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mercredi, 03 décembre 2008

LA CASE "FOLIE"...

"Elle se servait très peu de la case "folie" qui se trouvait dans un coin de sa tête. Elle connaissait parfaitement les conséquences d'une attitude faussement irresponsable.

La "folie", c'était bien entre amis. Elle se le permettait quelquefois quand l'ambiance était douce et feutrée.

On disait d'elle "elle est sérieuse"... mais elle était comme tout le monde."

jeudi, 27 novembre 2008

DANS UN LIT

Le lit est tout le mariage.

(Honoré de Balzac, Psychologie du mariage)

Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords

Dans le lit paternel, massif et vénérable,

Où tous les siens sont nés aussi bien qu'ils sont morts.

(José Maria de Heredia, Les Trophées)

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes

Planant sous les rideaux inconnus du remords.

(Stéphane Mallarmé, Poésies)

Mais quand au lit nous serons

Entrelacés, nous ferons

Les lascifs selon les guises

Des amants qui librement

Pratiquent folâtrement

Dans les draps cent mignardises.

(Pierre de Ronsard, Les amours de Cassandre)

 

mardi, 25 novembre 2008

BLESSURE

Chacun de nous a sa blessure : j'ai la mienne.

Toujours vive, elle est là, cette blessure ancienne.

Elle est là, sous la lettre au papier jaunissant

Où l'on peut voir encor des larmes et du sang !

(Edmond ROSTAND, Cyrano de Bergerac)

lundi, 24 novembre 2008

JE SENS VENIR L'HIVER...

Je sens venir l'hiver,

De qui la froide haleine

D'une tremblante horreur fait

Hérisser ma peau.

(Joachim DU BELLAY, Les Regrets)

L'air est plein du frisson

Des choses qui s'enfuient

(Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal)

Voici venir l'hiver,

Tueur de pauvres gens.

(Jean RICHEPIN,  La Chanson des gueux)

fleur givrée.jpg

 

dimanche, 16 novembre 2008

Proverbes sur le SOLEIL

Le soleil luit pour tout le monde

(tous les hommes ont le même droit au bonheur)

On adore plutôt le soleil levant que le soleil couchant

(on fait la cour à un jeune plutôt qu'à un vieux)

Avoir le soleil et le vent au dos

(toutes conditions pour être heureux, alors que ...)

Voir le soleil aux yeux

(c'est être malheureux)

Chercher l'ombre du soleil

(c'est chercher l'impossible)

Faire honneur au soleil

(se lever tard, puisqu'on laisse au soleil l'honneur de se lever le premier)

Qui dort jusqu'au soleil levant

Il meurt pauvre finalement

Là où entre le soleil

Le médecin n'entre pas.

Soleil.jpg

 

vendredi, 31 octobre 2008

SUR LE BORD D'UNE FONTAINE (Rémy BELLEAU - 1528 - 1577 Les Pierres précieuses)

C'était une belle brune

Filant au clair de lune,

Qui laissa choir son fuseau

Sur le bord d'une fontaine,

Mais courant après la laine

Plongea la tête dans l'eau

Et se noya la pauvrette

Car à sa voix trop faiblette

Nul son désastre sentit,

Puis assez loin ses compagnes

Parmi les vertes campagnes

Gardaient leur troupeau petit.

Ah ! trop cruelle aventure !

Ah ! mort trop fière et trop dure !

Et trop cruel le flambeau

Sacré pour son hyménée,

Qui l'attendant, l'a menée

Au lieu du lit, au tombeau.

Et vous, nymphes fontainières

Trop ingrates et trop fières,

Qui ne vintes au secours

De cette jeune bergère,

Qui faisait la ménagère

Noya le fil de ses jours.

Mais en souvenance bonne

De la bergère mignonne,

Emus de pitié, les dieux

En ces pierres blanchissantes

De larmes toujours coulantes

Changent l'émail de ses yeux.

Non plus yeux, mais deux fontaines,

Dont la source et dont les veines

Sourdent du profond du coeur ;

Non plus coeur, mais une roche

Qui lamente le reproche

D'Amour et de sa rigueur.

Pierre toujours larmoyante,

A petits flots ondoyante,

Sûr témoins de ses douleurs ;

Comme le marbre de Sipyle

Qui se fond et se distille

Goutte à goutte en chaudes pleurs.

Ô chose trop admirable,

Chose vraiment non croyable,

Voir rouler dessus les bords

Une eau vive qui ruisselle

Et qui de course éternelle

Va baignant ce petit corps !

Et pour le cours de cette onde

La pierre n'est moins féconde

Ni moins grosse, et vieillissant

Sa pesanteur ne s'altère :

Ains toujours demeure entière

Comme elle était en naissant.

Mais est-ce que de nature

Pour sa rare contexture

Elle attire l'air voisin,

Ou dans soi qu'elle recèle

Cette humeur qu'elle amoncelle

Pour en faire un magasin ?

Elle est de rondeur parfaite

D'une couleur blanche et nette

Agréable et belle à voir,

Pleine d'humeur qui ballotte

Au dedans, ainsi que flotte

La gloire en l'oeuf au mouvoir

Va, pleureuse, et te souvienne

Du sang de la plaie mienne

Qui coule et coule sans fin,

Et des plaintes épandues

Que je pousse dans les nues

Pour adoucir mon destin.

fontaine.jpg

mercredi, 29 octobre 2008

LA CRAINTE

La jalousie est un doute, la crainte est une petitesse

(Honoré de Balzac, Le contrat de mariage)

Fi du plaisir

Que la crainte peut corrompre.

(Jean de La Fontaine, Le rat de ville et le Rat des champs)

Quand je pourrais me faire craindre, j'aimerais encore mieux me faire aimer.

(Montaigne, Essais)

Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu'il craint.

(Montaigne, Essais)

La crainte suit le crime, et c'est son châtiment.

(Voltaire, Sémiramis)

mardi, 28 octobre 2008

L'ARBRE QUI PLEURE

Un jardin, des fleurs

Et un arbre qui pleure

Je vais le couper

Dit le jardinier

Sur l'échelle est monté

Une à une a coupé

Les branches en entier

Les fleurs ont montré

Tout à coup leur joie

De voir la mise à mort

D'un arbre qui ploie

Et qui n'a plus de ressort.

j'aime les fleurs.JPG

mercredi, 22 octobre 2008

PROVERBES EN VRAC

C'est une virgule dans l'encyclopédie

(expression plaisante pour désigner une personne qui ne brille pas par son intelligence)

L'on doit avoir joie du bien à son voisin

(il faut se réjouir et non envier le bien qui arrive à son prochain)

Celui-ci ne veut qui tard veut

(à reculer toujours une affaire, on prend le risque de faire croire que l'on s'en désintéresse)

La bonne volonté est réputée pour le fait

(on doit tenir compte autant des bonnes intentions que des actes)

Avoir la vigne de l'évêque

(jolie expression que l'on employait pour dire qu'un homme et une femme avaient passé leur première année de mariage sans s'en repentir)

Vilain enrichi ne connaît parent ni ami

(Proverbe cité par Meurier en 1568)

lundi, 20 octobre 2008

LES BOIS

Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ;

Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos coeurs maudits,

Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,

Répondent les échos de vos De profondis.

(Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal)

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