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lundi, 08 février 2010

MARCHAND, MARCHANDISE... Proverbes

De marchand à marchand il n'y a que la main.

(Entre marchands, la parole suffit, il n'est pas besoin d'écrit)

Il faut être marchand ou larron.

(Un marchand, s'il veut réussir, doit être honnête)

Marchandise offerte a le pied coupé.

(Ce qu'on offre trouve difficilement acheteur (Bretagne))

Une marchandise qui plaît est à moitié vendue.

Marchandise chère a la queue longue.

(Lorsqu'un produit est cher en un lieu, bientôt il abonde)

marchandise.jpg

jeudi, 04 février 2010

DANS MA RUE

jardins.jpgMa rue est une impasse qui descend vers les jardins potagers installés dans le lit d'un ruisseau par quelques villageois.

Elle est entourée de maisons soigneusement entretenues autour desquelles poussent le romarin, le thym, la lavande, le laurier rose, les plantes grasses et les cactus dans des rocailles. Car, de la pierre, on en trouve partout dans cette charmante campagne.

Christian, Jean Marc, Félix, Madeleine, Jacqueline, Marie Paule et Dorothée sont mes voisins. Nous nous connaissons depuis vingt ans.

nid.jpgDans ma rue le calme règne si bien que les oiseaux viennent faire leur nid, ça et là, dans les lauriers tin, les cyprès, les sapins ou tout autre espèce d'arbre poussant majestueusement dans les jardins.

Les murs crépis des maisons s'illuminent aux premiers rayons du soleil. Quelques fleurs annuelles aux couleurs vives vous accueillent à l'entrée ou sur les terrasses.

La nuit, pendant la belle saison, vous rencontrez des hérissons, des rainettes, des tortues et quelques chats. 

Sous les pots fleuris vous découvrez quelques scorpions noirs inoffensifs, recherchant la fraîcheur et, sur les murs, des lézards et geckos silencieux vous regardent de loin.

-printemps-.jpgDès la fin du mois de juin les cigales, s'agrippant à quelque tige, sortent de leur long sommeil et viennent marquer la venue de l'été en chantant de façon entêtante et monocorde.

Le rire joyeux des enfants, se jetant dans les piscines chauffées au soleil, vient quelque peu les déranger et leur chant disparaît un instant.

Comme il fait bon dîner dehors les soirs d'été, près du barbecue encore fumant, ou au bord de la piscine, et sentir la fraîcheur envahir votre corps !

Comme il est bon de sentir sa peau bronzée caressée par le vent du soir !

(Sur une proposition de Atelier Artistique : "décrivez votre rue, les bâtiments, les passants, les impressions"

Pour participer, envoyer votre texte par e-mail à ecriture@atelierartistique.fr ou sur la page Facebook à la rubrique Discussions)

mardi, 02 février 2010

PERNETTE DU GUILLET (1520-1545)

Non que je veuille ôter la liberté

A qui est né pour être sur moi maître ;

Non que je veuille abuser de fierté

Qui à lui humble et à tous je devrais être ;

Non que je veuille à dextre et à senestre

Le gouverner et faire à mon plaisir :

Mais je voudrais pour nos deux coeurs repaître

Que son vouloir fût joint à mon désir.

nos deux coeurs.jpg

vendredi, 29 janvier 2010

LA VIE AU CENTRE (Le Journal de Juliette n° 63)

La cantine du centre de formation se trouvait dans une immense salle.

Juliette choisissait toujours une place à l'entrée, près des grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure.

A sa table, se retrouvait presque toute la classe. Les repas étaient copieux et l'on pouvait voir les cuisiniers s'affairer derrière le comptoir central.

Michèle postillonnait en mangeant et en parlant. Elle mâchait son yaourt en claquant la langue. Elle avait une allure virile et posait parfois des questions étonnantes. Les fous rires ne manquaient pas quand elle arrêtait enfin de parler.

Chacun racontait sa vie d'avant, son week end passé en famille, donnait son impression sur les cours ainsi que quelques conseils pour les devoirs du soir.

Les filles ne se mêlaient pas aux garçons qui occupaient la plus grande partie de la salle. Ils n'étaient pas les derniers à redemander une portion de frites quand ce plat était au menu. Par contre, les soirs où les lentilles étaient dans les assiettes, ils ne se relevaient pas pour en réclamer au cuisinier.

Après les repas, les étudiants se rendaient dans la grande salle du rez-de-chaussée pour regarder un programme à la télévision ou jouer aux cartes.... ou au baby-foot. Ou bien ils terminaient de relire leurs cours. D'autres se rendaient dans la grande ville voisine, au café ou au cinéma, ou encore à un concert. Une vie d'adulte... avant de se quitter pour réaliser chacun ses projets et se lancer seul dans la vie active.

cantine.jpg

 

jeudi, 21 janvier 2010

LE GRILLON

Un pauvre petit grillon

Caché dans l'herbe fleurie,

Regardait un papillon

Voltigeant dans la prairie.

L'insecte aillé brillait des plus vives couleurs ;

L'azur, la pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;

Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs

Prenant et quittant les plus belles.

Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien

Sont différents ! Dame nature

Pour lui fit tout, et pour moi rien.

Je n'ai point de talent encor moins de figure,

Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici bas :

Autant vaudrait n'exister pas.

Comme il parlait, dans la prairie

Arrive une troupe d'enfants :

Aussitôt les voilà courants

Après ce papillon dont ils ont tous envie.

Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper :

L'insecte vainement cherche à leur échapper,

Il devient bientôt leur conquête.

L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;

Un troisième survient, et le prend par la tête :

Il ne fallait pas tant d'efforts

Pour déchirer la pauvre bête.

Oh ! Oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;

Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.

