lundi, 05 février 2007
UN JOUR EXCEPTIONNEL
Le 25 septembre 1959 fut un jour exceptionnel pour la petite ville de mon enfance.
J'avais 7 ans, ou presque, et la veille la directrice de mon école avait donné des instructions à tous les parents d'habiller les enfants en tenue correcte pour le lendemain.
Nous avons donc laissé nos cartables et tabliers à la maison. Je portais ce jour là un manteau sur mon pull et ma jupe à volants.
Dans ma petite tête d'enfant, j'avais compris que des messieurs très importants, venus de Paris, allaient s'arrêter dans notre ville et que ce jour aurait un air de fête.
Le matin, avant l'heure prévue, nous nous sommes mis en rang par classe, dans la cour.
Les institutrices nous ont donné un petit drapeau bleu, blanc, rouge et nous ont demandé de l'agiter en arrivant au lieu de rendez-vous.
Nous voilà donc parties dans les rues accompagnés de nos institutrices.
Dans les rangs, mes camarades parlaient. "Un Président de la République, c'est quelqu'un de très important" "Tu vas voir ..."
Sur la place, déjà beaucoup de monde et de grosses voitures noires étaient arrivés.
Face à la Caserne Clarke, le Maire de notre ville salua Charles de Gaulle et lui souhaita la bienvenue au nom de la ville. Un millier de personnes s'était massé sur l'Esplanade, encadrant le Maire, le Curé, le Conseil Municipal, les enfants des écoles agitant de petits drapeaux tricolores.
Le Général de Gaulle répondit en quelques mots au discours du Maire en disant sa fierté d'être reçu dans une ville aussi remarquable en raison de son histoire et de sa vaillance. Il signa ensuite le Livre d'Or de la cité.
Le Président répondit avec cordialité à l'accueil qui lui était fait et ne tarda pas à remonter en voiture pour poursuivre le périple qu'il s'était tracé.
L'entrevue avait duré 15 minutes. On a conservé à l'Hôtel de Ville le stylo dont s'est servi le Général de Gaulle pour apposer sa signature sur le Livre d'Or.
Pour moi, comme pour tous ceux qui étaient présents, ce fut un souvenir mémorable.
07:00 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ecriture, journal intime
mercredi, 31 janvier 2007
RODEO (thème proposé par Ambroise)
La vie n'est pas un rodéo
Tu l'as compris, mon Roméo
Même si tu pars
Tu reviens toujours.
Même si je pars
Je reviens toujours.
Tu es fidèle
Je suis fidèle
Pas besoin de lasso pour m'attirer
L'amour seul peut m'attirer.
07:15 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, amour
samedi, 27 janvier 2007
MONSIEUR ROUSSEAU
Il est des professeurs qui ont marqué de leur empreinte la vie des lycées ou collèges.
Mon professeur de français de 5ème est de ceux-là.
Trois lieux ont marqué son existence : sa ville natale, l'Afrique et la ville où il a passé le reste de sa vie jusqu'à la retraite.
Au lycée où il enseignait, le mien, il approchait de la retraite. Les "jeunes" de mon époque se souviennent de la célèbre 2 CV rouge qui emmenait le professeur et ses élèves au Lycée.
Pendant les cours de français où j'assistais avec mes camarades, il aimait parler de sa vie passée en Afrique, à Bamako, capitale du Soudan (l'actuel Mali) et nous racontait des anecdotes sur les Touaregs. Il avait exercé, dans le cadre de l'éducation des fonctions de professeur, d'Inspecteur en brousse et de directeur de cabinet au sein du Ministère. Il interrompait ses cours quand il se rappelait cette vie loin de la France. Et nous, assis à notre table, nous écoutions ces récits qui nous semblaient d'un autre monde. A douze ou treize ans, nous étions si jeunes et nous ne connaissions pratiquement rien...
Il ressemblait à Jean Gabin et impressionnait quand ses grands yeux clairs et ses sourcils s'ouvraient, tous ronds.
Mais il était extraordinaire et cette année là j'ai eu de bonnes notes en français.... Je l'aimais ce "papy" bien sympathique. Je lui ai même envoyé une carte postale de mon lieu de vacances l'année où il a pris sa retraite, en racontant mes journées passées au bord de la mer.
Il était très connu dans sa ville car il avait plusieurs cordes à son arc. Il animait même un club de tir à l'arc. Il était à la fois musicien, peintre, animateur, acteur, orateur, conteur, historien. Il a touché à tout avec réussite.
En tant que peintre, il participa à de nombreuses expositions prestigieuses. Sa maison était presque tapissée de ses toiles.
En tant qu'animateur, il participait à la mise en place de défilés en costumes.
En tant qu'acteur, il avait monté plusieurs pièces de théatre dans sa commune.
