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samedi, 22 mai 2010

UN NOUVEAU MEUBLE (Le Journal de Juliette n° 67)

Juliette a pris possession de son nouveau "meublé" au 3ème et dernier étage d'une maison bourgeoise du centre ville, dont le propriétaire est un retraité de la gendarmerie.

De l'unique fenêtre, elle a une vue sur les bureaux de la Préfecture.

placard-decore-en-style-italien-230227.jpgUn grand placard, un lit confortable, une table et une chaise en bois, un fauteuil, un lavabos avec eau chaude et froide garnissent cette chambre que Juliette trouve à son goût.

Quand Erika rentre le soir, elle frappe dans le mur pour lui parler. Certains soirs, Juliette n'entend pas un seul bruit. Son amie est sortie faire des achats ou traîne un peu avec des copains.

Alors Juliette allume sa radio pendant qu'elle prépare son petit repas puis elle mange rapidement et fait sa toilette avant de se coucher.

Bien souvent, elle est éveillée dès 6 heures du matin par les premières voitures et les bus de la ville qui démarrent au feu rouge et qui font trembler les pavés de la rue.

Quand Erika lui demande de venir faire un petit tour avec elle, elles se dirigent vers les rues piétonnes où se trouvent les principaux magasins de vêtements du centre ville. Elles aiment regarder les vitrines en marchant tranquillement et en se racontant leurs journées passées au bureau ou un peu de leur vie.

Un jour qu'elles rentraient à la nuit tombée, une voiture s'arrête à leur hauteur. La vitre du conducteur s'ouvre et un homme se penche alors vers elles en demandant :

- c'est combien ?

Erika lui répond alors, toute surprise :

- Mais... ça va pas ?

- Oh, excusez-moi mesdemoiselles....

Et la voiture repart comme elle est venue.

Elles se mettent alors à courir de toutes leurs forces vers leur logement.

En montant les escaliers, elles s'arrêtent devant une porte au 2ème étage : le propriétaire endormi ronflait, ronflait....

Vite, elles grimpent les marches en retenant leur fou rire.... Désormais, dès qu'elles sortiront le soir, elles passeront en silence devant cette porte et se donneront le bras dans les rues.

 

dimanche, 02 mai 2010

DESERT AFFECTIF (Le Journal de Juliette n° 66)

Après 3 semaines de recherches intensives, Juliette avait trouvé un logement et du travail.

Dans une rue calme, à deux pas de la maison natale du Général de Gaulle, Juliette avait emménagé au rez de chaussée d'une petite maison.

-lavabo--b.jpgMais elle savait déjà qu'elle ne resterait pas longtemps : le lavabos ne délivrait que de l'eau froide, les WC se trouvaient dans une minuscule cour, de l'autre côté du couloir, la cuisine était au premier étage et commune à tous les locataires. 

Le matin, elle se rendait dans cette pièce blanche pour faire chauffer son café au lait sur l'unique gazinière. Elle y rencontrait quelquefois de jeunes étudiants, locataires comme elle. Elle leur disait un bonjour très bref, mangeait vite son croissant, et redescendait pressée...

Tous les jours, à la radio, elle entendait une chanson : "je n'ai eu besoin de personne pour le rencontrer un jour".... C'était le Tube du moment.

La vie amoureuse de Juliette était devenue un désert depuis plusieurs mois... Cette chanson était pour elle une bouffée d'oxygène dans sa nouvelle vie qu'elle trouvait bien morne.

Puis un jour, Erika la contacte et lui dit : "j'ai trouvé une chambre meublée dans le centre ville, tu peux venir aussi avec tes affaires car ma voisine est partie, sa chambre est libre. On pourra se voir plus souvent".

Juliette lui donne rendez-vous à la sortie de son travail et Erika lui montre son nouveau logement. Après réflexion, Juliette accepte de déménager.

Le temps de donner son préavis, Juliette rassemble ses bagages.

mercredi, 07 avril 2010

DANS LA TETE ET LE COEUR (Le Journal de Juliette, n° 65)

plan.jpgLes cours sont terminés, Juliette quitte le Centre de Formation. Elle n'y retournera que pour passer les examens.

 envelope.jpg                                                     Le 31 mars, Serge le Marin lui envoie une carte double avec photo du Porte-avions sur lequel il navigue depuis 6 mois. Il lui écrit après un silence de 3 mois sachant qu'elle a quitté le Centre de Formation. Juliette, surprise, ne sait plus quoi penser de cette relation qui n'avance pas. En regardant au dos de l'enveloppe, elle découvre, dans le V du rabat collé de l'enveloppe, un S et un J séparés par un simple petit point. Mais elle sent dans son coeur que son amour pour Serge se désagrège. Et pour cause, elle a vécu ces derniers mois des aventures qui l'ont marquée. De plus, elle se sent un peu coupable d'être sortie avec d'autres garçons.

