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mardi, 22 juillet 2008

DEMAIN

Demain, j'irai demain voir ce pauvre chez lui,

Demain, je reprendrai le livre à peine ouvert,

Demain, je te dirai, mon âme, où je te mène,

Demain, je serai juste et fort ... Pas aujourd'hui.

Ainsi chôme le coeur, la pensée ou le livre,

Et pendant qu'on se tue à différer de vivre,

Le vrai devoir, dans l'ombre, attend la volonté.

(Sully Prud'homme, Poésies, Le Temps perdu)

lundi, 14 juillet 2008

SAISIR

Saisir, saisir le soir, la pomme et la statue,

Saisir l'ombre et le mur et le bout de la rue.

Saisir le pied, le cou de la femme couchée

Et puis ouvrir les mains. Combien d'oiseaux lachés

Combien d'oiseaux perdus qui deviennent la rue,

L'ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue !

(Jules SUPERVIELLE)

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mercredi, 09 juillet 2008

FLEUR

Vous avez dit, tel soir, des paroles si belles

Que sans doute les fleurs qui se penchaient vers vous,

Soudain nous ont aimés et que l'une d'entre elles,

Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux.

(E. VERHAEREN, Heures d'après midi)

lundi, 07 juillet 2008

VENT D'OUEST

Un vent d'ouest

Que je déteste

Un ciel menaçant

Qui fait le gros dos

Un soleil resplendissant

Parti trop tôt

Les journées passent

Je me tracasse

Comme rien ne dure

Le ciel deviendra pur

Demain le vent d'ouest

Que je déteste

Sans regrets faiblira

Puis disparaîtra.

 

samedi, 21 juin 2008

LA MAISON DE MARIE

La maison vide de Marie

Ressemble aux tableaux gris

Que l'on accroche à des murs tristes

Dans le jardin fantaisiste

J'entends encore nos rires

Nos jeux et nos délires

La maison vide de Marie

N'a plus de rideaux aux fenêtres

A l'étage des tapisseries

Et des poupées peut être

La maison vide de Marie

Sera bientôt vendue

Quand je passerai dans la rue

Je penserai à toi Marie

A nos vacances, nos rires

Nos jeux et nos délires.

lundi, 16 juin 2008

LADY ELEANOR

Souvenirs, souvenirs.

www.youtube.com/watch?v=1cIMRaNujLA

 

 

jeudi, 12 juin 2008

SI TU VEUX NOUS NOUS AIMERONS

Si tu veux nous nous aimerons

Avec tes lèvres sans le dire

Cette rose ne l'interromps

Qu'à verser un silence pire

Jamais de chants ne lancent prompts

Le scintillement du sourire

Si tu veux nous nous aimerons

Avec tes lèvres sans le dire

Muet muet entre les ronds

Sylphe dans la pourpre d'empire

Un baiser flambant se déchire

Jusqu'aux pointes des ailerons

Si tu veux nous nous aimerons

(Stéphane MALLARME - 1842 - 1898 - )

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mercredi, 11 juin 2008

UN PETIT SIGNE DE TOI

 

Il me manque toi

Et le son de ta voix

Le rayonnement de ta joie

Il me manque toi

Pour briser le silence

De ma vie trop tranquille

Mais tu es toujours en partance

Moi je suis sur mon île

Mais seule entre quatre murs 

Je ne connais plus personne

Je ne vois pas le futur

J'attends que tu me donnes

Un petit signe de toi

Car il me manque toi.

(04.09.06)

Je republie ce texte pour participer à la "Farandole" lancée par TRACES

http://tracesecrites.free.fr/blog/index.php?2008/05/30/36...

 

 

dans laquelle je suis Laura : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/01/24/mes-p...

NEIGE continue la danse folle de la farandole ici :

http://laneigedesmots.wordpress.com

 

 

vendredi, 06 juin 2008

ANAGRAMME

Marie, qui voudrait votre nom retourner,

Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie ;

Votre nom de nature à l'amour vous convie,

Il faut votre jeunesse à l'amour adonner.

(Pierre de Ronsard, Les Amours de Marie)

lundi, 26 mai 2008

LE FORESTIER

J'ai écouté le nouvel album de Maxime LE FORESTIER : "Restons amants".

Il a toujours la même voix, la même guitare, juste un peu moins d'utopies.

Maxime Le Forestier renoue dans ce disque avec les ballades qui firent son succès dans les années 70 mais avec la maturité de celui qui a exploré depuis d'autres territoires musicaux. L'auteur de San Francisco reconnaît que ce nouveau disque apparaît comme un retour aux sources.

Maxime Le Forestier a signé les textes des 12 chansons et une partie des mélodies. Son complice, Julien CLERC, a mis en musique le titre qui a donné son nom à l'album.

Première collaboration avec Mathieu CHEDID, la voix fragile d'Emmanuelle BEART se mêle aussi à celle de Maxime pour un duo sensuel et doux, l'Hymne à la soie.

Plusieurs titres : La Meute et le Troupeau, Là-bas la terre, se font l'écho d'interrogations sur le monde.

Grain de sel : on "irait bien glisser son grain de sable dans l'ordre et la paix civile".

Là-bas, la terre : évoque ces terres africaines où rien ne veut pousser.

Maxime Le Forestier avoue être peut être moins utopiste mais a l'impression qu'il doit y avoir quand même quelques fondamentaux qui restent.