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dimanche, 13 janvier 2008

LA VOUIVRE (Marcel Aymé - extrait)

"Vers huit heures du matin, Arsène aiguisait sa faux lorsqu'il aperçu à quelques pas de lui une vipère glissant sur l'herbe rase entre deux andains.

Un frisson lui passa sur l'échine et son coeur se serra d'une légère angoisse, comme il lui arrivait parfois dans les bois lorsqu'il entendait le bruit d'un remuement dans les branches profondes d'un buisson. A l'âge de cinq ans, un jour qu'il cueillait du muguet, il avait mis la main sur un serpent et l'aventure lui avait laissé l'horreur des reptiles. La vipère filait comme un trait, le corps à peine ondulant, sa tête plate immobile, surveillant le garçon de son petit oeil au regard prompt comme celui d'un oiseau".

samedi, 05 janvier 2008

PLUIE

L'averse, toute la nuit, avait sonné contre les carreaux et les toits. Le ciel bas et chargé d'eau semblait crevé, se vidant sur la terre, la délayant en bouillie, la fondant comme du sucre. Des rafales passaient pleines d'une chaleur lourde. Le ronflement des ruisseaux débordés emplissait les rues désertes où les maisons, comme des éponges, buvaient l'humidité qui pénétrait au-dedans et faisait suer les murs de la cave au grenier.

Guy de Maupassant Une vie.

22:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Culture, livre, écriture

jeudi, 27 décembre 2007

UNE PETITE HISTOIRE

LES ETOILES DEVENUES FILANTES :

Ce matin, Clémence regarde le plafond de sa chambre et se dit : "c'est bien triste tout ce blanc".

"il faudrait le peindre", dit Ribambelle , "et si nous dessinions un vrai ciel", suggère Petit Chat ?

"Bonne idée, je cours chercher la peinture" dit Petit Oiseau.

"Là je dessine la dernière étoile" dit Clémence au bout d'un moment.

Tous s'assoient par terre et battent des mains.

"Que c'est joli ! J'ai vu une étoile filante" crie tout à coup Rigodon, le Petit Ours.

"Vite, fais un voeu" dit Ribambelle, "mais, chut, ne le dis pas tout haut".

Et quelques instants plus tard, toutes les étoiles devenues filantes se mirent à danser au ciel de la petite chambre.

mercredi, 07 novembre 2007

LE LIVRE DE LAURA VANEL-COYTTE (collection arabesque)

J'AI ENFIN RECU après avoir patienté une semaine le livre de :

LAURA VANEL-COYTTE : PAYSAGES AMOUREUX ET EROTIQUES

Elle vient de le publier tout récemment.

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Ce recueil est divisé en 3 parties : POEMES A MON MARI, POEMES DE JEUNESSE, TEXTES EROTIQUES.

                                                              

En le lisant, j'ai exploré avec elle des paysages comme "états de l'âme" centrés sur le sentiment amoureux et la sensualité.

J'AI AIME !!!! A VOUS DE LE DECOUVRIR !!!

N'hésitez pas à le commander sur son site : http://lauravanel-coytte.hautetfort.com

ou directement sur : http://www.thebookedition.com/paysages-amoureux-et-erotiq...

 

"Des instants exaltants", des "corps à corps ardents" "quelquechose d'infiniment fou" "ton sourire est mon espérance""toi ma famille et mon couple" : tous ces mots l'on peut les lire dans ce recueil plein d'amour et de tendresse.

samedi, 04 août 2007

JE FAISAIS RIRE

Michel SERRAULT a écrit un livre en 2002. Il y racontait sa vie et le titre de son livre était tout simplement :

MICHEL SERRAULT ... vous avez dit Serrault ?

A Paris, il a eu la chance d'avoir pour maître de théâtre Jean LE GOFF.

Dans son livre il nous confie :

"je suis à jamais reconnaissant à cet incomparable professeur que fût Jean LE GOFF de m'avoir mis en garde contre des qualités qui auraient pu se muer en facilités. Car dès mes premières semaines au Centre, il s'était produit le phénomène que j'espérais, mais que désormais il me fallait maîtriser : je faisais rire. Il me suffisait d'entrer pour dire un texte, une fable de La Fontaine par exemple, que Le GOFF aimait nous faire travailler, et de me tenir debout en lorgnant avec envie sur la chaise à côté, et c'était parti. Les copains riaient. Je pouvais rester ainsi cinq à six minutes, simplement à regarder la chaise et à multiplier les expressions de physionomie pour savoir si j'allais m'asseoir ou pas, et ça marchait. Naturellement, j'empruntais aux clowns leurs mimiques, leur gestuelle. Mais d'évidence je possédais ce don, la vis cosmica. Une sorte de grâce, et en même temps un des mystères du spectacle. Jean LE GOFF n'y alla pas par quatre chemins : - ce n'est pas un numéro de clown, Michel. Tu vas dire La Fontaine ou jouer Scapin. Tout ce que tu es en train de faire, c'est trop, c'est déplacé. Tu as un texte. En as-tu saisi l'intention ? Es-tu sûr de respirer convenablement, de ne pas bloquer ton corps ? Es-tu entièrement disposé à écouter ton partenaire ? A te laisser porter par lui et le texte ? C'est par cette voie que tu vas inventer, que tu vas proposer, et c'est comme ça que tu te libéreras."

"Il m'arrive parfois, au théâtre ou sur un tournage, d'avoir un doute, ou d'être tenté de m'engager là où le texte ne demande pas d'aller. Alors je pense à mon vieux Le GOFF ; "s'il était là, qu'est-ce qu'il me dirait ?".

16:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, écriture, humour, livre

mercredi, 04 octobre 2006

LE CIEL (par Bona MANGANGU - extraits de son livre KINSHASA Carnets Nomades paru chez L'HARMATTAN )

"Ciel tantôt de sang, pourpre, tantôt qui gémit, bleuit, s'alarme, se trouble, et les éclairs viennent approfondir les blessures par temps de pluie violente. Ciel saturé d'aubes fines, lourdes, d'aurores et de crépuscules d'ennui.

Qu'il change le matin au chant du coq, à midi quand l'air est inondé de soleil ou qu'il se pare d'or le soir, qu'il se tatoue d'étoiles mortes, étincelantes ou qu'il brille de myriades d'étoiles filantes, tant que leur quotidien reste immuable, ils ne le regardent plus."...

12:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, livre, poésie