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lundi, 03 mars 2008

UN AIR DE RIEN

Je n'ai pas eu à discuter

Ni à marchander

Ni à me mettre à genoux

Pour qu'il se fasse doux

Pour qu'il dévoile sa tendresse

Sa tendresse qu'il cachait si bien

Sous son corps de vaut rien

Désirant que rien n'apparaisse

Sous un air de rien

Il cachait si bien

Un trésor de tendresse

Bien que rien n'apparaisse

Je ne me suis pas mise à genoux

Pour qu'il se fasse aussi doux

Le temps passe

Sans que je me lasse

De sa tendresse

De ses caresses.

Ceci est ma participation au 10 ème PRINTEMPS DES POETES chez AMBROISE sur le Thème L'ELOGE DE L'AUTRE

mercredi, 27 février 2008

ETRE SAOUL

Etre saoul, vous ne savez pas quelle victoire

C'est qu'on emporte sur la vie, et quel don c'est !

On oublie, on revoit, on ignore et l'on sait ;

C'est du mystère plein d'aperçus, c'est du rêve

Qui n'a jamais eu de naissance et ne s'achève

Pas, et ne se meut pas dans l'essence d'ici.

Paul Verlaine, Jadis et naguère.

dimanche, 24 février 2008

MON 1er VELO

Enfant, je ne possédais pas de vélo. Je me souviens par contre avoir reçu comme cadeau de Noël une trottinette rouge qui sentait bon la peinture fraîche.

Je devais avoir 8 ans. Je roulais sur le chemin goudronné qui longeait le jardin de mes parents. Je me souviens que cette trottinette possédait un frein à l'angle du guidon et de la plate forme où je posais le pied. Les chats s'enfuyaient à mon passage. Je découvrais la vitesse...

Le premier vélo sur lequel j'ai fait mon apprentissage de l'équilibre, différent de celui de la trottinette, appartenait à mon grand frère. Bleu métallisé, il passait de mains en mains. La taille de ce vélo était adaptée aux enfants à partir de l'âge de 11 ans. Mais pour moi cela représentait une étape : pouvoir découvrir la ville sur une distance plus étendue. A l'époque, les voitures étaient encore assez rares. Je pouvais sans danger me rendre dans les rues et découvrir des coins perdus où mes parents n'allaient jamais.

Plus tard, vers 17 ans, j'ai pu m'acheter MON 1er VELO, avec MON argent de poche, mes parents ayant complété ce qu'il manquait pour que je puisse me l'offrir. C'était plus exactement un Mini vélo de couleur blanche.

Il se pliait aisément en deux et l'on pouvait ainsi l'emmener dans le coffre d'une voiture. Ma soeur avait acheté le même mais de couleur orange métallisé. Elle m'avait demandé de la prendre en photo dans la cour, toute fière d'en posséder un.

Chaque soir d'été, avant la tombée de la nuit, j'aimais me rendre vers le carrefour d'un Calvaire ancien au bout de la rue.

Je faisais le tour du quartier et je revenais à la maison aussitôt pour que Maman ne s'inquiète pas.

mercredi, 20 février 2008

JE N'AI PAS OUBLIE

Je n'ai pas oublié

Le parfum du printemps

Ni celui de ta peau

Je n'ai pas oublié

Les herbes se balançant

Sous le soleil si chaud

Je n'ai pas oublié

Le souffle de tes mots

Sur ma peau caressant

Mes pensées à cet instant

Ni nos corps chauds

Je n'ai pas oublié

C'était déjà l'été

Je te voulais tout entier

Je n'ai pas oublié

Tes yeux couleurs de nuit

Tu es arrivé sans bruit

C'était déjà l'été.

(17.02.08)

 

mardi, 19 février 2008

UN ROBOT CRITIQUE VOTRE BLOG

Allez voir sur le site http://blog.lisabuzz.com la critique faite sur votre blog. (remplissez les cases demandées à gauche).

Grâce à Yoyostéréo qui me l'a fait connaître, j'ai pu faire le test. Voici le résultat.

