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vendredi, 03 novembre 2006

PENDANT QUE

Je vous propose une autre poésie de Gilles VIGNEAULT puisque vous semblez l'apprécier. Je ne sais pas s'il l'a chantée mais elle est très belle.

 

 

Pendant que les bateaux

Font l'amour et la guerre

Avec l'eau qui les broie

Pendant que les ruisseaux

Dans les secrets des bois

Deviennent des rivières

Moi, moi je t'aime

Moi, moi je t'aime

Pendant que le soleil

Plus haut que les nuages

Fait ses nuits et ses jours

Pendant que ses pareils

Continuent des voyages

Chargés de leurs amours

Moi, moi je t'aime

Moi, moi je t'aime

Pendant que les grands vents

Imaginent des ailes

Aux coins secrets de l'air

Pendant qu'un soleil blanc

Aux sables des déserts

Dessine des margelles

Moi, moi je t'aime

Moi, moi je t'aime

Pendant que les châteaux

En toutes mes Espagnes

Se font et ne sont plus

Pendant que les chevaux

Aux cavaliers perdus

Traversent les montagnes

Moi, moi je t'aime

Moi, moi je t'aime

Pendant qu'un peu de temps

Habite un peu d'espace

En forme de deux coeurs

Pendant que sous l'étang

La mémoire des fleurs

Dort sous son toit de glace

Moi, moi je t'aime

Moi, moi je t'aime

12:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Poésie, amour, culture

mercredi, 01 novembre 2006

EN ROUTE POUR LES REVES

Tu as mis en route les rêves

Que l'on capte à la lueur

D'une nuit aux heures brèves

Tant de moments de bonheur

Sous une nuit étoilée !

Dans les draps tu t'es faufilé

Tu vis dans ton univers

Tu refais le monde à ta manière

Le monde tel que tu l'aimes

Le monde tel que je l'aime

Plein d'amitié, plein de tendresse

Voilà notre seule richesse.

22:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, amour

mardi, 24 octobre 2006

LA "FIN'AMOR"

medium_fin_amor.2.jpg

Au XIIe siècle naît en Languedoc, Auvergne, Limousin et Provence le grand élan de l'amour courtois. Avec sa conception très originale de la relation amoureuse, la "fin'amor".

Dans l'opulence des grandes cours du Midi d'un XIIe siècle inspiré, des poètes-chanteurs vont se mettre au service d'un nouvel ordre amoureux : la "fin'amor".

Amour raffiné, amour quête d'absolu, à jamais insatisfait puisqu'il exclut l'acte charnel.

La poésie du trobar, poésie libre, se déclame et se chante, s'organise en école, au rythme d'une étonnante mutation sociale. Les inventeurs -trobadors- vont propager leurs idées dans toute l'Europe à travers leurs interprètes, les joglars, et investir tous les domaines. Ils chantent leur Dame, mais critiquent aussi les rois, fustigent l'Inquisition. Ce grand vent libertaire donne naissance - et ce n'est pas le moindre de ses mérites - à une vision nouvelle de la femme, en rupture avec le passé : la chair impure, la peur de la féminité s'estompent pour quelques siècles. Sous l'influence de cette éducation sentimentale, la tentatrice, l'Eve fatale, la femme objet sexuel est transcendée : elle devient maîtresse raffinée. La Domna, la Dame de noble lignée, se fait inspiratrice, muse. Le projet de l'amour courtois est lumineux : "Plaire aux dames et les conquérir avec des mots, inventer les vers de la séduction avec les sous-entendus les plus imagés". (Gérard Zuccheto)

La fin'amor - c'est là que s'épanouit son chant lyrique, en partie influencé par l'ambiance cathare - se veut sublimation du désir, inachèvement de la conquête, idéalisation de l'amour charnel. L'amor, c'est l'éros supérieur qui transcende et élève l'âme. Il suppose chasteté. Ce "jeu subtil avec le désir contrarié" (Pierre Bec) s'appuie sur les leys d'amor, lois d'amour parfaitement codifiées qui reposent sur la joi (extase, allégresse, bonheur, jouissance), la cortezia (qui consiste à courtiser, honorer, se montrer gracieux) et la mezura (mesure, longue patience, ce qui purifie le désir).

Pudeur des sentiments certes, mais crudité des termes qui ne choquent pas dans une époque dénuée de puritarisme bourgeois : "jamais par amour du con/ Je n'ai demandé son amour à ma Dame/ Mais bien pour sa fraîche couleur/ Et sa bouche souriante/ Car je trouverais assez de cons/ Auprès de bien des femmes si je leur demandais/ C'est pourquoi je préfère la bouche que je baise souvent/ Au conin qui tue le désir..." poétise Raimont Rigaut.

medium_harpiste.jpgPour les amants courtois, l'amour est-il dans la joi du désir plutôt que dans la joi de l'assouvissement ? Qu'à cela ne tienne, la Dame va mettre son amant à l'épreuve d'un rite suprêmement tentateur, l'asag, pour éprouver la loyauté de son amour. Selon René Nelli, dans cette "cérémonie conforme à l'usage", l'amante va le convier à son bain ou l'inviter à s'étendre nu après d'elle. Rappelons qu'au Moyen Age le nu en soi n'est pas impudique, et bien connu est l'aspect convivial du bain privé. Dans l'asag, le bain donne accès au corps de la Dame tant désirée, qui devient objet de rêve érotique. C'est aussi un lieu de rendez-vous amoureux dont on trouve trace dans "Flamenca", le plus beau roman d'amour occitan du XIIe siècle. "Puisse-t-elle de corps non d'âme/ Me recevoir en secret dans sa chambre" rêve le troubadour Arnaut Daniel. Mais l'amant devra se suffire de reposer sur "le coussin (de ma poitrine) et de recevoir un bais amoros (baiser d'amour), s'enflamme la charmante contesse de Die, "pourvu seulement que vous me promettiez d'abord par serment de ne faire que ce que je voudrai". Des échanges sensuels, oui, mais toujours continents.