Elle ne sait pas que Serge écrit également à sa soeur, Bernadette. Il annonce à toutes les deux sa venue prochaine, pour le mois de juin. Le jour où il arrivera, Juliette ne saura pas quoi dire, Bernadette ayant pris de l'avance sur elle dans sa relation avec Serge.

Erika et Juliette décident dès le mois d'avril de chercher du travail dans la plus proche grande ville après obtention de leur diplôme. Elles passeront les prochaines semaines à chercher un logement convenable et pas trop cher... Juliette rentrera fatiguée de ces journées de marche, plan de la ville à la main... et sac en bandoulière.

dimanche, 04 avril 2010

SUITE DE MA VISITE A PAMIERS

L'Abbaye de Cailloup fut construite au 12ème siècle. Elle fut plusieurs fois détruite.

Selon la légende, Théodore 1er, roi Wisigoth de Toulouse, laisse à son fils, Frédéric, un territoire : Frédélas.

Le fils de Frédéric, Antonin, se convertit au Christianisme et évangélise le pays.

L'Abbaye fut fondée sur le lieu du martyr d'Antonin. C'est à cet endroit que fut bâtit le Vieux Mas Saint Antonin, village à l'origine de la ville de Pamiers.

L'Abbaye, restaurée à partir du 17ème siècle, est vendue après la Révolution. Elle est alors transformée en exploitation agricole jusqu'en 1989, date à laquelle la commune de Pamiers la rachète.

Elle est classée Monument Historique depuis 1992.

L'Abbaye se trouve sur la voie du Piémont du chemin de Compostelle qui traverse l'Ariège de Mirepoix à Saint Lizier.

IMAG0023dim (929 x 696).jpgIMAG0022 dim (929 x 696).jpg

jeudi, 01 avril 2010

HIER

Hier je suis allée en famille dans l'Ariège. Je me suis promenée dans la campagne près de PAMIERS. J'avais pris mon appareil photo.

 Au bord d'une route de campagne menant à une ancienne Abbaye (l'Abbaye de Cailloup, peut être connaissez-vous ?), j'ai vu des chats à la fenêtre d'une maison :

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vendredi, 29 janvier 2010

LA VIE AU CENTRE (Le Journal de Juliette n° 63)

La cantine du centre de formation se trouvait dans une immense salle.

Juliette choisissait toujours une place à l'entrée, près des grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure.

A sa table, se retrouvait presque toute la classe. Les repas étaient copieux et l'on pouvait voir les cuisiniers s'affairer derrière le comptoir central.

Michèle postillonnait en mangeant et en parlant. Elle mâchait son yaourt en claquant la langue. Elle avait une allure virile et posait parfois des questions étonnantes. Les fous rires ne manquaient pas quand elle arrêtait enfin de parler.

Chacun racontait sa vie d'avant, son week end passé en famille, donnait son impression sur les cours ainsi que quelques conseils pour les devoirs du soir.

Les filles ne se mêlaient pas aux garçons qui occupaient la plus grande partie de la salle. Ils n'étaient pas les derniers à redemander une portion de frites quand ce plat était au menu. Par contre, les soirs où les lentilles étaient dans les assiettes, ils ne se relevaient pas pour en réclamer au cuisinier.

Après les repas, les étudiants se rendaient dans la grande salle du rez-de-chaussée pour regarder un programme à la télévision ou jouer aux cartes.... ou au baby-foot. Ou bien ils terminaient de relire leurs cours. D'autres se rendaient dans la grande ville voisine, au café ou au cinéma, ou encore à un concert. Une vie d'adulte... avant de se quitter pour réaliser chacun ses projets et se lancer seul dans la vie active.

cantine.jpg

 

lundi, 04 janvier 2010

JEAN FRANCOIS (Le Journal de Juliette, n° 61)

A partir du 1er janvier, et pendant près de 10 années, Juliette n'écrira plus sur son petit carnet. Mais nous allons pouvoir continuer à suivre sa vie.