Monsieur ROUSSEAU est décédé en 2003 et je n'ai pas pu lui dire ADIEU et MERCI mais je garde un souvenir fort de son visage et de sa voix forte à la Jean GABIN.
08:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Ecriture, journal intime
mardi, 23 janvier 2007
UNE TOURTERELLE
Une tourterelle immobile dort
Nichée sur les branches du sapin
Je l'ai découverte ce matin
Il faisait doux dehors
Dans son manteau de plumes
Aux couleurs de brume
La tourterelle immobile
Sur la branche, paisible,
Dort protégée par le feuillage
Invisible dans le paysage
Qui pourrait la réveiller ?
Ces moineaux qui viennent piailler ?
Le chat qui vient à passer ?
Ou le vent qui va la bercer ?
14:27 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, écriture, nature
dimanche, 21 janvier 2007
MES NOUVELLES VOISINES (suite)
J'ai donc partagé toutes sortes d'activités avec mes nouvelles voisines et cela pendant 10 années.
La première, le patinage à roulettes : ce jeu n'a pas duré longtemps étant donné que je n'aimais pas et que je voyais quelquefois mes petites copines avec le bras ou le poignet platré. Ma mère ne m'a jamais acheté de patins et même si elle me l'avait proposé j'aurais refusé.
Nos principaux jeux d'enfants étaient ceux de toutes les petites filles de cet âge : avec nos poupées, nos dinettes et landeau ou poussette, nous passions nos jeudis ou vacances à jouer dans l'herbe. Nous aimions également créer et coudre des robes pour nos poupées et baigneurs (poupons). Elles me passaient des patrons d'habits qu'elles trouvaient sur "Modes et Travaux" car leur mère y était abonnée.
Nos mamans nous ayant appris à tricoter ou faire du crochet, nous nous partagions des modèles de pulls ou de robes. En été, ma mère me demandait de choisir les pelotes de laine et le modèle au magasin "Phildar" de la Grand Rue afin de nous occuper agréablement pendant nos grandes vacances.
Mes petites voisines nous ont invitées pendant quelques années à servir au repas annuel des Ainés. Ce repas se déroulait dans la grande salle au rez de chaussée de la Mairie. Pendant que les personnes âgées étaient occupées à déguster leur repas, nous montions sur la scène pour danser, pour chanter, ou pour jouer une petite pièce de théatre que nous avions préparé pendant des semaines et des jours au "Patronage". Les spectateurs nous applaudissaient vivement et passaient ainsi une agréable journée. Nous étions serveuses, plongeuses et artistes... tout ceci bénévolement et enchantées d'avoir pu rendre la vie de ces personnes, souvent seules, plus agréable.
Leur tante dirigeait le "patronnage" et pendant que nous étions là, le jeudi après-midi, nos parents étaient un peu soulagés.
Je me souviens également des répétitions de la chorale à l'église. Elles avaient lieu le soir, une ou deux fois par semaine. Bien que mon grand-père et mon père y participaient depuis fort longtemps, mes petites voisines aimaient y aller avec nous. Elles passaient nous prendre à la maison pour faire le chemin ensemble bien que l'église était proche de nos maisons respectives.
Et puis, tous les deux ans, nous partions en vacances en Bretagne. Nous avons passé 3 étés avec elles là-bas. Mais, la dernière année, nous avions 15, 16 et 17 ans, l'ambiance a été gâchée par leur mauvaise humeur et leur jalousie. Je ne sais pas si c'est l'adolescence qui en a été la cause. Je pense plutôt que les mauvais résultats dans leurs études nous ont éloignées ainsi que les fréquentations. A cet âge, chacune avait un petit fiancé ou béguin. Et c'est ce qui a gâché nos relations. Nous avons toutes quitté notre région, sauf une des trois filles qui donne encore des nouvelles à ma mère.
06:55 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ecriture, journal intime
samedi, 20 janvier 2007
MES NOUVELLES VOISINES
Un jour d'été, je jouais avec mes soeurs dans la cour, devant ma maison. Il faisait beau ce jour là, le soleil rayonnait.
Trois petites filles blondes sont arrivées et se sont mises à nous regarder à travers notre portail,
Elles ne disaient rien. Je ne les connaissais pas. Deux d'entre elles se ressemblaient beaucoup mais l'une portait des rubans bleus au bout de ses tresses et l'autre, des rubans rouges. La troisième, la plus grande, était coiffée court, comme un garçon.
Au bout d'un moment, l'une d'entre elles nous a demandé à quoi on jouait. Et nous avons engagé la conversation.
Elles venaient d'emménager deux maisons plus loin, leurs parents étant très occupés au déménagement, elles s'ennuyaient un peu et désiraient trouver des copines avec lesquelles elles pourraient jouer.
