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vendredi, 06 mars 2009

UNE PETITE ROBE ORANGE

Elle avait remarqué une robe imprimée, en photo, dans un magazine. Son envie devenait de plus en plus forte au fur et à mesure qu'elle regardait la photo. Plusieurs fois elle avait refermé les pages, puis elle se mettait à rêver qu'elle pourrait la porter cet été, pendant ses vacances. Elle serait belle dedans, sans aucun doute. Il fallait qu'elle en parle à sa mère. Elle n'osait pas de peur d'essuyer un refus. Pendant plusieurs jours elle hésita, se disant que son envie lui passerait et elle serait ainsi en paix avec sa mère. Puis un matin, n'en tenant plus, elle ouvrit la bouche et sa phrase préparée depuis plus d'une semaine sortit spontanément. Elle en fut la première surprise. Elle avait tout simplement osé demander à sa mère de lui acheter.

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GRANDE SAGESSE...

Il n'y a pas une grande sagesse à dire un mot de reproche ;

Mais il y a une plus grande sagesse à dire un mot qui,

Sans se moquer du malheur de l'homme, le ranime, lui rende du courage,

Comme les éperons rendent du courage à un cheval

Que l'abreuvoir a rafraîchi.

(Nicolas GOGOL, Tarass Boulba)

LES MOTS SONT DES CHOSES

Mais les mots sont des choses, et une petite goutte d'encre,

Tombant comme la rosée sur une pensée, produit

Ce qui fait penser des mille, peut être des millions.

(Lord BYRON, Don Juan)

DONNEZ-MOI DES MOTS...

Donnez-moi, s'il en est dans la langue des hommes,

Des mots légers, des mots tremblants, des mots ailés,

De ces mots que le vent semble avoir modulés,

Pour rendre, en leur douceur subtile et fugitive,

Tous mes tressaillements ignorés !

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(Fernand SEVERIN, Source au fond des bois)

samedi, 21 février 2009

LYNE, MARIE, ROSE et moi

bureau.jpgLyne sort du bureau de Marie. Elle se met à pleurer soudain comme une enfant. Marie est bouleversée. Mon coeur se serre. Je la comprends. Elle ne sait pas combien je la comprends. J'ai vécu la même chose, je ne lui en ai jamais parlé. Mais je me sens forte maintenant, plus forte.

Je voudrais la consoler, je n'ose pas, je ne la connais que depuis un mois et demi. Je vais la consoler, tout à l'heure, quand le moment sera venu. Elle tient dans les mains une lettre de 3 pages, une lettre qu'elle a reçue hier matin.

Rose et moi nous nous regardons, puis nous reprenons nos occupations. Le téléphone sonne, je frissonne. Lyne s'enferme dans son bureau. Elle téléphone à ses amis, elle ne pleure plus. Sa voix est devenue plus assurée.

Elle sort de son bureau au bout d'une heure et m'appelle. Elle me montre la lettre et me demande de témoigner par écrit. J'accepte tout de suite. Il ne s'en tirera pas comme cela !...

A 13 h 30, je l'embrasserai en lui disant au revoir, elle me remerciera.

Marie est déjà partie depuis une heure en week end. Elle nous a dit : "au revoir, je rentre, je vais aller me coucher"....

Notre ami, Jean YANNE

"Pour moi, la grande question n'a jamais été : "qui suis-je ? Où vais-je ?" comme l'a formulé si adroitement notre ami Pascal, mais plutôt : "comment vais-je m'en tirer ?"

"Je ne vais jamais au cinéma, donc je ne suis pas étonné que le cinéma ne marche pas : s'il n'y avait que moi, le cinéma ne marcherait pas du tout".

"Il faut veiller à ne pas devenir un vieux beau de la révolte. En vieillissant, j'ai pris un peu de bide, c'est normal. J'ai un peu plus de sous alors je vais dans les endroits où il y a un peu plus de cholestérol".

"A quoi peut servir de réussir sa vie ? Ce qu'il faudrait, c'est rater sa mort".

mercredi, 18 février 2009

PARADE DU PRINTEMPS

Le corps lassé par la froideur

D'un hiver qui s'étend

Retrouve un peu de bonheur

Dans la parade du printemps

Où les fleurs vont bravant

Le froid et le vent mordant.

samedi, 14 février 2009

Chers collègues de travail

collègues.jpgChacun travaille beaucoup aujourd'hui car il s'investit en pensée et réflexion au-delà du temps de présence dans l'entreprise. Les responsabilités s'élargissent, se complexifient et les décisions, aux conséquences multiples et hétérogènes, sont souvent prises dans l'incertitude. Là où il y a du pouvoir, il y a de la fragilité ; et là où il y a de la fragilité, il y a de la responsabilité. Un jour ou l'autre, chacun se retrouve à sentir le poids de sa responsabilité et, aussi, à percevoir mentalement ses limites.

En dehors de la rémunération et d'un allègement des contraintes, ce qui importe le plus dans la vie professionnelle est que le travail, la relation à la hiérarchie soient de bonne qualité, et que l'on puisse participer aux décisions.

Les conflits font peur, on cherche à les éviter. Comment passer du conflit à la coopération ? Comment contrôler l'agressivité, la sienne et celle des autres ? Comment reconnaître que l'on entre dans une escalade symétrique et comment en sortir ? Comment ne pas avoir peur de la différence et, pour ne pas perdre la face, résister à la faire perdre à l'autre ?

Il ne s'agit pas d'éviter le conflit mais de le transformer en élément dynamique. Pour cela il faut savoir se décentrer de soi-même et se mettre à la place de l'autre. Comprendre que toute émotion est à identifier comme une information sur ce qui se passe dans la relation, identifier les siennes, mais aussi prendre en charge celle de l'autre. Ne pas les lui renvoyer brutalement lorsqu'elles sont négatives mais les métaboliser en les faisant siennes. Et se souvenir que même notre pire adversaire a le même besoin viscéral que nous de reconnaissance.

Désamorcer un conflit : dire calmement à son interlocuteur : "ton attitude de l'autre jour, ce que tu me racontes, me met en colère, et je vais essayer de comprendre pourquoi, en réfléchissant à haute voix avec toi". Vous traitez un conflit sur le contenu de ce qui se dit à l'intérieur d'une relation de coopération.

(Anne COTTET - Mieux Vivre Mode d'emploi)

COEURS AMOUREUX

Les amoureux fervents et les savants austères

Aiment également, dans leur mûre saison,

Les chats puissants et doux, orgueils de la maison

Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires...

Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,

Qui réfléchiront leurs doubles lumières

Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

(Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal)

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vendredi, 13 février 2009

REVE CRUEL

Dans un rêve, elle m'avait dit, le regard triste : "Tu ne l'as pas aimé assez... c'est pour cela qu'il est mort !" Et moi je souffrais, je la regardais pleurer. Nous l'avions aimé si fort toutes les deux. Mais elle avait vécu avec lui. Moi non... Je pensais à ses paroles cruelles. J'avais la preuve que ce n'était pas vrai. Elle ne pouvait pas me juger ainsi. J'étais prête à lui crier que ce n'était pas vrai. Il ne restait plus que son image, des souvenirs. Il était trop tard...