samedi, 20 janvier 2007
MES NOUVELLES VOISINES
Un jour d'été, je jouais avec mes soeurs dans la cour, devant ma maison. Il faisait beau ce jour là, le soleil rayonnait.
Trois petites filles blondes sont arrivées et se sont mises à nous regarder à travers notre portail,
Elles ne disaient rien. Je ne les connaissais pas. Deux d'entre elles se ressemblaient beaucoup mais l'une portait des rubans bleus au bout de ses tresses et l'autre, des rubans rouges. La troisième, la plus grande, était coiffée court, comme un garçon.
Au bout d'un moment, l'une d'entre elles nous a demandé à quoi on jouait. Et nous avons engagé la conversation.
Elles venaient d'emménager deux maisons plus loin, leurs parents étant très occupés au déménagement, elles s'ennuyaient un peu et désiraient trouver des copines avec lesquelles elles pourraient jouer.
Les conversations donnaient ceci :
- quel âge as-tu ?
- huit ans et toi ?
- j'ai neuf ans et mes soeurs sept et cinq ans.
- vous habitez là ?
- et bien, oui et vous ?
- on vient d'arriver dans notre nouvelle maison. On va aller à l'école ici...
- à demain alors... on doit rentrer manger.
- oui, à demain si tu veux, on jouera ensemble, tu viendras chez moi ?
Et voilà comment j'ai rencontré mes petites voisines, moi qui n'en avait jamais eu car le quartier était composé de trois écoles (maternelle, primaire filles et primaire garçons) ainsi que d'un collège. De plus, les maisons voisines n'abritaient que des personnes âgées ou des gendarmes et gardes mobiles dont la caserne était fermée par un grand portail. Il y avait bien trois jeunes garçons avec leurs parents habitant dans le logement près de l'école des garçons. Mais nous nous fréquentions peu. Quelquefois, l'été ils venaient jouer aux cartes, aux jeux de société avec nous. Mais très peu.
Ces trois petites filles, dont des jumelles, avaient aussi deux petits frères. Nous jouions avec elles sur le trottoir ou dans la rue qui n'était pas trop fréquentée. Dans les années 60, les personnes qui avaient une voiture étaient rares. Donc, peu de passage, ce qui nous permettait de jouer à la balle à l'élastique au milieu de la rue sans être gênées.
(à suivre)
00:50 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture, journal intime
vendredi, 19 janvier 2007
AU MILIEU DU DESERT
"Et au milieu du désert, je rencontrai ce que jamais de ma vie je n'avais cherché, ce pourquoi je n'avais jamais rien fait, ce que je m'attendais le moins à rencontrer là : le bonheur".
(Pélerinage aux sources)
10:51 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Culture, écriture
mercredi, 17 janvier 2007
LE VENT SOUFFLE AU DEHORS
Homme si fort
Et si fragile à la fois
Arriveras-tu au port
Où je t'attends, moi,
Femme fragile au dehors
Mais si forte au dedans ?
Le froid glace mon sang
Le vent souffle au dehors
Je suis là, je t'attends
Arriveras-tu au port ?
Je regarde l'horizon
Rien ne bouge, rien.
Je me fais une raison
Je n'attends plus rien.
Femme fragile au dehors
Mais si forte au dedans
Le froid glace mon sang
Car le vent souffle au dehors.
06:00 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, écriture, journal intime
lundi, 15 janvier 2007
ANNIVERSAIRE
Aujourd'hui, je souffle la PREMIERE BOUGIE DE MON BLOG. C'est une grande expérience que la création et la tenue d'un blog.
Quand je l'ai créé, le 16 janvier 2006, je ne connaissais personne. Je ne pensais pas que je le tiendrais aussi longtemps. J'avais une idée de ce que j'allais y mettre mais je me demandais qui viendrait le visiter, quelles seraient les réactions des commentateurs.....
Aujourd'hui, je sais... et je remercie tous ceux qui viennent chaque jour lire mes notes.
23:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Nouvelles technologies, écriture, journal intime
QUESTIONNAIRE
Je réponds ici au questionnaire qui circule sur quelques blogs et que LAURA me propose :
Voici mes réponses :
7 CHOSES QUE VOUS DITES SOUVENT :
- Je voudrais
- merci
- alors
- s'il vous plait ?
- excusez-moi
- bonjour
- voyons
7 BEGUINS POUR UNE CELEBRITE :
- David BOWIE
- Julien CLERC
- Neil YOUNG
- Peter KREMER (Siska)
- Roger MOORE
- Steve Mac Queen
- Jean Claude DROUOT (Thierry la Fronde)
7 CHOSES QUE VOUS FAITES BIEN :
- la cuisine
- le repassage
- le jardinage
- le rangement
- conduire une voiture
- m'occuper des enfants
- décorer ma maison
7 CHOSES QUE VOUS NE POUVEZ/SAVEZ PAS FAIRE :
- sauter en parachute
- monter en haut d'une échelle
- jouer aux cartes
- conduire une moto
- frapper un chat ou un chien
- regarder un film plus d'une heure
- envoyer des SMS
7 CHOSES QUI VOUS ATTIRENT DANS LE SEXE OPPOSE :
- sa force
- sa présence
- son humour
- sa tendresse
- ses conseils
- sa disponibilité
- sa fidélité
7 PERSONNES DONT VOUS VOUDRIEZ QU'ELLES REPONDENT A CE QUESTIONNAIRE :
- Domino
- Yoyostéréo
- Instantsmagiques
- Annie
- Marie Christine
- Quiet man
- Gil
et tous ceux qui le veulent bien....
