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jeudi, 02 janvier 2014

EN ROUTE POUR LES REVES

Tu as mis en route les rêves

Que l'on capte à la lueur

D'une nuit aux heures brèves

Tant de moments de bonheur

Sous une nuit étoilée !

Dans les draps tu t'es faufilé

Tu vis dans ton univers

Tu refais le monde à ta manière

Le monde tel que tu l'aimes

Le monde tel que je l'aime

Plein d'amitié, plein de tendresse

Voilà notre seule richesse.

(poème de 2006)

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VENISE, A DECOUVRIR AUTREMENT

"Oser" c'est "entreprendre, tenter avec audace, risquer" (cf Le Nouveau Petit Robert).

Avec OSER VENISE, livre écrit par Laura VANEL COYTTE, faites le tour de Venise, pas la Venise qui attire les touristes, pas la Venise que l'on nous vante sur les dépliants des agences de voyage, NON.

Avec OSER VENISE, faites le tour de Venise, l'exceptionnelle, au fond de l'Adriatique, construite au milieu d'une lagune, à 4 kms de la terre ferme.

Découvrez-là autrement dans ce livre (à commander si vous le voulez bien sur le site THEBOOKEDITION) :

http://www.thebookedition.com/oser-venise-laura-vanel-coy...

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vendredi, 27 décembre 2013

HISTOIRE D'UN ENFANT - Histoire de mes idées (Edgar QUINET - Extrait)

Si la plupart des hommes passent insensiblement d'une saison de la vie à une autre, sans avoir conscience de ce changement, au moment qu'il s'accomplit, je l'ignore. Pour moi, ce travail de la vie s'est fait par violentes secousses. Tel jour, telle heure, je me suis trouvé autre que je n'étais ; je pourrais dire l'instant où, cessant d'être enfant, j'ai commencé d'être homme. Ce fut la première fois où je fis un acte de volonté contre moi-même, où je sentis par une décision virile que je pouvais être maître de mon coeur. A cette heure-là, je passai d'un âge à un autre ; j'en eus la conscience nette et distincte, comme si je m'étais repétri de mes mains.

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samedi, 21 décembre 2013

ETALAGES DE FETES

A l'approche des fêtes, les commerçants ne manquent pas d'imagination ni de matière.

Tout brille, tout attire l'oeil.

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dimanche, 15 décembre 2013

LE PAPILLON

Emile s'étira sur son lit de paille. Il sentait la chaleur monter dans la maison. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait. Il ouvrit la porte ; pas un bruit dehors, seulement des abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant. La chaleur déjà pesante le décida à s'envoler à la recherche de ces fleurs dont il raffolait.

Sur son chemin il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux. "Oh là !", lui cria-t-il. Mais le gros hanneton poursuivit sa route sans s'occuper de lui. Plus loin un lézard le regardait reprendre ses esprits. "Je vais l'attraper en moins de 2"...

Emile s'envola aussitôt sans même avoir conscience du danger auquel il venait d'échapper.

Il se dirigea vers un bouquet d'oeillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune. 

"Ils ont l'air bien sympathiques". 

A peine avait-il posé ses pattes sur une des fleurs qu'un nuage d'abeilles se jeta sur lui.

Il fut déséquilibré et tomba sur le sol.

"Elles sont folles ! Comment vais-je faire maintenant ?"

Les pattes en l'air, les ailes cassées, il se voyait déjà mort, dévoré par un lézard qui passerait par là. 

Un ombre se pencha vers lui. C'était la petite fille de la maison. Elle s'agenouilla pour le regarder.

"Qu'est-il arrivé papillon ?"

"J'ai été attaqué par un nuage d'abeilles".

"Alors, reste ici, je reviens".

"Je crois que c'est perdu d'avance".

"Tu crois ça ? l'été n'est pas encore terminé, tu peux vivre encore un peu".

"Je voudrais bien le croire mais je crois que c'est fini pour moi, laisse-moi, tu perds ton temps fillette".

"Je reviens tout de suite"

En regardant la petite fille s'éloigner, il se dit :"c'est bien dommage, l'été commençait bien"

La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu'elle posa près d'Emile.

Elle lui dit : "ces fleurs vont te guérir, l'une d'elles sera ton lit et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera".

C'est ainsi qu'Emile passa le reste de sa vie dans la maison de la petite fille.

