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dimanche, 19 mai 2024

ARRIVEE EN IRLANDE, le 13 mai 2014

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IL Y A JUSTE 10 ANS J'ETAIS EN IRLANDE ( en photo le château d'ENNISCORTHY, à l'est de l'Irlande, comté de Wexford)

 

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samedi, 11 mai 2024

DANS LES GRENIERS

Je devais avoir 7 ans quand je suis allée pour la première fois dans le grenier de ma grand mère. Elle était gardienne et logeait dans la maison près de l'usine où travaillaient mon père et mon grand père.

Je me demandais pourquoi nous n'étions jamais allés à l'étage. Je voulais voir comment étaient les chambres. Je savais que je n'avais pas le droit, je n'y avais jamais été invitée. Je ne sais plus dans quelles circonstances j'ai pu, grâce à mon frère et ma soeur aînée, découvrir ce qui se cachait derrière cette porte, à l'étage.

Mon grand père travaillait, j'en suis certaine. Mais ma grand mère, que faisait-elle ce jour là ? Je ne me souviens plus. Je sais qu'elle n'était pas très loin et que j'ai eu le temps de regarder assez pour pouvoir vous raconter ce que j'y ai vu.

La porte était large. Elle était fermée par une grande clef. J'ai pu la tourner sans faire trop de bruit.

Il n'y avait pas grand chose dans ce grand grenier : des malles, des vieilles chaises, des planches, des cadres en bois plein de poussière....

Ce dont je me souviens c'est que j'ai ouvert les malles. J'y ai trouvé des tissus et des dentelles. Beaucoup de dentelles.

Le tissu était écru, jauni, ainsi que ces dentelles. Cela devait être des draps, des nappes et des rideaux et quelques robes qui venaient soit des parents de ma grand mère, soit de ceux de mon grand père. Je n'ai pas osé en parler.

Je les ai dépliés et repliés pour ne pas me faire gronder. Dans une autre malle, se trouvaient également des tissus mais noirs. Comme les doubles rideaux de la salle à manger. Tout cela me semblait d'un autre monde. Quand je regarde les films muets, je repense à ce grenier...

Quelques années plus tard, j'ai visité un autre grenier. Mes parents avaient loué un petit 3 pièces en Bretagne pour les vacances. Le propriétaire était menuisier mais avait beaucoup voyagé.

Sur le palier de l'escalier étroit de notre maison de vacances, une porte sans serrure et sans poignée, une porte fermée résiste à mes poussées. Qu'y a-t-il derrière ? J'aimerais savoir....

Les vacances passent lentement rythmées, l'après midi, par les bains au bord de la mer, le matin, par quelques courses et la préparation des repas. Maman est occupée en haut dans l'appartement. Je joue avec mes soeurs dans la cour, nous montons et descendons plusieurs fois par jour l'escalier raide qui mène au 1er étage où nous logeons. Nous passons chaque fois devant cette porte fermée en nous interrogeant.

Un jour, en s'aidant des épaules et poussant plus fort, elle s'ouvre.

Nous nous glissons sans faire de bruit, les unes après les autres, dans le grenier découvert. Une lucarne laisse passer un peu de lumière et l'on distingue les quelques cartons, sacs et valises posés en désordre sur le plancher en bois. J'ouvre une valise : des lettres pliées ou dans des enveloppes, des photos de joyeux marins posant devant un port, de bateaux et de notre propriétaire qui devait avoir 20, 25 ans, des chansons griffonnées sur du papier et des partitions de musique. Les lettres parlent d'amour, de voyages dans des mers lointaines, d'escales et de retours. Dans un coin, un accordéon se tient droit. Avec les deux mains, je le saisis lentement. L'accordéon joue. Nous nous regardons en souriant. Il faut faire silence. Le grand-père de Norbert travaille dans son atelier de menuiserie, en-dessous, il va s'inquiéter et nous gronder s'il monte ici.

Nous entendons des bruits sourds, nous rangeons et fermons la valise. Nous ne dirons rien à maman. Nous tirons sur la porte et regardons de chaque côté de l'escalier : personne. Nous pouvons sortir sans crainte et repartir jouer tranquillement dans la cour avec, dans la tête, de nouveaux secrets à garder.

Nous y sommes retournés plusieurs fois. Nous sommes restés discrets et avons remis en place tout ce que nous avions touché. Jamais personne ne nous a grondés. Tous les deux ans, nous passions de magnifiques vacances dans ce coin du Morbihan et rêvions de voyages sur la grande mer.

Le troisième grenier était celui de mes parents. Il fallait mettre une échelle pour y accéder. Je n'y allais pas souvent car j'avais le vertige. Avec mes soeurs, nous y mettions nos jouets anciens ou cassés. Et nous étions heureux de les retrouver quelques années plus tard.

