jeudi, 05 avril 2012
COMMENT NOEMIE S'EN EST SORTIE DE SA RELATION AVEC ERIC ? (Quatre filles, n° 18)
On était au mois d'août, Noémie avait trouvé un petit job d'été dans un supermarché. Eric l'attendait chaque soir à la sortie de son travail. Il s'avançait vers elle et chaque fois lui tendait un nouveau cadeau en disant : "Bonsoir, j'ai pensé que cela te ferait plaisir".
Elle répondait : "Excuse-moi, mais je suis pressée, j'ai des courses à faire... ".
- ce n'est pas grave, on va les faire ensemble.
Et Noémie se trouvait de nouveau prise au piège, comme au premier jour, quand il l'avait prise, enfermés tous les deux, seuls, dans son appartement.
Tous les soirs, elle cherchait une ruse pour le décourager. Il savait où elle travaillait. Elle ne pouvait pas abandonner son travail qui lui permettait de payer ses études. Elle n'avait plus qu'à attendre la fin de son contrat. Elle se souvenait qu'elle avait dévoilé certains pans de sa vie privée le jour où elle l'avait connu. Elle regrettait maintenant car il s'en servait pour la "piéger".
Les cadeaux d'Eric finissaient à la poubelle. Elle ne voulait pas les voir, et encore moins les garder.
Lui racontait à ses copains qu'il fréquentait une fille, la plus belle de toutes les plus belles filles du monde, disait-il. Ses copains lui donnaient des conseils et il s'inspirait également des films d'amour qu'il regardait à la télévision.
Le 1er septembre, il attendait comme d'habitude Noémie à la sortie de son travail. Il patienta une demi-heure, regardant sa montre toutes les 5 minutes et tounant en rond. De plus en plus énervé, il appela Noémie sur son portable mais elle ne répondait pas. Il appela alors Judith et celle-ci lui annonça que Noémie avait terminé son contrat.
Furieux, il partit à vive allure, au volant de sa voiture. Il pensa se rendre chez Noémie mais il craignait de voir ses parents. Il rentra chez lui, posa sa veste sur une chaise et se rendit chez son meilleur copain. Ils burent plus que de raison en mangeant une paëlla.
Noémie pensait être délivrée mais Eric restait décidé à aller jusqu'au bout.
Il appela un samedi matin chez elle. Elle était seule et passait l'aspirateur dans le salon.
Noémie décrocha et entendit Eric lui dire "bonjour, tu vas bien ?" Elle raccrocha aussitôt sans un mot.
Elle remit l'aspirateur en route mais le téléphone sonna de nouveau.
Elle décrocha et entendit la voix menaçante d'Eric lui crier : "ça va aller mal pour nous deux !".
Elle raccorcha, toute tremblante.
Au bout d'un quart d'heure, quelqu'un sonna à la porte. Pensant au facteur, elle ouvrit et repoussa vivement la porte. Eric était derrière et criait dans le couloir.
Noémie recula sans faire de bruit... Puis, au bout d'un autre quart d'heure, elle se dirigea vers la fenêtre et vit la voiture d'Eric démarrer bruyamment...
23:00 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, livres, société
mardi, 03 avril 2012
Paul Jean TOULET : CHEVAUX DE BOIS
A Pau, les foires Saint Martin,
C'est à la Haute Plante
Des poulains, crinière volante,
Virent dans le crottin.
Là-bas, c'est une autre entreprise
Les chevaux sont en bois,
L'orgue enrhumé comme un hautbois,
Zo' sur un bai cerise.
Le soir tombe. Elle dit : "Merci,
Pour la bonne journée !
Mais j'ai la tête bien tournée..."
Ah, Zo' : la jambe aussi.
07:23 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, société, livres, auteur
samedi, 31 mars 2012
VOILA L'ETE
Soudain l'été est là
Il tombe sur tes bras
Tu enfiles ton blouson
Tu sors de la maison
Le jaune le blanc le bleu
Et le soleil dans tes yeux
Fondent dans ta tête
Ton blouson tu jettes
Tes instincts primitifs
En nombre effectif
Regardent les pieds nus
Comme si tu avais bu
La fontaine sacrée
Sur les murs à la craie
De doux mots s'échangent
Comme si deux anges
Etaient passés par là
Pour dire leurs émois
A la terre entière
Murmure la rivière
Cachée dans les sous-bois
L'été reprend ses droits
Sous le soleil en roi
Les oiseaux en émoi
Dans les branches en croix
Oublient le monde froid
Tu penses à voyager
C'est une belle idée
Liberté ! Liberté !
Heureux ! Voilà l'été.
16:20 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : société, temps, poésie, poèmes, écriture, soleil, été
AIMEZ-VOUS LA POESIE, BELLE JEUNESSE ?
Un jour assise sur un banc, je lisais, une jeune fille à côté de moi attendait le tramway.
Plongée dans mon bouquin, j'entendis au bout de quelques minutes : "Oh, c'est beau Madame ! C'est quoi ?".
