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dimanche, 17 février 2008

LES VEUVES (BAUDELAIRE)

Avez-vous quelquefois aperçu des veuves sur ces bancs solitaires, des veuves pauvres ?

Quelles soient en deuil ou non, il est facile de les reconnaître. D'ailleurs, il y a toujours dans le deuil du pauvre quelque chose qui manque, une absence d'harmonie qui le rend plus navrant. Il est contraint de lésiner sur sa douleur.

Le riche porte la sienne au grand complet.

Quelle est la veuve la plus triste et la plus attristante, celle qui traîne à sa main un bambin avec qui elle ne peut pas partager sa rêverie, ou celle qui est tout à faire seule ? Je ne sais ... Il m'est arrivé une fois de suivre pendant de longues heures une vieille affligée de cette espèce ; celle-là roide, droite, sous un petit châle usé, portait dans tout son être une fierté de stoïcienne. 

Elle était évidemment condamnée, par une absolue solitude, à des habitudes de vieux célibataire, et le caractère masculin de ses moeurs ajoutait un piquant mystérieux à leur austérité.

Commentaires

Très Touchant le passage que tu nous a choisi,
Bon début de semaine,

Écrit par : une amie | lundi, 18 février 2008

Le pendant en prose des "Petites vieilles"

Écrit par : Laura | lundi, 18 février 2008

Bonjour,
Je vous convie à la découverte de mon blog consacré au cinéma et à l'humour. Merci, Pascal. pascaldjemaa.over-blog.fr

Écrit par : Djemaa Pascal | lundi, 18 février 2008

Les veuves sont joyeuses dans ces descriptions. Les assassines pleurent beaucoup.

Écrit par : nina de zio peppino | lundi, 18 février 2008

Il y a aussi de l'ironie chez Baudelaire....

Écrit par : Laura | lundi, 18 février 2008

Très bon choix Elisabeth .
Bisous et à bientôt

Écrit par : jean marc | lundi, 18 février 2008

A voir : les VEUVES DE NOIRMOUTIER d'Agnès VARDA, témoignages émouvants.

Écrit par : La Fanchon | lundi, 18 février 2008

Bon et juste ce texte. je ne l'avais jamais lu. Bises.

Écrit par : ariaga | lundi, 18 février 2008

Le mot "Veuves" évoque toujours chez moi un groupe de vieilles siciliennes en noir, ridées, assises sur un banc à l'abri du soleil contre un mur en pierres. Elles peuvent être très dignes, très silencieuses, très raides. Ou tout le contraire…

Écrit par : Olivier de Zio Peppino | lundi, 18 février 2008

l'image des veuves a bien changé,elle portaient toujours de gros bas noirs ,des fichus ,un regard lourd et tenebreux .
Il en existe encore ,mais dans 20 ans à quoi ressembleront elles ,elles auront pour la plupart retrouver l'amour , je pense ,prendront soin d'elle , de leur corps , de leur visage et de leur coeur ...

Écrit par : Jeanne | lundi, 18 février 2008

A force de vous lire Laura et toi... je vais relire (ou lire..) Baudelaire; je crois que quand je le lisais j'étais trop jeune pour apprécier, mais maintenant cela me tente...

Écrit par : sister for ever | jeudi, 21 février 2008

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