jeudi, 28 juin 2018
PELAGIE LA CHARRETTE (Antonine MAILLET)
Pélagie se pressa les tempes de ses deux mains. Et elle ? Vous pensez qu'elle l'avait oublié, ce paradis perdu enfoui au fond de ses entrailles et de ses reins durant la moitié de sa vie ? Vers quoi avait-elle largué sa charrette et ses boeufs, sinon vers son Acadie du Nord ? Une Acadie où elle avait laissé plus que tous ces geignards réunis ; détrompez-vous, bande de bavasseux et de brailloux ; mais justement, elle voulait la retrouver comme jadis, son Acadie, avec du grain au grenier, du cidre à la cave, des bêtes à l'étable, un feu dans la maçoune, et un amour au ventre. Ses enfants allaient grandir... voyez cette Madeleine, là-bas, née dans le Dérangement, qui se laisse déjà approcher par le fils du beau jars de Charles-Auguste... ses enfants s'établiraient et rebâtiraient le pays tout autour d'elle, mais elle, Pélagie, dont les veines n'étaient pas taries, qui avait encore de la moelle aux os et du jus dans la voix, que ferait-elle de cette Acadie qui l'aurait détournée du bonheur ?
- Dis ! qu'elle hucha aux boeufs. J'irons au nord, mais point avant d'avoir pris des nouvelles des nôtres à Baltimore.
Et avant que les Allain, les Landry, les Giroué, les Cormier, et même les Bourgeois n'aient eu le temps de regimber, ils avaient fait demi-tour et pris la route du sud derrière la charrette de Pélagie.
RESUME :
Un triste jour de 1775, les troupes du roi George s'en vinrent déloger de chez eux les Acadiens de la baie Française, abandonnés par "ceux du Vieux Pays". Ce fut le "Grand Dérangement". Parmi ces exilés, il y avait une certaine Pélagie Bourg dite Le Blanc, qui n'avait pas oublié sa Grand'Prée, là-haut sur la baie. Alors, après des années de misère, la voilà qui s'achète une charrette et une paire de boeufs pour y entasser les siens, Charlécco les bessons, Madeleine sa fille, Célina la boiteuse, Catoune la sauvageonne, et le vieux Bétonie, le centenaire, mémoire de la tribu. De Charleston à Baltimore, de Philadelphie aux marais de Salem, malgré la guerre d'Indépendance et les Indiens, c'est la croisade des pauvres gens, avec ses dangers, ses bouffonneries, ses amours, ses surprises, tandis que, de loin en loin, le beau capitaine Broussard, dit Beau Beausoleil, dit Robin des Mers, suit l'exode par la côte sur son quatre-mâts la Grand'Goule, lointaine providence des voyageurs qu'il tire à point nommé des mauvais pas jusqu'au bon port.
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9lagie-la-Charrette
10:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, auteur, acadie, culture, écriture, littérature, acadie du nord
lundi, 25 juin 2018
PLATYCODON et SANTOLINE au jardin cette semaine
15:39 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : plantes, fleurs, jardin, été, saison, main verte, loisirs
samedi, 23 juin 2018
LA MORT
Les morts, ce sont les coeurs qui t'aimaient autrefois (Victor Hugo).
La mort des autres nous aide à vivre (Jules Renard).
L'homme est adossé à sa mort comme le causeur à la cheminée (Paul Valéry).
La mort n'est qu'un déplacement d'individualités. L'hérédité fait circuler les mêmes âmes à travers la suite des générations d'une même race (G. LE BON).
Fou est celui qui croit toujours vivre.
16:26 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : citations, culture, auteur, littérature, écriture
vendredi, 22 juin 2018
AU JARDIN CETTE SEMAINE
Lavande, yucca, verveine, rose trémière, fleur de cactus, quelques photos de mes fleurs au jardin.
11:19 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : eté, jardin, saisons, fleurs, jardinage, loisirs, juin
mardi, 19 juin 2018
AOUT 1973
Dans notre appartement neuf, j'avais apporté le peu de choses que je possédais, tout ce qui m'était indispensable durant ma semaine de travail. J'avais vidé et rendu les clés de la petite chambre occupée pendant un an. J'avais dit au revoir, et non pas adieu, à Erica, ma camarade de formation. C'était elle qui m'avait alertée un an plus tôt que la chambre voisine de la sienne s'était libérée.
D'un lit à une place, je suis passée à un lit à deux places. Maman m'a donné une paire de draps pour deux personnes et je lui ai rendu la paire pour une personne en échange. Une nouvelle vie commençait pour moi avec le garçon que j'aimais et nous nous préparions au mariage.
22:07 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, amour, amoureux, chambre, espoir, nouvelle vie, déménagement
samedi, 16 juin 2018
INTELLIGENCE
Des hommes d'intelligence supérieure ont parfois, au point de vue sentimental, une mentalité voisine de celle d'un sauvage.
(G. LE BON).
Il y a trois sortes d'intelligence : l'intelligence humaine, l'intelligence animale et l'intelligence militaire.
