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dimanche, 25 mars 2007

LA LETTRE

Un matin, maman reçoit une lettre non affranchie, à mon nom. Le facteur lui demande de régler les frais : timbre et taxe de non affranchissement. Cela met de mauvaise humeur maman.

Qui peut bien écrire à sa fille qui n'a que 11 ans et sans mettre de timbre ?

A l'ouverture, elle pousse des : "Oh ! Et bien !".

Elle la montre à toute la famille. J'en prends connaissance avec surprise : il s'agit d'une lettre d'un jeune garçon qui me donne rendez-vous à telle heure et à tel lieu de la ville. Il n'a pas signé et je me demande bien qui a pu écrire.

Bien sûr, il n'est pas question que je me rende à ce rendez-vous car je n'ai pas de fiancé, ni d'amoureux. A cet âge là, pas encore...

La lettre va jusque chez la voisine. Ainsi, mes petites copines sont mises au courant.

Je suspecte bien un garçon qu'elles fréquentent. Il s'agit du fils du propriétaire du Cinéma qui se trouve de l'autre côté de la rue. Mes voisines en sont amoureuses et aimeraient bien sortir avec lui. A chaque fois qu'il sort dans son jardin, si elles se trouvent dans la rue, elles filent lui parler.

Nous faisons notre enquête, jour après jour, mais jamais nous ne sommes parvenus à trouver le coupable. Comme je n'avais pas envie d'aller au rendez-vous donné, je n'ai jamais su vraiment qui avait écrit cette lettre anonyme.

Et nous n'avons jamais été remboursés des frais que maman a dû régler au facteur...

samedi, 24 mars 2007

POEME-JEU (proposé par Ambroise)

Dans un nuage

Je crois voir une image

Mais c'est un mirage

Alors je tourne la page

Aujourd'hui, je suis comme une sauvage

Qui tourne dans sa cage

Et puis je redeviens sage.

Dans le cours d'eau, je nage.

Je me dirige vers le rivage.

Je n'écoute aucun adage.

Je suis entraînée dans le rouage

D'une horloge. Sans faire de ravage,

Je cherche un nouveau clivage.

(19.03.07)

jeudi, 15 mars 2007

ERNEST N'EST PAS CONTENT...

Les enfants aiment explorer. Tout ou presque.

A l'âge de dix ans, avec mes petits voisins ou mes petites voisines, j'aimais me glisser à plat ventre sous le grillage qui fermait la pâture au bout du petit chemin qui longeait le jardin de mes parents. L'herbe tendre et la vue immense qui s'ouvrait derrière ce grillage nous attiraient. Seulement, il fallait être prudent à cause des vaches qui se trouvaient là mais également à cause d'Ernest, le fermier, qui pouvait nous voir. Pour passer sous le grillage, il fallait d'abord être certain que les vaches étaient loin et ne pouvaient pas arriver de si tôt.  Il fallait aussi regarder si Ernest n'était pas à l'horizon.

Quelquefois, on entendait son tracteur aller et venir dans le champ près de sa ferme. Alors, nous nous préparions à passer sous le fil de fer. Pour montrer que nous étions capables d'accomplir ce petit exploit. Mais un jour, il se mit à crier de sa maison : "voulez-vous vous en aller, partez tout de suite".

Il nous avaient vus et nous n'étions pas fier de nous. Nous sommes partis en courant vers la maison tous honteux et nous avions surtout peur de nous faire gronder par nos parents. Car Ernest connaissait bien ma maman. Ils étaient enfants quand ils se connus, à l'école maternelle plus exactement. Un jour, cependant, j'ai raconté à maman ce que nous avions fait. Elle nous a dit de ne plus recommencer et que ce serait grave si nous étions piétinnés par ces grosses bêtes. Moi, j'avais tellement peur d'elles qu'il n'était pas question que je reste plus de deux secondes dans la pâture d'Ernest. C'était juste pour accomplir un petit exploit...

mardi, 13 mars 2007

JE ME DEMANDE

Je me demande ce que vont devenir tous mes écrits sur ce blog, toutes ces notes que j'accumule depuis plus d'un an.

