dimanche, 12 décembre 2010
Charles BAUDELAIRE, Harmonie du soir.
16:47 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : baudelaire, poésie, poètes, littérature, société
vendredi, 10 décembre 2010
L'HIVER QUI VIENT (Jules LAFORGUE)
Blocus sentimental ! Messageries du Levant !...
Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit,
Oh ! le vent !...
La Toussaint, la Noël, et la Nouvelle Année,
Oh ! dans les bruines, toutes mes cheminées !...
D'usines...
On ne peut s'asseoir, tous les bancs sont mouillés ;
Crois-moi, c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine,
Tous les bancs sont mouillés, tant les bois sont rouillés,
Et tant les cors ont fait ton ton, ont fait ton taine!...
Ah ! nuées accourues des côtes de la Manche
Vous nous avez gâtés notre dernier dimanche.
Il bruine ;
Dans la forêt mouillée, les toiles d'araignées
Ploient sous les gouttes d'eau, et c'est leur ruine.
Soleils plénipotentiaires des travaux en blonds Pactoles
Des spectacles agricoles,
Ou êtes-vous ensevelis ?...
Ce soir un soleil fichu gît au haut du coteau,
Git sur le flanc, dans les genêts, sur son manteau.
Un soleil blanc comme un crachat d'estaminet
Sur une litière de jaunes genêts,
De jaune genêts d'automne.
Et les cors lui sonnent !
Qu'il revienne...
Qu'il revienne à lui !
Taïaut ! Taïaut ! et hallali !
O triste antienne, as-tu fini !...
Et font les fous !...
Et il gît là, comme une glande arrachée dans un cou,
Et il frissonne, sans personne !...
21:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, société, saisons, écriture, littérature
mardi, 07 décembre 2010
LA JEUNE FILLE
La jeune fille est blanche
Elle a des veines vertes
Aux poignets, dans ses manches
Ouvertes.
On ne sait pas pourquoi
Elle rit. Par moment
Elle crie et cela
Est perçant.
Est-ce qu'elle se doute
Qu'elle vous prend le coeur
En cueillant sur la route
Des fleurs ?
On dirait quelquefois
Qu'elle comprend des choses.
Pas toujours. Elle cause
Tout bas.
"Oh ! ma chère ! oh ! là là...
...Figure-toi... mardi
Je l'ai vu... j'ai ri" - Elle dit
Comme ça.
Quand un jeune homme souffre,
D'abord elle se tait :
Elle ne rit plus, tout
Etonnée.
Dans les petits chemins,
Elle remplit ses mains
De piquants de bruyères,
De fougères.
Elle est grande, elle est blanche,
Elle a des bras très doux.
Elle est très droite et penche
Le cou.
(Francis JAMMES)
19:38 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, poètes, culture, société, livre, peinture
mardi, 23 novembre 2010
UNE FENETRE S'OUVRE
Une fenêtre s'ouvre sur demain
Dans un espace immaculé
Fermé au monde incertain
D'un pantin désarticulé.
Une fenêtre s'ouvre sur demain
Au galop des chevaliers
Hors des routes et chemins malsains
J'entends les cadavres supplier
Une fenêtre ouverte sur demain
Dérange les projets souterrains
Apparaît un bel Arlequin
Dans la grisaille du matin
Ouvrant une parenthèse
Sur toutes les hypothèses.
14:38 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, écriture, livre, société
vendredi, 19 novembre 2010
UN CIEL RIANT ET PUR
Je veux un ciel riant et pur
Réfléchi par un lac limpide,
Je veux un beau soleil qui luise dans l'azur,
Sans que jamais brouillard, vapeur, nuage obscur
Ne voilent son orbe splendide ;
Et pour bondir sous moi, je veux un cheval blanc,
Enfant léger de l'Arabie,
A la crinière longue, à l'oeil étincelant,
Et, comme l'hippogriffe, en une heure volant
De la Norvège à la Nubie.
