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lundi, 15 février 2010

FORCE

Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir.

(Jean Jacques ROUSSEAU, Du Contrat Social)

jean-jacques-rousseau.jpg

dimanche, 14 février 2010

UNE FONTAINE

Je me suis arrêtée devant une fontaine,

Je me suis arrêtée pour boire son eau.

http://www.youtube.com/watch?v=eMDTYK1V-gA

019 fontaine dim (703 x 412).jpg

jeudi, 11 février 2010

NEIGE

La nature, pour être commandée, doit être obéie.

(BACON, Novum Organum).

Elle est tombée en un pays où on la voit bien rarement, la neige.

Dure, entassée,

La neige recouvre toute chose

Et tout ce qu'elle cache est beau,

Sommes-nous préparés, je me le demande, à la laideur du dégel ?

(Fuyuhiko KITAGAWA, Neige de printemps).

Voilà ce que j'ai découvert ce matin en ouvrant mes volets :

Neige 11 fev 10 dim 021 (704 x 528).jpgneige 11 fev 10 dim 22 (704 x 528).jpg

lundi, 08 février 2010

MARCHAND, MARCHANDISE... Proverbes

De marchand à marchand il n'y a que la main.

(Entre marchands, la parole suffit, il n'est pas besoin d'écrit)

Il faut être marchand ou larron.

(Un marchand, s'il veut réussir, doit être honnête)

Marchandise offerte a le pied coupé.

(Ce qu'on offre trouve difficilement acheteur (Bretagne))

Une marchandise qui plaît est à moitié vendue.

Marchandise chère a la queue longue.

(Lorsqu'un produit est cher en un lieu, bientôt il abonde)

marchandise.jpg

jeudi, 04 février 2010

DANS MA RUE

jardins.jpgMa rue est une impasse qui descend vers les jardins potagers installés dans le lit d'un ruisseau par quelques villageois.

Elle est entourée de maisons soigneusement entretenues autour desquelles poussent le romarin, le thym, la lavande, le laurier rose, les plantes grasses et les cactus dans des rocailles. Car, de la pierre, on en trouve partout dans cette charmante campagne.

Christian, Jean Marc, Félix, Madeleine, Jacqueline, Marie Paule et Dorothée sont mes voisins. Nous nous connaissons depuis vingt ans.

nid.jpgDans ma rue le calme règne si bien que les oiseaux viennent faire leur nid, ça et là, dans les lauriers tin, les cyprès, les sapins ou tout autre espèce d'arbre poussant majestueusement dans les jardins.

Les murs crépis des maisons s'illuminent aux premiers rayons du soleil. Quelques fleurs annuelles aux couleurs vives vous accueillent à l'entrée ou sur les terrasses.

La nuit, pendant la belle saison, vous rencontrez des hérissons, des rainettes, des tortues et quelques chats. 

Sous les pots fleuris vous découvrez quelques scorpions noirs inoffensifs, recherchant la fraîcheur et, sur les murs, des lézards et geckos silencieux vous regardent de loin.

-printemps-.jpgDès la fin du mois de juin les cigales, s'agrippant à quelque tige, sortent de leur long sommeil et viennent marquer la venue de l'été en chantant de façon entêtante et monocorde.

Le rire joyeux des enfants, se jetant dans les piscines chauffées au soleil, vient quelque peu les déranger et leur chant disparaît un instant.

Comme il fait bon dîner dehors les soirs d'été, près du barbecue encore fumant, ou au bord de la piscine, et sentir la fraîcheur envahir votre corps !

Comme il est bon de sentir sa peau bronzée caressée par le vent du soir !

