lundi, 18 juin 2007
LES DIMANCHES
Chaque samedi après midi, maman prépare le dessert du dimanche.
Ses tartes aux prunes embaument la maison. Je vois le jus des fruits faire de gros bouillons au milieu de la pâte. Quand elle sort la tarte du four, je cours vers elle et je me régale déjà. Je respire très fort en fermant les yeux et je regrette de devoir attendre jusqu'à demain.
Quelquefois, je l'aide à faire la crème Moka. Je mélange le beurre et le café avec une fourchette. Je malaxe bien le tout pour que le beurre boive le café. Maman mettra cette crème dans une génoise qu'elle roulera pour en faire une bûche.
Les babas au rhum ressemblent à des éponges. Je prend une grosse cuillère, je racle le fond du plat et je verse le rhum au dessus du baba. C'est un jeu sans fin car le rhum retombe au fond du plat.
Les dimanches de fêtes, maman sort sa belle vaisselle de l'armoire et la belle nappe blanche. Aujourd'hui, Oncle Emile et Tante Jeanne viennent de PARIS pour la communion de mon frère. Oncle Emile est le plus âgé des frères de mon Pépé. Son fils unique est mort à la guerre. Il vient rendre visite à tous ses frères, la seule famille qui lui reste. Nous le recevons pour ce grand jour. Il a préparé un cadeau pour mon frère.
La salle à manger n'est pas très grande mais comme il fait beau nous nous retrouvons au jardin pour discuter avant de nous mettre à table. Nous sommes heureux de revoir Oncle Emile en ce beau jour ensoleillé, J'ai mis ma plus belle robe, mes soeurs également. Oncle Emile nous fait des clins d'oeil complices. Il nous raconte des histoires drôles. L'ambiance est très joyeuse. Puis, nous passons à table.
Comme entrée, maman a préparé un bouquet d'asperges. Elle a réussi sa mayonnaise aujourd'hui, elle qui craint toujours de la manquer.
Sur la nappe blanche, nous avons disposé des petits paniers de dragées.
Nous nous régalons ensuite avec de la langue servie avec une sauce onctueuse aux capres.
Ma Mémé est à la cuisine pour aider maman qui a beaucoup de travail avec la vaisselle et sert les plats.
Avant le fromage, nous allons faire quelques photos puis courir dans le jardin pendant que les adultes fument le cigare ou la pipe.
L'après midi se termine déjà avec le dessert qui apparaît dans la cuisine avant d'arriver au milieu de la table.
Encore une belle journée qui a passé trop vite. Nous nous donnons rendez-vous l'année prochaine, à la même époque pour la communion de ma soeur aînée.
22:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : Ecriture, journal intime
vendredi, 15 juin 2007
BAVARDAGES
Je n'ai pas pu mettre la note que j'avais prévue hier soir, Internet fait des siennes, sans doute à cause des orages.
Je me contenterai de bavarder un peu avec vous si vous le voulez bien.
Bientôt la Fêtes de PERES, mon cadeau personnel est acheté.
Jeudi 21 juin : Fête de la Musique (ambiance nocturne assurée dans certains quartiers)
Dans les supermarchés, les tenues de plage sont apparues à l'entrée de tous ces magasins : tongs, serviettes de bains, shorts, jupes courtes, paréos, lunettes de soleil, chapeaux, casquettes, etc..
Personnellement, j'ai acheté une robe de plage bleue à fleurs et à bretelles.
J'en ai profité pour choisir un sèche-cheveux car le mien m'a lâchée ...
Au rayon Librairie Musicale d'un grand magasin national, j'ai feuilleté quelques livres :
Hugues Auffray, 77 ans, donne des conseils pour rester en forme, d'après ses expériences personnelles.
Un nouveau livre sur Julien Clerc, sur Sheila, deux livres sur Dalida...
Je suis passée à la caisse avec un bouquin sur Elvis Presley, écrit par Patrick MAHE "Sur la route d'ELVIS", avec de nombreuses photos et en format de poche, paru chez Grasset.
La caissière en a profité pour me donner une carte postale publicitaire pour un parfum Paco Rabanne proposant un Grand Jeu Concours. Il suffit de gratter pour voir si on gagne 17 000 titres à télécharger sur le site Blackxs.com. Je l'ai remise à mon fils... qui passe des examens en ce moment.
Vu à la télévision hier soir : l'homme le plus grand de la terre (combien ? 2 mètres 80 ?) vient de se marier. Son épouse ne mesure qu'un mètre 60.
Mon patron est toujours parti, les dossiers prennent du retard. Conclusion : dans les jours qui viennent, je vais certainement rentrer tard le soir .... afin de rattraper tout.
Avec les pluies de ces dernières semaines, les herbes folles et les ronces ont pris de l'ampleur dans un coin de mon jardin. J'ai travaillé sous un soleil de plomb deux fois deux heures cette semaine. Et je n'ai pas terminé.
Comme il fait moins chaud depuis hier soir, je vais pouvoir terminer mon repassage et suer un peu moins.