Déçue par les garçons qu'elle a connus pendant ces 3 derniers mois, elle ne peut cependant se passer des sorties où, souvent, elle ne contrôle pas les grands fous rires qu'elle partage avec Erika, Jenny et surtout Jasmine.

r 8.jpgJean François qui arrive de Paris entame une formation au Centre. Il ne tarde pas à s'intégrer à la joyeuse bande d'amis de Juliette. Il possède une R8 blanche ce qui permet d'élargir le choix des sorties. Il se propose d'emmener Jasmine et Juliette à l'Hypermarché AUCHAN le plus proche afin de faire quelques achats urgents et de flaner un peu dans les boutiques de la galerie marchande. Jean François et Jasmine flirtent ensemble dès le deuxième soir. Ils se revoient chaque jour en présence de Juliette.

Mais, au fil des jours, Juliette tombe de plus en plus amoureuse de lui. Elle le trouve élégant, courtois, mais aussi décontracté et simple. Elle n'en veut cependant pas à sa meilleure amie. Elle ne lui en parle pas. Elle ne veut pas montrer ses sentiments. Leur flirt n'est qu'un jeu, elle l'a bien compris. Elle sait très bien que Jean François n'est pas amoureux de Jasmine et encore moins d'elle.

escalator.jpgEt pour cause : une fiancée l'attend chaque week end à Paris, une fiancée dont il s'est bien gardé de parler à ses deux amies. Juliette le découvrira un jour de juin, dans un grand magasin où elle avait acheté un pantalon bleu : ils montaient tous les deux, main dans la main, l'escalator qui menait au premier étage... Juliette compris enfin la raison de sa distance avec elle. Mais pourquoi pas avec Jasmine ?

mardi, 29 décembre 2009

LA FEMME FANTOME

sac à main.jpgElle est montée dans la rame de tram. Elle portait son sac des deux mains.

Ses cheveux sans couleur pendaient sur son visage frippé. Les yeux cernés, elle cherchait autour d'elle une place. Assise enfin sur une banquette, elle baissa le regard sur le sol. Les yeux dans le vide, le regard immobile, elle semblait sortir d'un autre temps. Je pensais alors que c'était peut être sa première sortie depuis cinquante ans. Son sac me rappelait celui de maman quand j'étais petite. Mais il était sale, des traces de doigts le recouvraient par endroits.

Que faisait-elle là ? J'imaginais qu'elle venait de rendre visite à son médecin qui l'avait autorisée à prendre quelques jours afin d'aller voir sa famille. Mais, en avait-elle ? Avait-elle une maman, une soeur, un enfant ?

dimanche, 06 décembre 2009

ST NICOLAS

Dans mon enfance, j'habitais le nord de la France et, forcément, cette fête était marquée par le pain d'épices en forme de St NICOLAS que nous recevions, mes soeurs, mon frère et moi, de nos parents et grands parents.

Son portrait était imprimé sur le papier qui recouvrait le pain d'épices. Il pouvait changer de visage, d'habit ou de coiffe. Mais c'était toujours St NICOLAS à la barbe blanche, le visage doux. Je gardais longtemps son image après avoir avalé le pain. Mais il me fallait bien, un jour, jeter le papier où restaient collées quelques miettes. Dommage, car j'aurais aimé collectionner d'années en années ses différents portraits...

saint_nicolas 2.jpg

samedi, 28 novembre 2009

SERGE VOYAGE (Le Journal de Juliette, n° 58)

LAS PALMAS.gifSerge est parti pour DAKAR puis pour LAS PALMAS. Il n'oublie pas d'envoyer des cartes postales à Juliette qui essaie d'imaginer la vie qu'il mène là-bas. Elle aimerait bien qu'il lui parle un peu plus de ses journées sur le porte-avion et de ses escales multiples.

Albert sait que Juliette a un petit ami et qu'ils s'écrivent souvent. Il en devient jaloux et pose trop de questions. Juliette est quelquefois embarrassée. Albert s'étonne : "tu n'as jamais flirté avec et il t'écrit comme ça ?".

Juliette en a assez des rapports de force qu'Albert lui impose et qui n'ont rien à voir avec de l'amour. Le ton monte de plus en plus entre eux. Serge était là bien avant qu'Albert n'entre dans la vie de Juliette. Serge n'a rien promis à Juliette, Juliette n'a rien promis à Albert ni à Serge. La situation devient complexe.

Le 29 novembre, quand Juliette entre dans le Café Chez Paul, elle aperçoit Albert et ses copains. Ils ont bu plus que de raison. Un copain lance à Albert : "Oh ! elle me plait ta copine ! Tu es aussi en formation dans notre Centre ?" Juliette répond affirmativement. "Oh ! Chouette !" s'exclame-t-il.