mardi, 15 mai 2007
LA DROGUERIE
J'entre dans la droguerie avec maman.
La lourde porte en bois annonce notre arrivée car la petite cloche accrochée tout en haut est bousculée.
Ce qui frappe en entrant, c'est l'odeur de vernis, de peintures, de cires, le mélange de tout ce qui s'y vend.
Le droguiste nous accueille en lançant un bonjour un peu traînant. Il nous dévisage en abaissant ses petites lunettes.
Il porte une blouse grise et nous demande ce que nous désirons.
Maman a fait sa liste qu'elle débite aussitôt. Le droguiste la conseille pendant que je regarde les étagères qui grimpent jusqu'au plafond et la profondeur du magasin.
Il disparaît derrière une porte au fond de sa boutique tout en parlant. Il en revient avec un pot. C'est de la cire d'abeille que maman appliquera sur le bois de ses armoires.
Elle cherche également des pinceaux pour repeindre la grille du jardin. Elle ne sait quelle taille prendre. Là encore, le droguiste lui montre un choix en la conseillant.
Elle demande combien elle doit avec tous ses achats. En payant, ils parlent tous les deux du beau temps qui va nous permettre de refaire les peintures extérieures. Nous aiderons papa et maman pendant les grandes vacances. Ainsi, nous ne nous ennuierons pas. Nous gagnerons notre argent de poche qui permettra de nous acheter quelques disques ou livres.
07:45 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : Ecriture, journal intime
Commentaires
Ah les drogueries, tout un univers qui a presque disparu... comme les merceries...
Ici, il y en a encore beaucoup...
Écrit par : Laura | mardi, 15 mai 2007
Bonjour elisabeth ,toujours un plaisir de lire le recit de tes souvenirs
bisous
merci pour ta fidelite
Écrit par : estelle | mardi, 15 mai 2007
AS-tu toi aussi quelques problèmes avec HF?
Merci pour ton com
Bisous
Écrit par : Laura | mardi, 15 mai 2007
Laura : non actuellement pas de problèmes. Merci pour tes commentaires.
Estelle : merci pour tes passages et tes commentaires.
Écrit par : elisabeth | mardi, 15 mai 2007
ce poème de Jean Follain évoque une quincaillerie et non pas une droguerie mais , dans mes souvenirs , les deux restent étroitement mêlés...
"Dans une quincaillerie de détail en province
des hommes vont choisir
des vis et des écrous
et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux
ou roidis ou rebelles.
La large boutique s'emplit d'un air bleuté,
dans son odeur de fer
de jeunes femmes laissent fuir
leur parfum corporel.
Il suffit de toucher verrous et croix de grilles
qu'on vend là virginales
pour sentir le poids du monde inéluctable.
Ainsi la quincaillerie vogue vers l'éternel
et vend à satiété
les grands clous qui fulgurent."
"Quincaillerie"
Jean Follain
qu'en penses tu ?
bonne journée Elisabeth
Écrit par : bernard | mardi, 15 mai 2007
Les drogueries, les quinquailleries, les marchands de vaisselle, je sais que l dame qui était la voisine de ma mère jusqu'à il y a un an, était marchande de vaisselle. Je me souviens que j'allais chercher sa fille de 2 ans devant son magasin pour aller à l'école alors que j'avais 6 ans. J'étais 4 ans plus veille qu'elle et ensuite quand sa mère a quitté son commerce, nous sommes devenues voisine. Il me semble que son magasin de vaisselle était aussi une quinquaillerie et une droguerie, mais je ne suis pas sûre. C'était une veille maison sur un coin de rue et on montait des marches pour entrer, on poussait la porte et ça faisait "Dring!". Il y avait aussi plus loin une épicerie que ma mère appelait "l'épicerie où l'on monte deux marches", parce qu'il fallait monter deux marches pour atteindre la porte, et ma mère disait en me donnan oralement la liste des courses (il fallait la retenir), va chercher ça "où on monte deux marches"!
Écrit par : do_mino | mardi, 15 mai 2007
en te lisant, j'ai l'impressionde sentir toutes ces bonnes odeurs qui rodent dans les Quincailleries
bizz et bonne nuit
Écrit par : monette | mardi, 15 mai 2007
Bernard : merci pour la quincaillerie en poème. J'ai connu un grand magasin de quincaillerie mais ici dans ma note je parle bien d'une petite droguerie d'une petite ville.
Domino : te rappelles-tu de la Cave à Cambrai ? Es-tu allée dans ce magasin ?
Monette : merci beaucoup pour ton commentaire et bonne nuit. Bisous.
Écrit par : elisabeth | mardi, 15 mai 2007
Bonjour Elisabeth et vous tous,
Moi aussi comme Monette je sens l'odeur en fait. Des souvenirs de mon enfance que je voyais comme un jardin magique. Dommage qu'il y en ait de moins en moins. Cependant mon petit commerce de quartier image quand même ton récit car ils portent encore les fameuses blouses grises que tu décris. Une ancienne génération.
Gros bisous et bonne journée à tous
Marie Christine
Écrit par : Marie Christine | mercredi, 16 mai 2007
j'ai moi aussi entendu la clochette ....le son court très bien jusque la Bretagne !
Écrit par : gil | mercredi, 16 mai 2007
Tes mots, tes souvenirs toujours un plaisir.
On ressent les odeurs, on entend la clochette, on voit le pot de cire d'abeille....
Comme un plongeon dans un autre monde. Merci.
Bien à toi, bonne soirée.
Écrit par : Ambroise | mercredi, 16 mai 2007
Marie Christine : oui je me demande où sont les petites boutiques ?
Gil : merci pour ton passage et ton commentaire. La clochette, je l'entends encore....
Ambroise : c'est vrai que, passée la porte de la droguerie, on se sent dans un autre monde. Mais aussi car c'est un souvenir assez ancien.
Écrit par : elisabeth | mercredi, 16 mai 2007
Quel beau terrain de jeu "une droguerie" pour un enfant. Je me souviens avoir joué des heures à fabriquer des maisons avec les cartons d'emballage récupéré à la droguerie.
Écrit par : instants magiques | jeudi, 17 mai 2007
mon reve un commerce de droguerie quincaillerie et de petit dépanage j'ai besoin de contact dans un endroit odorant l'huile de lin, les cires, la bougie tous les produit de mon enfance; aider les gens, tout une admosphere mais malgrés tout je ne déséspére pas d'y finir dedans
Écrit par : etcheverry | vendredi, 22 juin 2007
Merci Etcheverry, en espérant que ton rêve se réalisera un jour ?
Écrit par : elisabeth | vendredi, 22 juin 2007
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