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dimanche, 28 novembre 2010

NOUVEAU TRAVAIL, NOUVELLE AMBIANCE (Le Journal de Juliette, n° 71)

Fin septembre, Juliette s'était rendue à l'antenne de l'agence pour l'emploi de sa petite ville. La Conseillère lui avait noté sur un carton jauni les coordonnées d'un syndicat où elle pouvait se présenter. Elle avait ajouté : "L'ambiance y est très familiale, vous verrez". Juliette téléphone dès le lendemain pour avoir un entretien. Une secrétaire lui fixe immédiatement un rendez-vous. Juliette s'y rend et fait bonne impression : elle est engagée dès le début du mois d'octobre, soit 3 semaines après avoir quitté son premier emploi. Entre la comptable, la secrétaire de direction, la standardiste et deux hommes âgés qui partiront à la retraite dans 2 mois, elle trouve sa place et ses collègues sont vraiment très sympathiques. La Conseillère emploi avait raison... Elle est ravie et Erika, qui occupe depuis 6 mois un poste de secrétaire dans une grande Brasserie, l'encourage et partage son bonheur.

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mardi, 23 novembre 2010

UNE FENETRE S'OUVRE

Une fenêtre s'ouvre sur demain

Dans un espace immaculé

Fermé au monde incertain

D'un pantin désarticulé.

Une fenêtre s'ouvre sur demain

Au galop des chevaliers

Hors des routes et chemins malsains

J'entends les cadavres supplier

Une fenêtre ouverte sur demain

Dérange les projets souterrains

Apparaît un bel Arlequin

Dans la grisaille du matin

Ouvrant une parenthèse

Sur toutes les hypothèses.

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vendredi, 19 novembre 2010

UN CIEL RIANT ET PUR

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Je veux un ciel riant et pur

Réfléchi par un lac limpide,

Je veux un beau soleil qui luise dans l'azur,

Sans que jamais brouillard, vapeur, nuage obscur

Ne voilent son orbe splendide ;

Et pour bondir sous moi, je veux un cheval blanc,

Enfant léger de l'Arabie,

A la crinière longue, à l'oeil étincelant,

Et, comme l'hippogriffe, en une heure volant

De la Norvège à la Nubie.

Je veux un kiosque rouge, aux minarets dorés,

Aux minces colonnes d'albâtre,

Aux fantasques arceaux, d'oeufs pendants décorés,

Aux murs de mosaïque, aux vitraux colorés

Par où se glisse un jour bleuâtre ;

Et quand il fera chaud, je veux un bois mouvant

De sycomores et d'yeuses,

Qui me suive partout au souffle d'un doux vent,

Comme un grand éventail sans cesse soulevant

Ses masses de feuilles soyeuses.

Je veux une tartane avec ses matelots,

Ses cordages, ses blanches voiles

Et son corset de cuivre où se brisent les flots,

Qui me berce le long de verdoyants îlots

Aux molles lueurs des étoiles.

(Théophile GAUTIER)

 

 

jeudi, 04 novembre 2010

CONCERTO

J'avais écrit ce texte en 2007 suite à une proposition de jeu d'écriture :

CONCERTO.jpgLe concerto.

Je n'arrive pas à saisir le sens de ce concerto. Pour moi, c'est un mystère. Je regarde la charpente de la salle pour essayer de comprendre et cacher ma gène.

Moi qui cherche toujours l'harmonie, je suis vraiment sur le déclin.

Après le concert, nous sommes invités à une dégustation. Mais le vin offre un goût de bouchon. Pour moi, c'est une calamité.

En plus il fait froid. Je me crois sur un iceberg tellement je me gèle.

Je tente un raccourci pour m'échapper de là... Comme je suis véloce, cela tombe bien. Cette course va me galvaniser. Quelle frugalité !

Je pense qu'à l'avenir une confisquation de telles sorties le soir ne me fera que du bien...

lundi, 01 novembre 2010

QUELQUES CITATIONS COURTES

L'amour propre est, hélas !, le plus sot des amours.

(Mme DESHOULIERES)

 

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Maman ! Est-ce que hier n'est pas fini ?

(Louis XVII à Marie Antoinette - 1791)

 

 

 

Ne proclamons heureux nul homme avant sa mort.

(Sophocle)

Le ciel est le pain quotidien des yeux.

