Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 28 janvier 2012

RENAISSANCE

Il l'avait sortie des vagues noires

L'avait posée devant le miroir

Il caressa ses longs cheveux noirs

Ainsi commençait leur histoire

Elle, soupirant tristement, parla

En ouvrant les yeux et l'embrassa

Il lui tendit une bague en or

Ils s'embrassèrent encore et encore.

Ainsi commençait leur histoire

Une renaissance, on peut y croire ?

poésie,poèmes,écriture,société,amour

 

jeudi, 26 janvier 2012

QUATRE SOEURS - BETTINA (3ème tome) de Malika FERDJOUKH

Je viens de commencer la lecture de ce livre pétillant et drôle.

Je n'ai pas lu le 1er ni le second tome mais je peux dire que j'aime beaucoup.

Il raconte l'histoire de cinq soeurs qui vivent seules dans la maison de leurs parents décédés.

Dans ce tome 3, Harry et Désirée, les petits cousins de PARIS, viennent passer des vacances au grand air et récolter le maximum de cafards, vers de terre, crabes velus et aussi d'euros, car leur devise est : "Un gros mot, un euro !".

Charlie, 23 ans, s'est résignée à louer la chambre des parents car les finances sont à sec.

Le locataire, Tancrède, jeune, élégant, célibataire, drôle, chanteur, danseur et fabricant d'odeurs bizarres, est très beau.

Hélas, Tancrède sème le trouble et récolte la tempête dans le coeur de Charlie. Bettina, 13 ans, se languit du très très moche et si splendide Merlin. Hortense, 12 ans, découvre que les "règles" peuvent être autre chose que "l'ovule non fécondé". Enid, 9 ans, fait des confidences. Geneviève, 15 ans, se tait. Et Mycroft, le rat, tombe amoureux à son tour...

livre,littérature,écriture,sociétéPetit extrait :

UN POIREAU, UN EURO !

Geneviève n'osa pas montrer à leur soeur aînée la facture de nettoyage des rideaux. Lorsque Charlie demanda : "ça coûtait combien ?", Genevière fit mine de laisser échapper le paquet plastique, elle fit "ouchpst" et Charlie l'aida, et elle oublia la question.

Nettoyés, ils étaient beaux, avivés, sentaient la vapeur et le frais ; le futur locataire y serait forcément sensible.

Perchée sur un tabouret dans la chambre des parents, Geneviève empoigna le rideau plié que lui tendait Hortense.

- Tu te rends compte...

Hortense se tut.

- Quoi ? dit Geneviève en déployant le rideau.

- Au nettoyage précédent...

- Tais-toi. Je sais.

- Maman était vivante. C'est elle qui les avait apportés au pressing.

- L'autre rideau, s'il te plaît.

- ça me tue. Les objets qui ne vivent pas vivent plus longtemps que les êtres vivants, ça me tue vraiment.

 

 

mardi, 24 janvier 2012

RUE DU REFUGE

Je monte la rue du refuge, le corps penché en avant, je peine un peu.

Je regarde à droite et à gauche : des portes et des fenêtres en bois, en fer, métalliques, anciennes ou récentes défilent de chaque côté.

Une fille me suit puis pose son grand sac sur le sol et enfonce une clé dans la serrure. Je ne veux pas la déranger ; je poursuis mon ascension.

Je regarde l'heure, il me faut rebrousser chemin.

Je reviens sur mes pas, mes chaussures dérapent un peu. J'ai peur...

Arrivée en bas, je tourne à droite, tout va bien...

 

 société,écriture,nouvelles et textes brefs,ville,rue

 

dimanche, 22 janvier 2012

QUELQUE PART

Les jours anciens fuient

Dans l'encre de la nuit

Les paroles s'envolent

Les pensées se bousculent

Et les idées changent

Comme les temps changent

Idées noires ou bonnes

N'en dire à personne

Qui pourrait les vendre

Sans pouvoir se défendre

Les gens absents parlent

Seule la pluie pleure

Les souvenirs meurent

Je reste fidèle

A moi, à vous

A toi, à tous

Ceux qui m'aiment quelque part

Ce n'est pas par hasard.

écriture,poèmes,poète,société

vendredi, 20 janvier 2012

HONORE DE BALZAC (2 citations)

Les lois sont des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.

(Lecture) Souvent, j'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme l'insecte qui flotte au gré d'un fleuve sur quelque brin d'herbe.

 

En photo, porte peinte dans une ruelle de Montpellier.

citations,écriture,livres,société,littérature

dimanche, 08 janvier 2012

UNE BATTANTE (Quatre filles n° 9 )

imagesCAQD3GST.jpgPendant qu'Anna digère sa déception sentimentale, Nathalie passe ses soirées au local associatif, au rez-de-chaussée de la fac, sans Judith et sans Noémie. Elle sait que leurs problèmes personnels représentent un frein aux combats qu'elle entend mener avec une poignée de fidèles.

