samedi, 22 mai 2010
UN NOUVEAU MEUBLE (Le Journal de Juliette n° 67)
Juliette a pris possession de son nouveau "meublé" au 3ème et dernier étage d'une maison bourgeoise du centre ville, dont le propriétaire est un retraité de la gendarmerie.
De l'unique fenêtre, elle a une vue sur les bureaux de la Préfecture.
Un grand placard, un lit confortable, une table et une chaise en bois, un fauteuil, un lavabos avec eau chaude et froide garnissent cette chambre que Juliette trouve à son goût.
Quand Erika rentre le soir, elle frappe dans le mur pour lui parler. Certains soirs, Juliette n'entend pas un seul bruit. Son amie est sortie faire des achats ou traîne un peu avec des copains.
Alors Juliette allume sa radio pendant qu'elle prépare son petit repas puis elle mange rapidement et fait sa toilette avant de se coucher.
Bien souvent, elle est éveillée dès 6 heures du matin par les premières voitures et les bus de la ville qui démarrent au feu rouge et qui font trembler les pavés de la rue.
Quand Erika lui demande de venir faire un petit tour avec elle, elles se dirigent vers les rues piétonnes où se trouvent les principaux magasins de vêtements du centre ville. Elles aiment regarder les vitrines en marchant tranquillement et en se racontant leurs journées passées au bureau ou un peu de leur vie.
Un jour qu'elles rentraient à la nuit tombée, une voiture s'arrête à leur hauteur. La vitre du conducteur s'ouvre et un homme se penche alors vers elles en demandant :
- c'est combien ?
Erika lui répond alors, toute surprise :
- Mais... ça va pas ?
- Oh, excusez-moi mesdemoiselles....
Et la voiture repart comme elle est venue.
Elles se mettent alors à courir de toutes leurs forces vers leur logement.
En montant les escaliers, elles s'arrêtent devant une porte au 2ème étage : le propriétaire endormi ronflait, ronflait....
Vite, elles grimpent les marches en retenant leur fou rire.... Désormais, dès qu'elles sortiront le soir, elles passeront en silence devant cette porte et se donneront le bras dans les rues.
17:09 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : journal intime, écriture, souvenirs, culture, livre, journal
dimanche, 16 mai 2010
FEE
Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l'origine des fées.
(Sir James Matthew BARRIE - Le Petit Oiseau Blanc - 1860..1939)
21:53 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : livre, culture, citations, écriture
mardi, 11 mai 2010
JE FERAI
Je ferai de ton lit un jardin de poèmes
Et au creux de tes bras tu me diras je t'aime
Je ferai de tes jours une vie de bohème
Même si parfois au loin je vois des trirèmes
Ton amour ne livre plus de batailles pour gagner
Mon coeur rassuré par tes bras pourra dédaigner
Tous les mauvais présages et toutes les critiques
Qui voyaient en nous deux un accord chimérique.
22:20 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poème, poète, culture, écriture, livre
dimanche, 02 mai 2010
DESERT AFFECTIF (Le Journal de Juliette n° 66)
Après 3 semaines de recherches intensives, Juliette avait trouvé un logement et du travail.
Dans une rue calme, à deux pas de la maison natale du Général de Gaulle, Juliette avait emménagé au rez de chaussée d'une petite maison.
Mais elle savait déjà qu'elle ne resterait pas longtemps : le lavabos ne délivrait que de l'eau froide, les WC se trouvaient dans une minuscule cour, de l'autre côté du couloir, la cuisine était au premier étage et commune à tous les locataires.
Le matin, elle se rendait dans cette pièce blanche pour faire chauffer son café au lait sur l'unique gazinière. Elle y rencontrait quelquefois de jeunes étudiants, locataires comme elle. Elle leur disait un bonjour très bref, mangeait vite son croissant, et redescendait pressée...
Tous les jours, à la radio, elle entendait une chanson : "je n'ai eu besoin de personne pour le rencontrer un jour".... C'était le Tube du moment.
La vie amoureuse de Juliette était devenue un désert depuis plusieurs mois... Cette chanson était pour elle une bouffée d'oxygène dans sa nouvelle vie qu'elle trouvait bien morne.
