dimanche, 16 décembre 2012
HASARD (J. M. G. LE CLEZIO)
Pour ses cinquante ans, MOGUER avait fait une folie. Il avait réalisé son rêve de gosse, en faisant construire sur ses plans, dans les chantiers navals de Turku en Finlande, un voilier de quatre-vingts pieds principalement en acajou, effilé comme une aile d'albatros, auquel il avait donné le nom de Azzar, en souvenir de la petite fleur d'oranger qui ornait la face heureuse du dé avec lequel il se mesurait à la fortune, quand il était adolescent à Barcelone, sur les Ramblas. Il avait veillé à la réalisation du navire jusque dans les moindres détails, choisissant les essences qui lambrissaient l'intérieur, la décoration, et chaque élément qui devait contribuer à faire du Azzar à la fois sa résidence idéale et son bureau de production.
Il avait apporté un soin tout particulier à la cabine avant - il l'appelait pompeusement la cabine de l'armateur - dessinant un lit monumental et triangulaire qui occupait l'extrémité de la proue. Un lit où les rêves devaient pouvoir se prolonger au-delà du sommeil, dans des draps de satin noir, une sorte de radeau de luxe pour dérive amoureuse, ou simplement un oubli du monde dans le bercement soyeux des vagues contre l'étrave, quelque part entre les îles et la terre ferme...
Contiguë à la chambre, il avait fait aménager une salle de bains en bois gris, d'où, depuis une immense baignoire turquoise, il pouvait deviner la ligne sombre de l'horizon. Enfin, parce qu'il ne voulait dépendre de personne, il s'était ingénié à tout ce qui pouvait simplifier la manoeuvre, en reliant les treuils et les cordages à un tableau électrique qu'il pouvait commander tout seul depuis le cockpit.
17:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, livres, culture, écriture le clezio
dimanche, 09 décembre 2012
ON PEUT TROUVER DU BON...
Ce qui m'importe, à moi, c'est quand les gens ont des a priori sur quelqu'un et le considèrent sans aucune nuance...
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec tout ce que quelqu'un déclare que c'est forcément un sale type. On peut trouver du bon chez la plupart des gens.
(NEIL YOUNG, Une autobiographie).
18:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citation, psychologie, écriture, société, livres
MES LIVRES DEDICACES
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12:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : livres, littérature, écriture, société, guerre 14-18, romans, culture
samedi, 24 novembre 2012
QUELQUES COMMENTAIRES
Je vous livre ici quelques commentaires des premiers lecteurs de mon livre ARTHUR ET MADELEINE qui vient de paraître :
"Impressionnant ton livre, félicitations" (N. P.)
"Merci vraiment, je trouve formidable cette façon de faire revivre nos aînés" (S. H.)
"Nickel, très bien construit. C'est vraiment du travail formidable" (A. P.)
"Ton livre m'intéresse à fond" (S. L.)
16:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : livres, littérature, publications, écriture, société
dimanche, 07 octobre 2012
ALLIE
Si vous voulez vous faire des ennemis, surpassez vos amis : mais si vous voulez vous faire des alliés, laissez vos amis vous surpasser.
(La Rochefoucauld)
17:09 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : citations, maximes, écritures, littérature, livres
mercredi, 03 octobre 2012
ADMIRATION
Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire. (BOILEAU)
L'admiration se passe de l'amitié. Elle se suffit à elle-même. (Jules RENARD)
Dis-moi qui t'admire et je te dirai qui tu es. (SAINT BEUVE)
Nous aimons toujours ceux qui nous admirent ; et nous n'aimons pas toujours ceux que nous admirons. (LA ROCHEFOUCAULD)
L'étonnement est une surprise longue et accablante : l'admiration, une surprise pleine de respect. (VAUVENARGUES)
19:52 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : auteurs, citations, livres, littérature
samedi, 08 septembre 2012
LA ROMANCE DE LA TARTE AUX POMMES (Pierre GAMARRA - 1919-2009)
Fleur de farine et pommes douces,
Il va neiger,
Je pense aux arbres pleins de mousse
Au vieux berger.
Graisse légère et sucre blanc,
Des étincelles
Sautent du feu rouge et tremblant
Comme des lèvres de demoiselle.
La neige va couvrir ce soir
Les fronts des hommes,
On entend pleurer dans le noir
La tarte aux pommes.
Elle se dore au fond du four
Gonflé d'arômes.
Je pense à l'hiver, au ciel lourd
Et je pense à la tarte aux pommes.
14:58 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, société, livres, littérature
vendredi, 17 août 2012
PAUL LAFFITTE (1838-1909) - citation (Jeroboam ou la finance sans méningite)
Il en est des hommes comme des corps chimiques, qui n'ont point de qualités, ni de défauts, mais des propriétés.
On ne dit point de l'acide qu'il a le défaut, mais la propriété d'être corrosif.
Que ne le dit-on de l'homme ?
11:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, livres, littérature, écriture, société
samedi, 23 juin 2012
CITATIONS EN VRAC
L'absence est aussi bien un remède à la haine qu'un appareil contre l'amour (Contes LA FONTAINE).
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La vie est pleine d'absurdités qui peuvent avoir l'effronterie de ne pas paraître vraisemblables.
Et vous savez pourquoi ? Parce que ces absurdités sont vraies. (Luigi PIRANDELLO).
oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
Si quelqu'un fait pour vous aider quelque chose, mais le fait de travers, vous voyez, vous, qu'il l'a fait de travers ; lui, il voit qu'il l'a fait (Henry de MONTHERLANT).
14:54 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, livres, auteurs, littérature, écriture, société
samedi, 02 juin 2012
LA LUNE DES FLEURS (Marceline DESBORDES VALMORE - 1786-1859)
Douce lune des fleurs, j'ai perdu ma couronne !
Je ne sais quel orage a passé sur ces bords.
Des chants de l'espérance il éteint les accords.
Et dans la nuit qui m'environne,
Douce lune des fleurs, j'ai perdu ma couronne !
Jette-moi tes présents, lune mystérieuse.
De mon front qui pâlit ranime les couleurs ;
J'ai perdu ma couronne et j'ai trouvé des pleurs ;
Loin de la foule curieuse,
Jette-moi tes présents, lune mystérieuse.
Entrouve d'un rayon les noires violettes,
Douces comme les yeux d'un séduisant amour.
Tes humides baisers hâteront leur retour.
Pour cacher mes larmes muettes
Entrouve d'un rayon les noires violettes.
16:35 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, écriture, poète, livres, auteur, fleurs