vendredi, 09 mars 2007
PACO DE LUCIA
Paco de LUCIA est né le 21 décembre 1947 à Algésiras dans une famille modeste.
Il reçoit très jeune les premiers rudiments de son art. Son père et ses frères participent à son éducation flamenco.
Son frère aîné, qui deviendra lui-même un guitariste professionnel renommé, Ramon de Algésiras, lui donne ses premières leçons et Paco le cite toujours comme l'un de ses principaux maîtres, avec Niko Ricardo. A la fin des années cinquante, le flamenco est pour beaucoup d'Andalous un moyen de gagner les quelques pesetas qui assureront le repas du lendemain : Paco passera ses années d'enfance à travailler la guitare avec acharnement, il consacrera chaque jour des heures à répéter gammes et arpèges. Avec le prix national de Cordoba et le prix de la Catedra de flamencologia de Jerez, il reçoit les premières reconnaissances officielles de son travail et de ses dons innés.
A l'âge de treize ans, il entreprend la carrière professionnelle habituelle : accompagnement de la plupart des chanteurs de flamenco de l'époque (mais bientôt il ne jouera plus que pour Fosforito et Camaron de la Isla) et participation à des troupes de ballet espagnol (José Greco-Antonio Gades) avec lesquelles il parcourt le monde et obtient ses premiers triomphes en tant que soliste.
Il tente alors une carrière de concertiste, qui culmine très vite par un concert au Teatro Real de Madrid, jusqu'alors réservé à la musique classique (1975) et il poursuit aujourd'hui avec le succès que l'on sait.
Il est l'auteur d'une discographie pléthorique qui a culminé commercialement en 1986 avec Entre dos aguas ou, dans un autre univers, avec le trio qu'il forma avec Al Di Meola et John McLaughlin dans un rapport au jazz qui enrichira sa vision d'un flamenco moderniste.
http://www.dailymotion.com/video/x11kui_black-orpheus-cor...
Virtuose inoui, Paco de Lucia est l'un des plus grands instrumentistes de notre époque, tous genres confondus, et il continue à se produire avec un septet novateur qui comprend : guitare basse et harmonica, mais aussi le génial Cantaor Duquende tout en ponctuant ses concerts de solos extraterrestres.
Il est de retour dans le midi après avoir fait une nouvelle fois la preuve de son génie.
LUNDI 12 MARS au ZENITH de MONTPELLIER à 20 h 30.
16:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : guitare, musique, culture
mardi, 06 mars 2007
LES ETOILES ET LES FLEURS
Depuis six mille ans, la guerre
Plait aux peuples querelleurs
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs.
(Victor Hugo - Les chansons des rues et des bois)
07:20 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Poésie, poèmes, culture
dimanche, 04 mars 2007
POLNAREFF
Si vous l'aimez, il passera peut être pas loin de chez vous :
LIMOGES au ZENITH le 17 mars
CLERMONT FERRAND au ZENITH le 20 MARS
LYON Halle TONY GARNIER les 24 et 25 mars
LILLE au ZENITH les 3 et 4 avril
ROUEN au ZENITH le 6 avril
STRASBOURG au RHENUS le 11 avril
AMNEVILLE au GALAXIE le 14 avril
DIJON au ZENITH les 20 et 21 avril
CAEN au ZENITH le 24 avril
BORDEAUX à la Patinoire MERIADECK le 19 juin
TOULOUSE au ZENITH le 22 juin
PAU au ZENITH le 26 juin
NICE au Palais NIKAIA les 29 et 30 juin
MARSEILLE au DOME les 3 et 4 juillet
NIMES aux ARENES le 7 juillet.
11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : musique, culture
mercredi, 28 février 2007
LA SOLITUDE
Une poésie de SAINT AMANT, LA SOLITUDE.
O que j'aime la solitude !
Que ces lieux sacrés à la nuit,
Eloignés du monde et du bruit,
Plaisent à mon inquiétude !
Mon Dieu ! que mes yeux sont contents
De voir ces bois, qui se trouvèrent
A la nativité du temps,
Et que tous les siècles révèrent,
Etre encore aussi beaux et verts,
Qu'aux premiers jours de l'univers !
