lundi, 27 novembre 2006
LA LA
La voisine joue du piano cet après-midi et je l'entends à travers le mur de notre maison.
Ma maman est en train de repasser pendant que mon frère et ma soeur sont à l'école. J'ai deux ans et, bien sûr, je ne vais pas encore à la maternelle.
J'aime quand j'entends de la musique. Je sais chanter les quelques chansons que nous entendons à la radio quelque fois et je les reprends de ma petite voix. Ma mère est "aux anges" quand elle m'entend. Je me dirige vers le mur mitoyen où LALA joue de son piano. Je colle mon oreille sur le mur froid pour mieux entendre. Quelquefois, je vois la voisine dans la rue quand je pars faire les courses avec maman. Alors, la pianiste me regarde et me dit "Bonjour !". Et moi je réponds "LALA". Ma maman se met à rire et engage la conversation avec Colette (c'est son nom) qui est mariée mais n'a pas d'enfant.
J'aime bien le son du piano et les morceaux qu'elle joue résonnent dans sa maison, c'est un enchantement.
Je ne suis jamais entrée dans la maison de LALA. Je n'ai jamais vu son piano et quand nous avons déménagé, je l'ai revue souvent faire ses courses. Elle n'a jamais eu d'enfants. Avec ma mère, nous rions encore quelquefois de ces moments joyeux.
14:30 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Ecriture, journal intime
dimanche, 26 novembre 2006
AMANDINE
Tout a été dit sur l'amour
Amandine n'en fait pas de discours
Elle voulait mettre une armure
Pour se protéger des coups durs
Mais elle entendait ces mots
Qu'il lui avait criés si haut
Que l'armure devenait inutile
Et ses mots sur ses maux futiles
Elle avait supplié à genoux
Pour échapper à ce fou
Si le monde est fait de venin
Elle en mourra c'est certain
22:01 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, écriture
samedi, 25 novembre 2006
MIROIRS
Miroir à deux faces
Pour deux faces à faces
Miroir de la société
Image projetée
Miroir du matin
Pour se sentir bien
Miroir du soir
On perd la mémoire
(Sur un thème proposé par LAURA)
22:51 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, écriture
vendredi, 24 novembre 2006
A LA FOIRE ST LUC
La FOIRE ST LUC est un évènement important dans la ville de mon enfance. Chaque année, au 18 octobre, a lieu cette foire où les commerçants ambulants envahissent la rue principale et mettent de l'animation. De chaque côté de cette rue, les étalages attirent les petits et les grands. On entend ici et là différentes musiques. Les commerçants attirent comme ils peuvent les acheteurs : ils vantent leurs produits pour les ménagères en faisant devant elles cent fois les mêmes gestes. On y trouve aussi de la vaisselle, des batteries de cuisine, des livres, des disques, des jouets, du linge de table, des draps, de l'ail et de l'oignon, des brioches, des gâteaux, des vêtements, des chaussures, tout ce que vous pouvez imaginer pour combler ce monde qui se presse dans un fouilli bien organisé comme chaque année.
Au bout de cette artère principale, presqu'à la sortie de la ville, on y trouve même du bétail, des tracteurs, du matériel agricole, les fermiers y font des affaires.
Mais moi, ce que je préfère, moi la petite fille de 4 ans ou de 11 ans, ce sont les jouets. En ce jour de fête, ma maman et ma grand mère me donnent un franc ou deux ainsi qu'à mes soeurs et mon frère afin que je puisse acheter le jouet de mes rêves. Ce jouet je le cherche. Je me tâte, je fais plusieurs fois le tour des étalages. Avec mes soeurs et mon frère, nous venons plusieurs fois pour comparer, hésiter pour se décider enfin. A cette occasion, ma maman en profite pour nous rhabiller pour l'hiver qui a déjà pointé le bout de son nez.