Elle prépare les tracts pour la prochaine manifestation étudiante. Elle fait partie de cette génération d'étudiants "aux dents longues" et la solidarité reste sa seule arme pour essayer d'obtenir un avenir meilleur. Elle sait qu'elle doit rester attentive aux bouleversements politiques et lutter encore et toujours.

Elle se tient informée au plus près de l'actualité politique.

Son agenda serré ne lui laisse que peu de temps pour dormir. Elle aime foncer et elle se démène encore aujourd'hui pour tenter d'améliorer les droits des étudiants, comme elle l'a fait pour ses camarades lycéens, ces 3 dernières années.

Les vacances de Noël vont lui permettre de récupérer et de revoir sa mère. L'éloignement causé par le divorce de ses parents renforce encore son énergie combative. Les luttes syndicales sont ancrées dans sa famille depuis plusieurs générations.

Ce soir elle parle de ses projets : elle pense organiser des soirées avec apéritifs géants. Elle souhaite séduire les Grandes Ecoles d'Ingénieurs et de Commerce. Son but est que le syndicat qu'elle anime existe sur tous les campus et dans toutes les filières. Pour cela il faut être écouté et donc séduire.

Le temps où les étudiants vivaient un purgatoire est terminé. Leur condition actuelle n'a plus rien à voir avec celle des générations d'avant 1968.

La crise du logement augmente encore leurs difficultés et la précarité s'installe.

La soirée se poursuit en longues discussions jusqu'à plus de 22 heures.

Puis tout le monde se quitte en se souhaitant un très bon week end.

Nathalie rentre chez elle épuisée, mais heureuse....

 

jeudi, 05 janvier 2012

RAMER

Chacun cherche sa place

Dans un monde de rapaces

Car pour être efficace

Il faut faire des brasses.

On se bouscule et toujours

Avec le monde autour

On vous demande de ramer.

Après le "non", il y a "mais"

Puis le "vous" et "je voudrais"

Puis le "pas" et "j'aimerais"

Et toutes les résolutions

Se découpent en portions

Réduites presqu'à néant

Car sans aucun contenant.

poésie,poème,société,écriture,poète

 

dimanche, 01 janvier 2012

LA VIE

Il n'y a aucun remède contre la naissance et contre la mort, sinon de profiter de la période qui les sépare.

Georges SANTAYANA

citations, auteurs, société, écriture, littérature

samedi, 10 décembre 2011

ANNA VA MIEUX ( Quatre filles - 8)

Pendant une semaine, Anna tombe dans un état de mélancolie profonde.

Elle ne comprend pas, elle n'admet pas que Monsieur DAUGET ne puisse pas être amoureux d'elle.

Elle arrive aux cours du jeudi soir la gorge nouée, se cachant dans un coin ou derrière des épaules larges. Elle évite ses amies. Judith et Noémie la regardent de loin et tentent de l'approcher à la sortie de la fac.

Mais Anna disparaît dans les couloirs.

Noémie se décide à l'appeler un soir. Mais Anna ne répond pas.

Puis un soir, Anna appelle Noémie au téléphone pour lui demander si elle connaît la date des examens. Noémie, surprise, lui répond qu'elle ne sait pas encore et lui demande si elle va bien.

- Oui, pourquoi ?

- cela fait un moment que je suis inquiète, tu ne te mets plus avec nous en cours, tu files à la sortie et tu ne réponds pas au téléphone...

- Oh ... ce n'est rien... J'ai eu un moment de déprime, quelques mauvaises notes. Je préférais bosser chez moi, ne pas perdre de temps, je ne sors plus.

- nous non plus, mais si tu veux on peut aller boire un café ensemble demain ?

- c'est gentil... oui, si tu veux.

- on pourra commencer à voir les révisions. Tu as terminé tes recherches pour le cours de madame GRIGNEAU ?

- non pas encore, il faut d'ailleurs que je me dépêche de terminer le devoir. Ce n'est pas facile du tout.

- Bon, alors je te laisse car j'ai aussi du travail. Si tu as un problème, n'hésite pas à m'appeler.

- D'accord, au revoir Noémie et passe une bonne soirée.

- Toi de même, bon courage.

Après avoir raccroché, Noémie appela Judith pour lui raconter qu'Anna venait de la contracter et qu'elle allait beaucoup mieux.

- elle n'a pas dit pourquoi ?

- Si, une déprime passagère, mais je ne la crois pas trop. Je n'ai pas insisté...

écriture,souvenirs,textes brefs,société,filles

 

mardi, 06 décembre 2011

CIEL PASTEL

Ciel pastel de gris et de bleus

Les hommes pensent en levant les yeux

A la pluie qui vient se cacher

Dans tes formes ouatées

Dans cette rue passent

Des parapluies qui pleurent

De toutes les couleurs

Et sous le plafond gris

Seuls les enfants rient

Et quoi que l'on fasse

Sol trempé sous mes pieds

Fait de grandes flaques.

poésie,poèmes,écriture,culture,société