Après la mort d'Emile, la petite fille s'affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet se déclarèrent impuissants à la sauver.

Dans tout le pays on parla longtemps de la maladie étrange puis de la mort de la petite fille qui vivait dans la maison jaune.

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jeudi, 12 décembre 2013

DECEMBRE

Le 13 : A la Sainte Luce, le jour croît du saut d'une puce.

Le 21 : S'il gèle à la Saint Thomas, il gèlera encore trois mois.

Le 25 : Pluie pour Noël, soleil pour les Rameaux.

Le 26 : A la Saint Etienne, chacun trouve la sienne.

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jeudi, 05 décembre 2013

LA SALLE A MANGER (FRANCIS JAMMES)

Il y a une armoire à peine luisante

Qui a entendu les voix de mes grand'tantes,

Qui a entendu la voix de mon grand'père,

Qui a entendu la voix de mon père.

A ces souvenirs l'armoire est fidèle.

On a tort de croire qu'elle ne sait que se taire,

Car je cause avec elle.

Il y a aussi un coucou en bois

Je ne sais pourquoi, il n'a plus de voix

Je ne veux pas le lui demander.

Peut être bien qu'elle est cassée

La voix qui était dans son ressort,

Tout bonnement comme celle des morts.

Il y a aussi un vieux buffet

Qui sent la cire, la confiture,

La viande, le pain et les poires mûres.

C'est un serviteur fidèle qui sait

Qu'il ne doit rien nous voler.

Il est venu chez moi bien des hommes et des femmes

Qui n'ont pas cru à ces petites âmes.

Et je souris que l'on me pense seul vivant

Quand un visiteur me dit en entrant :

- Comment allez-vous, monsieur Jammes ?

 

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samedi, 16 novembre 2013

Un texte que j'avais écrit il y a quelques mois et que j'ai remanié.

 

AU PAYS D’ADELIS

 

Un mouchoir blanc tombé sur le bord du chemin attira l’attention d’Aya qui suivait la route des étoiles. Elle s’arrêta et ramassa l’objet plié en quatre. Elle vit un Z finement brodé de fils d’argent en son centre. Elle déplia le mouchoir et l’approcha de son visage. Il sentait la bergamote. Elle regarda autour d’elle mais ne vit personne. Que faire ? Elle le rangea dans sa poche et continua sa route car le temps passait et elle devait avancer.

Seule sa robe blanche éclairait la nuit ; elle se sentait perdue.

 

Au bout d’une heure de marche elle aperçu enfin sur le côté une vive lumière lointaine. Elle décidait de marcher dans sa direction. Autour d’elle tout était noir et vide. Elle n’entendait aucun bruit, ne voyait pas le moindre être vivant. Elle avançait longtemps avant de distinguer que la vive lumière lointaine était une oasis orange, une sorte de bulle éclairée au milieu des ténèbres. Elle se posait des tas de questions en marchant vers cet étrange lieu.

 

Au fur et à mesure qu’elle avançait, elle apercevait au loin un tapis de fleurs jaunes et une cascade illuminée se déversant dans une sorte de bassin rocheux. Aucun arbre, seulement des fleurs jaunes tapissant le sol sableux. Elle entendait quelques oiseaux chanter au loin mais elle ne les voyait pas. Et la cascade frémissante continuait doucement de se déverser dans le bassin, ce qui éloigna son angoisse de la journée. Elle regarda autour d’elle : personne encore une fois.

 

Fatiguée, elle s’allongea sur le tapis de fleurs quand un perroquet se posa devant elle et demanda :

 

-         qui es-tu ? qui es-tu ?

 

-         Je viens de la planète terre, je me suis perdue…

 

Et le perroquet lui cria :

 

-         qui es-tu ? qui es-tu ?

 

-         mon nom ne vous dira pas grand chose, bel oiseau…

 

Tout à coup elle vit le bassin s’entrouvrir. Une grande dame blonde apparut au milieu de la cascade.

 

Elle lui dit :

 

-         Bienvenue au pays de Zénia ! Comment es-tu arrivée ici ?

 

-         Je me suis perdue, je voudrais retourner chez moi, mais je ne sais comment retrouver mon chemin dans la nuit.

 

-         Ce n’est pas la première fois que je vois des étrangers se perdre par ici… si tu veux retourner dans ton pays, tu dois me suivre ; je t’indiquerai le chemin plus tard. Je dois te présenter à notre Maître… suis-moi.

