Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 21 juillet 2012

DEPART le 6 AOUT 1914 (n° 7)

L'avant veille de partir, grand-père est au bureau de la caserne pour mettre tout en ordre et finir le dossier de mobilisation. La veille du départ, il est de garde à la Gare de Bercy-ceinture avec le Sergent Focquenoy qui fut tué à Romain le 22 août en réparant la ligne téléphonique. De là il voit partir les trains de réservistes et tous passent en chantant. Ce n'est qu'un enthousiasme indescriptible. Le soir, il mange dans un restaurant avec l'aumonier de Vincennes et rentre coucher à la caserne. Le 6 août à 9h 30, tout le monde part de Reuilly (le 1er bataillon est déjà parti avec la musique à minuit).

guerre,souvenirs,écriture,société,journal intime,nouvelles et textes brefs

 

 

 

 

 

 

 

En marchant avec les camarades, grand-père voit une foule en délire. Les Parisiens leur prodiguent des bravos, ils leur offrent des fleurs, du vin, du chocolat et même de l'argent. De pauvres vieilles pleurent. Tout le monde chante la Marseillaise, le Chant du Départ, Sambre et Meuse. Ils se dirigent vers la Gare de Pantin où ils arrivent vers 12 h. Ils embarquent pour une destination inconnue. Ils suivent la Marne, passent Troyes, Bar le Duc et enfin arrivent à St Mihiel à 20 h 30.

La nuit se passe bien, ils dorment comme ils peuvent. Puis le lendemain ils traversent la ville. Ils partent vers Apremont la Forêt. Ils font ainsi 6 kilomètres. Sur la route ils voient des cultivateurs achevant de couper la récolte.

Tout à coup, ils entendent le bruit d'un canon... Mais c'est un bruit sourd, presque imperceptible.

Ils arrivent dans une petite localité. Ils couchent presque tous dans la même grange, soit 210 hommes. Ils mangent et restent à Apremont la Forêt les 7, 8 et 9 août.

vendredi, 20 juillet 2012

IL RESTE PEU DE TEMPS

Le soleil dessèche un peu plus les brindilles

Le silence de l'après midi inquiète

Les fleurs attendent le coucher

Du soleil pour boire enfin

Et les abeilles travaillent

Il reste peu de temps pour profiter

D'un ciel sans nuages.

eté,soleil,vacances,société,poèmes,poésie,poète,écriture

mercredi, 18 juillet 2012

PARIS, ETE 1914 (n° 6)

Revenons à l'été 1914.

Le 31 juillet 1914 grand-père, âgé de 21 ans, se trouvait de garde à l'Hôtel de Ville de PARIS.

Le conflit s'aggravant, la guerre prenait de plus en plus de place dans les cerveaux bien que la France et l'Angleterre faisaient tout pour l'éviter.

Seule l'Allemagne activait et le 1er août elle déclarait la guerre à la Russie.

La mobilisation fut décrétée à la caserne le samedi soir à compter du dimanche 2 août.

Consignés à la caserne depuis une semaine, les camarades s'attendaient au dénouement. Des effets neufs furent distribués. Des réservistes arrivèrent pour compléter l'effectif des Compagnies.

La cour de la caserne était pleine de parents et d'amis venus voir leurs enfants, leurs maris ou leurs neveux. Tous les jours se fût un défilé ininterrompu...

 journal intime,écriture,société,armée,guerre,nouvelles et textes brefs

dimanche, 15 juillet 2012

UNE BELLE PETITE FAMILLE (n° 5)

Plus tard, Thérèse a retrouvé l'amour avec Louis quécriture,journal intime,société,nouvelles et textes brefse j'ai d'ailleurs connu dans mon enfance, mais très peu puisqu'il est décédé à la fin des années 50.

Nous savions très bien qu'il n'était pas le père de Camille. Nous ne posions pas de questions, nous imaginions seulement...

Tous les trois formaient une belle petite famille. Nous leur rendions visite le dimanche de temps en temps.

 

vendredi, 13 juillet 2012

UN ABSENT (n° 4)

En ce jour de printemps 1919, Thérèse doit se sentir un peu seule entre ses parents, sa soeur et son fiancé, leurs beaux-parents et leur plus jeune fils.

Sur la photo, elle cache son ventre arrondi derrière mon grand-père.

Peut-être sait-elle déjà qu'elle va élever seule l'enfant qu'elle porte depuis quelques mois.

Camille naîtra au mois d'octobre....

 ROBE 1919.jpg

dimanche, 08 juillet 2012

GRAND-MERE ( N° 3)

Grand-mère est née en 1894. Son père Théophile et sa mère Lulie n'auront que 2 enfants, deux filles.