Puis un jour, Erika la contacte et lui dit : "j'ai trouvé une chambre meublée dans le centre ville, tu peux venir aussi avec tes affaires car ma voisine est partie, sa chambre est libre. On pourra se voir plus souvent".
Juliette lui donne rendez-vous à la sortie de son travail et Erika lui montre son nouveau logement. Après réflexion, Juliette accepte de déménager.
Le temps de donner son préavis, Juliette rassemble ses bagages.
19:06 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : souvenirs, journal intime, amour, travail, écriture, livre
mardi, 27 avril 2010
SAGESSE ou VENGEANCE ?
Si nous entretenons dans notre coeur la malice et la haine et que nous faisions semblant de ne pas vouloir la vengeance, celle-ci devra faire retour sur nous, et elle nous conduira à notre perte.
Mahatma GANDHI
11:04 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citation, livre, auteur, culture
jeudi, 25 mars 2010
MENSONGE
J'aime la vérité. Je crois que l'humanité en a besoin ; mais elle a bien plus grand besoin encore du mensonge qui la flatte, la console, lui donne des espérances infinies. Sans le mensonge, elle périrait de désespoir et d'ennui.
A. FRANCE - La Vie en fleur.
21:44 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : citation, culture, livre, écriture
mardi, 16 mars 2010
Christine de PISAN, Cent Ballades
Seulette suis et seulette veut être.
Seulette m'a mon doux ami laissée,
Seulette suis, dolente et affligée,
Seulette suis en langueur malheureuse,
Seulette suis plus que nulle perdue,
Seulette suis sans ami demeurée.
22:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, livre, poète, culture
lundi, 15 février 2010
FORCE
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir.
(Jean Jacques ROUSSEAU, Du Contrat Social)
22:17 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : culture, écriture, livre, citations
vendredi, 11 décembre 2009
ECHAPPER AUX MANIPULATEURS
Les caractéristiques du manipulateur sont :
- personne immature et égoiste, cynique, cruelle, insatisfaite, profondément méchante.
Les manipulateurs sont conscients de ce qu'ils font et le font même exprès.
Le fait de les considérer comme des malades n'est pas bon.
Pour eux, ce sont les autres qui ont un problème.
Cette attitude se développe durant l'enfance. La manipulation mentale devient pour eux un mécanisme de survie.
Avoir une emprise sur les gens : voilà l'objectif des manipulateurs.
Le manipulateur progresse étape par étape, pour coloniser le mental de sa victime. Il charme, observe, teste, flatte l'égo. Petit à petit, il colonise votre vie, fait le vide autour de vous, vous brouille avec vos amis.
Il se permet de juger.
La période de séduction fonctionne jusqu'à ce qu'il soit sûr que la personne est sous emprise. Ensuite, il tombe le masque.
D'un point de vue émotionnel, il attend que l'on prenne en charge sa folie (méfiez-vous donc des amitiés trop rapides, de ce qui paraît trop beau pour être vrai. Il vaut mieux juger les gens sur leurs actes que sur leurs dires).
Un manipulateur ne tient pas vraiment ses promesses et se débrouille pour que la victime ne soit pas couverte juridiquement.
Mais, moins vous aurez peur de lui, moins il aura de pouvoir sur vous.
(Christel PETITCOLLIN auteur de "Echapper aux manipulateurs")
22:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : psychologie, culture, livre
jeudi, 10 décembre 2009
SIGRID (Le Journal de Juliette, n° 59)
Sigrid, petite brunette, née de père Suédois et de mère Espagnole, ne suivra pas beaucoup les cours en ce mois de décembre.
Elle doit rentrer chez elle pour 10 jours afin de soigner un microbe dans l'oeil avec des piqûres.
Jasmine et Juliette lui écrivent une petite lettre car elles ressentent un vide dans la classe et durant les soirées passées avec les copains dans les cafés du quartier.
Sigrid n'aura pas le temps de revenir car, 6 jours après son départ, son père décède.
Juliette ne saura jamais dans quelles circonstances le père de Sigrid est décédé. Les vacances de Noël approchent et elle ne reverra pas son amie avant l'année prochaine.
Le 9 décembre, Juliette recevra la toute dernière lettre de Serge, sans explications. Elle devra écrire à François, son ami, pour apprendre que Serge est malade.
19:40 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : journal intime, écriture, culture, livre, roman