Sur la place, les forains ont monté leur manège et avec notre argent de poche reçu des grand-parents, nous faisons des tours dans les diverses attractions. Nous essayons de ne pas tout dépenser car la tentation est grande partout. Autour des manèges, des bijoux de princesses sont vendus dans des machines automatiques. Les garçons peuvent s'essayer au fusil sur les cartons des stands de tir. On peut y gagner des peluches immenses ou toutes petites qui combleront les enfants.
Quand la journée est terminée, nous sommes heureux d'avoir passé une journée merveilleuse. Nous regardons avec bonheur le ou les achats que nous avons faits et nous attendons avec impatience l'année prochaine la nouvelle foire St Luc.
13:00 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Journal intime, écriture
mercredi, 22 novembre 2006
UNE AUTRE AVENTURE
Il a déjà oublié sa folie
Il est reparti pour une autre aventure
Il ne comprend pas la rupture
Il croyait que c'était pour la vie
Il a dépassé sa colère
Il se jette sur un autre bonheur
Il se demande si elle va lui plaire
Il ne la connait pas par coeur.
Il ne voit pas plus loin
Il ne cherche qu'une simple aventure
Il a le sourire chaque matin
Mais il pense que la vie est dure
Il rêve parfois au bonheur des êtres
Il pense qu'il n'a pas eu de chance
Un jour elle va arriver peut être
Mais il parle dans le silence
22:10 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, écriture
mardi, 14 novembre 2006
MES PREMIERES VACANCES (été 1959)
Aujourd'hui, nous partons en vacances en famille pour la première fois. Il fait chaud et le ciel est bleu. J'ai 6 ans et demi. Pour le voyage, j'ai mis ma robe en coton rouge et blanc, mes lunettes de soleil ainsi que mon chapeau de paille. Maman a préparé les valises et m'a permis d'emmener ma poupée. Papa a garé la 203 devant le portail et charge nos valises dans le coffre ainsi que quelques sacs. Nous nous installons dans la voiture pendant que maman fait les dernières recommandations à mémé qui gardera notre maison pendant notre absence. Le voyage peut commencer. Le moteur ronronne et Papa ferme toutes les portières. Nous disons au revoir et nous voilà partis. Dans la voiture, maman nous demande si nous n'avons pas trop chaud et si nous avons soif. Dans quelques heures nous arriverons chez Oncle Fernand qui nous attend dans sa maison de campagne, près de Chartres. Oncle Fernand est le frère de mon Pépé. Il est à la retraite depuis peu. Comme il est veuf, il se retrouve l'été dans sa maison de campagne avec ses deux filles et sa petite fille, Sophie, qui a 10 ans. Sophie est ma cousine, elle est venue quelquefois le dimanche chez mon Pépé et nous avons joué ensemble. Nous arrivons près de Chartres après un voyage de quelques heures. La voiture roule maintenant près des champs de blé. Rien que des champs de blé sur une route de campagne. Dans un tournant, nous voyons Oncle Fernand qui nous fait des signes. C'est ici, au milieu de la verdure que se trouve sa maison. Papa gare la voiture et nous descendons pour aller embrasser toute la famille qui nous attend avec impatience. Dans la cour ombragée, deux grandes tables nous attendent pour le repas du soir. Le vent est léger et l'air est doux. Des guêpes viennent se jeter dans les pièges posés sur de petites tables de jardin. Elles ne viendront plus nous déranger pendant le repas. Le parfum de la maison se dégage des deux portes-fenêtres de la salle à manger devant la terrasse. Des mouches viennent se coller aux rubans insecticides accrochés aux lampadaires dans la maison.
Oncle Fernand nous aide à monter nos bagages dans les chambres. Pour y accéder, nous contournons la maison construite sur un terrain en pente : les portes-fenêtres des chambres sont ouvertes directement sur le jardin. Nous n'avons donc pas besoin de monter par l'escalier intérieur pour nous installer.
Ma cousine Sophie nous montre sa chambre et ses jouets. Elle court avec nous dans le jardin et nous laissons les adultes discuter de choses et d'autres.
