversation.
- C'est pas possible, il est parti pour quelques jours, il ressuit le toit d'une bergerie du côté de Calès, avait expliqué Aimée.
- Dommage, j'aurais bien voulu le connaître ; la mère et Octavienne m'ont dit que c'était un gentil garçon. Mais, à propos, tu crois qu'il me trouverait du travail par ici ?
- Comme couvreur ? Non. Tu sais, le bourg n'est pas bien gros et mon mari est déjà obligé de courir toute la campagne pour changer quelques tuiles...
- Alors, même s'il demandait pour moi à son patron...
- Même... Ils sont déjà trois, c'est bien suffisant.
- Ah bon ! Alors, tant pis, je vais aller plus loin.
Il l'avait embrassée puis, tracassé par son air las et ses traits fatigués, avait lancé :
- Tu es heureuse, au moins ?
- Heureuse ? Oui, je crois.
- Alors, tant mieux ! Eh bien, au revoir, et dis surtout à ton mari que je regrette de ne pas l'avoir vu, mais ce n'est peut-être que partie remise.
15:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, auteur, écriture, terroir, vie à la campagne, littérature, culture
mardi, 30 juillet 2013
EN AOUT (proverbes)
Temps trop beau en août annonce hiver en courroux.
Août tarit les fontaines ou emporte les ponts.
Qui dort en août dort à son coût.
Quiconque se marie en août souvent n'amasse rien du tout.
Quand il pleut en août, il pleut miel et bon moût.
21:58 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, proverbes, écriture, blogs, saison, été, société
samedi, 27 juillet 2013
UN ENFANT
Un enfant pleure
Il a froid dans le coeur
Oubliant de pleurer
Il regarde son père
Puis ses pieds sous l'eau claire.
21:43 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poèmes, poètes, écriture, poésie, société, été, enfant
vendredi, 26 juillet 2013
Bernadette LAFONT
Bernadette LAFONT, grande actrice française, est décédée hier à l'âge de 74 ans.
Je ne vais pas citer tous les films dans lesquels elle jouait, ni les pièces de théatre...
Je peux dire simplement que je l'aimais beaucoup et je lui rends simplement hommage par cette petite note.
Au revoir Bernadette...
10:57 Publié dans Film, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, films, bernadette lafont
lundi, 22 juillet 2013
RIRES
Malgré l'amour, la vie et l'heure et les périls,
Nous rions quelquefois des rires puérils,
Des rires dont le son doit étonner nos âmes ;
Pour rien, pour un détail dont nous nous avisâmes,
Des rires fous qui sont des fous rires vraiment.
(Edmond ROSTAND, Les Musardises)
21:28 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, écriture, livres, auteurs, littérature, culture
mardi, 16 juillet 2013
AU PAYS DE ZENIA
Je suivais la route des étoiles.
Seule ma robe blanche éclairait la nuit et je me sentais perdue.
Au bout d'une heure j'aperçu enfin sur le côté une vive lumière lointaine. Je décidais de marcher dans sa direction. Autour de moi tout était noir et vide. Je n'entendais aucun bruit, ne voyais pas le moindre être vivant.
J'avançais longtemps avant de distinguer que la vive lumière lointaine était une oasis orange, une sorte de bulle éclairée au milieu des ténèbres.
Je me posais des tas de questions en marchant vers cet étrange lieu.
Au fur et à mesure que j'avançais, je distinguais un tapis de fleurs jaunes et une cascade illuminée se déversant dans une sorte de bassin rocheux.
Aucun arbre, seulement des fleurs jaunes tapissaient le sol sableux. J'entendais quelques oiseaux chanter au loin mais je ne les voyais pas. La cascade frémissante continuait doucement à se déverser dans le bassin ce qui éloigna mon angoisse de la journée.
Je regardais autour de moi : personne.
Fatiguée, je m'allongeais sur le tapis de fleurs quand un perroquet se posa devant moi et me demanda :
- Qui es-tu ? qui es-tu ?
- Je viens de la planète terre, je me suis perdue...
Et le perroquet me cria :
- Qui es-tu ? qui es-tu ?
- Mon nom ne vous dira pas grand chose, bel oiseau...
Je vis tout à coup le bassin s'ouvrir et une grande dame blonde apparut au milieu de la cascade.
Elle me dit :
- Bienvenue au pays de Zenia ! Comment es-tu arrivée ici ?
- Je me suis perdue, je voudrais retourner chez moi mais je ne sais comment retrouver mon chemin dans la nuit...
- Ce n'est pas la 1ère fois que je vois des étrangers se perdre par ici. Si tu veux retrouver ton pays, tu dois me suivre. Je t'indiquerai le chemin plus tard. Je dois te présenter à Siwa, notre Dieu... suis-moi.
Elle me tendit la main et m'attira dans le bassin où je fus aspirée dans les profondeurs...
15:33 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, histoires, contes, mondes imaginaires.