samedi, 04 mars 2017
QUATRE FILLES (10ème extrait)
Pendant que Noémie se débat dans sa relation avec Eric, son amie Anna se presse aux cours de Droit Public de Monsieur DAUGET, l'un de ses professeurs. A la rentrée universitaire, dès qu'il était apparu à la porte et s'était installé en posant son cartable sur le bureau, face aux étudiants, une grande émotion ainsi qu'une vague de joie immense avaient parcouru tout le corps d'Anna. Quelque chose de profondément ancré en elle refaisait surface tout à coup. Elle était restée figée un moment, les yeux grands ouverts. Mais, devant ses camarades, elle s'était vite ressaisie pour ne rien montrer, afin qu'on ne lui pose pas de questions. Depuis ce jour, consciente de vivre des moments forts qu'elle ne peut pas expliquer, elle ne manque aucun des cours du jeudi après-midi. Elle y assiste avec une régularité extrême. La même émotion la prend chaque semaine quand Monsieur DAUGET arrive et s'installe devant le tableau blanc du grand amphithéâtre de la fac.
16:52 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, nouvelles, auteur, livre, culture, roman, littérature
mardi, 28 février 2017
CITATIONS EN VRAC
Paysan :
J'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers (MONTESQUIEU).
Peinture :
L'exécution, dans la peinture, doit toujours tenir de l'improvisation (Eugène DELACROIX).
Homme :
Te voilà donc redevenu homme, puisque tu pleures (Jules VERNE).
Pluie :
L'abcès perce !
Vl'à l'averse !
O grabuges
Des déluges !...
(Jules LAFORGUE).
17:53 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, auteurs, écriture, livres, culture
lundi, 20 février 2017
DANS LA CHAMBRE
Elle rêvait derrière les carreaux
La musique jouait encore
Dans la chambre aux murs fleuris
Ecouter ce refrain encore
Regarder voler les oiseaux
Elle sentait la maussaderie
Fanfaronner et s'agiter
Et devant la banalité
Des heures cherchait dans sa penderie
Un objet qui la contrarie
Avant que sa mère l'appelle
De sa voix habituelle
Mais qu'est-ce que tu fais en haut
Alors que dehors il fait beau ?
Tu devrais aller promener
Avant que je fasse le dîner.
Regardant l'heure elle arrêta
La musique et s'habilla
Pour faire une balade à vélo
Du carrefour jusqu'au bord de l'eau.
19:08 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poème, poète, poésie, écriture, souvenirs, auteur, culture
lundi, 13 février 2017
Petit tour au jardin cet après midi.
Le printemps arrive doucement.
17:35 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : fleurs, jardin, printemps, plantes, culture, jardinage
lundi, 06 février 2017
VERITE
La vérité ? Un coup de couteau qui peut débrider parfois une plaie, crever un abcès. (Henri DUVERNOIS).
Si je tenais toutes les vérités dans ma main, je me donnerais bien garde de l'ouvrir pour les découvrir aux hommes. (FONTENELLE).
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/bernard-le...
Une vérité trop claire cesse bientôt d'être une vérité féconde. (Gustave LEBON)
18:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, auteurs, écriture, culture, littérature.
samedi, 14 janvier 2017
JANVIER
Un mois de janvier sans gelée
N'amène jamais une bonne année.
Janvier fait le péché
Mars en est accusé.
Mieux vaut voir chien enragé
Que chaud soleil en janvier.
S'il gèle à la Saint-Maur, (le 15),
La moitié de l'hiver est dehors.
18:22 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : proverbes, dictions, coutumes, france, culture
lundi, 09 janvier 2017
QUATRE FILLES (8ème extrait)
Noémie s'est bien gardée de dire à Eric qu'elle ne viendra pas le lendemain ni les jours suivants. Car son travail saisonnier est terminé. Elle va bientôt suivre les cours à la fac. Elle n'aime pas Eric malgré tous les efforts qu'il fait pour la séduire. D'un cadeau par semaine, il lui offre maintenant trois cadeaux par jour. Noémie étouffe dans cette relation. Lui, de son côté, raconte à ses copains que tout va bien avec sa nouvelle conquête. Il leur demande de temps à autre des conseils pour arriver à ses fins, s'impatientant de ne pouvoir refaire l'amour avec elle. Il dit à ses parents qu'il fréquente une fille superbe, au corps parfait, sublime, plus belle que toutes les plus belles filles du monde. Et de plus bien éduquée.
Le premier jour de septembre, Eric attend Noémie à la sortie de son travail. Il regarde sa montre toutes les cinq minutes. Ne la voyant pas arriver à l'heure habituelle, il pense d'abord à un contretemps. Mais les minutes passent et pas de Noémie à l'horizon. Inquiet, il commence à se poser des questions. Heureusement pour lui, Judith passe à une caisse avec son panier. Il l'appelle de loin :
- Coucou Judith ! Noémie est avec toi ?
