vendredi, 22 décembre 2006
JE VOUS SOUHAITE
12:50 Publié dans Ma guitare | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Musique, culture, écriture, journal intime, amour
samedi, 16 décembre 2006
JE VEUX ENCORE
Je voulais recoller les morceaux
Du miroir qui s'était brisé
Mais le sang s'est mis à couler
Des blessures sur ma peau
Pourquoi recoller les morceaux
D'un miroir où je ne peux m'y voir ?
Pourquoi recoller les morceaux
Si je ne peux plus jamais m'y voir ?
Je veux encore croire à l'histoire
Ne plus sentir que l'odeur de ta peau.
Lire dans tes yeux non plus un Au revoir
Mais le plus beau des cadeaux.
Lorsqu'en rêve on ne peut se voir dans un miroir parce qu'il est cassé, c'est que le rêveur doit nettoyer tout ce qui est terne ou trouble en lui.
16:50 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, écriture, journal intime, de tout et de rien, amour
vendredi, 03 novembre 2006
PENDANT QUE
Je vous propose une autre poésie de Gilles VIGNEAULT puisque vous semblez l'apprécier. Je ne sais pas s'il l'a chantée mais elle est très belle.
Pendant que les bateaux
Font l'amour et la guerre
Avec l'eau qui les broie
Pendant que les ruisseaux
Dans les secrets des bois
Deviennent des rivières
Moi, moi je t'aime
Moi, moi je t'aime
Pendant que le soleil
Plus haut que les nuages
Fait ses nuits et ses jours
Pendant que ses pareils
Continuent des voyages
Chargés de leurs amours
Moi, moi je t'aime
Moi, moi je t'aime
Pendant que les grands vents
Imaginent des ailes
Aux coins secrets de l'air
Pendant qu'un soleil blanc
Aux sables des déserts
Dessine des margelles
Moi, moi je t'aime
Moi, moi je t'aime
Pendant que les châteaux
En toutes mes Espagnes
Se font et ne sont plus
Pendant que les chevaux
Aux cavaliers perdus
Traversent les montagnes
Moi, moi je t'aime
Moi, moi je t'aime
Pendant qu'un peu de temps
Habite un peu d'espace
En forme de deux coeurs
Pendant que sous l'étang
La mémoire des fleurs
Dort sous son toit de glace
Moi, moi je t'aime
Moi, moi je t'aime
12:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Poésie, amour, culture
mercredi, 01 novembre 2006
EN ROUTE POUR LES REVES
Tu as mis en route les rêves
Que l'on capte à la lueur
D'une nuit aux heures brèves
Tant de moments de bonheur
Sous une nuit étoilée !
Dans les draps tu t'es faufilé
Tu vis dans ton univers
Tu refais le monde à ta manière
Le monde tel que tu l'aimes
Le monde tel que je l'aime
Plein d'amitié, plein de tendresse
Voilà notre seule richesse.
22:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, amour
mardi, 24 octobre 2006
LA "FIN'AMOR"
Au XIIe siècle naît en Languedoc, Auvergne, Limousin et Provence le grand élan de l'amour courtois. Avec sa conception très originale de la relation amoureuse, la "fin'amor".
Dans l'opulence des grandes cours du Midi d'un XIIe siècle inspiré, des poètes-chanteurs vont se mettre au service d'un nouvel ordre amoureux : la "fin'amor".
Amour raffiné, amour quête d'absolu, à jamais insatisfait puisqu'il exclut l'acte charnel.
