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mardi, 17 avril 2007

MON PREMIER CHAT

Je devais avoir 7 ans quand une petite chatte tigrée grise est arrivée un jour de septembre. C'était certainement une chatte du quartier. Elle passait tous les jours nous voir puis s'en retournait par les jardins derrière notre maison.

(J'avais eu un lapin apprivoisé quand j'étais encore bébé qui vivait aussi bien dans notre maison que dans le jardin. Mais depuis, je n'avais pas eu d'autre animal de compagnie.)

Ma maman la trouvait maigre. Alors un jour elle lui apporta un bol dans lequel elle avait mis du lait.

La petite chatte, pas effrayée du tout, accepta et se mit à boire.

Petit à petit, elle vint tous les jours chercher son repas. Ma maman fit son enquête dans le quartier pour savoir à qui elle appartenait. Le résultat de cette enquête ne donna pas de réponse à la question qu'elle se posait.

Chaque jour, nous attendions son arrivée. Maman nous appris à ne pas lui faire peur, ne pas lui faire de mal et à la caresser. Et pour finir, nous l'avons baptisée du nom de Mimine.

C'est maman qui eu l'idée du nom. Avec son grand coeur, elle l'autorisa bientôt à entrer dans notre maison et ce fut de cette manière que Mimine s'installa chez nous.

Elle nous donna régulièrement des chatons que maman ne désirait pas garder. Je ne vous raconterai pas comment elle s'y prenait pour se débarrasser de ces bébés chats, je ne veux pas vous retourner le coeur.

Cependant, comme à chaque naissance les mêmes demandes de notre part se renouvelaient, maman décida de garder un petit de Mimine quand celle-ci avait deux ans (âge approximatif étant donné que nous ne connaissions pas le jour où elle était née elle-même).

Ce fut un mâle que nous décidions d'appeler Moumousse. Il était également tigré mais plus foncé que sa maman.

Les jeux avec Moumousse étaient des parties de fous rires. Je me suis vraiment bien amusée avec lui.

Malheureusement, il fut tué par une voiture en traversant devant notre maison. Il avait deux ans.

A la portée suivante, nous décidons de garder un autre bébé de Mimine. Ce fut cette fois une petite chatte que nous avons appelée Moussette.

Mimine vécut à peu près 15 ans et Moussette 16 ans.

Moussette nous a donné un petit bébé roux que nous avions réservé pour offrir à nos petits voisins. Mais il n'a pas su s'habituer chez eux et nous avons dû le reprendre. Devenu adulte, il voyageait beaucoup dans le quartier. 

Il était très indépendant. Mais un jour il ne revint pas. On ne su jamais ce qu'il était devenu.

Nous avons recueilli d'autres chats, je dis nous mais c'était surtout ma maman. Arrivé au chiffre 13 ou 14, il était devenu indispensable de tenir un registre pour savoir quel chat était venu manger, et à quelle heure, afin de ne pas donner trop à manger à l'un et pas à l'autre.

Heureusement, il y a dix ans, n'ayant plus que deux chattes à la maison, ma maman pris la décision de ne plus jamais en recueillir d'autres. Sage décision étant donné le travail, les soins chez le vétérinaire et les soucis que cela peut donner à des personnes qui prennent de l'âge.

vendredi, 13 avril 2007

MAMAN SE PREPARE

Le matin, maman se prépare à sortir.

Elle sort sa petite boîte rose et ronde. Celle que l'on voit quelquefois dans les magazines, en publicité.

Elle en tire une houpette rose et étale délicatement et uniformément la poudre de riz sur son visage en se regardant dans le miroir.

Puis, elle referme sa boîte rose et ronde qu'elle range dans le tiroir de sa coiffeuse blanche.

Elle prend une boîte bleue contenant un pain de mascara noir et une petite brosse. Elle étale sur ses cils le mascara noir avec la petite brosse, en haut, en bas, sur les deux yeux, et referme la boîte bleue qu'elle range dans l'autre tiroir de la coiffeuse blanche.

Elle choisit un tube de rouge à lèvres. Aujourd'hui, ce sera le rose. Elle dévisse le tube et l'approche de ses lèvres. Elle fait glisser le bâton sur celles-ci. Elle fait attention de ne pas dépasser le contour. Elle referme la bouche en pinçant ses lèvres. Et rebouche le tube qu'elle range au même endroit. Elle se regarde une dernière fois dans le miroir. Elle recoiffe ses cheveux bouclés.C'est très bien. Maintenant, elle peut sortir.

