jeudi, 08 janvier 2009
ENNUI
Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité.
(Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal.)
20:46 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : littérature, livre, écriture, culture, poèmes, poésie
mardi, 06 janvier 2009
COMME...
Sa bouche juteuse comme une orange
Et sa peau douce comme du lin
M'attirent un peu plus vers l'étrange
Comme pour mieux calmer ma faim.
19:29 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, poète, littérature, livre
lundi, 05 janvier 2009
LE FIANCE (Le journal de Juliette, lycéenne n° 44)
Deux jours avant Noël, Juliette avait passé son temps à décorer la maison, fait un peu de ménage et du repassage afin de préparer la venue de François, le fiancé de sa soeur, Mady.
Il arrive par le train dès le lendemain, veille de Noël. En entrant dans la maison, il sort de sa valise une bouteille de liqueur de cerises et une boîte de biscuits de sa région, la Bretagne. Il les tend à la maman de Juliette qui l'embrasse bien fort en le remerciant. Puis tout le monde se met à table et se rend à la Messe de Minuit. On écoute la chorale qui, ce soir, réchauffe les coeurs et l'on prie devant la Crèche illuminée.
Chacun rentre à la maison à pied en frissonnant. Maman propose alors un bon chocolat chaud avec une brioche avant de se coucher.
Le lendemain, le repas de NOEL est pris dans la salle à manger. Maman a sorti les rallonges de table afin que tout le monde puisse être à l'aise. Grand mère qui vit seule depuis 38 ans a été invitée et fait enfin la connaissance du fiancé de sa petite fille.
Dans l'après-midi, la famille se rend chez grand-père et grand-mère au bout de la ville afin de leur souhaiter une bonne fête.
Les jours suivants, François et Mady se rendent à un bal avec des amies. Le 31 décembre, Blandine arrive de Paris pour fêter la nouvelle année avec son frère. Une amie de Juliette sonne à la porte en début de soirée. Elle invite tout le monde à déguster une fondue savoyarde dans les caves du Club des Jeunes. Il fait très froid dehors, la neige est tombée la veille mais l'ambiance est sympathique : un feu de cheminée réchauffe les deux salles où de petites tables sont dressées pour la fondue. La musique entraîne les filles qui ont vite trouvé un cavalier pour les faire danser et flirter.
Puis François prépare sa valise car il retourne chez ses parents après demain. Mady pleure en le regardant faire. Le repas du soir se déroule dans le silence. Mady ne mange presque rien, une boule dans la gorge l'empêche d'avaler.
Juliette se souviendra des bons moments, de François qui taquinait ses futures belles-soeurs pendant les repas, et du pull shetland de couleur rouille qu'il avait acheté dans un magasin de la grand'rue. Rendez-vous pour le mariage, fin juillet,
07:27 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : journal intime, écriture, littérature, livre, culture, noel, nouvel an
vendredi, 02 janvier 2009
AVENIR
Peut être l'avenir me gardait-il encore,
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu !
Peut être, dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu !...
(A. de Lamartine, Les Méditations)
16:03 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : livre, littérature, écriture, culture
mardi, 16 décembre 2008
L'ETOILE SE TAIT
Je voulais te parler
Je voulais te murmurer
Tant de choses
Mais je n'ose
Te parler le langage des roses
Mais l'oiseau sur la branche se pose
Sans bruit
Et la nuit
Disparaît
L'étoile se tait
Pour l'éternité
Elle veille sur tes mots
Ce sont les plus beaux.
11:27 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, culture, fêtes, livre
lundi, 15 décembre 2008
RIRES
Riez et le monde rira avec vous,
Pleurez et vous pleurerez seul,
Car le triste vieux monde doit emprunter sa joie,
Mais il a bien assez de soucis en propre.
(Elia Wheeler WILCOX, Solitude - 1855-1919, nord américaine)
Malgré l'amour, la vie et l'heure et les périls,
Nous rions quelquefois des rires puérils,
Des rires dont le son doit étonner nos âmes ;
Pour rien, pour un détail dont nous nous avisâmes,
Des rires fous qui sont des fous rires vraiment.