La poésie du trobar, poésie libre, se déclame et se chante, s'organise en école, au rythme d'une étonnante mutation sociale. Les inventeurs -trobadors- vont propager leurs idées dans toute l'Europe à travers leurs interprètes, les joglars, et investir tous les domaines. Ils chantent leur Dame, mais critiquent aussi les rois, fustigent l'Inquisition. Ce grand vent libertaire donne naissance - et ce n'est pas le moindre de ses mérites - à une vision nouvelle de la femme, en rupture avec le passé : la chair impure, la peur de la féminité s'estompent pour quelques siècles. Sous l'influence de cette éducation sentimentale, la tentatrice, l'Eve fatale, la femme objet sexuel est transcendée : elle devient maîtresse raffinée. La Domna, la Dame de noble lignée, se fait inspiratrice, muse. Le projet de l'amour courtois est lumineux : "Plaire aux dames et les conquérir avec des mots, inventer les vers de la séduction avec les sous-entendus les plus imagés". (Gérard Zuccheto)
La fin'amor - c'est là que s'épanouit son chant lyrique, en partie influencé par l'ambiance cathare - se veut sublimation du désir, inachèvement de la conquête, idéalisation de l'amour charnel. L'amor, c'est l'éros supérieur qui transcende et élève l'âme. Il suppose chasteté. Ce "jeu subtil avec le désir contrarié" (Pierre Bec) s'appuie sur les leys d'amor, lois d'amour parfaitement codifiées qui reposent sur la joi (extase, allégresse, bonheur, jouissance), la cortezia (qui consiste à courtiser, honorer, se montrer gracieux) et la mezura (mesure, longue patience, ce qui purifie le désir).
Pudeur des sentiments certes, mais crudité des termes qui ne choquent pas dans une époque dénuée de puritarisme bourgeois : "jamais par amour du con/ Je n'ai demandé son amour à ma Dame/ Mais bien pour sa fraîche couleur/ Et sa bouche souriante/ Car je trouverais assez de cons/ Auprès de bien des femmes si je leur demandais/ C'est pourquoi je préfère la bouche que je baise souvent/ Au conin qui tue le désir..." poétise Raimont Rigaut.
Pour les amants courtois, l'amour est-il dans la joi du désir plutôt que dans la joi de l'assouvissement ? Qu'à cela ne tienne, la Dame va mettre son amant à l'épreuve d'un rite suprêmement tentateur, l'asag, pour éprouver la loyauté de son amour. Selon René Nelli, dans cette "cérémonie conforme à l'usage", l'amante va le convier à son bain ou l'inviter à s'étendre nu après d'elle. Rappelons qu'au Moyen Age le nu en soi n'est pas impudique, et bien connu est l'aspect convivial du bain privé. Dans l'asag, le bain donne accès au corps de la Dame tant désirée, qui devient objet de rêve érotique. C'est aussi un lieu de rendez-vous amoureux dont on trouve trace dans "Flamenca", le plus beau roman d'amour occitan du XIIe siècle. "Puisse-t-elle de corps non d'âme/ Me recevoir en secret dans sa chambre" rêve le troubadour Arnaut Daniel. Mais l'amant devra se suffire de reposer sur "le coussin (de ma poitrine) et de recevoir un bais amoros (baiser d'amour), s'enflamme la charmante contesse de Die, "pourvu seulement que vous me promettiez d'abord par serment de ne faire que ce que je voudrai". Des échanges sensuels, oui, mais toujours continents.
Si, dans cette épreuve, l' "union des coeurs" triomphe de celle des corps, l'amant, "mis au rand de preux", reçoit en gage d'amour un anneau d'or. Cette union sacrée se révèle indissoluble, la Dame règne sur son coeur et sur son âme. Le poète lui jure une éternelle fidélité, en vassal amoureux. La joi des troubadours ne dura, selon l'expression fleurie des Languedociens, que "le temps d'un déjeuner au soleil". A la fin du XIIIè siècle, l'Eglise rejetait la doctrine de l'amour courtois, selon elle incompatible avec le christianisme. Mais ce qu'elle voulut proscrire parce qu'elle lui échappait, c'est toute la subtilité d'un attachement à la fois affectif, érotique et spirituel, là ou l'Eglise ne reconnut jamais que le dichotomique désordre libertin/ordre conjugal.
Florence Quentin (Diplômée d'égyptologie. Journaliste et écrivain, elle a participé au recueil "Egyptes, de l'Ancien Empire à nos jours" - Maisonneuve et Larose, 1997)
23:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : Culture, amour
jeudi, 19 octobre 2006
ON N'EST PAS SERIEUX, ON A 16 ANS (pour Laura)
Un amour qui semble possible
Qui s'échappe pour un motif futile
Fleuri trop vite, trop tôt
On n'est pas sérieux, on a seize ans
Amour fleuri trop tôt
On se dit qu'on a tout le temps.
