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samedi, 28 avril 2012

EN QUELQUES MOTS

En quelques mots elle fait fuir le bonheur

Elle aime la pluie qui frappe aux carreaux

Elle cherche un appui ici ou ailleurs

Mais quelle fée s'est penchée sur son berceau

Au premier jour de sa vie ? Elle soupire

Et décide de marcher sur la tête

Tantôt recto tantôt verso le pire

Comme le meilleur s'entrechoche dans sa tête.

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dimanche, 15 avril 2012

SOLEIL QUI PERCE LES NUAGES

Le soleil qui perce les nuages

Tombe sur les monts et le paysage

Gris et vert se fond comme sur la toile

Paysages nouveaux se dévoilent.

 

(sur les photos, paysages d'Auvergne)

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mardi, 03 avril 2012

Paul Jean TOULET : CHEVAUX DE BOIS

A Pau, les foires Saint Martin,

C'est à la Haute Plante

Des poulains, crinière volante,

Virent dans le crottin.

Là-bas, c'est une autre entreprise

Les chevaux sont en bois,

L'orgue enrhumé comme un hautbois,

Zo' sur un bai cerise.

Le soir tombe. Elle dit : "Merci,

Pour la bonne journée !

Mais j'ai la tête bien tournée..."

Ah, Zo' : la jambe aussi.

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samedi, 31 mars 2012

VOILA L'ETE

Soudain l'été est là

Il tombe sur tes bras

Tu enfiles ton blouson

Tu sors de la maison

Le jaune le blanc le bleu

Et le soleil dans tes yeux

Fondent dans ta tête

Ton blouson tu jettes

Tes instincts primitifs

En nombre effectif

Regardent les pieds nus

Comme si tu avais bu

La fontaine sacrée

Sur les murs à la craie

De doux mots s'échangent

Comme si deux anges

Etaient passés par là

Pour dire leurs émois

A la terre entière

Murmure la rivière

Cachée dans les sous-bois

L'été reprend ses droits

Sous le soleil en roi

Les oiseaux en émoi

Dans les branches en croix

Oublient le monde froid

Tu penses à voyager

C'est une belle idée

Liberté ! Liberté !

Heureux ! Voilà l'été.

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AIMEZ-VOUS LA POESIE, BELLE JEUNESSE ?

Un jour assise sur un banc, je lisais, une jeune fille à côté de moi attendait le tramway.

Plongée dans mon bouquin, j'entendis au bout de quelques minutes : "Oh, c'est beau Madame ! C'est quoi ?".

Surprise, je lui ai expliqué qu'un ami d'enfance avait écrit ces poèmes et qu'il avait édité plusieurs livres, dont celui-ci.

Mon coeur, réchauffé par cet intérêt que je ne soupçonnais même pas, se dit alors que rien n'était perdu...

La jeune fille est montée dans le tram, moi également, mais je ne l'ai plus revue depuis ce jour.

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samedi, 17 mars 2012

MA MERE (THEODORE DE BANVILLE - 1823-1891)

Bien que né à Moulins, Théodore de Banville se veut poète parisien.

Venu dans la capitale à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains, refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie.

Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon.

Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers... Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes.

Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.

Le maître a été dépassé par ses disciples mais n'en éprouve aucune amertume.

 

A MA MERE

 

Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,

Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,

En nous baisant au front tu nous appelais fous,

Après avoir maudit nos courses vagabondes.

Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes

De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,

Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,

Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.

Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,

Heureux, et tu disais parfois : O chers petits !

Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !

Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,

Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille

Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.

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samedi, 18 février 2012

DUALISME (Paul GERALDY)

Chérie, explique-moi pourquoi

Tu dis "MON piano, MES roses",

et : "TES livres, TON chien"... pourquoi

Je t'entends déclarer parfois :

"c'est avec MON argent à MOI

Que je veux acheter ces choses."

Ce qui m'appartient t'appartient.

Pourquoi ces mots qui nous opposent :

le tien, le mien, le mien, le tien ?

Si tu m'aimais tout à fait bien,

Tu dirais : "LES livres, LE chien"

Et : "NOS roses".

 

(En photo : pigeons dans une rue de Montpellier)

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samedi, 28 janvier 2012

RENAISSANCE

Il l'avait sortie des vagues noires

L'avait posée devant le miroir

Il caressa ses longs cheveux noirs

Ainsi commençait leur histoire

Elle, soupirant tristement, parla

En ouvrant les yeux et l'embrassa

Il lui tendit une bague en or

Ils s'embrassèrent encore et encore.

Ainsi commençait leur histoire

Une renaissance, on peut y croire ?

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jeudi, 05 janvier 2012

RAMER

Chacun cherche sa place

Dans un monde de rapaces

Car pour être efficace

Il faut faire des brasses.

On se bouscule et toujours

Avec le monde autour

On vous demande de ramer.

Après le "non", il y a "mais"

Puis le "vous" et "je voudrais"

Puis le "pas" et "j'aimerais"

Et toutes les résolutions

Se découpent en portions

Réduites presqu'à néant

Car sans aucun contenant.

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mardi, 06 décembre 2011

CIEL PASTEL

Ciel pastel de gris et de bleus

Les hommes pensent en levant les yeux

A la pluie qui vient se cacher

Dans tes formes ouatées

Dans cette rue passent

Des parapluies qui pleurent

De toutes les couleurs

Et sous le plafond gris

Seuls les enfants rient

Et quoi que l'on fasse

Sol trempé sous mes pieds

Fait de grandes flaques.

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