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mardi, 12 août 2008

JE T'ECRIRAI

Il lui avait dit en la quittant, sur le quai de la gare : "je t'écrirai... "

Mais sa lettre n'était jamais partie. Peut être l'avait-il commencée, puis déchirée. Elle l'avait attendue, puis elle avait compris.

Il était certainement déçu de leur rencontre, de cette nuit passée ensemble, de ce week end dans son petit studio.

Elle l'avait trouvé trop pressé. Ce n'était pas ce qu'elle attendait quand elle avait accepté de le revoir. Elle voulait simplement le connaître un peu plus.

Il semblait un peu ridicule, assis au bord du lit avec elle, cherchant à l'embrasser...

mardi, 08 juillet 2008

LA VALISE (Le journal de Juliette, lycéenne n° 32)

Pour sa 1ère journée de vacances, Juliette fait le tour des problèmes qui l'empêchent de profiter pleinement de son séjour.

Il pleut et elle est enrhumée, la voiture est au garage pour une révision car les freins ont besoin d'être resserrés, les maillots de bain ainsi que les vêtements de rechange sont dans la valise que maman a envoyée par SNCF le vendredi précédant le départ.

Quatre jours s'écoulent sans que Juliette et sa famille aient des nouvelles de cette valise. Maman décide alors de se rendre à l'arrêt d'autobus. Elle demande au chauffeur de se renseigner à la Gare de la ville voisine. Le lendemain, ce sont de gentils locataires vacanciers qui se proposent de se rendre à la Gare afin d'obtenir des nouvelles. Mais rien ne bouge. Le jour suivant, Maman décide alors de se rendre elle-même à la Gare en voiture puisqu'elle est enfin réparée. Mais les employés ne savent rien. Ils demandent le Bulletin d'Envoi qui est malheureusement resté à la maison, à 750 kms de là. La tension est à son comble au bout de 11 jours d'attente.

Enfin, le lendemain vers 17h, après 14 jours de voyage, la valise arrive à destination. Elle est accueillie avec un grand soulagement. Juliette pourra quitter son chemisier blanc et sa jupe bleu marine portés pendant 12 jours et oublier la robe tablier de sa grande soeur qui lui a été d'un grand secours quand elle a dû faire la lessive de son unique tenue. Surtout, elle pourra aller se baigner !

dimanche, 15 juin 2008

EPICURISME

Le sot glisse sur les plaisirs,

Mais le sage y demeure ferme

En attendant que ses désirs

Ou ses jours finissent leur terme.

(Théophile de Viau)

mardi, 11 mars 2008

Extraits de PELERINAGE AUX SOURCES de Lanza Del Vasto

La vengeance reste sans doute supérieure à la soumission passive, efféminée, impuissante, mais la vengeance aussi est faiblesse. Car le désir de vengeance naît de la crainte.

Celui qui ne craint nul homme trouverait pénible de devoir se mettre en colère contre quelqu'un qui essaye en vain de lui faire du mal. Il faut avoir du courage pour renoncer à la violence. Il faut montrer son courage par son refus de la violence.

Le non violent est sûr de la victoire pourvu qu'en soi il ait vaincu la peur.

La non violence n'est pas chose qu'on réalise mécaniquement. Elle est la plus haute qualité du coeur. D'ailleurs, elle s'acquiert par la pratique.

14:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : culture, écriture, livres

dimanche, 17 février 2008

LES VEUVES (BAUDELAIRE)

Avez-vous quelquefois aperçu des veuves sur ces bancs solitaires, des veuves pauvres ?

Quelles soient en deuil ou non, il est facile de les reconnaître. D'ailleurs, il y a toujours dans le deuil du pauvre quelque chose qui manque, une absence d'harmonie qui le rend plus navrant. Il est contraint de lésiner sur sa douleur.

Le riche porte la sienne au grand complet.

Quelle est la veuve la plus triste et la plus attristante, celle qui traîne à sa main un bambin avec qui elle ne peut pas partager sa rêverie, ou celle qui est tout à faire seule ? Je ne sais ... Il m'est arrivé une fois de suivre pendant de longues heures une vieille affligée de cette espèce ; celle-là roide, droite, sous un petit châle usé, portait dans tout son être une fierté de stoïcienne. 