10:40 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Humour, culture, journal intime, écriture
vendredi, 12 janvier 2007
LE SABLE DU TEMPS
La vie des grands hommes nous rappelle
Que nous aussi nous pouvons rendre notre vie sublime,
Et laisser derrière nous, après la mort,
Des empreintes sur le sable du temps.
(LONGFELLOW - un psaume de vie)
14:42 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Culture, écriture
mercredi, 10 janvier 2007
FRANCINE
FRANCINE était une camarade de classe. Nous nous sommes connues à l'école primaire. Elle n'était pas ma meilleure camarade mais nous avons gardé des rapports amicaux jusqu'à ce que je quitte la ville, à l'âge de 19 ans.
Mon premier souvenir d'elle était en CM2, la dernière année à l'école primaire. Nous étions dans la même classe. Tout le monde l'appelait "Bouchon", je ne sais pas trop pourquoi, peut être parce que son nom de famille commençait par les mêmes lettres que ce mot qui est devenu son surnom jusqu'à son adolescence.
Un jour, elle a attrapé le hoquet en plein cours. Elle se mettait à rire à chaque fois que son hoquet la faisait sursauter.
La maîtresse, ne pouvant supporter plus longtemps qu'elle fasse rire tout le monde et qu'elle dérange son cours, lui a demandé de sortir et de ne revenir que quand elle serait calmée. Cela a duré un quart d'heure.
Quelquefois, nous nous retrouvions le jeudi après-midi au "patronnage". Avec d'autres camarades, nous participions à des activités : cinéma, confection de crèpes, jeux de ballon, coloriage, peinture, etc....
Avec elle, les activités de peinture à la gouache se terminaient par des parties de lancer de pinceaux et les tubes de gouaches étaient ainsi jetés par terre. Nous avions alors beaucoup de mal à la calmer. Il ne nous restait plus qu'à la mettre dehors afin de pouvoir ranger et nettoyer tout pour laisser la place nette.
Pendant notre adolescence, nous faisions des sorties en bande, entourées de moniteurs (Guides).
Je me rappelle avoir dormi dans la paille d'une ferme avec toute la bande dont FRANCINE. Jusqu'à 3 heures du matin, il nous a été impossible de fermer l'oeil tant Francine parlait et riait. Nous étions rentrés le matin, fatigués par cette nuit si courte. J'en garde un mauvais souvenir.
Pendant nos années Lycée, Francine avait appris à jouer de la guitare avec le fiancé de sa soeur. Moi, de mon côté, j'avais appris avec la méthode et la guitare achetées par ma soeur.
Francine a alors décidé un jour de se retrouver et de répéter ensemble des morceaux afin de les jouer à la prochaine messe du dimanche. C'est ce que nous avons fait pendant une année. Elle était sérieuse pendant ces moments là et je voyais bien qu'elle aimait cet instrument. Elle m'avait offert pour mon anniversaire une bandoulière qu'elle avait faite avec de la laine au crochet.
Puis un jour, elle s'est fiancée, avec un jeune professeur d'Allemand qui enseignait dans notre Lycée.
Moi je suis partie de mon côté pour faire des études et j'ai perdu de vue cette camarade. Il y a trois ans, j'ai appris son décès. Elle s'était mariée avec ce professeur et avait eu des enfants. Mais elle avait des problèmes de dépendance à l'alcool.
Nous avions partagé quelques moments heureux grâce à la guitare.
21:20 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : Souvenirs, journal intime, écriture
lundi, 08 janvier 2007
LA PAROLE (thème proposé par Ambroise)
Quand on te fait des menaces
Ne laisse personne parler à ta place
La peur te rend muet
La parole est emprisonnée
Le docteur a dit qu'il t'aiderait
A sortir les mots, à parler,
Il faut sortir les mots
Pour guérir de tes maux.
11:27 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, écriture, journal intime
vendredi, 05 janvier 2007
TANTINE
La cousine de mon père s'appelait Camille, mais tout le monde dans la famille l'appelait TANTINE.
Elle était fille unique et n'avait jamais connu son père. Elle vivait seule avec sa mère depuis le décès de son beau-père, Louis, peu après ma naissance. J'ai gardé un souvenir flou de Louis du temps où nous allions en famille rendre visite à Tantine et tante Thérèse, sa maman, je devais avoir 4 ou 5 ans. C'était un homme doux et discret.