(Sur une proposition de Atelier Artistique : "décrivez votre rue, les bâtiments, les passants, les impressions"

Pour participer, envoyer votre texte par e-mail à ecriture@atelierartistique.fr ou sur la page Facebook à la rubrique Discussions)

mardi, 02 février 2010

PERNETTE DU GUILLET (1520-1545)

Non que je veuille ôter la liberté

A qui est né pour être sur moi maître ;

Non que je veuille abuser de fierté

Qui à lui humble et à tous je devrais être ;

Non que je veuille à dextre et à senestre

Le gouverner et faire à mon plaisir :

Mais je voudrais pour nos deux coeurs repaître

Que son vouloir fût joint à mon désir.

nos deux coeurs.jpg

vendredi, 29 janvier 2010

LA VIE AU CENTRE (Le Journal de Juliette n° 63)

La cantine du centre de formation se trouvait dans une immense salle.

Juliette choisissait toujours une place à l'entrée, près des grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure.

A sa table, se retrouvait presque toute la classe. Les repas étaient copieux et l'on pouvait voir les cuisiniers s'affairer derrière le comptoir central.

Michèle postillonnait en mangeant et en parlant. Elle mâchait son yaourt en claquant la langue. Elle avait une allure virile et posait parfois des questions étonnantes. Les fous rires ne manquaient pas quand elle arrêtait enfin de parler.

Chacun racontait sa vie d'avant, son week end passé en famille, donnait son impression sur les cours ainsi que quelques conseils pour les devoirs du soir.

Les filles ne se mêlaient pas aux garçons qui occupaient la plus grande partie de la salle. Ils n'étaient pas les derniers à redemander une portion de frites quand ce plat était au menu. Par contre, les soirs où les lentilles étaient dans les assiettes, ils ne se relevaient pas pour en réclamer au cuisinier.

Après les repas, les étudiants se rendaient dans la grande salle du rez-de-chaussée pour regarder un programme à la télévision ou jouer aux cartes.... ou au baby-foot. Ou bien ils terminaient de relire leurs cours. D'autres se rendaient dans la grande ville voisine, au café ou au cinéma, ou encore à un concert. Une vie d'adulte... avant de se quitter pour réaliser chacun ses projets et se lancer seul dans la vie active.

cantine.jpg

 

mardi, 26 janvier 2010

JE VOUS PRENDS PAR LA MAIN....

Je vous emmène faire une petite balade ...

 http://www.youtube.com/watch?v=Z3tonmmOPS0

A bientôt...

dimanche, 24 janvier 2010

ILS N'ONT RIEN

Des mots glacés comme au coeur de janvier

Des mots qui fendent mon coeur pétrifié

Je perds l'envie d'être douce et belle

Pour fuir les images noires, et telle

Qu'une lampe allumée depuis 100 ans

Je me brûle et fond en tremblant

Aucun rire je n'entends mes amis

Car le monde ici ne vit qu'à demi

Et moins que rien, ils n'ont rien

Qu'eux-mêmes, les Haïtiens...

Haiti.jpg

jeudi, 21 janvier 2010

LE GRILLON

Un pauvre petit grillon

Caché dans l'herbe fleurie,

Regardait un papillon

Voltigeant dans la prairie.

L'insecte aillé brillait des plus vives couleurs ;

L'azur, la pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;

Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs

Prenant et quittant les plus belles.

Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien

Sont différents ! Dame nature

Pour lui fit tout, et pour moi rien.

Je n'ai point de talent encor moins de figure,

Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici bas :

Autant vaudrait n'exister pas.

Comme il parlait, dans la prairie

Arrive une troupe d'enfants :

Aussitôt les voilà courants

Après ce papillon dont ils ont tous envie.

Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper :

L'insecte vainement cherche à leur échapper,

Il devient bientôt leur conquête.

L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;

Un troisième survient, et le prend par la tête :

Il ne fallait pas tant d'efforts

Pour déchirer la pauvre bête.

Oh ! Oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;

Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.

Combien je vais aimer ma retraite profonde !

Pour vivre heureux, vivons cachés.

(JEAN PIERRE CLARIS de FLORIAN (1755-1794)

grillon.jpg

 
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