Le lendemain, nous partons promener en famille. Oncle Fernand possède une barque. Il nous emmène sur la rivière qui court pas loin de là. Il fait toujours aussi beau et nous sommes heureux de passer de si belles vacances. Chacun notre tour, nous faisons un tour en barque et nous nous laissons aller à découvrir la rivière de l'intérieur.
Dans la journée, nous jouons avec Sophie et nous visitons le jardin derrière la maison : Oncle Fernand y possède quelques pieds de vignes. Dans une grange il a rangé tout son matériel pour le jardin et le bricolage.
J'ai ainsi passé 8 jours merveilleux, dans un endroit si beau que je ne l'oublierai jamais. J'ai eu récemment ma cousine Sophie au téléphone, suite au décès de sa tante. Il reste dans ma mémoire une petite fille blonde, aux yeux bleus, espiègle, indépendante, assez gâtée car fille unique, mais très agréable.
13:00 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Journal intime, écriture
mardi, 07 novembre 2006
Mémé MARGUERITE et Grand père VALERE
Ma Mémé Marguerite vivait seule depuis son divorce d'avec mon grand père Valère, quand ma maman avait 6 ans et ma tante Nicole 2 ans. Elle n'avait eu que deux filles qu'elle avait élevé difficilement en faisant des ménages à droite et à gauche. Il y avait eu également la guerre 39-45 qui l'avait obligée à s'installer pour quelque temps chez sa soeur, Jeanne, à la frontière belge.
Elle vivait seule dans un deux pièces, dans un petit immeuble vétuste d'une petite rue du centre ville. Quand elle n'avait rien à faire, elle passait son temps, assise à sa table de cuisine, à regarder les gens entrer et sortir de la boulangerie d'en face ou du débit de tabac juste à côté. Elle connaissait tout le monde et pouvait en raconter des histoires sur les uns ou les autres.
Nous, ses petits enfants, passions la voir le jeudi après-midi ou quand nous faisions quelques courses dans son quartier. Elle nous offrait à chaque fois des carambars qu'elle sortait de son buffet. Elle nous servait un petit verre de liqueur. Quelquefois, elle confectionnait de délicieuses gauffrettes ou des caramels qu'elle nous faisait goûter.
Avant la rentrée des classes, nous partions avec elle dans les pâtures chercher des pissenlits que nous mettions dans son panier. En rentrant de promenade, elle en faisait une salade.
Elle allait promener seule également pour se changer les idées. Elle ne marchait pas, elle ne savait pas, elle trottinait en regardant le paysage, la nature ou les devantures des magasins.
Elle passait au moins une fois par jour chez nous pour prendre des nouvelles et en donner. Elle ne nous embrassait pas sur la joue comme tout le monde, Elle nous faisait une bise sur le sommet de la tête, sur nos cheveux. Mais, au fur et à mesure que nous grandissions, elle devait se soulever sur la pointe des pieds. Si bien que, arrivés à la taille adulte, nous plions les genoux pour lui dire bonjour. C'était comme un salut organisé. Elle était facilement joyeuse malgré sa solitude. Elle avait quand même une préférence pour mon cousin Michel qui est resté 6 ans le fils unique de ma tante Nicole. Puis, sont nés ma cousine Dominique et mon cousin Pascal. Mais ma mémé a continué à garder une préférence pour son petit fils Michel. Je ne lui en veux pas, personne ne lui en voulait dans la famille. Elle aimait tous ses petits-enfants, c'est ce qui comptait.
Quelquefois, le samedi après-midi, elle venait voir son émission préférée chez nous : une heure d'accordéon. Car ma mémé n'avait pas la télévision. Elle ne l'a eue que très tard, j'étais déjà mariée je pense.
A chaque fois, elle était transformée, elle qui aimait danser. Toute sa jeunesse remontait dans sa mémoire en écoutant ces magnifiques morceaux de musette.