Elle était évidemment condamnée, par une absolue solitude, à des habitudes de vieux célibataire, et le caractère masculin de ses moeurs ajoutait un piquant mystérieux à leur austérité.

vendredi, 01 février 2008

LES SOIRS, LE MOULIN

Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,

Sur un ciel de tristesse et de mélancolie ;

Il tourne et tourne, et sa voile couleur de lie

Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.

(E. VERHAEREN)

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mardi, 15 janvier 2008

REVES

Rêves doux

Rêves fous

Rêves d'hier

Rêves prière

Rêves du passé

Rêves angoissés

Rêves jamais pareils

Rêves qui me réveillent.

Rêves évanouis

Rêves d'une nuit

Rêves meli-melo

Rêves en solo

Rêves brisés

Rêves analysés

Rêves emportés

Rêves regrets.

vendredi, 14 décembre 2007

CADEAU

Voici le cadeau que j'offre à mes parents pour NOEL :

mon recueil de 36 souvenirs.

jeudi, 06 décembre 2007

L'ENFANT

Il a fallu des siècles pour que, dans les sociétés occidentales, on ne perçoive plus le père et la mère dans leur seule fonction reproductrice et qu'on s'attache à donner sa vraie place entre eux deux à l'enfant, né d'eux.

Jean Jacques ROUSSEAU, le premier, a réfléchi à ce qu'est un enfant, à sa place dans la société, et s'est attaché à mettre en évidence son importance dans un système à l'époque complètement dénué de sentiments, où les lois l'ignoraient complètement. C'est à partir de cette période que la notion père-mère prend une tout autre dimension : celle de la responsabilité, de l'attachement et de l'appartenance. Mais, malgré les prises de position philosophiques soulignant que les enfants ont un rôle prédominant dans l'évolution d'une société, le cheminement ne fut que très progressif.

Le sens que nous donnons désormais à "père" et "mère" est relativement récent. Il s'est fait jour au début du siècle dernier, spécialement grâce à FREUD et, un peu plus tard, au psychologue suisse, J. PIAGET, qui ont mis en lumière ce qu'implique donner la vie et étudié le lien affectif entre parents et enfants. FREUD évoque ce lien primal avec la mère qui sera responsable du bonheur, de l'équilibre émotif et du succès dans une vie d'adulte. PLAGET parle d'autorité et de responsabilité du père dans le rôle d'éducateur des enfants.

Cependant, notre histoire avec notre père et notre mère ne peut être comprise uniquement à travers ces deux grands auteurs.

D'autres suivront, comme M. KLEIN, E. H. ERICKSON, D. WINNICOTT, F. DOLTO plus récemment, qui ont apporté de nouveaux et d'importants éléments de connaissance sur le processus de développement du lien affectif de l'enfant vis-à-vis du père et de la mère, et à propos de leur emprise sur chacun de nous.

Les liens d'attachement que nous éprouvons envers notre père et notre mère sont nécessaires à notre propre développement personnel. Ils nous permettent de devenir à notre tour des adultes responsables, qui pourront reproduire d'autres enfants comme eux ou même meilleurs.

lundi, 30 juillet 2007

FEUILLE, FEUILLES ....

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DEUX POEMES SUR LES FEUILLES.

DEUX POEMES DIFFERENTS, DEUX MANIERES D'EN PARLER....

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Mon poème écrit hier soir :

FEUILLES

Des feuilles tristes et usées

D'avoir tant bataillé

Contre un soleil desséchant

Certains jours de grand vent

Tombent sur le sol épuisées

Elles sont toutes recroquevillées.

-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

Un poème d'AMBROISE

LA FEUILLE

Un coup de crayon noircit la feuille

Elle tombe de l'arbre

Et virevolte dans la noirceur

De l'immensité planétaire

Au grès du plaisir du vent

Pour finir sa course

Sur l'eau stagnante et vaseuse

D'un lac en terre éloigné.

Texte tiré de son livre DERIVES URBAINES (100 pages - Edition 2007 - Prix :  10 euros) que vous pouvez vous procurer sur son site : http://ambroise.hautetfort.com