dimanche, 03 septembre 2006
LA PSYCHOTHERAPIE OU LA CONFESSION
La confession à un prêtre, comme la psychothérapie, impliquent une démarche volontaire de réflexion, sur soi et non une prise en charge par un tiers.
La confession engage à un discernement et à une évaluation du sens moral de ses conduites par rapport à des exigences objectives (qui ne dépendent pas du sujet).
La confession chrétienne est un geste religieux et un acte de foi par amour qui nécessite la contrition (le désir de ne plus répéter l'acte) et non pas le remords.
Le repentir est une vertu ; le remords est un châtiment.
La confession favorise la prise de conscience face à un autre et nécessite le désir de la conversion et du changement.
L'homme se confesse à un prêtre qui a reçu de l'Eglise le pouvoir de remettre les pêchés. Personne ne peut se savoir pardonné s'il ne l'a pas entendu signifier par un prêtre.
Le développement en Occident de l'étude des structures psychologiques a beaucoup été influencé par la conception chrétienne de l'homme.
Le christianisme qui est au fondement du sens de la personne, de sa liberté, de sa conscience, de son intériorité, reconnaît la singularité de chacun à être le sujet de sa vie psychique, de son imaginaire et de ses désirs.
La personne comme réalité individuelle et sociale se différencie ainsi de la nature et des autres.
C'est dans ce contexte que les notions de for interne et for externe ont pu signifier la distinction qui existe entre vie intra psychique et vie sociale.
Tout le vécu intra psychique est déplacé dans un ailleurs indépendant du sujet afin qu'il s'en libère et n'éprouve plus rien jusqu'à l'extinction de soi.
C'est sur un terrain préparé par l'anthropologie et la spiritualité chrétienne que FREUD a pu forger des concepts et une méthode visant à rendre compte des processus inconscients . Alors que la littérature grecque aborde tragiquement la subjectivité humaine, que les Romains en éprouvent de l'"effroi", que l'Asie évite le sexe et refuse d'en parler en inventant des techniques érotiques impossibles, le christianisme aborde les fantasmes et de désir sexuel comme en témoignent la littérature des Pères de l'Eglise et Saint Augustin qui, bien avant FREUD, initie les notions de libido, de désir et s'engage dans un travail d'analyse de ses représentations face à un autre (Dieu).
L'histoire de la confession a commencé par la reconnaissance publique du péché. La confession est devenue ensuite individuelle et secrète : la personne était vraiment responsable face à Dieu et aux exigences morales que représentent les lois évangéliques.
Il existe des points de convergence entre la confession et la psychanalyse. Elles forcent toutes deux à sortir de la paranoïa quand l'individu projette sur autrui la cause de ses souffrances et de ses difficultés.
Il faut savoir discerner ce qui vient de soi de ce qui vient de ses semblables et de la société. En outre, la confession et la psychanalyse impliquent la même démarche d'un sujet autonome qui veut s'exprimer verbalement, face à un autre qui l'écoute, qui est tenu au secret, qui intervient sans juger ni condamner et à qui le sujet révèle les acpects les plus intimes de son existence sans se sentir dépossédé de lui-même. Néanmoins, existe une différence fondamentale entre confession et psychanalyse.
La confession est un acte religieux et liturgique dans lequel le sujet reconnaît son pêché et veut être pardonné en réparant les effets produits par ses actes sur lui-même et sur les autres.
La psychanalyse ou la psychothérapie représente un travail surl a vie psychique de l'individu pour favoriser le réaménagement de certaines structures de l'appareil mental, résoudre des conflits infantiles, traiter des représentations inhibantes en les analysant et en les interprétant dans la logique de la vérité subjective.
La confession est gratuite, la séance de psychothérapie se paie au praticien.
Le psychanalyste ne remplace pas le prêtre, la confession ne remplace pas la thérapie.
(Tony ANATRELLA)
23:05 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Culture, christianisme, psychologie
jeudi, 31 août 2006
BOULOU ET ELIOS FERRE
Fabuleux techniciens de la six cordes, ces deux musiciens savent aussi bien jouer du BACH, du PARKER ou du flamenco que du DJANGO !
Boulou FERRE est né le 24 avril 1951 à PARIS. Son père, Matelot FERRE fut longtemps le compagnon privilégié de Django REINHARDT.
Dès l'âge de 8 ans, il joue tout le répertoire de Django mais il déchiffre aussi les solos de Charlie PARKER, Dizzy GILLESPIE ou Miles DAVIS. A 12 ans, il accompagne déjà Jean FERRAT et commence une véritable carrière internationale qui le mènera en 1964 au célèbre Festival de Jazz d'Antibes et chez Barclay qui lui signe 2 albums qui révèlent un talent très précoce. Depuis 1964 et jusqu'à son association en duo avec son frère Elios, il a expérimenté de nombreuses formules musicales, du jazz au jazz rock en passant par la musique contemporaine, dont l'expérience la plus réussie fut son célèbre Corporation Gipsy Orchestra.