Les conversations donnaient ceci :
- quel âge as-tu ?
- huit ans et toi ?
- j'ai neuf ans et mes soeurs sept et cinq ans.
- vous habitez là ?
- et bien, oui et vous ?
- on vient d'arriver dans notre nouvelle maison. On va aller à l'école ici...
- à demain alors... on doit rentrer manger.
- oui, à demain si tu veux, on jouera ensemble, tu viendras chez moi ?
Et voilà comment j'ai rencontré mes petites voisines, moi qui n'en avait jamais eu car le quartier était composé de trois écoles (maternelle, primaire filles et primaire garçons) ainsi que d'un collège. De plus, les maisons voisines n'abritaient que des personnes âgées ou des gendarmes et gardes mobiles dont la caserne était fermée par un grand portail. Il y avait bien trois jeunes garçons avec leurs parents habitant dans le logement près de l'école des garçons. Mais nous nous fréquentions peu. Quelquefois, l'été ils venaient jouer aux cartes, aux jeux de société avec nous. Mais très peu.
Ces trois petites filles, dont des jumelles, avaient aussi deux petits frères. Nous jouions avec elles sur le trottoir ou dans la rue qui n'était pas trop fréquentée. Dans les années 60, les personnes qui avaient une voiture étaient rares. Donc, peu de passage, ce qui nous permettait de jouer à la balle à l'élastique au milieu de la rue sans être gênées.
(à suivre)
00:50 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture, journal intime
vendredi, 19 janvier 2007
AU MILIEU DU DESERT
"Et au milieu du désert, je rencontrai ce que jamais de ma vie je n'avais cherché, ce pourquoi je n'avais jamais rien fait, ce que je m'attendais le moins à rencontrer là : le bonheur".
(Pélerinage aux sources)
10:51 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Culture, écriture
mercredi, 17 janvier 2007
LE VENT SOUFFLE AU DEHORS
Homme si fort
Et si fragile à la fois
Arriveras-tu au port
Où je t'attends, moi,
Femme fragile au dehors
Mais si forte au dedans ?
Le froid glace mon sang
Le vent souffle au dehors
Je suis là, je t'attends
Arriveras-tu au port ?
Je regarde l'horizon
Rien ne bouge, rien.
Je me fais une raison
Je n'attends plus rien.
Femme fragile au dehors
Mais si forte au dedans
Le froid glace mon sang
Car le vent souffle au dehors.
06:00 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, écriture, journal intime
lundi, 15 janvier 2007
ANNIVERSAIRE
Aujourd'hui, je souffle la PREMIERE BOUGIE DE MON BLOG. C'est une grande expérience que la création et la tenue d'un blog.
Quand je l'ai créé, le 16 janvier 2006, je ne connaissais personne. Je ne pensais pas que je le tiendrais aussi longtemps. J'avais une idée de ce que j'allais y mettre mais je me demandais qui viendrait le visiter, quelles seraient les réactions des commentateurs.....
Aujourd'hui, je sais... et je remercie tous ceux qui viennent chaque jour lire mes notes.
23:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Nouvelles technologies, écriture, journal intime
QUESTIONNAIRE
Je réponds ici au questionnaire qui circule sur quelques blogs et que LAURA me propose :
Voici mes réponses :
7 CHOSES QUE VOUS DITES SOUVENT :
- Je voudrais
- merci
- alors
- s'il vous plait ?
- excusez-moi
- bonjour
- voyons
7 BEGUINS POUR UNE CELEBRITE :
- David BOWIE
- Julien CLERC
- Neil YOUNG
- Peter KREMER (Siska)
- Roger MOORE
- Steve Mac Queen
- Jean Claude DROUOT (Thierry la Fronde)
7 CHOSES QUE VOUS FAITES BIEN :
- la cuisine
- le repassage
- le jardinage
- le rangement
- conduire une voiture
- m'occuper des enfants
- décorer ma maison
7 CHOSES QUE VOUS NE POUVEZ/SAVEZ PAS FAIRE :
- sauter en parachute
- monter en haut d'une échelle
- jouer aux cartes
- conduire une moto
- frapper un chat ou un chien
- regarder un film plus d'une heure
- envoyer des SMS
7 CHOSES QUI VOUS ATTIRENT DANS LE SEXE OPPOSE :
- sa force
- sa présence
- son humour
- sa tendresse
- ses conseils
- sa disponibilité
- sa fidélité
7 PERSONNES DONT VOUS VOUDRIEZ QU'ELLES REPONDENT A CE QUESTIONNAIRE :
- Domino
- Yoyostéréo
- Instantsmagiques
- Annie
- Marie Christine
- Quiet man
- Gil
et tous ceux qui le veulent bien....
10:40 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Humour, culture, journal intime, écriture