Je vous souhaite un bon week end. J'ai encore à faire.....
10:20 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : Culture, journal intime, écriture
mercredi, 13 juin 2007
OLIVIER
C'est dimanche et nous partons en famille chez le plus jeune frère de mon Pépé. Il s'appelle ALBERT et a deux grands fils, JEAN et PIERRE, qui sont mariés. PIERRE, cousin de mon père, est Papa pour la troisième fois d'un petit garçon qu'il appelle OLIVIER.
Dans le grand salon d'ALBERT, nous sommes accueillis à bras ouverts. J'aime ALBERT car l'ambiance est décontractée chez lui. Mes deux cousins, FREDERIQUE et THIERRY, jouent sur le tapis avec leurs petites voitures et un camion. Nous regardons le bébé qui se trouve dans un landau. Mon père a été choisi comme parrain. ALBERT sort un paquet de bonbons et de sucettes et nous l'offre. Il le présente également à ses deux petits fils. Nous nous asseyons, mes 3 soeurs et moi, sur le canapé près de la fenêtre pendant que les adultes discutent. FREDERIQUE et THIERRY se mettent à courir dans tous les sens. Mon père nous prend en photo. Quatre filles de 2 à 10 ans regardant deux petits garçons de 2 à 5 ans, une tranche de vie qui me restera toujours en mémoire. Il y a 10 ans, j'ai envoyé à THIERRY le double des photos de ce dimanche après-midi. Il m'a remerciée en disant : "c'était tout des filles chez vous". Je lui ai répondu : "Non, il y a mon frère aussi, mais vous étiez 6 garçons !".
Personnellement, j'avais trouvé mes cousins un peu trop turbulents pour moi....
22:20 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Souvenirs, écriture, journal intime
mardi, 12 juin 2007
PAPILLONS
Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d'invention et de fécondité.
(G. SAND, Contes d'une Grand-mère)
22:45 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Poésie, nature, écriture, culture
lundi, 11 juin 2007
LA SOLITUDE
Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même et ne rencontrer pendant des heures personne, c'est à cela qu'il faut parvenir. Etre seul, comme l'enfant est seul...
(R.M. RILKE, Lettres à un jeune poète.)
Rainer Maria RILKE est de nationalité allemande. Il est né en 1875 et il est décédé en 1926.
23:00 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : Culture, poésie, poèmes, écriture
samedi, 09 juin 2007
LE FEU ENCORE
Tu me voyais glaçon,
J'étais devenue eau.
Les arbres attendaient la saison,
Je ne disais aucun mot.
La nuit chassait le jour,
Le feu dansait aux alentours.
Je nageais avec courage
Pour atteindre ton rivage
Et ne pas me noyer
Dans ton silence côtoyé.
Chaque jour succédant
Au jour finissant.
En longs chapelets d'or
Le feu brûlait encore.
22:55 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poème, écriture, journal intime
jeudi, 07 juin 2007
NATACHA
Natacha aime les jours de pluie
Aujourd'hui elle attend son enfant
Qu'elle a eu à plus de trente ans
Il vit chez son père à la ville
Aujourd'hui elle file,
S'agite sous son parapluie.
Acheter le plus beau des cadeaux
Pour lui ce n'est jamais trop beau.
Elle n'a pas réussi dans la vie,
Un chien pour seule compagnie.
Aujourd'hui elle file.
Elle a les yeux qui brillent,
Un fils pour seul horizon.
Natacha aujourd'hui perd la raison.
14:30 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poème, poésie, écriture, journal intime
mercredi, 06 juin 2007
LES CEVENNES, OU C'EST ?
Les Cévennes, où c'est ?
Voila ce que tente d'expliquer "Cherchemidi", Léon Larguier, dans le livre que J.P. CHABROL a écrit : LES REBELLES.
"Avant même d'être devenu "Cherchemidi", Léon Larguier s'était fabriqué une série de réponses toutes prêtes, une sorte de "tirade du nez", du pied de nez !
Vulgarisateur : vous voyez le Massif Central, vous voyez la Méditerranée ? A mi-chemin, par le chemin le plus court, la ligne droite ...
Consolant : Vous connaissez Nimes ? Bien sûr. Quand vous quittez la "Cité romaine" en direction du nord-est, avant d'arriver au Puy (vous connaissez Le Puy ? Naturellement !), vous traversez tout un troupeau de montagnettes désolées, quelques hameaux dépeuplés que personne ne connaît ... Une grande ville, pour vous fixer les idées ? Attendez ... attendez ... Non, il n'y a pas de grande ville dans les Cévennes. Les Cévennes sont ce désert où personne ne passe, dont personne ne parle ... vous voyez : il n'y a pas de honte...
Anatomique : Les Cévennes, c'est quand le Massif Central met les pieds dans le plat. Ce sont ses gros orteils qui se tendent vers la Méditerranée, pour voir si l'eau est bonne entre Sète et Marseille.
Touristique : au lieu de foncer à tombeau ouvert sur la grand-route bleue, prenez donc à droite, après Moulins. Si vous connaissez déjà la Côte d'Azur, il y a un endroit où vous aurez envie de vous arrêter, cet endroit, c'est les Cévennes...