(Edmond ROSTAND, Les Musardises)
14:27 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poèmes, poètes, littérature, livre, culture
lundi, 08 décembre 2008
LE SILENCE
Le silence ! Si limpide qu'il n'existe même pas.
Le néant, le néant primitif.
Parfois, le silence semble s'éveiller un peu, sortir de son rêve.
Il se met à couler doucement, doucement.
Haleine du temps qui dure.
Pluie fine sur une mer sans borne.
Puis de nouveau le néant.
Tout est figé ;
Silence et ténèbres sont mêlés, confondus.
(Georges DUHAMEL ( Les plaisirs et les Jeux)
14:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, culture, littérature, livre, écriture
jeudi, 04 décembre 2008
LUNE ORANGE
Ne me demandez pas de l'oublier
Sa peau et la mienne sont soeurs
Elles s'attirent, se connaissent par coeur
Nos regards ne peuvent le nier
Tous deux enfants de la lune
Nos pages se tournent une à une
Un jour nous rejoindrons la poussière
D'une lune orange et claire.
12:39 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poèmes, écriture, amour, littérature, livre, culture
dimanche, 30 novembre 2008
LA BOUM (Le Journal de Juliette, lycéenne n° 42)
Adja organise la Boum qui se déroulera dans 10 jours dans une des salles de permanence du Lycée. Elle envoie Juliette acheter des guirlandes et du papier crépon.
Samedi matin, Annie apprend à danser le rock chez Juliette. Elles dansent dans le salon jusqu'à 11 heures puis partent ensemble chez le dentiste.
Martine est secrètement amoureuse de Gabriel, 20 ans, son professeur d'Allemand. Elle l'attend à la grille du lycée car elle veut lui poser des questions sur son cours. La petite soeur de Juliette connaît bien Gabriel, il est également son professeur. Il lui prête un disque pour le week end. Ils ont discuté à la fin des cours et se sont aperçus qu'ils avaient les mêmes goûts musicaux.
Ce lundi midi, il passe devant Marie Claire et Juliette en leur lançant un sympathique : "salut !".
Mardi, Martine est furieuse : des filles ont raconté dans tout le lycée qu'elle était amoureuse de son professeur d'Allemand.
Enfin, jeudi 17 décembre, le lycée est en fête. De la musique s'élève dans les airs ainsi que des rires joyeux. LA BOUM commence vers 14 heures dans la salle de permanence décorée et aménagée avec une grande piste de danse. Tous les professeurs sont présents, mais ils ne restent pas très longtemps. L'ambiance est très sympathique. Juliette danse avec ses camarades et un professeur. Annie et Bertrand, son amoureux, se retrouvent sur la piste tandis que Francine bavarde avec Gabriel qui ne la lâche plus. Martine fait la tête. Gabriel s'en aperçoit et s'avance vers elle. Il lui demande pourquoi elle est fâchée. Il l'invite pour une danse puis retourne ensuite avec Francine pour quelques slows enlacés.
Juliette invite alors Martine pour la consoler et l'emmène près du Bar, selon ses désirs, afin de ne plus voir son amoureux qui lui échappe.
Alain arrive avec Caroline peu avant 17 heures. Il choisit une table au fond de la salle. Il flirte avec Caroline sans l'inviter une seule fois.
Juliette danse, danse, danse, seule ou avec Annie et Thierry. Elle s'amuse et profite jusqu'au dernier slow avant de sortir avec ses camarades qui la raccompagnent jusqu'à sa maison.
Une autre Boum est prévue avant Pâques : Monique et Adja l'organiseront. Juliette est de bonne humeur ce soir...
23:12 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, journal intime, lycée, livre, culture, danse
vendredi, 28 novembre 2008
JULES RENARD, tu es sympa...
Voilà deux citations sur le bonheur (dont on a déjà parlé) mais en ces temps de crise, elles prennent plus de valeur.
"Le but, c'est d'être heureux. On n'y arrive que lentement. Il y faut une application quotidienne. Quand on l'est, il reste beaucoup à faire : à consoler les autres".
"Poil de Carotte, mon ami, renonce au bonheur. Je te préviens, tu ne seras jamais plus heureux que maintenant, jamais, jamais ..."
11:32 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : livre, littérature, écriture, culture