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mardi, 06 novembre 2007

L'AME vue par quelques poètes

Votre âme est un paysage choisi

Que vont charmant masques et bergamasques

Jouant du luth et dansant et quasi

Tristes sous leurs déguisements fantasques

Paul Verlaine, Les fêtes galantes.

 

 

Mon âme est une infante en robe de parade,

Dont l'exil se reflète, éternel et royal,

Aux grands miroirs déserts d'un vieil Escurial,

Ainsi qu'une galère oubliée en la rade

Albert Samain, Au jardin de l'infante.

 

Mon âme, il faut partir. Ma vigueur est passée,

Mon dernier jour est dessus l'horizon.

Tu crains ta liberté. Quoi ! n'es-tu pas lassée

D'avoir souffert soixante ans en prison ?

François Maynard, Sonnets.

 

L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte

en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l'espace.

Guy de Maupassant

mardi, 30 octobre 2007

NOUVELLE VIE

J'ai laissé une partie de moi

Des rires, des peines, des joies,

Dans ce coin de mon beau pays

Où je suis née et j'ai grandi

Je suis partie sans un mot

Seule, un sac sur le dos

Mon avenir était ailleurs

En moi des petites lueurs

Et déjà assez de bagages

Pour avancer dans la vie sans ravages

J'ai découvert de nouveaux visages

J'ai profité de tous les avantages

De ma nouvelle vie dans la ville.

Cette ville, c'était ta ville.

(14/10/2007)

mercredi, 17 octobre 2007

JE PENSAIS

Je pensais que l'eau de la rivière était claire

Je pensais que mon jardin serait toujours vert

Je pensais que les oiseaux ne chantaient que pour moi

Je pensais que le monde tournait toujours à l'endroit

Je pensais qu'il suffisait de se lever chaque matin

Pour avoir dans les yeux un soleil radieux

Je ne pensais pas trouver un jour sur mon chemin

Des assassins vagabonds qui rendent le coeur tout bleu

Je ne pensais pas que j'aimais tant la tramontane

Je ne pensais pas que j'aimais tant l'orage

Je ne pensais pas que le soleil brillait derrière les montagnes

Je ne pensais pas que je retrouverai tant de courage.

(17/10/07)

lundi, 15 octobre 2007

AUTOMNE

Le silence s'est soudain installé

Le soleil décide de s'en aller

Le soir tombe alors sans bruit

Le sol est trempé par la pluie

Quelques feuilles semblent hésitantes

D'autres jouent les résistantes

Dans les branches des arbres alentour

Puis fatiguées d'avoir tant lutté

Elles se posent sur le sol, dans la cour

Ou tourbillonnent par le vent rejetées.

(04/10/07)

vendredi, 12 octobre 2007

HORLOGES

En ce moment mes journées sont tellement bien remplies que les vers du poète Emile VERHAEREN (ci-dessous) ne sont pas mieux adaptées à ma situation actuelle.

Les horloges

Volontaires et vigilantes,

Pareilles aux vieilles servantes

Boîtant de leurs sabots ou glissant sur leurs bas,

Les horloges que j'interroge

Serrent ma peur en leur compas.

lundi, 08 octobre 2007

ARTISTE ELLE ETAIT

Faut-il s'apitoyer ?

Elle a tout oublié

La gloire et la beauté

Elle vit de l'autre côté

Des murs, des projecteurs

Loin de tous ces bonheurs

Derrière les murs, les projecteurs,

Les ombres et la peur,

Le néant, la noirceur

L'angoisse et le malheur

Qui rode, tenace

Elle entend les menaces

Les paroles jetées là

Par les amis, la famille,

Elle est tombée bien bas

Et le soleil qui brille

Lui fait encore plus mal

Car le bonheur s'étale

Autour et devant elle

Un combat débute en elle.