- Non pourquoi ?
- Parce que j'ai rendez-vous avec elle et elle n'est pas venue.
- Rendez-vous où ?
- A la sortie de son travail bien sûr !
- Mais elle a terminé. Elle ne le l'a pas dit ?
- Non.
- Elle va entrer en fac maintenant, et nous aussi. Les cours vont commencer.
- Ah bon ! Quand ?
- Dans dix jours.
- C'est vrai, j'aurais dû y penser ! Que je suis bête, merci Judith.
Furieux, énervé, honteux de n'avoir pas pensé à cette évidence, il monte dans sa voiture et part à vivre allure.
17:44 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : université, nouvelles et textes brefs, écriture, culture, livre, auteur
samedi, 17 décembre 2016
PROVERBES ET DICTONS DE FRANCE
Décembre, de froid trop chiche
Ne fait pas le paysan riche.
Tel Avent
Tel printemps.
Le tonnerre en décembre
Annonce pour l'an qui vient
Aux bêtes et aux gens
Abondance de biens.
On a tant crié, on a tant chanté Noel,
Qu'à la fin il est venu.
Pluie pour Noël, soleil pour les Rameaux.
Quand pour Noël on s'ensoleille,
Pour Pâques on brûle le bois.
Beaucoup de paille et peu de blé
Quand Noël est éclairé.
17:31 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : citations, proverbes, dictions, culture, traditions, noel, fêtes, décembre
samedi, 10 décembre 2016
JEAN LE HOUX Les comparaisons bachiques.
Quand suis sans verre et breuvage,
C'est sans coque un limaçon,
Sans livrée c'est un page,
C'est un écolier sans leçon.
C'est un chasseur sans sa trompe,
Sans braguette un lansquenet,
C'est un navire sans pompe,
C'est un berger sans flageolet.
C'est un soulard sans panache,
C'est sans fifre un tambourin,
C'est un charpentier sans hache,
C'est un orfèvre sans burin.
Sans vin je perds contenance :
C'est ce qui mieux me convient,
Comme à un chevalier sa lance
Et la baguette à un sergent.
Je vous annonce la guerre
Pour l'amour de mon ami
Que voici dedans ce verre :
Je ne boirai point à demi.
(Jean LE HOUX est né en 1551 et décédé en 1616 à VIRE. Il est avocat, artiste, peintre et poète normand).
15:32 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, auteur, artiste, peintre, littérature, culture
vendredi, 02 décembre 2016
QUATRE FILLES (6ème extrait)
A la sortie de son travail dans un supermarché à la périphérie de la ville, Noémie aperçoit Eric. Horreur, elle l'avait oublié pendant toute la journée. Il l'attend au milieu de l'allée centrale. Il s'avance vers elle en bousculant quelques personnes et lui tend aussitôt une boite contenant un millefeuille. Il lui dit : Bonsoir, j'ai pensé que cela te ferait plaisir.
Surprise, Noémie crispe ses mains sur son sac et fronce les sourcils. Que lui veut-il ? Elle le regarde dans les yeux et lui répond en faisant un pas sur le côté : excuse-moi, mais je suis pressée, j'ai des courses à faire.
Eric lui répond alors : ce n'est pas grave, on va les faire ensemble. Noémie se trouve prise au piège encore une fois. C'est tout de même fort. Elle se demande s'il va en faire une habitude. Elle reste plantée un instant sans bouger et sans savoir quoi faire. Puis, décidée, elle tourne les talons en se dirigeant vers l'entrée, au bout des caisses. Eric la rattrape et marche à ses côtés en gesticulant et en racontant sa journée passée au bureau. La situation devient étrange pour Noémie car elle ne le connaît que depuis deux jours et il la considère déjà comme "sa chose". Elle réfléchit à l'attitude à adopter dès demain car elle comprend qu'il ne va pas la lâcher. Et que de nouveau il sera là, à la sortie de son travail.
Quand ils arrivent à la caisse, Eric l'aide à emballer ses achats et ils sortent du magasin. Eric lui propose de la raccompagner chez elle en voiture. Elle refuse, poliment mais fermement. Il n'insiste pas. Il la quitte en lui disant d'un ton moqueur : à demain, même heure, passe une bonne soirée !
C'est bien ce que je pensais, se dit-elle, un homme normal ne ferait pas ça, un vrai pot de colle, une sangsue. C'est bien ma chance...
16:13 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : auteur, culture, écriture, nouvelles et textes brefs, littérature, université, lycée