 

 

mercredi, 11 avril 2007

FIEVRE ACHETEUSE (thème proposé par Ambroise)

Lèche vitrine dans les magasins

Dans une course sans fin,

Robes, jupes, pantalons,

Pour la plus belle saison,

Attendent sur les portants en rangs serrés

Ou dans la vitrine étalés.

La course est lancée :

Comment s'habiller pour l'été ?

On compare, on s'affaire

Dans les rayons ou les vestiaires.

La robe qui vous rend belle

Ou qui vous donne des ailes

Se cache et attend le moment

En rang dans les portants.

(02.04.07)

dimanche, 08 avril 2007

MARRAINE

Ma tante Nicole vient d'avoir son 3ème enfant. Il s'appelle Pascal et nous partons à la Clinique pour les voir. J'ai 12 ans et l'on me demande si je veux bien être sa marraine. C'est la première fois qu'on me le demande. On m'explique ce que cela veut dire. J'accepte volontiers. En attendant, nous découvrons notre petit cousin dans la chambre de la Clinique.

Malheureusement, Nicole est inquiète car elle attend des résultats d'analyses que le médecin avait ordonnées.

Le lendemain, elle nous apprend qu'elle est atteinte de tuberculose. Il va falloir s'organiser pour s'occuper du petit Pascal et des deux autres enfants, Michel et Dominique, mon cousin et ma cousine et ceci pendant un an, le temps que leur maman se soigne au Sanatorium. Il est décidé que ma Mémé prendrait chez elle Dominique qui n'a que 2 ans. Michel ira chez les parents de son papa. Ma maman s'occupera du bébé un mois sur deux avec les grands parents.

Maman n'est pas très heureuse de se remettre à pouponner après avoir déjà élevé 5 enfants. Mais elle n'a pas le choix. Elle le fait cependant avec beaucoup d'amour. Nous l'aidons bien sûr comme nous pouvons sachant que c'est une grande responsabilité.

Le petit Pascal grandit ainsi dans notre maison. Je lui donne à la cuillère de la purée avec du jambon ainsi qu'une banane écrasée avec du sucre qu'il mange avec bon appétit. Son papa vient lui rendre visite quand il sort du travail. Il n'oublie pas de prendre des photos de temps en temps car son petit lui manque. Il se partage entre le sanatorium et ses 3 enfants éparpillés dans trois foyers différents ce qui n'est pas toujours facile pour lui.

Quand Pascal est chez ses grands parents, nous ne manquons pas de nous arrêter devant la cour de leur maison afin d'essayer de l'apercevoir.

Quant à Dominique, elle réveille sa Mémé au milieu de la nuit pour qu'elle lui prépare un biberon de lait. Tout le monde lui dit "tu es trop grande pour boire encore le biberon" mais rien n'y fait. Il faut qu'elle dérange Mémé.

Michel va à l'école et à son âge il commence à se débrouiller seul. Il ne cause pas de souci à ses grands parents.

Au bout d'une année, la famille est enfin réunie mais cette fois dans une maison toute neuve. Car mon oncle a revendu la maison ancienne qu'il avait commencé à retaper. Il n'était plus question de rester avec 3 petits dans un chantier perpétuel. Et de plus dans une maison humide... avec tout le travail que la restauration demandait. Il voulait se consacrer entièrement à sa petite famille et aider Nicole qui était encore faible.

Aujourd'hui encore, Pascal est reconnaissant envers ma mère pour tout ce qu'elle a fait pour lui. Elle était devenue sa seconde maman. Même s'il était trop petit pour se souvenir de sa première année, il existe un lien un peu plus profond entre eux deux. Et moi je reste sa marraine... et il est presque mon petit frère.

 

jeudi, 05 avril 2007

RECUEIL DE POESIES

Laura VANEL-COYTTE vient de publier son premier recueil de poésie intitulé "PAYSAGES".

Un recueil que j'ai personnellement beaucoup aimé et j'ai pu ainsi découvrir toute sa sensibilité.

Elle nous en parle :

"En choisissant d'intituler ce recueil de mes poèmes "PAYSAGES", j'ai en quelque sorte abusé de l'emploi figuré du mot "paysage" en considérant que tous les états de mon âme sont des paysages. Et si mes poèmes dessinent parfois un paysage intérieur, naturel ou urbain, c'est la temporalité du paysage qui domine. En effet, ce recueil contient aussi bien des poèmes de mon enfance (et des poèmes pour enfant regroupés sous le terme "paysages enfantins"), de mon adolescence que des poèmes plus récents. J'aurais pu aussi l'intituler "Poèmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain" ; un bilan de mes années d'écriture et une ouverture sur l'avenir."