Tantine était secrétaire de direction dans une grande société de chauffage. Elle avait toujours les ongles vernis, le rouge aux lèvres et ses cheveux noirs impeccablement coiffés. Dans sa grande maison, un peu bourgeoise, qu'elle avait décorée avec beaucoup de goût, elle nous recevaient le dimanche après-midi autour d'un café ou d'un chocolat au lait et de bons petits gâteaux. Toujours souriante et enthousiaste, elle nous maquillait et nous offrait ses rouges à lèvres un peu usés qui faisaient notre bonheur. N'ayant jamais eu d'enfant, elle les remplaçaient par les enfants de son unique cousin (mon père). Elle s'habillait avec une grande classe et quelquefois nous emmenaient faire du "lèche-vitrine" dans sa ville. Elle avait au moins trois grandes armoires pleines de toilettes de toutes sortes dans les deux chambres à l'étage. Une fois par an, au mois d'août, elle nous invitaient à passer une journée entière chez elle. Nous prenions le train le matin pour nous rendre chez elle. Elle achetait des plats "en gelée" chez le traiteur car elle ne faisait pas beaucoup la cuisine. Quelquefois, elle nous emmenaient au cinéma ou faire un tour dans le jardin public du château et du Musée. Puis, vers 17 heures, nous raccompagnaient à la Gare. Quand nous étions encore petits, elle nous demandait de préparer un petit spectacle de danse ou de chansons que nous devions jouer devant nos parents et sa maman. Pour cela, nous fermions la double porte qui séparait la salle à manger et le salon. Les spectateurs se tenaient dans la salle à manger et nous, les acteurs ou danseurs, nous nous tenions dans le salon. Elle savait que j'aimais la danse classique et il ne fallait pas me prier trop longtemps pour que je m'élance sur les pointes et me donner ainsi en spectacle. Elle mettait un de ses disques de musique classique et avec mes soeurs, nous imitions les petits rats en sautant, tournant, levant les bras avec grâce au son du piano ou d'un orchestre entier. Quand le spectacle était terminé, après les applaudissements, nous refermions la double porte, en saluant comme les petits rats de l'Opéra nos parents, tantine et tante Thérèse.
Tantine est décédée en 1990 mais je garde de nombreux souvenirs d'elle : une fleur faite avec des plumes d'oiseaux qui venait d'un de ses grands vases, deux petits cadres représentant des fleurs, l'un en imitation cuivre, l'autre en platre recouvert de peinture dorée et des photos car mon père aimait nous prendre en photo les dimanches. J'ai gardé également un de ses manteaux, écossais bleu, indémodable et je ne suis pas prête de m'en séparer.
23:15 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Ecriture, journal intime, souvenirs
mercredi, 03 janvier 2007
L'ART DE LA POESIE ENTRE DANS LES LYCEES
Dans le cadre de "Languedoc-Roussillon Lycéens Tour", le théatre de Clermont-l'Hérault (dans l'Hérault), associé à l'association Le Champ de Lire, organise dans la plusieurs lycées de l'Hérault et du Gard le vaste projet "Anthologie Sonore".
Avec un musicien, l'association se rend dans des classes pour rendre vivante la poésie. Elle choisit avec les lycéens et leurs professeurs des textes poétiques et des sons. Puis elle enregistre ces poèmes qui sont lus par les lycéens eux-mêmes et les mixent avec des musiques jouées par Marc Calas ou déjà enregistrées.
L'objectif final du projet est de constituer une grande "Anthologie sonore" qui sera gravée sur CD, un par classe, et qui sera mise en ligne sur Internet.
"La poésie est un vecteur de communication important" s'enthousiasme Jean Louis Estany, directeur du Théatre de Clermont l'Hérault. "Pour donner une vision contemporaine de cet art, nous les orientons vers des auteurs d'aujourd'hui comme Christophe Fiat, Valérie Rousseau ou Anne-James Chaton. Mais les lycéens peuvent également proposer leurs propres textes. Cette année, nous travaillons autour de la thématique de la rue et de la ville. C'est une thématique qui est étroirement liée à la poésie moderne".
Cinq lycées sont concernés par le projet "Anthologie Sonore", à Pézenas, Clermont l'Hérault, Lodève, Montpellier et Nimes, avec des séances qui s'étalent de mi-novembre à mi-janvier. Une restitution publique des enregistrements réalisés avec les élèves aura lieu dans plusieurs villes en mars 2007 à l'occasion du "Printemps des poètes" et aussi dans le cadre d'une grande exposition au domaine de Restinclières à Prades-le-lez au juin 2007.
Les artistes offrent un cadre aux jeunes et c'est intéressant de voir ce qui va naître, ce qui va se créer dans ce cadre. Pour les lycéens, pour une fois qu'on leur donne la parole autour de la poésie, c'est une expérience structurante.
Association Le Champ de Lire à CLERMONT L'HERAULT - tél 04 67 44 59 54.
16:00 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Culture, écriture, poésie