Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 04 avril 2007

PROMENADES DU JEUDI

Les promenades du jeudi après-midi avec ma grand-mère se ressemblaient. Une seule destination : la forêt.

Il fallait cependant savoir marcher pendant au moins une heure. Aidée de sa canne, elle aimait se promener avec ses 5 petits enfants. C'était le seul jour avec le dimanche où elle pouvait profiter un peu de nous.

A force de prendre toujours le même chemin, nous avions des repères et nous nous faisions des amis. Tel ce cheval, derrière la haie, dont je ne me souviens plus du nom, que nous aimions appeler et regarder nous regarder. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir un cheval dans une prairie ou un enclos dans ce pays de vaches.

Une grande maison, un peu comme un petit manoir, attirait également nos regards. Le vaste jardin était très bien entretenu. Les propriétaires l'avaient garni d'objets tels que nains, lapins et champignons en céramique. Je crois aussi me souvenir que Blanche Neige y avait une place au milieu de la pelouse... Combien de fois sommes-nous passés devant cette maison et avons-nous regardé si ces objets étaient encore là ? Je ne peux pas le dire. Pour des enfants, une telle vision ne pouvait qu'enchanter et au retour de la promenade, nous regardions encore.

Mon frère qui était l'ainé, était farceur. Il aimait faire le chef. Un jour, il nous montre un petit chemin sur la gauche et nous dit :"Par là on va à Paris". Personne ne répond. Nous sommes des petits enfants et nous ne connaissons rien de la géographie. Alors, je le regarde et j'attends la suite. Mais il se met à rire en disant : "tous les chemins mènent à Paris". Ma grand-mère lui répond : "oui, si on veut, mais c'est un peu loin... on n'ira pas aujourd'hui".

Au retour, elle nous payait un petit verre de limonade dans un café, à la sortie de la forêt. Elle discutait un peu avec la propriétaire. Elle était fière de montrer ses petits enfants. Et nous repartions à la maison pour le goûter, heureux de cette charmante promenade. Nous retrouvions mon grand père qui avait passé le temps au bord de la rivière. Il avait rangé sa canne à pêche dans le garage et nous rejoignait dans la maison pour boire un café.

lundi, 02 avril 2007

VOILIER

Un voilier glisse sur l'eau emporté par le grand vent.

Un voilier blanc,

Blanc comme mon âme,

Tranquille comme mon âme

Car aujourd'hui je suis en vacances

J'ai enfin de la chance

De ne rien faire du tout

Je veux vivre jusqu'au bout

Et regarder le voilier blanc

Poussé par le grand vent.

(11.02.07)

vendredi, 30 mars 2007

PREMIERS JOURS DE PRINTEMPS

Aux premiers jours du printemps

Les coquelicots battus par le vent

Se dressent vers le ciel.

Ils tentent de se chauffer au soleil

Encore timide après la dure saison

Où ils n'étaient que petite graine.

Leurs pétales ne sont que frissons.

Ils se donnent bien de la peine

Pour rester bien coiffés

Et pour se faire remarquer.

jeudi, 29 mars 2007

HERMETISME

Aimez les choses à double sens, mais assurez-vous bien d'abord qu'elles ont un sens.

Souvenez-vous qu'on peut être hermétique et ne rien renfermer.

N'oubliez pas que hermétique, ça veut dire également bouché.

Et quand une phrase ténébreuse, alambiquée vous donne le vertige,

souvenez-vous que ce qui vous donne encore le vertige, c'est le vide.

(Sacha GUITRY - L'esprit de Paris)

mardi, 27 mars 2007

LES ENFANTS

Où sont partis les enfants

Avec leurs jeux, leurs joies ?

Emportés par le vent

Et peut être par le froid

Qui flanait arrogant.

Dans la rue, solitaires,

Des chats errent

Tranquilles et élégants.

Où sont partis les enfants,

Leurs rires, leurs joies ?

Happés par les discours courtois

De la vie, ils sont devenus parents.

dimanche, 25 mars 2007

LA LETTRE

Un matin, maman reçoit une lettre non affranchie, à mon nom. Le facteur lui demande de régler les frais : timbre et taxe de non affranchissement. Cela met de mauvaise humeur maman.

Qui peut bien écrire à sa fille qui n'a que 11 ans et sans mettre de timbre ?

A l'ouverture, elle pousse des : "Oh ! Et bien !".

Elle la montre à toute la famille. J'en prends connaissance avec surprise : il s'agit d'une lettre d'un jeune garçon qui me donne rendez-vous à telle heure et à tel lieu de la ville. Il n'a pas signé et je me demande bien qui a pu écrire.

Bien sûr, il n'est pas question que je me rende à ce rendez-vous car je n'ai pas de fiancé, ni d'amoureux. A cet âge là, pas encore...

La lettre va jusque chez la voisine. Ainsi, mes petites copines sont mises au courant.