(R. W. EMERSON)

La chose la plus commune, dès qu'on vous la cache, devient un délice.

(O. WILDE).

mardi, 26 octobre 2010

PARLEZ-MOI

Parlez-moi de la pluie

Comme disait le poète

Avec une élégance

Qui n'appartient qu'à lui

Parlez-moi de la vie

Comme le font les poètes

Même si, comme je pense,

Les mois, les années fuient

Peut être tout est dit

Mais quand la maladie

Frappe un de vos amis

Vous êtes déconfits

Parlez-moi du beau temps

C'est plus réconfortant

La mort c'est déroutant

Profitez du bon temps

Imaginer la vie

Sur un mode "beau temps"

C'est bien là l'utopie

Car personne n'est gagnant.

 

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Je viens de re-publier mon deuxième recueil de poèmes, LES MOTS APRES LES AUTRES. Il était sorti en septembre 2008. (Laura, Monique, Christian et Francine le possèdent déjà).

Il est désormais en vente sur TheBookEdition.com depuis quelques jours.

Si vous désirez vous le procurer, le lien se trouve dans la colonne de gauche, il suffit de cliquer sur la couverture du livre.

Le poème ci-dessus paraîtra dans mon troisième recueil. Je viens de terminer l'écriture du manuscrit.

Il aura pour titre "AUTOUR DE HUIT HEURES" et, outre mes poèmes, il contiendra quelques petits textes écrits en 2007, petits textes "décalés" et inédits.

samedi, 23 octobre 2010

LA DANSE

Elle aime la danse

C'est une renaissance

Mais quelle importance...

Elle est en vacances

Elle se balance à outrance

Elle avance avec arrogance.

(2007)

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dimanche, 17 octobre 2010

VA-T'EN ME DIT LA BISE...

Va-t'en, me dit la bise,

C'est mon tour de chanter,

Et, tremblante, surprise,

N'osant pas résister,

Fort décontenancée

Devant un Quos ego,

Ma chanson est chassée

Par cette virago.

Pluie. On me congédie

Partout, sur tous les tons.

Fin de la comédie.

Hirondelles, partons.

Grêle et vent. La ramée

Tord ses bras rabougris ;

Là-bas fuit la fumée,

Blanche sur le ciel gris.

Une pâle dorure

Jaunit les coteaux froids.

Le trou de ma serrure

Me souffle sur les doigts.

(Victor Hugo)

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dimanche, 10 octobre 2010

POUR UN LECTEUR

Pour un lecteur, aucune journée n'est perdue ; chacune lui apporte une connaissance ou une sympathie de plus. Et il aura d'autant plus d'indulgence pour les hommes que les écrivains lui auront mieux fait comprendre les motifs de leur action et les fatalités de leur conduite.

(Edmond JALOUX - Extrait de ses papiers)

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jeudi, 07 octobre 2010

LA MAISON DES AUTRES (Bernard CLAVEL)

LA MAISON DES AUTRES.jpgEn hommage à cet auteur décédé il y a quelques jours, je vous offre un extrait du livre "La Maison des Autres" qui commence ainsi :

Le matin du 1er octobre 1937, Julien Dubois s'éveilla longtemps avant l'aube. Il demeura un moment immobile, les yeux ouverts dans l'obscurité, puis il se souleva sur ses coudes. Au pied du lit, la chatte s'étira. Il entendit ses griffes sur la couverture.

- Moune, souffla-t-il, viens... Viens, ma Moune.

Elle se léchait. Il l'appela encore, elle s'approcha lentement et vint s'asseoir sur le ventre de Julien. Il la caressa et, aussitôt, elle se mit à ronronner. Il sentait la vibration. Ce ronron régulier était le seul bruit de la pièce. Par moments, à travers les persiennes, venait du jardin un froissement de feuilles. Un train siffla plusieurs fois, puis il y eut un long moment de silence. La chatte avait sauté du lit et devait faire le tour de la pièce. Il l'entendit monter sur le fauteuil qui a un pied plus court que les autres. Elle ne resta là qu'un instant avant de grimper sur le bord de la fenêtre pour secouer les persiennes. Julien se leva et marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la croisée. Il caressa encore la chatte qui se frottait contre lui.

-Tu veux sortir, hein ? Tu t'en fous que je m'en aille, murmura-t-il. Va courir.