samedi, 15 octobre 2011
PAMPLEMOUSSES
Mes pamplemousses au jardin commencent à jaunir.
L'année dernière, nous n'avons eu aucun fruit sur ce pied, l'année d'avant, rien non plus.
Au printemps, les fleurs étaient nombreuses, mais il ne reste que ces 3 fruits.
16:11 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : jardinage, culture, fruits, société, saison
mardi, 11 octobre 2011
Maurice ROLLINAT (1846-1903)
Poète né en 1846 à Châteauroux, monté à PARIS pour devenir chansonnier au Cabaret du Chat Noir, Maurice ROLLINAT est inclassable : cet ami de George Sand, berrichon comme elle, puise son inspiration dans le terroir mais aussi dans une hypocondrie qui l'apparente à Baudelaire. Son inspiration macabre, Les Névroses, Ce que dit la vie et ce que dit la mort, ira en s'accentuant. Atteint de troubles nerveux, il se retire à la campagne vers 1885 et y meurt en 1903.
Dans les oubliettes de l'âme
Nous jetons le meilleur de nous
Qui languit lentement dissous
Par une moisissure infâme.
Pour le vice qui nous enflamme
Et pour le gain qui nous rend fous,
Dans les oubliettes de l'âme
Nous jetons le meilleur de nous.
Comme personne ne nous blâme,
Parfois, nous nous croyons absous,
Mais un cri nous vient d'en dessous :
C'est la conscience qui clame
Dans les oubliettes de l'âme.
18:01 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : culture, livre, poésie, poème, écriture, société
dimanche, 09 octobre 2011
L'HOMME
Le médecin voit l'homme dans toute sa faiblesse, le juriste le voit dans toute sa méchanceté, le théologien dans toute sa bêtise.
(SCHOPENHAUER)
Tout homme est mon frère tant qu'il n'a pas parlé.
(Jean ROSTAND)
Le singe le plus parfait ne peut pas dessiner un singe, seul l'homme le peut, mais il n'y a que l'homme également qui tienne cela pour un privilège.
(G. C. LICHTENBERG)
Le seul caractère qui distingue l'homme des autres vertébrés supérieurs est une timidité excessive, sa faculté de s'alarmer, et son incapacité de se lancer dans l'aventure sans une foule derrière lui.
(H. L. MENCKEN)
En photo, coeur de cactus de mon jardin.
16:25 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citations, société, écriture, littérature, culture
samedi, 08 octobre 2011
LA PETITE SORCIERE DU TRAM
Elle porte un foulard rose sur ses cheveux noirs, un pantalon noir et un chemisier blanc sous un gilet gris.
Adolescente, elle mâche avec rage un chewing gum en regardant méchamment autour d'elle.
Malheur à celui qui la regarde trop, elle lui tire la langue comme font les petits enfants.
Elle éclabousse son chemisier en buvant quelques gorgées d'eau à la bouteille.
Elle essuie vivement de sa main les gouttelettes tombées sur sa poitrine.
Ses grosses lèvres, sur un visage couleur café, expriment un dégout des gens qui se retouve aussi dans ses yeux ronds, sous des sourcils épais et froncés en permanence.
Si vous la croisez, ne la regardez pas, ne lui parlez pas. Elle est capable de tout.
15:38 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, souvenirs, société, littérature
mercredi, 28 septembre 2011
AMBITION
Charmante chez un adolescent, l'ambition est affreuse dans sa maturité.
Il est bon d'être ambitieux, mais il ne faut pas en prendre l'habitude.
(Henri DUVERNOIS)
L'ambition a des yeux d'airain que jamais le sentiment n'a rendus humides.
(SCHILLER)
(en photo, motif d'un pot de mon jardin)
19:02 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citations, écriture, littérature, société
samedi, 24 septembre 2011
DANS LE SABLE
Devant l'océan désert
Un soleil pâle se libère
Et les étoiles de mer
Dans le sable macèrent
La mer oublie sa colère
Devenue légendaire
Devant ce cimetière
De coquillages se taire
Est devenu populaire
Sur ta peau le sel amer
Dessine de petites rivières
Le vent courbant la bruyère
Te prend pour une étrangère
Tes cheveux au vent luttèrent
Sur le sable et imitèrent
Les perverses vipères.
18:17 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, écriture, livres, société, été, vacances
samedi, 17 septembre 2011
LA FEE
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains malformées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.