Quant à mon grand père Valère, il était remarié à Olga, la belle soeur de son frère Calixte.
Je me souviens des dimanches où nous passions leur rendre visite en famille. J'aimais regarder les oiseaux qu'il possédait dans une cage, moi qui n'avait que des chats à la maison. Il nous emmenait aussi voir les lapins qu'il élevait dans son jardin, enfermés dans des clapiers. Il avait aussi un chien et moi j'en avais peur. J'attendais qu'il l'attache pour entrer dans la cour. Nous étions heureux ainsi mais ces moments là étaient toujours trop courts. Au moment de sa mort, nous avons su qu'il avait regretté toute sa vie de ne pas nous avoir vus plus souvent. Mais il ne fallait pas que ma Mémé et lui se retrouvent le même jour, au même endroit, C'était ainsi, ils avaient divorcé depuis longtemps.
Son frère Calixte est décédé d'un cancer de la gorge avant mon grand-père. Nous étions allés le voir pour la première fois, je m'en souviens, peu avant son décès. Il avait un gros pansement et parlait difficilement. J'étais adolescente et cela m'a marquée.
Mon grand père Valère est décédé en 1976 d'un cancer des intestins. J'habitais déjà dans le Midi et je ne l'ai pas vu malade. Je n'ai pas pu aller à son enterrement non plus.
Ma mémé est décédée 10 ans après.
Les souvenirs les plus heureux vont rester gravés dans ma mémoire jusqu'à la fin.
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mardi, 31 octobre 2006
A L'HOPITAL
J'ai quatre ans et quatre mois. Ma maman est partie à l'hôpital depuis quelques jours. Mon papa m'a dit qu'elle était partie se faire soigner car elle avait mal au ventre, mais qu'elle serait bientôt guérie. Ma mamie me rassure car je suis un peu triste qu'elle ne soit pas à la maison.
Aujourd'hui nous partons à l'hôpital en famille pour la voir Dans le couloir tout blanc, je vois des infirmières en blouse blanche qui vont et viennent. J'entends une voix crier derrière une porte, c'est une dame qui a mal. Mon papa me rassure et nous tapons à la porte de la chambre de maman. Je la vois en chemise de nuit allongée sur un lit blanc. Une dame est aussi allongée dans un lit blanc près d'elle. Elle tient un bébé dans ses bras, un garçon. Ma maman me montre le petit lit à côté d'elle. J'y vois un bébé dormir. Elle me dit : "c'est encore une fille, c'est une nouvelle petite soeur".
La dame qui porte le petit garçon me demande si je suis contente et je lui réponds de la tête. Un monsieur est près d'elle et me regarde en souriant. C'est le papa du petit garçon et il me parle en machant un bout d'allumette.
Comme la chambre est trop petite pour contenir une déjà grande famille comme la notre, je sors de la chambre avec mon frère et ma soeur aînée. Nous ne faisons pas de bruit car on nous a dit d'être calme, de ne pas crier car des personnes dorment derrière les portes. Le couloir est étroit et nous écoutons les bruits feutrés de l'hôpital. Nous laissons les adultes parler entre eux.
Puis, il est l'heure de rentrer à la maison. Nous disons au revoir à maman et à sa voisine de chambre ainsi qu'au monsieur à l'allumette que j'ai revu plusieurs fois. Maman avait sympathisé et nous sommes allés souvent leur rendre visite. J'ai ainsi pu voir son atelier de menuiserie et les magnifiques meubles qu'il créait. Ils sont également venus à la maison plusieurs fois. Mais il avait toujours ce bout d'allumette dans la bouche, même en parlant.
Ma petite soeur est rentrée 4 jours après notre visite et nous l'avons bien dorlotée. Elle était sage et dormait bien. Elle avait les cheveux blonds comme moi. Elle partageait sa chambre avec mon autre petite soeur. Moi je dormais dans l'autre chambre avec ma grande soeur et la famille ne s'est plus agrandie depuis ce jour.
