vendredi, 15 avril 2011
EN VELO AVEC MON PAPA
Mon papa s'apprête à partir travailler. Il y va en vélo car c'est à l'autre bout de la ville. Pour faire plaisir à sa maman, et comme je suis trop petite pour aller à l'école, il me prend avec lui. Il m'assied sur le siège attaché au porte-bagages. Cela permet de soulager maman qui a beaucoup de travail avec ma petite soeur.
Et nous voilà partis après le repas de midi. Je m'accroche fort à son manteau car j'ai un peu peur. Je ne vois pas la rue qui défile devant moi. Je regarde les maisons qui défilent sur le côté. Arrivés au portail en fer de l'usine, il me laisse sur le vélo et descend pour ouvrir. Derrière le portail, se trouve à droite la maison de mon grand père et de ma grand mère. A gauche, ce sont les bâtiments de l'usine puis les bureaux. Au fond de la cour se trouvent aussi des bâtiments où les ouvriers travaillent. Au fond à droite, se dressent de vieux bâtiments qui servent de garage et une grange en bois, comme dans les films de cow-boys.
Mon grand père est déjà au bureau, il travaille comme comptable avec une dame. Je peux le voir car il a son bureau près de la fenêtre qui donne sur la cour. Il me fait signe bonjour. Le dimanche, il m'emmène voir son bureau quand il n'y a personne.
Mon papa me dépose chez sa maman qui m'embrasse très fort et il s'en va.
J'aide ma grand mère à ranger sa cuisine comme je peux. Elle me lit une histoire. Je dessine sur du vieux papier avec de vieux crayons de couleurs. Nous allons ensuite ramasser les oeufs que les poules ont laissés un peu partout : dans la paille de la réserve à charbon, dans certains coins du jardin. Il faut bien regarder et surtout ne pas les laisser tomber. Je m'amuse aussi quelquefois avec les poules qui s'échappent dès que je veux les toucher. Mais, j'ai l'habitude. Ensuite, ma grand mère me donne un biscuit pour le goûter car l'air de la campagne ça creuse. Elle m'emmène dans le potager car il faut penser au repas du soir. J'y vois des salades, des poireaux et d'autres légumes ainsi que quelques fleurs.
Quand mon papa a fini sa journée de travail, il rentre avec mon grand père qui m'embrasse et nous buvons un verre de jus de fruit pour moi et du café pour mon papa et mes grands parents. Ils parlent de choses que je ne comprends pas.
Maintenant, il est l'heure de rentrer pour retrouver mon frère et ma soeur qui sont déjà revenus de l'école. Je fais la route en sens inverse ce qui me permet de voir les maisons de l'autre côté de la rue.
J'aime avoir les cheveux dans le vent, même s'il fait quelquefois très froid. Mais je suis bien couverte.
L'après-midi s'est bien passée et je suis contente de revenir à ma maison. La table est déjà mise et je sens l'odeur de la soupe dès que j'arrive.
11:34 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, écriture, journal intime, société, littérature
mercredi, 06 avril 2011
LES ABEILLES SONT NOS AMIES
10:56 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : printemps, fleurs, saisons, écriture, société
samedi, 02 avril 2011
PIERROT MON AMI (Raymond QUENEAU) extrait.
La salle finit par se remplir et le rideau se leva sur tout un matériel de quincaillerie. Pierrot se trouvait également là, non moins figé que tout à l'heure. Lorsque le fakir entra, il croisa les bras sur la poitrine et s'inclina très profondément. Celui-là, de salut, je l'ai réussi, pensa-t-il. L'autre lui fit un signe. Pierrot d'un geste plein de soumission lui offrit une épingle à chapeau longue de cinquante centimètres que Crouïa-Bey s'enfonça dans la joue droite. La pointe ressortait par la bouche. Sur un nouveau signe, Pierrot lui tendit une nouvelle épingle qui s'en alla perforer l'autre joue. Une troisième épingle transperça encore une fois la joue droite, et ainsi de suite.
Absorbé par son travail, Pierrot ne fit tout d'abord guère attention à ce que devenaient les premières. Mais avant d'offrir la sixième, il leva les yeux. Dans un brouillard, il aperçut des espèces de dards d'acier qui émergeaient de la belle barbe du fakir. Il blémit. Il suivit des yeux la tige de la nouvelle épingle : elle s'éleva en l'air, et, lentement, après avoir percé la peau, pénétra dans la chair. Les yeux tout grands, Pierrot regardait ça, pâle d'horreur. Puis la pointe réapparut entre les deux lèvres. Pierrot ne put plus y tenir. Pierrot s'évanouit. Dans la salle, on se marait.
17:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, littérature, écriture, queneau, société, cirque
mercredi, 30 mars 2011
ENNEMI
Je choisis mes amis pour leur bonne présentation, mes connaissances pour leur bon caractère et mes ennemis pour leur bonne intelligence. Un homme ne peut être trop soigneux dans le choix de ses ennemis.
(O. WILDE, Le Portrait de Dorian Gray)
17:38 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : citations, écriture, livre, société
dimanche, 27 mars 2011
LE DEJEUNER DE SOLEIL
Il y avait la porte bleue
De la boulangerie
Et puis l'épicerie
Où un monsieur frileux
Comptait ses caramels...
http://www.youtube.com/watch?v=2ICRSYQHrZE&feature=pl...
18:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : chansons, musique, poésie, poèmes, reggiani, écriture
vendredi, 25 mars 2011
DANSER
La danse sous toutes ses formes ne peut être exclue du cours de toute noble éducation :
Danser avec les pieds, avec les idées, avec les mots, et dois-je aussi ajouter que l'on doit être capable de danser avec la plume ?
(NIETZSCHE, Le crépuscule des idoles)
20:02 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citation, livre, auteur, écriture, littérature, société
Pour faire une salade
Il faut quatre hommes pour faire une salade :
un prodigue pour l'huile,
un avare pour le vinaigre,
un sage pour le sel et
un fou pour le poivre.
(François COPPEE)
19:56 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citation, auteur, société, écriture, homme
mercredi, 23 mars 2011
Citations en vrac
On est toujours inférieur, imparfait en quelque chose.
Il y a tant de choses en nous qui nous rendent estimables, attachants et mémorables.
Nous avons toute la vie pour muscler notre indifférence aux succès et aux échecs de la vie de tous les jours. (Christophe ANDRE).
Il est plus facile que l'on croit de se haïr. La grâce est de s'oublier (Georges BERNANOS).
Regarder plus haut et plus loin que soi, sans se renier : tout un programme. (Christophe ANDRE).
22:03 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, écriture, société, livres
samedi, 19 mars 2011
Paul ELUARD "L'amour, la poésie" (1929)
Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l'oeil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.
17:43 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, écriture, livre, littérature
mercredi, 16 mars 2011
SURREALISME
Le surréalisme repose sur la croyance à (...) la toute puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie. (Manifeste du surréalisme).
(En photo, la Santoline de mon jardin)
11:33 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citation, écriture, société, surréalisme