 

Elle lui tendit la main et l’attira dans le bassin où elle fut aspirée dans les profondeurs…

 

La descente dura quelques secondes ; elle était effrayée.

 

Elle entendit au loin une voix qui lui parlait, une voix douce qui l’accompagnait dans ce voyage inattendu. Elle tomba enfin sur un lit de pétales de fleurs roses. Une main prit la sienne. Elle leva les yeux. Devant elle un beau jeune homme brun habillé d’un costume blanc et or lui souriait.

 

Il lui dit :

 

-         Bienvenue dans mon royaume, je m’appelle Adelis. Je sais qui tu es, on m’a prévenu. Monte dans cette barque, je t’emmène !

 

Surprise, elle resta sans bouger en regardant autour d’elle. Mais elle ne voyait qu’un jardin fleuri d’innombrables fleurs. Elle entendait au loin une harpe qui jouait un air inconnu.

 

D’un geste Adelis fit apparaître une barque bleue au milieu de ce décor.

 

Il la prit par la main et lui fit signe de s’approcher. Elle accepta l’invitation et monta dans la barque qui glissa aussitôt sur les pétales de fleurs. Ainsi commença un voyage qui lui sembla sans fin ayant perdu toute notion du temps depuis qu’elle était partie.

 

La barque prit son envol dans un ciel sans nuages. Adelis s’approcha d’elle et l’embrassa.

 

Elle ne distinguait plus le paysage autour d’elle, seulement le ciel sans nuages. Elle murmura alors :

 

-         Merci Adelis…

 

Une voix étrange se fit entendre au loin comme un écho qui lui répondait. Ce n’était pas la voix d’Adelis. Cette voix disait : « je t’ai choisie depuis longtemps déjà. Tu ne le sais pas mais ta robe t’attend dans la forêt des cerfs blancs ».

 

Elle regarda Adelis. Comme elle, il avait entendu ces mots et semblait très surpris. Quelqu’un sûrement les avaient épiés depuis leur arrivée ou peut être même avant qu’elle ne soit aspirée dans les profondeurs.

 

Adelis lui dit : « rentrons ! ».

 

Elle frissonna et chancela en montant dans la barque qu’Adelis mit en route sans plus attendre…

 

Celle-ci se dirigea vers une forêt et passa au-dessus des arbres avant de piquer droit sur un tapis de fleurs rouges. Elle s’y posa doucement et Adelis invita Aya à descendre.

 

« Je vais te présenter aux cerfs blancs ; ils t’attendent, je leur ai parlé de toi souvent ».

 

Adelis siffla et Aya vit apparaître un troupeau blanc. Elle resta un moment silencieuse ne sachant pas comment se présenter devant les cerfs blancs qui la regardaient. Elle s’inclina et Adelis leur fit signe de partir. Ils s’éloignèrent en s’enfonçant dans la forêt.

 

Puis Adelis lui demanda de le suivre.

 

Ils arrivèrent tous les deux devant trois énormes pierres dressées en cercle. Adelis prit la main d’Aya et la fit descendre sous la terre par une porte cachée au milieu des pierres dressées. Puis il la fit entrer dans une pièce tapissée de voiles blancs, éclairée par quelques bougies. Un repas froid attendait sur la table basse installée au centre. Ils s’installèrent sur le tapis et mangèrent tous les deux en se regardant, se caressant et s’embrassant. Puis Adelis se leva et lui dit :

 

« Je dois partir maintenant. Je viendrai te chercher demain matin ».

 

Il souleva un des voiles blancs et lui montra le lit où elle allait s’endormir profondément après avoir mangé copieusement…

 

Plongée dans un profond sommeil, elle rêva qu’elle se trouvait au milieu de rochers balayés par la tempête déchaînée, ses cheveux fouettant son visage. Elle se battait contre le vent pour rester debout.

 

Elle avait laissé ses amis derrière elle pour rejoindre le château d’Adelis qui l’attendait ce soir. Elle traversait la mer en sautant de rochers en rochers. Elle savait qu’au bout du chemin elle le trouverait.

 

Au milieu de son rêve, elle s’arrêta sous une grande arche de pierres. Elle s’avança prudemment dessous. Il lui fallait encore marcher sur une route sinueuse qui montait tout en haut de la colline.