(Stéphane MALARME)
15:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, poèmes, poète, livre, auteur, société, culture, littérature
mercredi, 14 septembre 2011
LES BOUCHONS
Les bouchons du matin
Forment des p'tits boudins
Métalliques et changeants
Sinueux et mouvants.
18:53 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, poètes, société, écriture
dimanche, 11 septembre 2011
LE JOUR DE CONGE (Inès CAGNATI)
Inès CAGNATI est née en 1937 à Montclar dans le Lot et Garonne. Elle est la deuxième fille d'une famille d'Italiens, paysans pauvres. Elle a beaucoup voyagé et enseigné à l'étranger. En 1973, elle écrit son premier livre, Le Jour de Congé, qui obtient le Prix Roger-Minier. Son oeuvre suivante, Génie la folle, recevra en 1977 le Prix des Deux-Magots.
Je vous donne ci-dessous un extrait :
"Sans ma bicyclette je ne pourrais pas aller au lycée. Evidemment, il y a des autobus pour aller à la ville, le lundi et le samedi. Le lundi, à cause des pensionnaires au lycée, le samedi pour la même raison et à cause du marché. L'autobus coûte cher. Je ne reviens chez moi que tous les quinze jours, sauf cette semaine, mais cette semaine, c'est tout à fait exceptionnel. Je ne peux pas, tous les quinze jours, demander à mes parents de payer mes trajets en autobus. C'est déjà beaucoup qu'ils aient fini par accepter de me laisser aller au lycée, je le sais. Je ne demande rien. D'ailleurs, si je demandais, on ne me donnerait rien. C'est comme ça. Pour les trajets, je peux très bien pédaler. Je suis si contente d'aller au lycée, que je pédale avec une énergie terrible. Dans les descentes, tant je suis contente, je chante à tue-tête.
Quelquefois, je suis fatiguée et énervée, comme ce soir. Ce n'est pas du tout à cause de ma bicyclette et des trente-cinq kilomètres. Mais il fait noir comme en enfer et il a plu vraiment très fort. J'oublierai dès que j'entrerai dans la maison, avec ma mère et peut être toutes mes soeurs, qui font toujours un bruit épouvantable. Autrefois, quand je ne savais pas qu'un jour j'irais au lycée, je ne pouvais pas supporter tout ce bruit. Maintenant, il me fait presque plaisir. C'est le bruit de la maison.
J'ai laissé ma bicyclette contre le vieux mur de la grange pour plusieurs raisons qui font qu'elle ne risque absolument rien. J'en suis certaine. La maison est si loin de tout chemin praticable en hiver, si loin de toute autre habitation, perdue derrière les bois, les ruisseaux et les eaux sauvages des marécages, que personne ne peut passer par ici cette nuit. Ou alors, il s'agirait d'un fou et s'il s'agit d'un fou, ma bicyclette n'est pas plus en sécurité dans la cour de ma maison que contre le mur de la grange. Alors. Et puis, personne, je veux dire de sensé, bien sûr, ne peut raisonnablement convoiter ma bicyclette. Pour un voleur, ce serait se jeter passionnément dans les bras des gendarmes. Chacun sait, dans mon village, que les voleurs ne rient pas du tout dans les bras des gendarmes. Un voleur étranger et ignorant pourrait passer, mais par une nuit pareille, ce serait vraiment étonnant. Sauf le vieil Espagnol qui vit avec sa chèvre, n'importe qui serait englouti par les eaux sauvages des marécages avant d'arriver ici. Et même si quelqu'un arrivait, par extraordinaire, et prenait ma bicyclette, il serait vite retrouvé...
... En vérité, d'origine, il ne reste à ma bicyclette que son cadre. La rouille qui le ronge et le troue m'indique assez que je dois me dépêcher de faire mes études si je veux qu'il me porte au lycée jusqu'au bout".
17:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, livre, litterature, société, journai intime, nouvelles et textes brefs.
vendredi, 09 septembre 2011
LES TENUES D'ANNA (QUATRE FILLES - 5)
Chaque soir, Anna se rend dans les magasins pour dénicher la tenue qui lui permettra de séduire son professeur.
Au fil des mois, sa garde-robe enfle de plus en plus et son porte-monnaie se vide...
Faisant preuve d'une imagination débordante, elle participe à des "foires au troc" où elle peut échanger quelques habits avec d'autres filles.
Car il lui est devenu impossible d'apparaître 2 fois avec la même robe, le même pantalon ou le même pull devant son professeur, Monsieur DAUGET.
Elle note sur un petit carnet ce qu'elle a porté le jeudi précédent.
21:43 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, nouvelles et textes brefs, livre, filles, société