Seize ans, premiers émois
On n'ose pas faire le premier pas
Où es-tu mon beau prince noir ?
Aurais-je encore la joie de te revoir ?
Je te cherche dans les îles bleues
Je lis encore sans oublier
Ton écriture à l'encre bleue
Restée gravée sur le papier
Le feu brûle encore la nuit
Dans mes rêves où je fuis
Je me dis que c'est bien ainsi
Tu m'as protégée de ta vie
De révolté, de colères
Contre ce monde de misères
Qui ne t'a pas fait de cadeaux
Il me reste juste tes mots
J'espère te revoir tout là-haut
Dans un monde qu'on dit très beau
Où l'on trouve le repos
Et où l'on oublie ses maux.
23:05 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, amour
lundi, 21 août 2006
TRACES
Mes yeux se sont fermés
Déjà planent mes pensées
Vers toi. Je t'imagine
Plonger dans l'eau cristalline.
De ton bateau, le soir
Tu vois le soleil couchant
Et assis dans le noir
Tes pensées à l'instant
Rejoignent les miennes.
Tu te poses tant de questions,
Tant de points d'interrogation
Sans qu'une réponse ne vienne.
Le temps passe et passe,
Tu as laissé des traces
Dans le grand livre de ma vie.
C'est ta route que je suis.
Je veux éviter le naufrage.
Je te donne mon amitié
Et je retrouve le courage
Je ne perds pas pied
Tu ne sais pas que je tremble
En attendant l'heure d'être ensemble.
10:35 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, poésie maintenant, amour
mardi, 18 juillet 2006
TON ENCRE BLEUE
Seize ans, premiers émois
On n'ose pas faire le premier pas
Où es-tu mon beau prince noir ?
Aurais-je encore la joie de te revoir ?
Je te cherche dans les îles bleues
Je lis encore sans oublier
Ton écriture à l'encre bleue
Restée gravée sur le papier.
Le feu brûle encore la nuit
Dans mes rêves où je fuis
Je me dis que c'est bien ainsi
Tu m'as protégée de ta vie
De révolté, de colères
Contre ce monde de misère
Qui ne t'a pas fait de cadeaux.
Il me reste juste tes mots.
J'espère te revoir tout là-haut
Dans un monde qu'on dit très beau
Où l'on trouve le repos
Où l'on oublie ses maux.
11:10 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poésie maintenant, amour
vendredi, 23 juin 2006
L'ENFANT ET L'ADOLESCENT
Le petit enfant s'attache avant de découvrir le sexe.
L'adolescent amoureux découvre le sexe et s'attache ensuite.
Le petit enfant découvre les sexes mais n'éprouve pas le désir.
L'adolescent amoureux désire une inconnue auquel il s'attachera plus tard en le familiarisant.
Le petit enfant découvre la différence des sexes qui ne provoque pas la même ambiance émotionnelle qu'à l'âge de 14 ans. Il se développe dans l'émotion de l'attachement. Il découvre le monde divisé en objets connus qui le sécurisent, qui le ressourcent après le stress de ses explorations, et objets inconnus qui sidèrent le petit et bloquent ses développements.
L'adolescent amoureux s'arrache du clan de ses origines et se jette dans la volupté angoissante du risque sexuel. Il entre dans une période de remaniement de l'ancienne mémoire d'aimer et apparaît alors un nouvel ordre amoureux. Il s'arrache à sa prison affective à laquelle il doit pourtant sa force afin de rencontrer un partenaire qui l'aidera à poursuivre son évolution personnelle. Le partenaire choisi devra assumer le double rôle de partenaire sexuel et de figure d'attachement. Le choix du partenaire se fait donc sur le sexe et sur la manière d'aimer.
22:40 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : CULTURE, psychologie, amour, désir