Les premières photos de grand-mère datent de 1914-1915.

Sur l'une, elle pose avec sa soeur Thérèse et ses parents, assis autour d'une table.

Je ne sais comment ni quand grand-mère a rencontré grand-père.

Une carte en franchise de correspondance des armées de la République datée du 3 novembre 1914 lui est adressée par grand-père alors âgé de 21 ans.

A l'époque, elle habite rue du Havre à SAINTE ADRESSE, en Seine Inférieure aujourd'hui Seine Maritime.

Il lui écrit : "Toujours en bonne santé. Reçois tes cartes et lettres. Il fait beau temps. Il ne pleut pas et il ne fait pas froid. On reçoit toujours des obus mais on y est tellement habitué qu'on n'y fait plus attention. Bien le bonjour à toute la famille".

journal intime,nouvelles et textes brefs,souvenirs,société

 

 

 

 

Au dos des photos suivantes, il est indiqué SAINTE ADRESSE, 1919.

Ils posent devant une grande porte en bois entourée de lierre , côte à côte comme des fiancés, ou bien entourés de leurs parents et beaux-parents ainsi que de Thérèse et du petit frère de grand-père. Tous sont assis sur des chaises devant une grande véranda entourée de lierre grimpant sur les murs de la maison. Certainement est-ce le jour des fiançailles ou peut être celui du mariage.

Grand-père porte de grandes bottes et une veste de l'armée. Grand-mère porte une longue robe ainsi que de grandes bottes à lacets.

 

 

 

 

samedi, 07 juillet 2012

LES ARTICHAUTS

Une histoire de COLUCHE :

"Mon père était philosophe. Il disait : "on n'a qu'à manger des artichauts, les artichauts, c'est un vrai plat de pauvre. C'est le seul plat que quand t'as fini de manger, t'en as plus dans ton assiette que quand t'as commencé":

 

(en photo, artichaut en fleur dans mon jardin)

histoires drôles, humour, société,

jeudi, 05 juillet 2012

LES PREMIERES ANNEES DE LA VIE DE GRAND PERE (N° 2)

De l'enfance de grand-père je ne connais rien.

Une première photo de lui datant de 1907 le montre adolescent. Sur ses genoux repose une casquette comme celles que portent sur la tête les musiciens dans les Harmonies municipales.

Je savais grand-père musicien puisqu'il jouait de l'harmonium et de l'orgue mais je ne vois aucun instrument sur la photo.

Il est entouré de deux de ses frères.

Mon grand-père et son frère de 18 ans portent un noeud papillon sur une chemise blanche et un costume noir, tandis que leur petit frère âgé de 8 ans porte une blouse et une cravate classique. Ils sont assis sur un banc.

Derrière eux, une maison de briques peinte en blanc. Devant cette maison, entre deux fenêtres, une dame habillée d'une robe longue et noire, coiffée d'un chignon, regarde le photographe. Elle serre dans une main un torchon.

Peut être est-ce dimanche ?

journal intime,écriture,nouvelles et textes brefs,société

samedi, 30 juin 2012

LA NAISSANCE DE GRAND PERE (1893-2011 - n° 1)

Grand père est né le dernier jour du mois d'août 1893, 4ème enfant d'une famille de 5.

A sa naissance, ses frères sont âgés respectivement de 7, 4 et 2 ans. Un petit dernier arrivera 6 ans plus tard.

Je ne connaîtrai jamais le 3ème. Grand-mère parlera une seule fois de cet absent, mort très jeune, sans donner plus de détails.

Je découvrirai plus tard qu'il est décédé le 16 avril 1917 au "Chemin des Dames", en consultant l'arbre généaloqique de la famille.

souvenirs,1893,société,journal intime,nouvelles et textes brefs

 

samedi, 23 juin 2012

CITATIONS EN VRAC

L'absence est aussi bien un remède à la haine qu'un appareil contre l'amour (Contes LA FONTAINE).

citations,livres,auteurs,littérature,écriture,société

 

 

 

 

 

 

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

 

La vie est pleine d'absurdités qui peuvent avoir l'effronterie de ne pas paraître vraisemblables.

Et vous savez pourquoi ? Parce que ces absurdités sont vraies. (Luigi PIRANDELLO).

citations,livres,auteurs,littérature,écriture,société

 

 

 

 

 

 

 

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Si quelqu'un fait pour vous aider quelque chose, mais le fait de travers, vous voyez, vous, qu'il l'a fait de travers ; lui, il voit qu'il l'a fait (Henry de MONTHERLANT).

citations,livres,auteurs,littérature,écriture,société