"En parcourant elisabethleroy mes passions, on ressent comme un émerveillement, une plénitude qui ne pourrait être comparée qu'à celle de Champollion lorsqu'il déchiffra les hiéroglyphes égyptiens pour la première fois : tout à coup un nouvel univers se découvre, un univers signé elisabethleroy, tout en méandres exaltants et en posts uniques et précieux. A coup sûr elisabethleroy mes passions figurera dans 1 000 ans au musée du web."

LA VIE AU LYCEE et EN VACANCES (LE JOURNAL DE JULIETTE (20)

Ce soir, Martine sort de la classe furieuse. Elle discutait avec des camarades. Juliette la regarde se mettre en colère et s'en aller sans même l'attendre.

Le lendemain, en étude, le surveillant plaisante avec les élèves. A la récréation, Aurélie avoue à Juliette qu'elle est amoureuse de lui. Elles décident toutes les deux de l'appeler Chocorêve car il porte toujours un costume marron, comme le chocolat. Et elles se mettent à rire. Puis Aurélie raconte à Juliette les rêves qu'elle fait.

Le soir, en rentrant chez elle, Juliette prépare son programme de révisions pour les vacances qui arrivent à la fin de la semaine. Puis elle écrit sur son petit carnet : "mes sentiments ont progressé depuis le mois de septembre. J'ai beaucoup changé depuis 2 ans. Je découvre que le monde est beau et qu'il ne faut pas rester fermée comme une fleur en bouton. Il faut s'épanouir. Le raté est celui qui se bouche les oreilles et qui vit seul".

Il est bientôt 18 heures et elle n'a pas encore commencé ses devoirs. Elle traîne en écoutant la radio. Elle rêve beaucoup trop...

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dimanche, 17 février 2008

LES VEUVES (BAUDELAIRE)

Avez-vous quelquefois aperçu des veuves sur ces bancs solitaires, des veuves pauvres ?

Quelles soient en deuil ou non, il est facile de les reconnaître. D'ailleurs, il y a toujours dans le deuil du pauvre quelque chose qui manque, une absence d'harmonie qui le rend plus navrant. Il est contraint de lésiner sur sa douleur.

Le riche porte la sienne au grand complet.

Quelle est la veuve la plus triste et la plus attristante, celle qui traîne à sa main un bambin avec qui elle ne peut pas partager sa rêverie, ou celle qui est tout à faire seule ? Je ne sais ... Il m'est arrivé une fois de suivre pendant de longues heures une vieille affligée de cette espèce ; celle-là roide, droite, sous un petit châle usé, portait dans tout son être une fierté de stoïcienne. 

Elle était évidemment condamnée, par une absolue solitude, à des habitudes de vieux célibataire, et le caractère masculin de ses moeurs ajoutait un piquant mystérieux à leur austérité.

lundi, 11 février 2008

UN COEUR QUI BAT

J'attends le printemps

Impatiente en guettant

Le moindre clair instant

De chaleur ambiant

La verdure est présente,

Les fleurs sont absentes

La sève monte en moi

J'ai trop le coeur qui bat

Devant moi si sérieux

Tu murmures des mots

A mon oreille aussitôt

Je rêve à nous deux

Je te veux dans mes bras

La sève monte en moi

Déjà tu n'es plus là

J'ai jeté mes bras

Dans le lit vide de toi

Tu ne reviendras pas

Ailleurs que dans mes rêves

Déjà le jour se lève.

 

mardi, 05 février 2008

REVE

En quête de ce rêve ?

Une longue rame à la main,

Je vogue vers la plus verte des herbes,

Bientôt ma barque est chargée de la lueur des étoiles,

Sous laquelle je veux chanter à pleine voix.

(HSU CHIH MO  1895-1931 - Poèmes)

Découvrez d'autres citations sur mon blog de poésies /

http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com

dimanche, 03 février 2008

PRENDRE SON COEUR (inspiré par un jeu proposé par Ambroise)

Prendre son coeur

C'est comme prendre une citadelle

Avec comme seule arme les poings

Prendre son coeur

C'est perdre son temps ; même le ciel

Contre son indifférence ne peut rien

Le miroir de ses yeux est vide d'amour

Il résiste à tous les discours.