Son frère Elios, né le 18 décembre 1956 à PARIS, a commencé la guitare par l'étude du flamenco avec Francisco GIL (un ami de Carlos MONTOYA) et dès l'âge de 13 ans il donne des concerts de flamenco. En 1972, il rejoint son frère dans le fameux Corporation Gipsy Orchestra. A partir de 1976 il commence à travailler très régulièrement en duo avec Boulou, révolutionnant la technique de l'accompagnement au niveau de la guitare, poussant encore plus loin les recherches du grand Django.
L'eclectisme et la richesse de leur répertoire sont remarquables (Bach, Albéniz, Scarlatti, Messiaen, Gillespie, Django, flamenco, tristano ...). Ils ne sacrifient jamais le "feeling" aux prouesses digitales les plus élaborées.
Il est dommage que certains chroniqueurs s'obstinent à vouloir les présenter comme des guitaristes manouches car depuis fort longtemps ils ont dépassé le cadre étroit et limité de leur musique maternelle car, comme le disait Duke ELLINGTON : "Boulou est comme un arc-en-ciel traversant le génie de Django !".
22:55 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : musique, guitare
mardi, 29 août 2006
ROLAND DYENS
Les qualités essentielles de Roland DYENS sont : maîtrise de l'instrument et de la pensée musicale alliée à la plus grande liberté interprétative, respect des compositeurs qui s'attache plus à l'esprit qu'à la lettre des oeuvres.
Né le 19 octobre 1955 à Tunis, Roland DYENS prend ses premières leçons de guitare à 10 ans. Il entre à l'Ecole Normale de Musique de Paris en 1969 et devient l'élève d'Alberto PONCE qui lui transmet son intérêt pour les oeuvres contemporaines et donc pour le travail du son. La grande virtuosité de Roland DYENS lui a permis de prolonger cet enseignement par des recherches personnelles et d'obtenir une palette exceptionnelle. Ses interprétations des pièces de Leo BROUWER sont particulièrement intéressantes.
En 1976, Roland DYENS obtient la licence de concert à l'Ecole Normale où il donne des cours dès l'année suivante. Licence de concert obtenue à l'unanimité avec félicitation du jury.
Après avoir pris contact dès 1971 avec la musique brésilienne, il en est devenu, après de nombreux séjours au Brésil, l'un des meilleurs interprètes.(bossa nova, samba, baio ...).
Ses connaissances techniques et une profonde affinité avec l'univers émotionnel de cette musique donnent à ses transcriptions de nombreux Chôros (Dilermendo, Reis, Joào Pernambuco, Ernesto Nazareth) un intérêt tout particulier : humour, tendresse, exubérance, mélancolie...s'y mêlent inextricablement.
Roland DYENS est aussi un des meilleurs spécialistes des oeuvres de Villa-Lobos dont il a enregistré l'intégrale des Préludes pour guitare seule. On notera le soin avec lequel il fait ressortir les lignes mélodiques, évitant le plus possible les changements de cordes pour obtenir une meilleure homogénéité sonore à l'intérieur de chaque phrase. Il fut d'ailleurs en 1979 lauréat du concours d'Alessandria consacré à Villa-Lobos et prix d'honneur du concours international de Porto Alegre.
Formation classique et amour de la musique brésilienne sont liés dans les activités de Roland DYENS. Analyse des oeuvres de Villa-Lobos et initiation à la musique populaire brésilienne sont au programme de nombreux stages qu'il anime.
En 1987 il fut Grand Prix de l'Académie Charles CROS pour son enregistrement consacré à Villa-Lobos.
Ses compositions (3 Saudades, Capricornes, Sonatine ...) sollicitent à la fois toutes les ressources sonores de la guitare classique contemporaine et les inventions harmoniques et rythmiques les plus intéressantes des guitaristes brésiliens. Roland DYENS ouvre ainsi au répertoire de l'instrument une voie nouvelle, déjà solidement établie sur la base d'une sérieuse expérience de l'écriture musicale (parallèlement à ses études instrumentales, il a suivi les cours de composition de Désiré DONDEYNE).
Soliste international, il est professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de PARIS.
+O+O+O+
Il y a dans le style et la musique de Roland DYENS toute la diversité et la générosité de la vie : étrange osmose entre le musicien et l'instrument, comme si le sang circulait dans les cordes de sa guitare et la vibration du bois dans ses veines.
22:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Culture, musique
lundi, 21 août 2006
TRACES
Mes yeux se sont fermés
Déjà planent mes pensées
Vers toi. Je t'imagine
Plonger dans l'eau cristalline.
De ton bateau, le soir
Tu vois le soleil couchant
Et assis dans le noir
Tes pensées à l'instant
Rejoignent les miennes.
Tu te poses tant de questions,
Tant de points d'interrogation
Sans qu'une réponse ne vienne.
Le temps passe et passe,
Tu as laissé des traces
Dans le grand livre de ma vie.
C'est ta route que je suis.
Je veux éviter le naufrage.