Marc Antoine GIRARD, sieur de SAINT AMANT (1594-1661). L'oeuvre pittoresque de Saint Amant ne suscita pas que des éloges : Boileau, qui n'appréciait ni Le Melon, ni Le Fromage, s'en moqua méchamment.
22:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Poésie, poèmes, culture
lundi, 26 février 2007
NYMPHE
Si le jour fait place à la nuit,
On voit danser sous les feuillées
A la simple clarté de la lune qui luit,
Mille nymphes déshabillées
Qu'au travers des buissons le faune amoureux suit.
(Jean François SARASIN - 1605-1654- Oeuvres)
06:50 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : culture, poésie
lundi, 12 février 2007
La Balalaïka, le Doutar, le Sas et le Saz
La balalaïka est un petit instrument que l'on rencontre dans les provinces de Russie.
Son origine semble remonter au XIIè siècle, lors des invasions successives des peuples venus d'Asie.
Sa facture est très rudimentaire et assez éloignée de celle des instruments qu'elle devait reproduire. En effet, les instruments à cordes asiatiques ont une caisse de résonance ovale et la balalaïka possède une table triangulaire et un coprs qui ressemble plus à un diamant taillé qu'à une poire. La balalaïka était habituellement construite en sapin et ne possédait à l'origine que deux cordes accordées à la quarte ; ces cordes étaient bien entendu en boyau. Le technique de jeu, également rudimentaire, était souvent ramenée à un accompagnement rythmique, on battait les cordes avec un ou deux doigts. La table servait alors aussi de membrane de percussion. Une troisième corde vint s'ajouter aux deux premières, accordée à l'unisson de la seconde. Ce n'est que vers le milieu du XIXè siècle qu'une quatrième corde compléta l'accord MI MI LA LA. De nombreux instruments n'ont cependant conservé que trois cordes.
Le résultat acoustique est loin d'être désastreux, et c'est pourquoi les constructeurs ont fabriqué des balalaïkas de toutes les tailles, de plus petites et surtout de plus grosses, alto, ténor et basse, cette dernière de la dimension d'une contrebasse.
Il y eut en Russie des orchestres uniquement formés de balalaïkas, tout comme les orchestres de mandolines aux Etats Unis. Le timbre de la balalaïka oscille entre une sonorité joyeuse et une infinie tristesse. Sa simplicité permet d'exprimer très crûment les sentiments de l'interprète.
L'Asie centrale et l'Europe de l'Est sont riches en instruments de musique à cordes, des cousins de la guitare. Trois régions sont à ce titre remarquables. L'Ousbékistant et le Tadjikistan, Sud de la Sibérie et nord de l'Iran et de l'Afganistan, ont été jadis un grand carrefour de cultures. Au début de notre ère, au IIIè siècle avant J. C., des figurines de terre cuite et des bois d'argent gravés témoignent de l'influence asiatique. Plus tard, la culture européenne viendra s'y mêler. Le plus répandu des instruments est le doutar. Il possède deux cordes accordées à la quarte (Ré-Sol). Son corps est fait de lamelles de mûrier et son long manche affiné porte quatorze barrettes en boyau. Beaucoup plus à l'Ouest, en Azerbaïdjan, se rencontre le sas qui est aussi un instrument piriforme construit en mûrier. Il possède 4 à 8 cordes et parfois plus, réparties en trois groupes accordés à la quinte et à la quarte. Cela donne des possibilités de jeu infinies, comme en témoigne le répertoire des musiciens achoughes.
Plus à l'ouest encore, la Turquie maintient depuis des siècles la culture arabopersane. Aux XVIe et XVIIe siècles, les chanteurs s'accompagnent d'un luth au corps allongé : le saz. L'usage des gammes pentatoniques atteste que l'origine de la musique turque se situe bien en Asie centrale. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer ici des instruments assez voisins.
12:20 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, guitare
dimanche, 11 février 2007
HEREDITE
L'hérédité est comme une diligence dans laquelle tous nos ancêtres voyageraient. De temps en temps, l'un d'entre eux met la tête à la portière et vient nous causer toutes sortes d'ennuis.