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jeudi, 19 octobre 2006
MON PREMIER DEMENAGEMENT
J'ai deux ans et demi et ma mère attend son quatrième enfant. Elle a 27 ans. Mon père nous prend en photo, mon frère, ma soeur, ma mère et moi, devant ce qui fût notre maison car aujourd'hui nous déménageons. Nous partons dans une nouvelle maison à l'autre bout de la ville, une maison que mes parents ont fait construire dans un quartier calme, près des écoles de filles et de garçons.
Ma mère porte un long manteau qui cache sa grossesse arrivée à terme. Elle me donne la main gauche et de la main droite je tiens mon petit sac à main rouge. J'ai mis mes chaussures blanches. Je porte aussi un manteau comme mon frère et ma soeur. Nous sommes photographiés devant la porte d'entrée, sur les marches qui donnent sur le trottoir et la route pavée.
Mon frère se tient tout droit comme un soldat au "garde à vous". Il porte un manteau clair et ma soeur se tient entre ma mère et mon frère en penchant la tête car elle s'est mise un peu derrière ma mère. Elle tient son petit sac beige de la main droite.
Nous voilà partis pour notre nouvelle maison. Dans le jardin, je ne vois aucun arbre, aucune fleur, même pas une herbe qui pousse dans ce qui fut un chantier de construction. En entrant dans la maison, je sens l'odeur du platre et du bois neuf. Quand nous nous parlons, nos voix résonnent car mes parents n'ont pas beaucoup de meubles.
Je n'aime pas cette maison : les murs sont blancs et les fenêtres sans peinture, elle est impersonnelle. Je dis à ma mère que je veux revenir dans l'autre maison car j'y ai mes souvenirs... Mais elle me répond que ce n'est pas possible. Mon frère et ma soeur partent à l'école et je reste seule avec ma mère. Je ne veux pas manger, je ne veux pas jouer, je m'ennuie toute seule.
Puis, quelques semaines après le déménagement, je m'en vais passer quelques jours chez mon grand père et ma grand mère à l'autre bout de la ville, accompagnée de mon frère et de ma soeur. Ma grand mère s'absente une demi-journée et mon grand père nous garde tous les trois. Il nous fait des clins d'oeil complices en sortant un paquet de bonbons du vieux buffet de la cuisine. Il m'apprend à écrire, à lire, je joue avec les voitures de mon frère. Ma soeur joue aux cartes avec mon grand père qui fume la pipe.
Quand nous revenons, nous découvrons un bébé aux cheveux noirs, dans un berceau là haut, dans une des chambres. C'est une petite soeur, mignonne. C'est la première fois que je vois un bébé. On dirait une poupée. Je suis heureuse. Je voudrais la prendre dans mes bras comme le fait ma maman. Je l'aime tellement cette petite soeur que je retrouve l'appétit et j'oublie ma peine causée par le déménagement.
15:25 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : journal intime, écriture, culture
mardi, 08 août 2006
L'ETE S'ETALE
L'été s'étale en jaunes reflets
La pluie se fait encore désirer
La nuit apporte sa fraîcheur
Au clocher sonnent les heures
Les promeneurs, dans leurs gros souliers,
S'apprêtent à partir, sac au dos,
Sur les chemins d'herbe brûlée
Ils forment un long troupeau
Ils se croient seuls au monde
On n'entend que le chant des oiseaux
Le souffle du vent qui gronde
L'eau qui coule dans le ruisseau.
Les arbres sur la route emmêlés
Leur offrent un peu de fraîcheur.
Dans les airs se sont élancés
Les parfums des herbes et des fleurs.
Ils vont rentrer un peu las
Un bon repas les attend
Demain il sera encore temps
De visiter d'autres espaces,
D'autres lieux et marcher
Dans la magie de la fin de l'été.
15:35 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, nature, écriture