Je suspecte bien un garçon qu'elles fréquentent. Il s'agit du fils du propriétaire du Cinéma qui se trouve de l'autre côté de la rue. Mes voisines en sont amoureuses et aimeraient bien sortir avec lui. A chaque fois qu'il sort dans son jardin, si elles se trouvent dans la rue, elles filent lui parler.

Nous faisons notre enquête, jour après jour, mais jamais nous ne sommes parvenus à trouver le coupable. Comme je n'avais pas envie d'aller au rendez-vous donné, je n'ai jamais su vraiment qui avait écrit cette lettre anonyme.

Et nous n'avons jamais été remboursés des frais que maman a dû régler au facteur...

samedi, 24 mars 2007

POEME-JEU (proposé par Ambroise)

Dans un nuage

Je crois voir une image

Mais c'est un mirage

Alors je tourne la page

Aujourd'hui, je suis comme une sauvage

Qui tourne dans sa cage

Et puis je redeviens sage.

Dans le cours d'eau, je nage.

Je me dirige vers le rivage.

Je n'écoute aucun adage.

Je suis entraînée dans le rouage

D'une horloge. Sans faire de ravage,

Je cherche un nouveau clivage.

(19.03.07)

jeudi, 15 mars 2007

ERNEST N'EST PAS CONTENT...

Les enfants aiment explorer. Tout ou presque.

A l'âge de dix ans, avec mes petits voisins ou mes petites voisines, j'aimais me glisser à plat ventre sous le grillage qui fermait la pâture au bout du petit chemin qui longeait le jardin de mes parents. L'herbe tendre et la vue immense qui s'ouvrait derrière ce grillage nous attiraient. Seulement, il fallait être prudent à cause des vaches qui se trouvaient là mais également à cause d'Ernest, le fermier, qui pouvait nous voir. Pour passer sous le grillage, il fallait d'abord être certain que les vaches étaient loin et ne pouvaient pas arriver de si tôt.  Il fallait aussi regarder si Ernest n'était pas à l'horizon.

Quelquefois, on entendait son tracteur aller et venir dans le champ près de sa ferme. Alors, nous nous préparions à passer sous le fil de fer. Pour montrer que nous étions capables d'accomplir ce petit exploit. Mais un jour, il se mit à crier de sa maison : "voulez-vous vous en aller, partez tout de suite".

Il nous avaient vus et nous n'étions pas fier de nous. Nous sommes partis en courant vers la maison tous honteux et nous avions surtout peur de nous faire gronder par nos parents. Car Ernest connaissait bien ma maman. Ils étaient enfants quand ils se connus, à l'école maternelle plus exactement. Un jour, cependant, j'ai raconté à maman ce que nous avions fait. Elle nous a dit de ne plus recommencer et que ce serait grave si nous étions piétinnés par ces grosses bêtes. Moi, j'avais tellement peur d'elles qu'il n'était pas question que je reste plus de deux secondes dans la pâture d'Ernest. C'était juste pour accomplir un petit exploit...

mardi, 13 mars 2007

JE ME DEMANDE

Je me demande ce que vont devenir tous mes écrits sur ce blog, toutes ces notes que j'accumule depuis plus d'un an.

J'ai créé un autre blog qui regroupe déjà tous mes poèmes, ceux que vous avez pu lire (depuis un an que vous me suivez) et d'autres que je n'ai jamais mis en ligne.

Pour le reste qui sont tous ces visiteurs qui viennent chaque jour, qui passent sans laisser de commentaires ?

Il y a ceux qui cherchent de la documentation, ceux qui se posent des questions sur tel ou tel sujet, ceux qui viennent par curiosité et s'en vont sur la pointe des pieds...

A quoi sert ce blog ? Mon blog ?

A passer le temps ? A regrouper tout ce que j'aime ? Certainement. Mais quoi encore ?

La vie est faite de périodes, nous avons plusieurs vies dans nos vies. J'ai eu une période jardinage où je voulais tout apprendre sur les plantes, une période décoration de la maison quand je me suis installée dans "ma maison". J'ai eu d'autres périodes où j'ai voulu approfondir mes connaissances sur les enfants (c'est normal quand on devient jeune maman) etc ... puis la période "apprentissage sérieux de la guitare" avec un vrai professeur (je ne suis pas lassée de cet instrument car il m'arrive encore de passer des heures à jouer).

Alors, je ne sais pas répondre à ma première question : que vont devenir mes écrits ?

Pour l'instant je poursuis ma route....

 

07:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : Ecriture, journal intime

mercredi, 07 mars 2007

LA NUIT

Loin des villes, loin des foules

Quand les heures coulent

Ta présence, sans un mot,

Est pour moi un cadeau. 

L'envie me poursuit

Comment résister à la nuit ?

Fuir, peut être fuir

Pour ne rien détruire ?

Mais la nuit ensorceleuse

Reviens, majestueuse,

Mesquine et apaisante,

Galante et enivrante.