(O.W.HOLMES)
08:55 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, écriture, psychologie
jeudi, 01 février 2007
VOICI 35 ANS QUE ...
Boby LAPOINTE a connu le succès sur le tard et il est quand même mort jeune, il y a trente cinq ans.
Cet éternel et frémissant Alter-Ego de Brassens pourrait prendre dans le grand catalogue de l'humanité une place de choix.
Celle de ceux qui ont tout fait, tout dit, en ayant presque rien fait et presque rien dit. A peine 60 chansons, mais qui pèsent finalement dans un autre genre, comme les deux romans de Radiguet.
De son vivant bien trop court, il n'a pas vraiment profité. Mais là où il est, il peut déguster une savoureuse gloire post-mortem.
On le lit, on l'écoute, on se le chérit dans un coin, on l'étudie, on le met au programme (il paraît que les étudiants américains, ça leur fait tout drôle), et même on gagne de l'argent en rééditant des intégrales luxueuses.
Même son site fait rigoler avant même d'y être entré : bobylapointe.com. Trop beau ...
Boby Lapointe est à chaque sortie une nouvelle découverte. Car la fantaisie de sentimental humoriste dessine comme un paradis perdu, une versification du "tout est possible", un jardin d'enfants sans pédophiles.
Il appartient à ceux qui s'en emparent aujourd'hui de lui rendre justice, de le rendre éclatant parmi nous, de lui chatouiller un peu les pieds au tombeau.
Cette année Boby commence samedi 3 février à Sortie-Ouest, lieu nouveau et original (vous sortez de l'autoroute à BEZIERS OUEST, vous faites quelques centaines de mètres et vous y êtes) par une conférence-spectacle à 18 h 30 : Si le bibi de Boby m'était conté par François Fabre puis le vernissage de l'expo de l'association Hé ! dis Boby à 19 h, et le spectacle Boby dit ... avec Gérard Guillaumat dans une mise en scène de Jean Louis Hourdin à 21 h.
www.bobylapointe.com
07:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, poésie
mardi, 30 janvier 2007
LE DULCIMER (cousin de la guitare)
Rien de plus facile que de jouer du dulcimer .... Si le dulcimer est correctement accordé, il est impossible de jouer faux.
Il suffit de poser l'instrument à plat sur ses genoux, les chanterelles vers soi. La main droite, à l'aide d'un plectre et par un ample mouvement de va et vient, gratte toutes les cordes au niveau de l'échancrure de la touche.
La main gauche appuie sur les chanterelles à différentes hauteurs, c'est tout.
LE SON
Le son du dulcimer est très clair et très doux, il n'est pas fait pour être joué fort.
Les harmoniques naturelles sont nombreuses, c'est sûrement pour cela qu'il donne envie de chanter. C'est d'ailleurs l'instrument de prédilection pour accompagner le chant traditionnel, sans amplification. Il s'agit, à l'origine, de chansons traditionnelles américaines. Car, pour être plus précis, le dulcimer porte un nom à rallonge : dulcimer des Appalaches ou dulcimer des montagnes. Les Appalaches sont une chaîne de montagnes qui, du nord au sud, barre tout l'est des Etats Unis.
C'est dans cette région que, il y a 60 ans, on pouvait trouver dans le grenier des fermes le fameux dulcimer.
Depuis, il est redescendu sur le plancher des vaches et ne doit sa survivance qu'à l'impulsion des Folk Singers.
Sous la véranda, le dulcimer accompagnait les vieilles ballades du temps jadis. Celle à qui l'on doit l'initiative du renouveau de cet instrument est la grande Jean Ritchie, joueuse du Kentucky, qui appris de son père l'art de jouer du dulcimer selon la tradition orale.
C'est elle qui rechercha les origines de ce bel instrument. Le dulcimer est ainsi une forme élaborée d'instrument dont les colons emportèrent avec eux le souvenir.
En Europe, les traces d'instruments semblables sont nombreuses mais ils peuplaient plus facilement les greniers que les veillées télévisées.
En Islande, elle trouve le Langspil, en Allemagne le Scheiltholt, en Suède le humle et en Finlande le hommel et, pour finir, en France l'épinette des Vosges, la petite du Val-d'Ajol et la grande de Gérardmer.