Surprise, je lui ai expliqué qu'un ami d'enfance avait écrit ces poèmes et qu'il avait édité plusieurs livres, dont celui-ci.
Mon coeur, réchauffé par cet intérêt que je ne soupçonnais même pas, se dit alors que rien n'était perdu...
La jeune fille est montée dans le tram, moi également, mais je ne l'ai plus revue depuis ce jour.
09:44 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anecdotes, nouvelles et textes brefs, écriture, société, poésie
dimanche, 25 mars 2012
GILLES ET SA MUSIQUE (Quatre filles, n° 17)
Gilles regarde partir Anna et dit à David :
- elle est pas mal la petite brune...
- oui mais je préfère la blonde...
- laquelle ?
- celle habillée en rose...
- on est bête, on a oublié de leur demander leur nom.
- elles vont peut être revenir ?
- oui, rien n'est perdu...
- Bon ! on y va ?
- où ça ?
- Mais répéter, tu as déjà oublié ?
- non, mais j'étais perdu dans mes pensées...
- c'est ça, pour une fille...
- D'accord, on y va.
Gilles, David et Antoine se lèvent et quittent la terrasse du café Chez Jo.
Ils se dirigent vers la station de tramway.
Une chance pour eux, à cette heure peu de monde attend sur le quai.
Le tramway arrive enfin. Mais au bout de 10 minutes de trajet, ils remarquent un groupe de collégiennes qui se met à courir d'un bout à l'autre de la rame, affolées, comme pour échapper à quelqu'un ou quelque chose.
A la prochaine station, elles descendent, puis rentrent dans la rame, puis ressortent en criant, empêchant la fermeture automatique des portes. Le tramway ne démarre pas. Une équipe de gardiens arrive et questionne les collégiennes sur le quai. Elles remontent dans le tramway qui repart.
Gilles regarde ses deux copaines et dit :
- on ne va pas être en avance.
- rien ne sert de courir, il faut partir à point, répond Antoine.
- mais quoi ?
- on a perdu du temps chez Jo.
- si on ne peut pas prendre un peu de bon temps...
- c'est bien ce que je disais...
En rentrant chez elle, Anna se connecte au site de Gilles, celui indiqué sur la carte qu'il lui a remise.
Elle découvre qu'il est inscrit à la Sacem.
Un musicien et en plus compositeur, voilà un bon point pour lui...
Elle cherche plus avant dans les pages du site et écoute les extraits de quelques morceaux qu'il aurait écrits.
Ce qu'elle entend lui laisse une impression agréable même si elle ne sait pas trop si elle aime ou pas.
Entendant sa mère l'appeler du bas de l'escalier, Anna ferme son ordinateur et descend...
16:53 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : société, musique, écriture, nouvelles et textes brefs, villes
UNION
On s'étudie 3 semaines, on s'aime 3 mois, on se dispute 3 ans, on se tolère 30 ans, et les enfants recommencent.
(H. TAINE)
15:48 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : citations, écriture, auteur, livre, société
samedi, 24 mars 2012
APRES LE MENAGE, LE JARDINAGE
Après les primevères, j'ai acheté des oeillets et des bégonias.
Un petit tour au jardin cet après midi permet de faire le point sur ce qu'il faut faire, faudra faire, et sur les choix à venir.
Je vais essayer de mettre moins de fleurs en pots pour réduire les arrosages. Il faut aménager le haut du jardin, je pense mettre des lauriers roses, des buis, du romarin. Et quelques plantes grasses ou de rocailles.
Le désherbage va devenir obligatoire, la pluie de cette semaine et le soleil qui devient vraiment très chaud encouragent les mauvaises herbes !
16:20 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin, saisons, société, printemps, plantes
mardi, 20 mars 2012
LA VOCATION
La vocation est un torrent qu'on ne peut refouler, ni barrer, ni contraindre.
Il s'ouvrira toujours un passage vers l'océan.
(IBSEN)
19:01 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citations, auteurs, société, écriture
samedi, 17 mars 2012
MA MERE (THEODORE DE BANVILLE - 1823-1891)
Bien que né à Moulins, Théodore de Banville se veut poète parisien.
Venu dans la capitale à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains, refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie.
Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon.
Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers... Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes.
Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
Le maître a été dépassé par ses disciples mais n'en éprouve aucune amertume.
A MA MERE
Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.
Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,
Heureux, et tu disais parfois : O chers petits !
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !
Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.
15:26 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : auteur, poésie, poète, poèmes, écriture, société
APRES 3 ANS
Après 3 ans de travaux intensifs (ouf !) et de grands bouleversements dans les quartiers traversés, la ligne 3 du tramway de Montpellier sera enfin inaugurée le 8 avril...
Depuis 2001, la ligne 1 du tram (bleu) roule en rencontrant un grand succès. La ligne 2 (jaune) est un peu moins fréquentée. En tout, 4 lignes circuleront dès le mois d'avril.
15:05 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : société, écriture, villes, transports, nouvelles et textes brefs