samedi, 21 novembre 2015
LES PAYSANS A PARIS (Alphonse DAUDET - CONTES DU LUNDI)
A Champrosay, ces gens-là étaient très heureux. J'avais leur basse-cour juste sous mes fenêtres et, pendant six mois de l'année, leur existence se trouvait un peu mêlée à la mienne. Bien avant le jour, j'entendais l'homme entrer dans l'écurie, atteler sa charrette et partir pour Corbeil, où il allait vendre ses légumes ; puis la femme se levait, habillait les enfants, appelait les poules, trayait la vache et, toute la matinée, c'était une dégringolade de gros et petits sabots dans l'escalier de bois. L'après midi tout se taisait. Le père était aux champs, les enfants à l'école, la mère occupée silencieusement dans la cour à étendre du linge ou à coudre devant sa porte en surveillant le tout petit... De temps en temps, quelqu'un passait dans le chemin, et on causait en tirant l'aiguille...
Une fois, c'était vers la fin du mois d'août, toujours le mois d'août, j'entendis la femme qui disait à une voisine :
- Allons donc, les Prussiens !... Est-ce qu'ils sont en France, seulement ?
- Ils sont à Châlons, mère Jean, lui criai-je par ma fenêtre.
Cela la fit rire beaucoup... Dans ce petit coin de Seine-et-Oise, les paysans ne croyaient pas à l'invasion.
16:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : culture, littérature, écriture, auteur, contes, daudet. loisirs
jeudi, 19 novembre 2015
LA NATURE
Les primevères et les paysages ont un défaut grave : ils sont gratuits. L'amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine (Aldous HUXLEY)
La nature est une baguette magique pétrifiée (NOVALIS).
15:07 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : citation, culture, auteur, livre, littérature, nature
samedi, 14 novembre 2015
THEODORE DE BANVILLE (1823-1891)
Né à Moulins, fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, Théodore de Banville affirme très tôt son engouement pour la poésie. Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théatre en vers...
Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
LE THE
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
14:46 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, poème, chansons, poète, auteur, livre, littérature, prose, culture
mardi, 10 novembre 2015
SOCIETE
Quatre sortes de personnes dans le monde : les amoureux, les ambitieux, les observateurs et les imbéciles. (Hippolyte TAINE - Vie et opinions de M. Frédéric Thomas Graindorge).
Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s'ils n'étaient les dupes les uns des autres.
(LA ROCHEFOUCAULD - Réflexions ou Sentences et Maximes morales)
17:02 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citation, auteur, écriture, culture, livre, littérature
samedi, 10 octobre 2015
MEPRIS
Je suis persuadé que les anges ne méprisent pas tant les hommes que les hommes se méprisent les uns les autres. (MONTESQUIEU - Cahiers).
L'homme méprise l'homme partout ailleurs qu'en celui qu'il est. (Henri de REGNIER).
Ce n'est pas mépriser assez certaines gens que de dire tout haut qu'on les méprise. Le silence seul est le souverain mépris. Est ce que je dis ici est déjà trop. (Charles Augustin SAINTE BEUVE - Mes poisons).
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mercredi, 02 septembre 2015
NATURE
Il est un principe qu'on ne peut ni imiter ni aider, et pourtant il est en nous ; c'est la nature ; mais on peut l'imiter et s'efforcer de le rendre bon ; c'est l'artifice (SIUN KUANG (Anthologie de la Littérature chinoise par Sung-Nien Hsu).
La nature, pour être commandée, doit être obéie (BACON, Novum Organum).
Ce qui est une imitation de la nature ne peut pas être un défaut. (G. E. LESSING, Dramaturgie).
10:45 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : citations, auteur, écriture, livre, culture, littérature, sung nien hsu
jeudi, 06 août 2015
VOLONTE
Le plus grand don que Dieu, dans sa largesse, fit en créant, le plus conforme à sa bonté, celui auquel il accorde le plus de prix, fut la liberté de la volonté. (DANTE).
Les volontés précaires se traduisent par des discours, les volontés fortes par des actes (G. LE BON).
Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse être érigée en loi universelle (E. KANT).
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mardi, 28 juillet 2015
LA VIE
La vie est l'adaptation continue de relations internes à des relations externes. (Herbert SPENCER. philosophe et sociologue anglais, né le 27 avril 1820 à Derby et décédé le 8 décembre 1903 à Londres).
Nous sommes tous résignés à la mort ; c'est à la vie que nous n'arrivons pas à nous résigner (Graham GREENE, écrivain anglais, né le 2 octobre 1904 à Berkhamsted, Royaume Uni, et décédé le 3 avril 1991 à Vevey en Suisse).
La vie inutile est une mort anticipée (W. GOETHE).
14:38 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : citations, auteurs, culture, littérature, livre, écriture
lundi, 11 mai 2015
Paul-Jean TOULET (1867-1920) : IRIS, A SON BRILLANT MOUCHOIR
Iris, à son brillant mouchoir,
De sept feux illumine
La molle averse qui chemine
Harmonieuse à choir.
Ah, sur les roses de l'été,
Sois la mouvante robe,
Molle averse, qui me dérobe
Leur aride beauté.
Et vous, dont le rire joyeux
M'a caché tant d'alarmes,
Puisé-je voir enfin des larmes
Monter jusqu'à vos yeux.
11:28 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poème, poésie, poète, écriture, culture, littérature, auteur, livre
mardi, 05 mai 2015
PROGRES
Mille choses avancent, neuf cent quatre vingt dix neuf reculent, c'est ça le progrès. (Henri-Frédéric AMIEL - 1821-1881).
Tout progrès est basé sur le désir, universel et inné chez tout organisme, de vivre en dépensant plus que son revenu (Samuel BUTLER - 1835-1902).
Le progrès de la connaissance se résume peut être en une meilleure compréhension de notre ignorance (Robert MOSSE).
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