Ces instruments sont tous semblables et souvent connus depuis le Moyen Age.
C'est la vague folk qui déferla aux Etats Unis qui réactiva le jeu de ces arrière-petits-cousins de la guitare.
Toutes les ballades, toutes les chansons de travail, d'amour, les airs à danser, les berceuses, les chansons pour rire s'accommodent du dulcimer.
LA PERSONNALITE DU DULCIMER
Le dulcimer n'a pas, à proprement parler, de manche mais une touche qui court sur la caisse de résonance. La caisse de résonance est à fond plat d'une épaisseur de 4 à 10 centimètres. La table est percée en 2 ou 4 endroits d'ouvertures représentant souvent un petit coeur, un pique, deux carreaux ou quatre trèfles. Les cordes en acier sont tendues au-dessus de la touche.
Elles sont attachées à une extrémité à l'aide d'un cordier ou de simples clous. Le dulcimer possède 3 et souvent 4 cordes, la première étant doublée à l'unisson : deux chanterelles, un bourdon aigu et un bourdon grave.
La mélodie se joue sur les chanterelles. La touche est munie de barettes irrégulièrement espacées.
LE JEU
Le joueur de dulcimer traditionnel utilise un noteur pour appuyer sur les chanterelles, un petit morceau de bois dur fait parfaitement l'affaire. A l'aide d'une plume d'oie, la main gauche bat les cordes sur un rythme simple.
Beaucoup de musiciens modernes utilisent également les bourdons comme notes mélodiques. Ils plaquent les accords et jouent séparément sur chaque corde en picking.
Le dulcimer devient alors un instrument à 3 ou 4 cordes séparées. Il devient à nouveau possible de faire des fausses notes.
Quelques variantes de jeu sont possibles: l'Anglais Barry Dransfield tient son dulcimer électrifié comme une guitare, ou d'autres musiciens le joue à l'archet, comme une vielle à archet, le dulcimer debout, posé sur le genou gauche.
Mary Rhoads utilise toutes les techniques entre autre celle qui consiste à frapper les cordes à l'aide d'un baguette. Il faut tenir la baguette entre le pouce et l'index de la main gauche. Que l'on monte ou que l'on descende la main droite, la baguette s'abaisse et frappe les cordes. Elle obtient ainsi un bourdon rythmique très gai.
QUELQUES JOUEURS
Rares étaient les concerts folk des années 70 où l'on ne sortait pas un dulcimer ou une épinette des Vosges de ses valises. Quelques noms sont restés comme celui de MALICORNE avec Gabriel et Marie Yacoub. Les véritables solistes n'ont jamais été nombreux mais citons Marc Robine, Michel Legoubé et Claude Besson en France, John Molineux et Roger Nicholson en Grande Bretagne, Jean Ritchie et Mary Rhoads, Richard Farina aux Etats Unis.
11:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Musique, guitare, culture
lundi, 22 janvier 2007
BLUES : ALABAMA SLIM
Il existe une fondation américaine, Music Maker, qui vient en aide aux vieux bluesmen vivant dans la précarité. Alabama SLIM est de ceux-là.
Son blues est suave, transpirant d'un vécu pas toujours facile.
A travers la guitare du vieil homme, on entend la violence des ouragans de la Nouvelle Orléans, la torpeur de l'alcool qui réchauffe les coeurs et l'ambiance feutrée des bars du sud des Etats Unis.
A l'occasion de la sortie d'une compilation, DRINK HOUSE TO CHURCH HOUSE, qui regroupe des musiciens talentueux mais peu connus, l'homme part en tournée pour partager ses émotions avec nous le temps d'un apéro-concert.
C'est la première fois qu'Alabama SLIM se produit en Europe. Histoire de se rappeler qu'un bon blues ne s'apprécie qu'avec un verre à la main, une consommation est offerte avec l'entrée.
(Alabama SLIM était dimanche 21 janvier à 18 heures au Théatre de l'espace culturel de GIGNAC (34). 5 euros et gratuit pour les moins de 16 ans.
14:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, guitare, culture