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dimanche, 24 janvier 2016

L'HOMME

L'homme est un animal enfermé - à l'extérieur de sa cage. Il s'agite hors de soi (Paul VALERY).

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L'être humain est la proie de trois maladies chroniques et inguérissables : le besoin de nourriture, le besoin de sommeil et le besoin d'égards. (Henry de MONTHERLANT)

 

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jeudi, 21 janvier 2016

IL EST PARU

J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie de mon 8ème livre VERS TOILES ET AUTRES HISTOIRES (150 pages).

Cet ouvrage reprend mes derniers textes écrits depuis la parution de mes 3 recueils de poésies. J'ai ajouté quelques anciens poèmes. Vous trouverez au fil des pages mes dessins ou peintures illustrant les textes. Ce livre est disponible sur Thebookedition.

Je vous donne ci-après le lien et j'espère que vous prendrez plaisir à feuilleter les 150 pages de ce recueil. Amicalement.

http://www.thebookedition.com/vers-toiles-et-autres-histo...

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lundi, 04 janvier 2016

LA VERITE SE CACHE

La vérité se cache

Abattue à coup de hache

Aide-toi le ciel t'aidera

Tu n'as qu'à jeter des ponts

M'avait dit l'ingrat

Comme pour donner des leçons

La vérité se cache

Abattue à coup de hache

Pas question de confessions

Qui finissent en agression

Ou même en lapidation

Sous les vociférations.

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samedi, 19 décembre 2015

LA TROMPETTE

M. LEPIC arrive de Paris ce matin même. Il ouvre sa malle. Des cadeaux en sortent pour grand frère Félix et soeur Ernestine, de beaux cadeaux, dont précisément (comme c'est drôle !) ils ont rêvé toute la nuit. Ensuite M. LEPIC, les mains derrière son dos, regarde malignement Poil de Carotte et lui dit : 

- Et toi, qu'est-ce que tu aimes le mieux : une trompette ou un pistolet ?

En vérité, Poil de Carotte est plutôt prudent que téméraire. Il préférerait une trompette parce que ça ne part pas dans les mains ; mais il a toujours entendu dire qu'un garçon de sa taille ne peut jouer sérieusement qu'avec des armes, des sabres, des engins de guerre. L'âge lui est venu de renifler de la poudre et d'exterminer des choses. Son père connaît les enfants : il a apporté ce qu'il faut.

- J'aime mieux le pistolet, dit-il hardiment, sûr de deviner. Il va même un peu loin et ajoute : 

- ce n'est plus la peine de le cacher ; je le vois !

- Ah ! dit M. LEPIC embarrassé, tu aimes mieux un pistolet ! Tu as donc bien changé ?

Tout de suite Poil de Carotte se reprend :

- Mais non, va, mon papa, c'était pour rire. Sois tranquille, je les déteste, les pistolets. Donne-moi vite ma trompette, que je te montre comme ça m'amuse de souffler dedans.

Mme LEPIC :

- Alors pourquoi mens-tu ? pour faire de la peine à ton père, n'est-ce pas ? Quand on aime les trompettes, on ne dit pas qu'on aime les pistolets, et surtout on ne dit pas qu'on voit des pistolets, quand on ne voit rien. Aussi, pour t'apprendre, tu n'auras ni pistolet ni trompette. Regarde-la bien : elle a trois pompons rouges et un drapeau à franges d'or. Tu l'as assez regardée. Maintenant va voir à la cuisine si j'y suis ; déguerpis, trotte et flûte dans tes doigts.

Tout en haut de l'armoire, sur une pile de linge blanc, roulée dans ses trois pompons rouges et son drapeau à franges d'or, la trompette de Poil de Carotte attend qui souffle, imprenable, invisible, muette comme celle du Jugement dernier.

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jeudi, 03 décembre 2015

UNE MAISON ABANDONNEE

Une maison abandonnée

Cherche encore ses habitants

Ce qu'elle voulait me raconter

Me paraissait si important

Que je suis revenue deux fois.

