Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 13 janvier 2009

CONSEIL

En général, on ne demande de conseils que pour ne pas les suivre ou, si on les a suivis, reprocher à quelqu'un de les avoir donnés.

(Alexandre DUMAS)

On donne facilement des conseils, ça amuse beaucoup celui qui les donne et ça n'engage à rien celui qui les reçoit.

(Alphonse KARR)

vendredi, 19 décembre 2008

PETITE HISTOIRE (pour enfants de 0 à 99 ans)

LA POESIE DE PETIT CHAT

"J'ai des rimes dans la tête, je suis un grand poète. Regarde Mouna, ça y est, je suis poète" écrit Petit Chat.

"Mais c'est vrai Petit Chat, il faut que tu donnes une représentation comme les grands artistes. Nous allons faire une fête avec un grand goûter, et tu déclameras ton oeuvre" répond Mouna après avoir lu les jolis vers.

Et le lendemain, Monsieur le Maire et les habitants du village dansaient dans le jardin de Mouna.

Mais Petit Chat, tout rouge, n'a pu prononcer un mot. Il a remis son texte à Arnaud qui, solennellement a lu : "J'ai des rimes dans la tête. Je suis un grand poète".

"Et vive la fête" à conclu Petit Chat sous les applaudissements.

chat.jpg

vendredi, 12 décembre 2008

Tout lieu est retraite

J'ai bâti ma maison parmi les humains

Mais nul bruit de cheval ou de voiture ne m'importune.

- Comment cela se peut-il ?

- A coeur distant, tout lieu est retraite.

(T'AO YUAN MING, Poèmes)

Cet auteur Chinois est né en 365 et il est décédé en 427.cheval.jpg

mercredi, 10 décembre 2008

Proverbes sur les ARBRES

L'arbre ne tombe pas du premier coup.

(Il faut beaucoup d'efforts pour réussir dans une affaire)

On ne jette des pierres qu'à l'arbre chargé de fruits.

(On n'attaque que ceux qui ont du mérite. On ne médit que de ceux qu'on envie)

Couper l'arbre pour avoir le fruit.

(Se priver d'un profit lointain)

Qui aime l'arbre aime la branche.

(il faut respecter ceux qu'on aime dans les plus petites attentions)

L'arbre tombe toujours du côté où il penche

(L'homme agit souvent selon ses inclinations)

arbre.jpg

mercredi, 03 décembre 2008

LA CASE "FOLIE"...

"Elle se servait très peu de la case "folie" qui se trouvait dans un coin de sa tête. Elle connaissait parfaitement les conséquences d'une attitude faussement irresponsable.

La "folie", c'était bien entre amis. Elle se le permettait quelquefois quand l'ambiance était douce et feutrée.

On disait d'elle "elle est sérieuse"... mais elle était comme tout le monde."

jeudi, 27 novembre 2008

DANS UN LIT

Le lit est tout le mariage.

(Honoré de Balzac, Psychologie du mariage)

Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords

Dans le lit paternel, massif et vénérable,

Où tous les siens sont nés aussi bien qu'ils sont morts.

(José Maria de Heredia, Les Trophées)

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes

Planant sous les rideaux inconnus du remords.

(Stéphane Mallarmé, Poésies)

Mais quand au lit nous serons

Entrelacés, nous ferons

Les lascifs selon les guises

Des amants qui librement

Pratiquent folâtrement

Dans les draps cent mignardises.

(Pierre de Ronsard, Les amours de Cassandre)

 

mardi, 25 novembre 2008

BLESSURE

Chacun de nous a sa blessure : j'ai la mienne.

Toujours vive, elle est là, cette blessure ancienne.

Elle est là, sous la lettre au papier jaunissant

Où l'on peut voir encor des larmes et du sang !

(Edmond ROSTAND, Cyrano de Bergerac)

lundi, 24 novembre 2008

JE SENS VENIR L'HIVER...

Je sens venir l'hiver,

De qui la froide haleine

D'une tremblante horreur fait

Hérisser ma peau.

(Joachim DU BELLAY, Les Regrets)

L'air est plein du frisson

Des choses qui s'enfuient

(Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal)

Voici venir l'hiver,

Tueur de pauvres gens.

(Jean RICHEPIN,  La Chanson des gueux)

fleur givrée.jpg

 

dimanche, 16 novembre 2008

Proverbes sur le SOLEIL

Le soleil luit pour tout le monde

(tous les hommes ont le même droit au bonheur)

On adore plutôt le soleil levant que le soleil couchant

(on fait la cour à un jeune plutôt qu'à un vieux)

Avoir le soleil et le vent au dos

(toutes conditions pour être heureux, alors que ...)

Voir le soleil aux yeux

(c'est être malheureux)

Chercher l'ombre du soleil

(c'est chercher l'impossible)

Faire honneur au soleil

(se lever tard, puisqu'on laisse au soleil l'honneur de se lever le premier)

Qui dort jusqu'au soleil levant

Il meurt pauvre finalement

Là où entre le soleil

Le médecin n'entre pas.

Soleil.jpg

 

vendredi, 31 octobre 2008

SUR LE BORD D'UNE FONTAINE (Rémy BELLEAU - 1528 - 1577 Les Pierres précieuses)

C'était une belle brune

Filant au clair de lune,

Qui laissa choir son fuseau

Sur le bord d'une fontaine,

Mais courant après la laine

Plongea la tête dans l'eau

Et se noya la pauvrette

Car à sa voix trop faiblette

Nul son désastre sentit,

Puis assez loin ses compagnes

Parmi les vertes campagnes

Gardaient leur troupeau petit.

Ah ! trop cruelle aventure !

Ah ! mort trop fière et trop dure !

Et trop cruel le flambeau

Sacré pour son hyménée,

Qui l'attendant, l'a menée

Au lieu du lit, au tombeau.

Et vous, nymphes fontainières

Trop ingrates et trop fières,

Qui ne vintes au secours

De cette jeune bergère,

Qui faisait la ménagère

Noya le fil de ses jours.

Mais en souvenance bonne

De la bergère mignonne,

Emus de pitié, les dieux

En ces pierres blanchissantes

De larmes toujours coulantes

Changent l'émail de ses yeux.

Non plus yeux, mais deux fontaines,

Dont la source et dont les veines

Sourdent du profond du coeur ;

Non plus coeur, mais une roche

Qui lamente le reproche

D'Amour et de sa rigueur.

Pierre toujours larmoyante,

A petits flots ondoyante,

Sûr témoins de ses douleurs ;

Comme le marbre de Sipyle

Qui se fond et se distille

Goutte à goutte en chaudes pleurs.

Ô chose trop admirable,

Chose vraiment non croyable,

Voir rouler dessus les bords

Une eau vive qui ruisselle

Et qui de course éternelle

Va baignant ce petit corps !

Et pour le cours de cette onde

La pierre n'est moins féconde

Ni moins grosse, et vieillissant

Sa pesanteur ne s'altère :

Ains toujours demeure entière

Comme elle était en naissant.

Mais est-ce que de nature

Pour sa rare contexture

Elle attire l'air voisin,

Ou dans soi qu'elle recèle

Cette humeur qu'elle amoncelle

Pour en faire un magasin ?

Elle est de rondeur parfaite

D'une couleur blanche et nette

Agréable et belle à voir,

Pleine d'humeur qui ballotte

Au dedans, ainsi que flotte

La gloire en l'oeuf au mouvoir

Va, pleureuse, et te souvienne

Du sang de la plaie mienne

Qui coule et coule sans fin,

Et des plaintes épandues

Que je pousse dans les nues

Pour adoucir mon destin.

fontaine.jpg