Je te donne mon amitié
Et je retrouve le courage
Je ne perds pas pied
Tu ne sais pas que je tremble
En attendant l'heure d'être ensemble.
10:35 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, poésie maintenant, amour
dimanche, 20 août 2006
FIN D'ETE
Les feuilles jaunies sont tombées
Sur le sol tout trempé
Par un orage perdu
Et la pluie tant attendue.
Il faut aller couper le bois
On le mettra dans la cheminée
Pour les jours où nous aurons froid
Quand nous nous serons promenés.
Le soleil se fait plus timide,
Les nuages plus envahissants,
Les soirées plus rapides.
Et je regarde les passants
Marcher en groupe ou par deux
Qui bavardent joyeux.
Nos valises sont rangées
Jusqu'au prochain été.
Le soleil a laissé des traces.
Aucun souvenir ne s'efface.
Tous ces instants de bonheur
Se lisent dans nos coeurs.
15:42 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poèmes, poésie maintenant
vendredi, 18 août 2006
DONNER DU BONHEUR
Le bonheur est souvent la seule chose qu'on puisse donner sans l'avoir
et c'est en le donnant qu'on l'acquiert.
(Voltaire)
18:15 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, humour, science, psychologie
LES REVES
LES REVES ont une action d'auto-équilibration de notre psychisme.
Pendant le sommeil, les défenses naturelles de la conscience se relâchent, nos sous-personnalités prennent le dessus et nous pouvons assister à leur théatre intérieur.
Ce que nous avons refoulé a une chance de remonter à la surface et nous pouvons en devenir témoin.
LES REVES ont aussi une action prospective. Ils pressentent notre futur à partir de données présentes. On peut aussi les étudier sous l'angle de la solution des problèmes.
LES REVES deviennent des outils de connaissance de soi.
15:55 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture, psychologie, science
mardi, 15 août 2006
LE REFOULEMENT
Si vous revenez sur une émotion retenue afin de la vivre, vous n'aurez pas de problèmes avec votre inconscient.
Si vous ne revenez jamais sur cette émotion retenue, ce mécanisme, sain en lui-même, de remettre à plus tard ce qui vous dérange, se transformera en REFOULEMENT (et même en suppression des contenus psychiques indésirables). Et à la longue, cela finira par créer une telle tension entre le conscient et l'inconscient que vous risquerez d'être submergé par des humeurs incontrôlées ou des cauchemars car le refus de négocier avec l'inconscient nous met à sa merci.
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Le dessin, la danse, l'écriture poétique, le théatre peuvent devenir des moyens de s'exprimer et de se connaître, de dialoguer avec nos problèmes.
L'expression créatrice nous offre un miroir de ce que nous sommes et nous fournit l'occasion d'entreprendre un dialogue avec les complexes qui nous submergent. Elle sert l'évolution de l'individu. Elle fait bouger l'être vis-à-vis du problème qui le tient prisonnier dans le cercle vicieux des pensées et sentiments répétitifs.
S'exprimer allège ce qui nous opprime. Cela permet de remettre en circulation ce qui nous ralentissait, stimulant le rétablissement du flot d'énergie.
16:40 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture, psychologie, science
lundi, 14 août 2006
LA POESIE EST INDISPENSABLE
Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi.
(Jean COCTEAU)
22:47 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Culture, poésie
jeudi, 10 août 2006
COMPRENDRE D'OU L'ON VIENT
Comprendre d'où l'on vient est le meilleur moyen de se construire en sachant qui on est.
Que connaît-on de notre histoire familiale ?
Nos grands parents, nos oncles et tantes, nos cousins et cousines, nous en avons tous des souvenirs.
Il paraît que le poids de nos ancêtres pèse plus qu'on ne le croit sur notre vie.
Le généalogiste est un détective qui part à la recherche de traces, de pistes, de preuves qui permettent aux individus de retracer l'histoire de leurs origines et, peut-être, au bout du compte de mieux se comprendre.
La généalogie n'est pas une science mais plutôt un mode d'approche de l'histoire des gens, d'un village, d'une région, de patrimoines.
Elle demande un large éventail de connaissances : latin, vieux français, compréhension de textes juridiques anciens, lecture d'archives...
Elle demande une grande culture générale, une intuition qui permet d'interprêter les documents, d'aller aux sources qui revèlent le plus d'informations.
Il y a des gens qui ont gâché leur vie et pourtant ils auraient pu faire quelquechose de leur vie.
Mais ils ont été cassés (incestes, secrets de famille pesants, maltraitance...). Ils le paient en buvant, en se droguant, inconsciemment.
Ces vies brisées peuvent repartir si on les aide à prendre quelques repères.
Si on ne sait pas d'où on vient, si on ne restitue pas les choses, on ne peut pas se construire.
La généalogie est souvent proche de la psychanalyse. L'histoire des familles retranscrite par la généalogie peut être éclairée par la psychanalyse.
Françoise DOLTO a été la 1ère psychanalyste à montrer que le secret familial était à la base de dysfonctionnements graves.
14:30 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, psychologie, histoire, société