 

Arrivée au sommet, elle vit une lumière bleue. Des oiseaux noirs volaient autour d’elle. Certains la frôlaient et elle avait envie de crier. Epuisée, elle reprit son souffle un instant. Elle savait qu’Adelis l’attendait et s’inquiétait. Elle regarda autour d’elle mais la lumière était devenue jaune.

 

Elle se dirigea vers le château qui devenait de plus en plus gigantesque. Arrivée à la porte, elle tapa de toutes ses forces avec ses deux bras. Une dame vêtue d’une longue robe noire lui ouvrit et se présenta. Elle lui dit : « Adelis vous attend, suivez-moi… ».

 

Aya entra dans une immense salle entourée de colonnes finement sculptées, éclairée de quelques bougies et au milieu de laquelle un bassin jetait de l’eau en cascades du haut d’une fontaine. La dame vêtue de noir referma la porte derrière elle et Aya se retrouva seule. Elle regardait l’eau se déverser dans le bassin quand elle entendit des pas se rapprocher.

 

Adelis lui apparût entre deux colonnes et l’invita à s’asseoir sur quelques coussins jetés au sol sur un grand tapis blanc. Il lui offrit un verre de vin et elle le remercia.

 

Au moment où ses lèvres s’ouvrirent, elle se sentit tout à coup engourdie. La voix d’Adelis devenait de plus en plus lointaine. Elle ne comprenait pas ses paroles et la tête lui tournait. Son corps tomba dans un grand lac noir… et elle se réveilla dans le lit entouré de voiles blancs.

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vendredi, 08 novembre 2013

FLEUVE DE PIERRES

Fleuve de pierres

Figé

En solitaire

Forgé

Par les années

Rêve et se tait

Ici

Règne le silence

Ici

Avec patience

Lune 

Etrange rêve

Qu'une

Main se soulève

Ivre

Change les pierres

Brise

Le flot en prières.

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lundi, 04 novembre 2013

LE VOYAGE INUTILE (EXBRAYAT)

N'était-ce pas perdre mon temps que de tenter de brosser le vrai portrait de Cécile Loisin ? Qui me renseignerait ? A qui pourrais-je accorder crédit ? Après tout, personne ne mentait peut être : Mme Hirel prenant sa nièce pour une ingrate, la voyait à travers le visage classique de l'ingratitude. La vieille Agathe ne se rappelant que le bébé élevé par ses soins, persistait à ne considérer dans la jeune fille d'aujourd'hui que la pure et gentille enfant d'autrefois. Georges Bénac auréolait Cécile de toutes les déceptions subies auprès de sa femme. Par contraste, elle devenait l'idéal qu'il avait souhaité et perdu par sa faute. En elle, il ne pouvait y avoir rien de trouble. Ce que les autres prenaient pour de graves écarts de conduite n'était que des élans un peu fous d'une jeune bête captive et aspirant à retrouver sa liberté. Aux yeux de Marguerite, Cécile incarnait l'adversaire qui avait failli briser ses espérances si longuement poursuivies. Elle ne lui pardonnerait jamais et sa haine survivrait à tout, y compris la mort. Pour elle, Cécile possédait les traits de ses déceptions les plus cruelles. Elle incarnait la peur longtemps nourrie de la voir triompher. Elle l'accablait pour se justifier. Cécile Loisin demeurait la rivale à laquelle elle ne cesserait jamais de penser avec haine et angoisse. Elle la dépeignait avec le visage qu'elle lui voyait durant ses insomnies quand la jeune fille représentait l'obstacle où sa vie pouvait se briser à jamais.

Tous sincères et tous se trompaient, sans doute. Seulement, ces constatations n'arrangeaient pas mes affaires. Je me disais que si le meurtrier - de l'aveu même de Cécile - n'avait été obligatoirement un homme, j'aurais volontiers parié sur la cupalbilité de Marguerite Bénac.

Durant cette nuit qui suivit mon déjeuner chez les Bénac, je dormis difficilement. Au cours de mes brefs moments de repos, mon sommeil était peuplé de ces cauchemars où l'on s'efforce de courir, sans pouvoir avancer, après quelqu'un qui n'entend pas vos appels. Me souvenant inconsciemment des remarques de Bénac, je revétais Cécile de la longue robe blanche d'Ophélie. Je voyais l'assassin sans visage s'approcher d'elle et je hurlais, sans voix, pour la prévenir du danger mortel la menaçant. Je me réveillai, trempé de sueur, haletant.

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