Je veux un kiosque rouge, aux minarets dorés,
Aux minces colonnes d'albâtre,
Aux fantasques arceaux, d'oeufs pendants décorés,
Aux murs de mosaïque, aux vitraux colorés
Par où se glisse un jour bleuâtre ;
Et quand il fera chaud, je veux un bois mouvant
De sycomores et d'yeuses,
Qui me suive partout au souffle d'un doux vent,
Comme un grand éventail sans cesse soulevant
Ses masses de feuilles soyeuses.
Je veux une tartane avec ses matelots,
Ses cordages, ses blanches voiles
Et son corset de cuivre où se brisent les flots,
Qui me berce le long de verdoyants îlots
Aux molles lueurs des étoiles.
(Théophile GAUTIER)
17:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, livre, littérature, écriture, société
mardi, 09 novembre 2010
ROSSIGNOL
Il n'est point venu
Chanter en ce jour brumeux,
Le rossignol
Il dort quelque part, sans doute
Ses petites pattes croisées.
(Akiko YOSANO - Tankas)
21:59 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, culture, livre, société, nature
mardi, 26 octobre 2010
PARLEZ-MOI
Parlez-moi de la pluie
Comme disait le poète
Avec une élégance
Qui n'appartient qu'à lui
Parlez-moi de la vie
Comme le font les poètes
Même si, comme je pense,
Les mois, les années fuient
Peut être tout est dit
Mais quand la maladie
Frappe un de vos amis
Vous êtes déconfits
Parlez-moi du beau temps
C'est plus réconfortant
La mort c'est déroutant
Profitez du bon temps
Imaginer la vie
Sur un mode "beau temps"
C'est bien là l'utopie
Car personne n'est gagnant.
Je viens de re-publier mon deuxième recueil de poèmes, LES MOTS APRES LES AUTRES. Il était sorti en septembre 2008. (Laura, Monique, Christian et Francine le possèdent déjà).
Il est désormais en vente sur TheBookEdition.com depuis quelques jours.
Si vous désirez vous le procurer, le lien se trouve dans la colonne de gauche, il suffit de cliquer sur la couverture du livre.
Le poème ci-dessus paraîtra dans mon troisième recueil. Je viens de terminer l'écriture du manuscrit.
Il aura pour titre "AUTOUR DE HUIT HEURES" et, outre mes poèmes, il contiendra quelques petits textes écrits en 2007, petits textes "décalés" et inédits.
22:32 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : culture, littérature, société, écriture, poèmes, poésie
samedi, 23 octobre 2010
LA DANSE
Elle aime la danse
C'est une renaissance
Mais quelle importance...
Elle est en vacances
Elle se balance à outrance
Elle avance avec arrogance.
(2007)
18:58 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poèmes, poésie, culture, écriture, société
dimanche, 17 octobre 2010
VA-T'EN ME DIT LA BISE...
Va-t'en, me dit la bise,
C'est mon tour de chanter,
Et, tremblante, surprise,
N'osant pas résister,
Fort décontenancée
Devant un Quos ego,
Ma chanson est chassée
Par cette virago.
Pluie. On me congédie
Partout, sur tous les tons.
Fin de la comédie.
Hirondelles, partons.
Grêle et vent. La ramée
Tord ses bras rabougris ;
Là-bas fuit la fumée,
Blanche sur le ciel gris.
Une pâle dorure
Jaunit les coteaux froids.
Le trou de ma serrure
Me souffle sur les doigts.
(Victor Hugo)
21:45 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : culture, poésie, poèmes, écriture, société
jeudi, 23 septembre 2010
UNE PLUIE D'AMOUR
Une pluie d'amour
Tombe sur nos jours
Un ruisseau d'argent
D'une source, émergeant,
Ronronne nonchalamment
Entre les serments
09:12 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poèmes, société, culture, littérature