samedi, 28 avril 2012
EN QUELQUES MOTS
En quelques mots elle fait fuir le bonheur
Elle aime la pluie qui frappe aux carreaux
Elle cherche un appui ici ou ailleurs
Mais quelle fée s'est penchée sur son berceau
Au premier jour de sa vie ? Elle soupire
Et décide de marcher sur la tête
Tantôt recto tantôt verso le pire
Comme le meilleur s'entrechoche dans sa tête.
14:59 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, société, écriture
dimanche, 15 avril 2012
SOLEIL QUI PERCE LES NUAGES
Le soleil qui perce les nuages
Tombe sur les monts et le paysage
Gris et vert se fond comme sur la toile
Paysages nouveaux se dévoilent.
(sur les photos, paysages d'Auvergne)
16:59 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poèmes, poésie, vacances, société, paysages, écriture
mardi, 03 avril 2012
Paul Jean TOULET : CHEVAUX DE BOIS
A Pau, les foires Saint Martin,
C'est à la Haute Plante
Des poulains, crinière volante,
Virent dans le crottin.
Là-bas, c'est une autre entreprise
Les chevaux sont en bois,
L'orgue enrhumé comme un hautbois,
Zo' sur un bai cerise.
Le soir tombe. Elle dit : "Merci,
Pour la bonne journée !
Mais j'ai la tête bien tournée..."
Ah, Zo' : la jambe aussi.
07:23 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, société, livres, auteur
samedi, 31 mars 2012
VOILA L'ETE
Soudain l'été est là
Il tombe sur tes bras
Tu enfiles ton blouson
Tu sors de la maison
Le jaune le blanc le bleu
Et le soleil dans tes yeux
Fondent dans ta tête
Ton blouson tu jettes
Tes instincts primitifs
En nombre effectif
Regardent les pieds nus
Comme si tu avais bu
La fontaine sacrée
Sur les murs à la craie
De doux mots s'échangent
Comme si deux anges
Etaient passés par là
Pour dire leurs émois
A la terre entière
Murmure la rivière
Cachée dans les sous-bois
L'été reprend ses droits
Sous le soleil en roi
Les oiseaux en émoi
Dans les branches en croix
Oublient le monde froid
Tu penses à voyager
C'est une belle idée
Liberté ! Liberté !
Heureux ! Voilà l'été.
16:20 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : société, temps, poésie, poèmes, écriture, soleil, été
AIMEZ-VOUS LA POESIE, BELLE JEUNESSE ?
Un jour assise sur un banc, je lisais, une jeune fille à côté de moi attendait le tramway.
Plongée dans mon bouquin, j'entendis au bout de quelques minutes : "Oh, c'est beau Madame ! C'est quoi ?".
Surprise, je lui ai expliqué qu'un ami d'enfance avait écrit ces poèmes et qu'il avait édité plusieurs livres, dont celui-ci.
Mon coeur, réchauffé par cet intérêt que je ne soupçonnais même pas, se dit alors que rien n'était perdu...
La jeune fille est montée dans le tram, moi également, mais je ne l'ai plus revue depuis ce jour.
09:44 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anecdotes, nouvelles et textes brefs, écriture, société, poésie
samedi, 17 mars 2012
MA MERE (THEODORE DE BANVILLE - 1823-1891)
Bien que né à Moulins, Théodore de Banville se veut poète parisien.
Venu dans la capitale à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains, refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie.
Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon.
Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers... Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes.
Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
Le maître a été dépassé par ses disciples mais n'en éprouve aucune amertume.
A MA MERE
Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.
Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,
Heureux, et tu disais parfois : O chers petits !
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !
Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.
15:26 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : auteur, poésie, poète, poèmes, écriture, société
samedi, 18 février 2012
DUALISME (Paul GERALDY)
Chérie, explique-moi pourquoi
Tu dis "MON piano, MES roses",
et : "TES livres, TON chien"... pourquoi
Je t'entends déclarer parfois :
"c'est avec MON argent à MOI
Que je veux acheter ces choses."
Ce qui m'appartient t'appartient.
Pourquoi ces mots qui nous opposent :
le tien, le mien, le mien, le tien ?
Si tu m'aimais tout à fait bien,
Tu dirais : "LES livres, LE chien"
Et : "NOS roses".
(En photo : pigeons dans une rue de Montpellier)
15:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poèmes, poète, écriture, chansons
samedi, 28 janvier 2012
RENAISSANCE
Il l'avait sortie des vagues noires
L'avait posée devant le miroir
Il caressa ses longs cheveux noirs
Ainsi commençait leur histoire
Elle, soupirant tristement, parla
En ouvrant les yeux et l'embrassa
Il lui tendit une bague en or
Ils s'embrassèrent encore et encore.
Ainsi commençait leur histoire
Une renaissance, on peut y croire ?
15:57 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poèmes, écriture, société, amour
jeudi, 05 janvier 2012
RAMER
Chacun cherche sa place
Dans un monde de rapaces
Car pour être efficace
Il faut faire des brasses.
On se bouscule et toujours
Avec le monde autour
On vous demande de ramer.
Après le "non", il y a "mais"
Puis le "vous" et "je voudrais"
Puis le "pas" et "j'aimerais"
Et toutes les résolutions
Se découpent en portions
Réduites presqu'à néant
Car sans aucun contenant.
21:06 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poésie, poème, société, écriture, poète
mardi, 06 décembre 2011
CIEL PASTEL
Ciel pastel de gris et de bleus
Les hommes pensent en levant les yeux
A la pluie qui vient se cacher
Dans tes formes ouatées
Dans cette rue passent
Des parapluies qui pleurent
De toutes les couleurs
Et sous le plafond gris
Seuls les enfants rient
Et quoi que l'on fasse
Sol trempé sous mes pieds
Fait de grandes flaques.
18:58 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, écriture, culture, société