Si, dans cette épreuve, l' "union des coeurs" triomphe de celle des corps, l'amant, "mis au rand de preux", reçoit en gage d'amour un anneau d'or. Cette union sacrée se révèle indissoluble, la Dame règne sur son coeur et sur son âme. Le poète lui jure une éternelle fidélité, en vassal amoureux. La joi des troubadours ne dura, selon l'expression fleurie des Languedociens, que "le temps d'un déjeuner au soleil". A la fin du XIIIè siècle, l'Eglise rejetait la doctrine de l'amour courtois, selon elle incompatible avec le christianisme. Mais ce qu'elle voulut proscrire parce qu'elle lui échappait, c'est toute la subtilité d'un attachement à la fois affectif, érotique et spirituel, là ou l'Eglise ne reconnut jamais que le dichotomique désordre libertin/ordre conjugal.

Florence Quentin (Diplômée d'égyptologie. Journaliste et écrivain, elle a participé au recueil "Egyptes, de l'Ancien Empire à nos jours" - Maisonneuve et Larose, 1997)

23:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : Culture, amour

jeudi, 19 octobre 2006

ON N'EST PAS SERIEUX, ON A 16 ANS (pour Laura)

Un amour qui semble possible

Qui s'échappe pour un motif futile

Fleuri trop vite, trop tôt

On n'est pas sérieux, on a seize ans

Amour fleuri trop tôt

On se dit qu'on a tout le temps.

Seize ans, premiers émois

On n'ose pas faire le premier pas

Où es-tu mon beau prince noir ?

Aurais-je encore la joie de te revoir ?

Je te cherche dans les îles bleues

Je lis encore sans oublier

Ton écriture à l'encre bleue

Restée gravée sur le papier

Le feu brûle encore la nuit

Dans mes rêves où je fuis

Je me dis que c'est bien ainsi

Tu m'as protégée de ta vie

De révolté, de colères

Contre ce monde de misères

Qui ne t'a pas fait de cadeaux

Il me reste juste tes mots

J'espère te revoir tout là-haut

Dans un monde qu'on dit très beau

Où l'on trouve le repos

Et où l'on oublie ses maux.

23:05 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, amour

lundi, 21 août 2006

TRACES

Mes yeux se sont fermés

Déjà planent mes pensées

Vers toi. Je t'imagine

Plonger dans l'eau cristalline.

De ton bateau, le soir

Tu vois le soleil couchant

Et assis dans le noir

Tes pensées à l'instant

Rejoignent les miennes.

Tu te poses tant de questions,

Tant de points d'interrogation

Sans qu'une réponse ne vienne.

Le temps passe et passe,

Tu as laissé des traces

Dans le grand livre de ma vie.

C'est ta route que je suis.

Je veux éviter le naufrage.

Je te donne mon amitié

Et je retrouve le courage

Je ne perds pas pied

Tu ne sais pas que je tremble

En attendant l'heure d'être ensemble.

mardi, 18 juillet 2006

TON ENCRE BLEUE

Seize ans, premiers émois

On n'ose pas faire le premier pas

Où es-tu mon beau prince noir ?

Aurais-je encore la joie de te revoir ?

Je te cherche dans les îles bleues

Je lis encore sans oublier

Ton écriture à l'encre bleue

Restée gravée sur le papier.

Le feu brûle encore la nuit

Dans mes rêves où je fuis

Je me dis que c'est bien ainsi

Tu m'as protégée de ta vie

De révolté, de colères

Contre ce monde de misère

Qui ne t'a pas fait de cadeaux.

Il me reste juste tes mots.

J'espère te revoir tout là-haut

Dans un monde qu'on dit très beau

Où l'on trouve le repos

Où l'on oublie ses maux.

vendredi, 23 juin 2006

L'ENFANT ET L'ADOLESCENT

Le petit enfant s'attache avant de découvrir le sexe.

L'adolescent amoureux découvre le sexe et s'attache ensuite.

 Le petit enfant découvre les sexes mais n'éprouve pas le désir.

 L'adolescent amoureux désire une inconnue auquel il s'attachera plus tard en le familiarisant.

Le petit enfant découvre la différence des sexes qui ne provoque pas la même ambiance émotionnelle qu'à l'âge de 14 ans. Il se développe dans l'émotion de l'attachement. Il découvre le monde divisé en objets connus qui le sécurisent, qui le ressourcent après le stress de ses explorations, et objets inconnus qui sidèrent le petit et bloquent ses développements.

L'adolescent amoureux s'arrache du clan de ses origines et se jette dans la volupté angoissante du risque sexuel. Il entre dans une période de remaniement de l'ancienne mémoire d'aimer et apparaît alors un nouvel ordre amoureux. Il s'arrache à sa prison affective à laquelle il doit pourtant sa force afin de rencontrer un partenaire qui l'aidera à poursuivre son évolution personnelle. Le partenaire choisi devra assumer le double rôle de partenaire sexuel et de figure d'attachement. Le choix du partenaire se fait donc sur le sexe et sur la manière d'aimer.