Superbe : Les Cévennes ? mais c'est le petit pays devant lequel le Roi Soleil dut mettre les pouces !
Cuistre : "Quod se Cevenna ut muro munitos existimabant ..." Relisez donc Caesar ! De Bello Gallico, livre VII, chapitre VIII ...
Et bien d'autres, hélas ! devenues machinales, dont il était le premier fatigué, si bien qu'il lui arrivait de répondre : je ne vous le dirai pas ! si trop de gens le savaient, les Cévennes ne seraient plus ce qu'elles sont !
Et puis, ailleurs qu'au pays, les gens étaient toujours trop pressés. On n'avait pas le temps de se répondre vraiment.
Les Cévennes ne se présentent pas par téléphone.
Mais, insensiblement, devenant Cherchemidi, Léon Larguier finissait par oublier lui-même ses Cévennes, il n'avait plus, devant la fameuse question, le sursaut cévenol fait de pudeur et d'orgueil. Pour un Cévenol, parler de sa Cévenne, c'est parler de la vie, du pêché, de la mort, de la vie éternelle, de la responsabilité, de la mort à attendre, de la mort à recevoir, de la mort à donner aussi, parfois... La Cévenne, c'est une confidence."
06:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, écriture, littérature
mardi, 05 juin 2007
EN CHEMIN
Je vais chez ma grand-mère, je regarde les vitrines des magasins et les différents commerces qui se succèdent dans la rue principale.
Après avoir traversé le pont du canal, le "Bar de la Marine" peint en bleu foncé accueille les jeunes lycéens qui se détendent autour d'un verre ou les ouvriers de la céramique à la sortie de leur travail.
Un magasin de disques et de matériel électroménager, tenu par un ami de mon père, présente ses nouveautés. Des affiches publicitaires variées garnissent les murs à l'intérieur et la vitrine. Derrière son comptoir, le commerçant conseille une cliente. Je me souviens avoir gardé quelques heures le magasin pendant l'absence brève de cet ami de mon père. Je n'avais pas l'habitude et je me demandais comment j'allais faire face à la clientèle. Heureusement pour moi, le seul client qui s'était présenté avait demandé un renseignement sur un disque, un 45 tours, qui n'était pas encore sorti. J'ai pu ce jour là m'en sortir très bien.
L'Hôtel avec sa grande salle au rez de chaussée et son bar où l'on peut entendre les rires des joueurs de cartes, anime ce quartier. La fumée emplit le bar mais ne gêne personne. Quand je passe devant, je regarde à chaque fois à l'intérieur pour essayer d'apercevoir mon grand père tirant les cartes avec ses copains. Il y passe quelquefois l'après-midi, les jours où il ne va pas à la pêche. Il prend alors son solex, met son béret sur la tête, et part se distraire un peu.
A la suite de l'Hôtel, la boucherie où je ne suis jamais entrée me semble bien petite. Quelquefois, le boucher se tient devant sa porte. Il porte un tablier blanc tâché de sang sur son ventre rebondi et regarde les passants en attendant les clients. Je lui dis bonjour timidement. Je sais que ma grand mère se sert chez lui.
Mais ce que j'aime le plus c'est la mercerie. Les deux vitrines qui se trouvent de chaque côté de la porte d'entrée offrent un étalage varié et renouvelé toutes les semaines. Je me rappelle y être entrée avec maman qui cherchait du fil à coudre. On y trouve des canevas, des fils de toutes les couleurs, de toutes les grosseurs, des napperons à faire soi-même, des aiguilles à tricoter, des foulards, des ceintures, des sous-vêtements. Même si la mercerie est étroite, les étagères qui montent jusqu'au plafond contiennent tout ce qui fait le bonheur des dames.
Après la mercerie, il me faut tourner la rue et je retrouve des maisons alignées jusqu'à la rue à angle droit où se tient une épicerie.
Il faut monter quelques marches pour y accéder. Le plancher craque quand on entre. Il fait assez sombre. Mais tout est en ordre sur les étagères et dans les cagettes. Les senteurs des fruits lui donnent tout son charme. L'épicière est assez âgée et ma grand mère aime lui raconter un peu sa vie.
Je poursuis ensuite mon chemin et je m'éloigne de tous les commerces de la ville. La rue n'est plus ouverte que sur des maisons, des jardins ainsi que des hangars d'usine. C'est là qu'habitent mes grand-parents.
07:55 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ecriture, journal intime
dimanche, 03 juin 2007
MERE
Oh ! l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier.
(Victor HUGO - Les Feuilles d'automne)
L'asile le plus sûr est le sein d'une mère.
(FLORIAN - Fables "La Mère, l'Enfant et les Sarigues")
L'épouse, c'est pour le bon conseil ; la belle-mère, c'est pour le bon accueil ;
mais rien ne vaut une douce maman.
(L. TOLSTOI, Anna Karénine)
12:05 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poème, amour, écriture