(Aldous HUXLEY).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley
16:14 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, auteur, culture, livre, littérature
jeudi, 14 juin 2018
COMPOTE DE RHUBARBE
J'ai fait hier une compote de rhubarbe. Un pied double pousse en haut de mon jardin, entre 3 murs. Il est ainsi protégé du vent, du soleil trop fort de l'été et de la sécheresse. Transplanté d'un jardin près de Lille il y a 10 ans, je me demandais s'il pousserait aussi bien dans mon jardin du sud. Heureusement, il donne chaque année de belles tiges. Je me suis décidée à faire une compote dont voici la recette :
Pour un kilo de tiges de rhubarbe, il faut 100 grs de sucre.
Coupez les tiges de rhubarbe dans le sens de la longueur, en 2. Epluchez-les. Coupez ces tiges en dés de 3 cm environ. Disposez ces dés dans un saladier, saupoudrez du sucre et laissez mariner au frais une heure ou plus.
Versez ensuite le tout dans une cocotte et portez à ébullition. Cuire à feu doux 25 mn en remuant à la cuillère en bois. Si trop acide, rectifiez la teneur en sucre.
Retirez du feu et laisser refroidir.
Versez dans des petits pots en plastique et mettez au congélateur. Vous pourrez ainsi les sortir au fur et à mesure des besoins.
On peut aussi faire une tarte et de la confiture.
Bon appétit !
En photo, ma rhubarbe avant de la couper.
10:59 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : recette, jardin, rhubarbe, plantes, confiture, compote, sucre
lundi, 11 juin 2018
LE MAITRE DES ABEILLES de Henri Vincenot (1985)
Résumé : Louis Chagniot, Bourguignon de Paris, assiste dans un rêve à l'écroulement de la vieille demeure familiale. Il y voit un signe et décide de faire le voyage de Montfranc-le-Haut, en compagnie de son fils François dit Loulou, étudiant à la dérive et toxicomane. Au village, il retrouve la force et la simplicité d'une vie qu'il a oubliée. Il retrouve surtout Balthazar dit le Mage, le maître des abeilles. Celui-ci va tirer d'affaire ce Loulou qui découvrira l'amour en la personne de Catherine.
Cet ultime ouvrage d'Henri Vincenot devait être le 1er volume d'une fresque dont il avait entrepris la composition quelques mois avant de disparaître.
http://dijoon.free.fr/vincenot.htm
EXTRAIT :
Comme chaque fois qu'il parlait de ses abeilles, Julien Bichot, le Mage Balthazar, n'avait plus même regard ni même voix. On aurait dit qu'il parlait de la Sainte Vierge aux Anges et ses mots n'étaient plus les mêmes. Très curieusement, Loulou Chagniot s'était mis à regarder intensément l'abeille et posait des questions. Elle prit son vol depuis son perchoir inattendu et, alourdie de son pollen, eut l'air de tomber mais au prix d'un incroyable effort, elle arriva à s'élever jusqu'à deux mètres du sol et partit droit devant, non vers le village mais vers l'est. "C'en est une d'un autre rucher que j'ai caché dans les murées qui regardent le levant !" dit Balthazar. Il eut un air de malice : "je les cache dans mon grenier et au plus profond des ronciers parce que, figurez-vous, l'Etat (saluez !) s'est mis dans la tête de nous obliger à les lui déclarer. Oui, l'Etat veut savoir tout ça pour des raisons d'hygiène, qu'il dit, en réalité, pour nous taxer, camarade".
12:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, auteur, écriture, bourgogne, terroir, culture, littérature
samedi, 09 juin 2018
LA VILLE OU JE SUIS NEE
Je suis née dans le Nord de la France, à Landrecies. Mon grand-père paternel s'y est installé vers 1920, 1921, juste avant la naissance de mon père. Ma grand-mère paternelle était originaire de Graincourt Lez Havrincourt (Pas de Calais), par son père, mais elle avait vécu à Marcoing où mon grand-père a passé son enfance (bien que les parents de mon grand-père étaient originaires d'Aubigny au Bac, toujours dans le Nord de la France). Du côté de ma mère, mes grands-parents étaient originaires de Landrecies, Papleux (Aisne) et Etroeung, pour mon grand-père, et de Landrecies, Hon Hergies et Maresches pour ma grand-mère.
Hon Hergies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hon-Hergies
Maresches : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maresches
Aubigny au Bac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aubigny-au-Bac
Papleux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Papleux
Etroeung : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tr%C5%93ungt
Graincourt les Havrincourt : https://fr.wikipedia.org/wiki/Graincourt-l%C3%A8s-Havrinc...
Marcoing : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcoing
Landrecies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Landrecies
15:23 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : nouvelles et textes brefs, souvenirs, enfance, adolescence, chemin, ville, rue
jeudi, 07 juin 2018
J'AIME TOUT SIMPLEMENT
J'aime tout simplement cette photo prise le 13 octobre 2010 à AIGUES MORTES (même si elle n'est pas bien cadrée...).
16:32 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : photo, voyage, loisirs, promenade, tourisme, saisons