(19.08.07)

vendredi, 28 septembre 2007

EXCUSES

Je ne serai pas trop présente en ce moment, mon mari s'est blessé à la jambe et au bras mardi dernier. De longs mois de rééducation après plâtrage et opérations nous attendent tous les deux. Je vous prie de bien vouloir m'excuser. J'essaierai de poster quelques notes pour faire vivre mon blog mais suivant le temps qu'il me restera.

Je vous remercie pour votre présence constante durant plus d'un an. Je vous embrasse tous.

samedi, 22 septembre 2007

L'AUTOMNE (vu par quelques poètes)

THEOPHILE GAUTIER, Emaux et Camées (1811 - 1872)

Déjà plus d'une feuille sèche

Parsème les gazons jaunis ;

Soir et matin, la brise est fraîche,

Hélas ! les beaux jours sont finis !

R. L. GEERAERT, Les sueurs de la joie (1925 - -, Belge)

Un reste de soleil sur le seuil de la brume,

Une glu chaude encore à la pente des nues

Et l'automne vous prend dans ses pattes-pelues,

Feuilles couleur de sang, de sang couleur de plumes.

MILLEVOYE Charles Hubert, Elégies, La chute des feuilles (1782 - 1816, Français)

De la dépouille de nos bois

L'automne avait jonché la terre :

Le bocage était sans mystère,

Le rossignol était sans voix.

Edouard MORIKE, Matin de Septembre (1804-1875, Allemand)

Brume : le monde y repose encore.

Bois et prairies rêvent encore.

Bientôt, quand tomberont les voiles,

Tu retrouveras le ciel bleu ;

Le monde atténué, qu'exaltera l'automne,

Ruissellera d'or chaleureux.

SARUMARU, Poèmes (VIIIè siècle, Japonais)

Au profond de la montagne,

Ecartant et foulant les feuilles d'érable

Le cerf brame ;

Et à l'entendre ainsi,

Ah ! que l'automne m'est lourdement triste !

mardi, 11 septembre 2007

DANS L'HERBE

Je passerai l'été dans l'herbe sur le dos,

La nuque dans les mains, les paupières mi-closes,

Sans mêler un soupir à l'haleine des roses

Ni troubler le sommeil léger des clairs échos.

(René François SULLY PRUD'HOMME -SIESTE - 1839-1907)

jeudi, 30 août 2007

BALLADE avec ANNE

Anne VANDERLOVE est née aux Pays Bas en 1942 d'une mère Bretonne et d'un père artiste peintre et dessinateur industriel.

En 1966, elle décide de se rendre dans un camp humanitaire international au Chili. Mais, en attendant son départ, elle débarque à PARIS avec sa guitare où elle chante à la terrasse des cafés. Un directeur artistique de Pathé Marconi la découvre dans le cabaret "Chez Georges" où elle était engagée. Il lui fait passer une audition qui se termine en février 1967 par un premier 45 tours, BALLADE EN NOVEMBRE. Sa première tournée dure 6 mois. Elle reçoit le Grand Prix de l'Académie de la chanson française. En 1968, elle grimpe sur les barricades, chante dans les usines en grève. Elle devient l'une des égéries des étudiants.

Les textes de ses chansons sont doux et romantiques.

En 1969 elle se brouille avec Pathé Marconi, son imprésario : elle est alors déconseillée sur les ondes radio.

Elle mène ensuite une carrière marginale et s'autoproduit. En 1981, Pathé Marconi la recontacte et elle enregistre : "La vie s'en va" qui obtient l'Oscar de la chanson française. Les années 90 furent difficiles pour elle. Elle enregistre "Bleus".

En 1999, elle renoue avec ses racines bretonnes et enregistre "Silver". Elle collabore à la création de "Pour que tous les oiseaux vivent heureux", suite au naufrage de l'Erika.

Son disque "Escales" paru en 2000 est entièrement acoustique.

En 2003, elle sort un autre album : "Femme de légende".

www.dailymotion.com/video/x2ps9r_anne-vanderlove_music