Combien je vais aimer ma retraite profonde !

Pour vivre heureux, vivons cachés.

(JEAN PIERRE CLARIS de FLORIAN (1755-1794)

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mercredi, 13 janvier 2010

UN BAISER DE SERPENT (Le Journal de Juliette n° 62)

Jean François pensait qu'avec Jasmine il n'aurait pas de problème. Flirter avec elle était toujours un jeu. Il n'y avait aucun sentiment entre eux. Mais du côté de Juliette, il sentait un attachement.

N'ayant jamais parlé de sa fiancée auquel il tenait, il se trouvait dans l'embarras face à Juliette quand elle était seule.

Quelques semaines après avoir terminé sa formation, Juliette aimait revenir dans le quartier du Centre où elle pouvait encore rencontrer quelques copains au Café de la grand'rue. Mais les copains se faisaient de plus en plus rares... Seuls Christian et Jean François étaient encore présents au bar.

Christian raccompagnait souvent Juliette à la porte de la petite chambre qu'elle avait prise en location, peu de temps après avoir trouvé du travail.

Mais un jour, ce fût Jean François qui se décida à la raccompagner en voiture.

Il gara sa voiture au bord du trottoir et arrêta le moteur. Il se retourna vers Juliette pour l'embrasser. Ce fut un baiser étrange qui voulait dire à Juliette : "ne tourne plus autour de moi, tu n'as aucune chance...". Un baiser pervers qui laissa un goût amer.

Dès ce jour, elle décida d'oublier Jean François....

baiser.jpg

 

dimanche, 10 janvier 2010

LE SAMEDI A LAUDES (Racine 1639-1699)

L'aurore brillante et vermeille

Prépare le chemin au soleil qui la suit :

Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille ;

Retirez-vous, démons, qui volez dans la nuit.

Fuyez songes, troupe menteuse,

Dangereux ennemis par la nuit enfantés,

Et que fuie avec vous la mémoire honteuse

Des objets qu'à nos sens vous avez présentés.

Chantons l'auteur de la lumière

Jusqu'au jour où son ordre a marqué notre fin,

Et qu'en le bénissant notre aurore dernière

Se perdre en un midi sans soir et sans matin

Gloire à toi, Trinité profonde

Père, Fils, Esprit saint : qu'on t'adore toujours,

Tant que l'astre des temps éclairera le monde.

Et quand les siècles même auront fini leurs cours !

ciel du matin.jpg

lundi, 04 janvier 2010

JEAN FRANCOIS (Le Journal de Juliette, n° 61)

A partir du 1er janvier, et pendant près de 10 années, Juliette n'écrira plus sur son petit carnet. Mais nous allons pouvoir continuer à suivre sa vie.

Déçue par les garçons qu'elle a connus pendant ces 3 derniers mois, elle ne peut cependant se passer des sorties où, souvent, elle ne contrôle pas les grands fous rires qu'elle partage avec Erika, Jenny et surtout Jasmine.

r 8.jpgJean François qui arrive de Paris entame une formation au Centre. Il ne tarde pas à s'intégrer à la joyeuse bande d'amis de Juliette. Il possède une R8 blanche ce qui permet d'élargir le choix des sorties. Il se propose d'emmener Jasmine et Juliette à l'Hypermarché AUCHAN le plus proche afin de faire quelques achats urgents et de flaner un peu dans les boutiques de la galerie marchande. Jean François et Jasmine flirtent ensemble dès le deuxième soir. Ils se revoient chaque jour en présence de Juliette.

Mais, au fil des jours, Juliette tombe de plus en plus amoureuse de lui. Elle le trouve élégant, courtois, mais aussi décontracté et simple. Elle n'en veut cependant pas à sa meilleure amie. Elle ne lui en parle pas. Elle ne veut pas montrer ses sentiments. Leur flirt n'est qu'un jeu, elle l'a bien compris. Elle sait très bien que Jean François n'est pas amoureux de Jasmine et encore moins d'elle.

escalator.jpgEt pour cause : une fiancée l'attend chaque week end à Paris, une fiancée dont il s'est bien gardé de parler à ses deux amies. Juliette le découvrira un jour de juin, dans un grand magasin où elle avait acheté un pantalon bleu : ils montaient tous les deux, main dans la main, l'escalator qui menait au premier étage... Juliette compris enfin la raison de sa distance avec elle. Mais pourquoi pas avec Jasmine ?

samedi, 02 janvier 2010

2010 !!!

En ce deuxième jour de l'année nouvelle, je vous souhaite une

TRES BONNE ANNEE 2010.

Chacun profite des cadeaux qu'il a reçus.

Je vous montre celui que l'on m'a offert, du MAROC !!!

Il s'agit d'un plateau travaillé dans le bois et vernis. Il a

déjà trouvé sa place dans ma salle à manger...

ART MAROCAIN.JPG

mardi, 29 décembre 2009

LA FEMME FANTOME

sac à main.jpgElle est montée dans la rame de tram. Elle portait son sac des deux mains.

Ses cheveux sans couleur pendaient sur son visage frippé. Les yeux cernés, elle cherchait autour d'elle une place. Assise enfin sur une banquette, elle baissa le regard sur le sol. Les yeux dans le vide, le regard immobile, elle semblait sortir d'un autre temps. Je pensais alors que c'était peut être sa première sortie depuis cinquante ans. Son sac me rappelait celui de maman quand j'étais petite. Mais il était sale, des traces de doigts le recouvraient par endroits.

Que faisait-elle là ? J'imaginais qu'elle venait de rendre visite à son médecin qui l'avait autorisée à prendre quelques jours afin d'aller voir sa famille. Mais, en avait-elle ? Avait-elle une maman, une soeur, un enfant ?