Laura Vanel-Coytte possède un blog dont je vous donne l'adresse :

http://lauravanel-coytte.hautetfort.com

(Laura Vanel-Coytte : ce que j'écris, ce(ux) que j'aime - La vie, les mots ... poèmes, prose et culture).

Allez lui rendre visite et commandez son premier recueil de poésie.

12:15 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Ecriture, poésie, poèmes

mercredi, 04 avril 2007

PROMENADES DU JEUDI

Les promenades du jeudi après-midi avec ma grand-mère se ressemblaient. Une seule destination : la forêt.

Il fallait cependant savoir marcher pendant au moins une heure. Aidée de sa canne, elle aimait se promener avec ses 5 petits enfants. C'était le seul jour avec le dimanche où elle pouvait profiter un peu de nous.

A force de prendre toujours le même chemin, nous avions des repères et nous nous faisions des amis. Tel ce cheval, derrière la haie, dont je ne me souviens plus du nom, que nous aimions appeler et regarder nous regarder. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir un cheval dans une prairie ou un enclos dans ce pays de vaches.

Une grande maison, un peu comme un petit manoir, attirait également nos regards. Le vaste jardin était très bien entretenu. Les propriétaires l'avaient garni d'objets tels que nains, lapins et champignons en céramique. Je crois aussi me souvenir que Blanche Neige y avait une place au milieu de la pelouse... Combien de fois sommes-nous passés devant cette maison et avons-nous regardé si ces objets étaient encore là ? Je ne peux pas le dire. Pour des enfants, une telle vision ne pouvait qu'enchanter et au retour de la promenade, nous regardions encore.

Mon frère qui était l'ainé, était farceur. Il aimait faire le chef. Un jour, il nous montre un petit chemin sur la gauche et nous dit :"Par là on va à Paris". Personne ne répond. Nous sommes des petits enfants et nous ne connaissons rien de la géographie. Alors, je le regarde et j'attends la suite. Mais il se met à rire en disant : "tous les chemins mènent à Paris". Ma grand-mère lui répond : "oui, si on veut, mais c'est un peu loin... on n'ira pas aujourd'hui".

Au retour, elle nous payait un petit verre de limonade dans un café, à la sortie de la forêt. Elle discutait un peu avec la propriétaire. Elle était fière de montrer ses petits enfants. Et nous repartions à la maison pour le goûter, heureux de cette charmante promenade. Nous retrouvions mon grand père qui avait passé le temps au bord de la rivière. Il avait rangé sa canne à pêche dans le garage et nous rejoignait dans la maison pour boire un café.

lundi, 02 avril 2007

VOILIER

Un voilier glisse sur l'eau emporté par le grand vent.

Un voilier blanc,

Blanc comme mon âme,

Tranquille comme mon âme

Car aujourd'hui je suis en vacances

J'ai enfin de la chance

De ne rien faire du tout

Je veux vivre jusqu'au bout

Et regarder le voilier blanc

Poussé par le grand vent.

(11.02.07)

vendredi, 30 mars 2007

PREMIERS JOURS DE PRINTEMPS

Aux premiers jours du printemps

Les coquelicots battus par le vent

Se dressent vers le ciel.

Ils tentent de se chauffer au soleil

Encore timide après la dure saison

Où ils n'étaient que petite graine.

Leurs pétales ne sont que frissons.

Ils se donnent bien de la peine

Pour rester bien coiffés

Et pour se faire remarquer.

jeudi, 29 mars 2007

HERMETISME

Aimez les choses à double sens, mais assurez-vous bien d'abord qu'elles ont un sens.

Souvenez-vous qu'on peut être hermétique et ne rien renfermer.

N'oubliez pas que hermétique, ça veut dire également bouché.

Et quand une phrase ténébreuse, alambiquée vous donne le vertige,

souvenez-vous que ce qui vous donne encore le vertige, c'est le vide.

(Sacha GUITRY - L'esprit de Paris)

mardi, 27 mars 2007

LES ENFANTS

Où sont partis les enfants

Avec leurs jeux, leurs joies ?

Emportés par le vent

Et peut être par le froid

Qui flanait arrogant.

Dans la rue, solitaires,

Des chats errent

Tranquilles et élégants.

Où sont partis les enfants,

Leurs rires, leurs joies ?

Happés par les discours courtois

De la vie, ils sont devenus parents.