Au loin j'entendais quelques voix

Qui n'avaient rien de mystérieux

La maison ouvrait ses grands yeux

Des voix d'ouvriers qui travaillent

Au bout du jardin en broussailles

Rendaient cet endroit bien étrange.

Abandonné, ce lieu vivant ?

Sur le côté je vis une grange

Et du foin entassé dedans

Mais rien, pas d'ouvriers en vue

Préparer une entrevue

Ce n'était pas convenable

Bien que je sois très aimable

La maison abandonnée

A l'intérieur désordonné

N'appartient plus à personne

Les herbes hautes l'emprisonnent.

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samedi, 21 novembre 2015

LES PAYSANS A PARIS (Alphonse DAUDET - CONTES DU LUNDI)

A Champrosay, ces gens-là étaient très heureux. J'avais leur basse-cour juste sous mes fenêtres et, pendant six mois de l'année, leur existence se trouvait un peu mêlée à la mienne. Bien avant le jour, j'entendais l'homme entrer dans l'écurie, atteler sa charrette et partir pour Corbeil, où il allait vendre ses légumes ; puis la femme se levait, habillait les enfants, appelait les poules, trayait la vache et, toute la matinée, c'était une dégringolade de gros et petits sabots dans l'escalier de bois. L'après midi tout se taisait. Le père était aux champs, les enfants à l'école, la mère occupée silencieusement dans la cour à étendre du linge ou à coudre devant sa porte en surveillant le tout petit... De temps en temps, quelqu'un passait dans le chemin, et on causait en tirant l'aiguille...

Une fois, c'était vers la fin du mois d'août, toujours le mois d'août, j'entendis la femme qui disait à une voisine :

- Allons donc, les Prussiens !... Est-ce qu'ils sont en France, seulement ?

- Ils sont à Châlons, mère Jean, lui criai-je par ma fenêtre.

Cela la fit rire beaucoup... Dans ce petit coin de Seine-et-Oise, les paysans ne croyaient pas à l'invasion.

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jeudi, 19 novembre 2015

LA NATURE

Les primevères et les paysages ont un défaut grave : ils sont gratuits. L'amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine (Aldous HUXLEY)

La nature est une baguette magique pétrifiée (NOVALIS).

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samedi, 14 novembre 2015

THEODORE DE BANVILLE (1823-1891)

Né à Moulins, fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, Théodore de Banville affirme très tôt son engouement pour la poésie. Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théatre en vers...

Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.

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LE THE

 

Miss Hellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise,

Où des poissons d'or cherchent noise

Au monstre rose épouvanté.

J'aime la folle cruauté

Des chimères qu'on apprivoise :

Miss Hellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise.

Là sous un ciel rouge irrité,

Une dame fière et sournoise

Montre en ses longs yeux de turquoise

L'extase et la naïveté

Miss Hellen, versez-moi le Thé.

mardi, 10 novembre 2015

SOCIETE

Quatre sortes de personnes dans le monde : les amoureux, les ambitieux, les observateurs et les imbéciles. (Hippolyte TAINE - Vie et opinions de M. Frédéric Thomas Graindorge).

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Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s'ils n'étaient les dupes les uns des autres.

(LA ROCHEFOUCAULD - Réflexions ou Sentences et Maximes morales)

 

mercredi, 04 novembre 2015

ANNE, MARC, FERNAND et les autres

On croyait qu'Anne était costaud

Sauf sa mère qui la connait bien

On croyait que Marc était bobo

Sauf que Fernand en dit du bien

Guy ressemble à une limace

Mais Antoine lui réserve sa place

Marie a des occupations

Quand Eve fait des présentations

Fabrice aime tant barouder

Que Marie-Pierre va se farder

Bruno va faire des provisions

Charles est démis de ses fonctions

Oscar est allé voir Lucette

Qui lui raconte des sornettes.

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