J'ai créé un autre blog qui regroupe déjà tous mes poèmes, ceux que vous avez pu lire (depuis un an que vous me suivez) et d'autres que je n'ai jamais mis en ligne.

Pour le reste qui sont tous ces visiteurs qui viennent chaque jour, qui passent sans laisser de commentaires ?

Il y a ceux qui cherchent de la documentation, ceux qui se posent des questions sur tel ou tel sujet, ceux qui viennent par curiosité et s'en vont sur la pointe des pieds...

A quoi sert ce blog ? Mon blog ?

A passer le temps ? A regrouper tout ce que j'aime ? Certainement. Mais quoi encore ?

La vie est faite de périodes, nous avons plusieurs vies dans nos vies. J'ai eu une période jardinage où je voulais tout apprendre sur les plantes, une période décoration de la maison quand je me suis installée dans "ma maison". J'ai eu d'autres périodes où j'ai voulu approfondir mes connaissances sur les enfants (c'est normal quand on devient jeune maman) etc ... puis la période "apprentissage sérieux de la guitare" avec un vrai professeur (je ne suis pas lassée de cet instrument car il m'arrive encore de passer des heures à jouer).

Alors, je ne sais pas répondre à ma première question : que vont devenir mes écrits ?

Pour l'instant je poursuis ma route....

 

07:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : Ecriture, journal intime

mercredi, 07 mars 2007

LA NUIT

Loin des villes, loin des foules

Quand les heures coulent

Ta présence, sans un mot,

Est pour moi un cadeau. 

L'envie me poursuit

Comment résister à la nuit ?

Fuir, peut être fuir

Pour ne rien détruire ?

Mais la nuit ensorceleuse

Reviens, majestueuse,

Mesquine et apaisante,

Galante et enivrante.

lundi, 05 mars 2007

ENFANTS EN VACANCES

Quand j'étais enfant, les vacances se passaient simplement. Nous ne partions qu'un été sur deux en Bretagne. Et un été sur deux, mes soeurs allaient en colonie de vacances. Moi, j'ai toujours refusé d'y aller. Ma mère n'insistait pas.

Pour passer le temps, pendant les autres vacances, celles d'hiver et de printemps, j'aimais aller vers le terrain de sport du Collège qui était à 100 mètres et nous y passions des après midi entières.

Un jour de printemps, nos deux petits voisins (Sylvère et David) jouaient sur un portique qui servait à pendre des cordres à noeuds. Le plus jeune (David) qui devait avoir 6 ans, était monté tout en haut par l'échelle droite qui se trouvait sur un des côtés. Sous le portique, le sable étalé servait à amortir les chutes des élèves qui grimpaient sur ces cordes. Malheureusement, de là haut il fit une chute, pas grave, mais il s'est ouvert la bouche sur son petit camion en métal qu'il avait posé sur le sable et avec lequel il avait joué quelques minutes plus tôt. Sa lèvre était coupée et, voyant tout le sang couler, nous sommes allés en courant le reconduire chez lui. Il habitait à 5 mètres de là. Nous connaissions bien ses parents et quand ils nous ont vus arriver si vite, sa mère et sa grand mère se sont affolées. Nous avons su le lendemain que David avait eu 4 points de suture à la lèvre. Comme nous avions eu très peur, nous sommes restés à la maison pendant quelques jours en demandant de temps en temps de ses nouvelles.

Quelquefois, ces petits voisins venaient jouer chez nous aux cartes, au Nain Jaune, aux petits chevaux, Aux Milles Bornes ou aux dames ou au Jeu de l'Oie.

Ce que j'aimais, c'est quand ils nous invitaient chez eux. Sa mère, sosie de "Maguy" (feuilleton des années 90's), portait de grandes boucles d'oreilles très lourdes. Elle nous offrait de la limonade, boisson que nous n'avions pas chez nous. Ayant eu 3 garçons, elle était heureuse de nous accueillir, nous les filles. Elle aimait plaisanter avec tous ces enfants. Je la revois dans sa cuisine, avec sa belle-mère, tous les jours en visite chez elle. Son mari était très sévère, il était instituteur et ses élèves le craignaient.

Quand ils partaient "en cure" au mois d'août, ils nous envoyaient une carte postale de là-bas et quelquefois un petit souvenir. J'ai gardé la petite cloche de St Claude où ils avaient passé un été.

Puis, le terrain de sport a été démoli pour faire place à la route qui menait au nouveau Lycée. Nous avons grandi comme tous les enfants. Sylvère, qui était dans ma classe en seconde, pensait à ses études et nous nous parlions peu pendant les cours. Je savais que son père lui mettait la pression pour qu'il réussisse ses études. Cependant, je me souviens qu'à la fin de cette année là, vers les derniers jours de classe, nous avions joué une dernière fois aux cartes avec les 4 autres élèves qui étaient encore présents.

 

mercredi, 14 février 2007

JE TE DONNE

Je te donne ma vie

Je te donne mon coeur

Tous ces petits bonheurs

Que d'autres nous envient

Nous composons ensemble une chanson

Que nous chantons à l'unisson

Quelques gouttes de sang

Ont taché tes draps blancs

Je suis devenue femme

Depuis ce jour, je suis ta femme.

dimanche, 11 février 2007

HEREDITE

L'hérédité est comme une diligence dans laquelle tous nos ancêtres voyageraient. De temps en temps, l'un d'entre eux met la tête à la portière et vient nous causer toutes sortes d'ennuis.

(O.W.HOLMES)

samedi, 10 février 2007

CHAT

Chat qui roule

Chat en boule

Chat qui joue

Chat tout doux

Chat bonheur

Chat farceur

Chat qui dort

Chat qui mord

Chat perché

Je t'ai approché

Je t'ai carressé

Je t'ai bercé

medium_Chat_et_peluches.jpg

17:15 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, écriture

vendredi, 09 février 2007

BEAUX JOURS

Les dimanches après-midi où il faisait beau, ma grand-mère aimait sortir ses chaises et les installaient à l'ombre des pruniers, au fond de son jardin.

Elle préparait le café à la cuisine et sortait ses tasses sur la table dehors. Après le repas pris en famille, nous profitions du jardin pour nous y amuser et laisser les grandes personnes discuter des évènements récents. Petite, j'aimais me coucher dans l'herbe haute de ce coin de jardin préservé, avec mes soeurs et mon frère. Ma grand mère nous mettait une couverture par terre, comme pour un pique nique. Mon frère me prêtait ses livres. Nous allions courir après les poules. Nous inventions des histoires comme dans les films de cow boys. Mes parents et grand-parents continaient à discuter de choses et d'autres tout en nous surveillant d'un oeil.

Mais un jour, mon frère avait disparu, nous nous sommes mis à le chercher partout en criant après lui. Il ne répondait pas. Sans doute riait-il de sa cachette en nous écoutant et se moquant bien de nous. Tout le monde se mit à le chercher et nous avions très peur car, au bout du jardin, se trouvait une rivière où mon grand père aimait pêcher. L'angoisse grandissait au bout d'une demi heure. Je trouvais ridicule qu'il ne réponde pas. Je sentais l'anxiété monter, surtout chez ma maman. Moi, j'allais et venais dans l'herbe puisqu'on m'avait interdit d'aller derrière les hangars ainsi qu'à mes soeurs.

Tout le monde criait après lui et aucune réponse ne venait. Je n'étais pas inquiète mais en colère contre lui pour cette farce qu'il nous jouait.

Au bout de cette demie heure qui nous avait semblée très longue, mon frère est apparu dans le chemin, face à la rivère, entre les deux hangars, un grand sourire au milieu de sa figure et les bras en croix, ayant l'air de dire "je vous ai bien fait marcher".

Nous nous sommes tous exclamés à sa vue et mes parents ne l'ont pas trop sermoné car il s'était caché derrière des cartons, dans un des hangars. Et puis, il était assez grand pour comprendre que l'on ne doit pas faire peur aux autres ainsi.