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jeudi, 04 avril 2024

VA CHERCHER DU LAIT (souvenir de mon enfance)

Maman me donne un pot en aluminium et quelques pièces que je mets dans la poche de mon manteau. Elle me demande d'aller chercher du lait chez la mère d'Ernest que je connais bien. 

Tout au long du chemin, je répète ce que Maman me dit quelquefois : "tu as 7 ans, tu es grande maintenant...". Oui, car je vais à la grande école.

Je passe devant la Gendarmerie où un drapeau flotte, puis devant le magasin de vélos. Je regarde la vitrine. Je remue les pièces dans ma poche et je repars. Je passe aussi près de la rue de la maison du docteur et quelques autres maisons en briques.

Encore quelques pas et me voici devant la lourde porte de la grand-mère. Je tourne la grosse poignée et pousse de toutes mes forces pour ouvrir. La porte se referme derrière moi.

Je marche sur le carrelage où mes souliers résonnent. Je monte trois marches qui mènent à la table où je dépose mon pot à lait. La vieille dame arrive et je lui dit bonjour en lui tendant mes quelques pièces. Elle me répond et prend mon pot.

Dans la pièce mal éclairée sous l'immense plafond, je regarde les vitres de toutes les couleurs de la grande porte derrière laquelle la dame a disparu. Elle revient avec mon pot que je reprends délicatement.

J'aime l'odeur chaude du lait.

Je ne reste pas plus longtemps car je ne sais pas quoi dire à la dame, à part "au revoir et merci", comme Maman m'a appris.

Je suis soulagée de rentrer à la maison, je n'ai pas renversé le lait...

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vendredi, 08 mars 2024

JE VOULAIS ETRE DANSEUSE ETOILE

J'ai rêvé toute petite que j'étais une danseuse étoile. Je regardais un feuilleton à la télévision qui s'appelait "L'AGE HEUREUX". L'histoire se déroulait à l'Opéra de PARIS et c'est Delphine DESYEUX qui jouait le rôle principal. Elle a joué aussi un rôle dans un film où Jacques BREL était instituteur.

Je ne pouvais pas me payer des cours de danse classique car l'école était trop éloignée et mes parents n'avaient pas les moyens de m'en payer. Aussi, je dansais toute seule chez moi en rêvant que mon prince charmant venait me chercher et dansait avec moi sur la scène. Pour devenir danseuse étoile, il faut souffrir et travailler énormément....

Avec mes 3 soeurs, quand nous allions le dimanche après midi, chez la cousine de mon père, elle nous demandait de préparer un petit spectacle de danse ou de chansons que nous devions jouer devant nos parents et sa maman. Pour cela, nous fermions la double porte qui séparait la salle à manger et le salon. Les spectateurs se tenaient dans la salle à manger et nous, les acteurs ou danseurs, nous nous tenions dans le salon. Elle savait que j'aimais la danse classique et il ne fallait pas me prier trop longtemps pour que je m'élance sur les pointes et me donner ainsi en spectacle. Elle mettait un de ses disques de musique classique et avec mes soeurs, nous imitions les petits rats en sautant, tournant, levant les bras avec grâce au son du piano ou d'un orchestre entier. Quand le spectacle était terminé, après les applaudissements, nous refermions la double porte, en saluant comme les petits rats de l'Opéra nos parents, la cousine de mon père et sa mère, tante Thérèse.

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mardi, 06 février 2024

ERNEST N'EST PAS CONTENT

Les enfants aiment explorer. Tout ou presque.

A l'âge de dix ans, avec mes petits voisins de 10 et 7 ans qui habitaient le logement de l'école des garçons juste à côté de ma maison, car leur père était instituteur, ou mes petites voisines qui avaient 8 et 9 ans, j'aimais me glisser à plat ventre sous le grillage qui fermait la pâture au bout du petit chemin qui longeait le jardin de mes parents. L'herbe tendre et la vue immense qui s'ouvrait derrière ce grillage nous attiraient. Seulement, il fallait être prudent à cause des vaches qui se trouvaient là mais également à cause d'Ernest, le fermier, qui pouvait nous voir. Pour passer sous le grillage, il fallait d'abord être certain que les vaches étaient loin et ne pouvaient pas arriver de suite.  Il fallait aussi regarder si Ernest n'était pas à l'horizon.

Quelquefois, on entendait son tracteur aller et venir dans le champ près de sa ferme. Alors, nous nous préparions à passer sous le fil de fer. Pour montrer que nous étions capables d'accomplir ce petit exploit.

Mais un jour, alors même que nous étions passé à quatre pattes dans la prairie, certains qu'Ernest n'était pas là, nous entendons une voix criant très fort  : "voulez-vous vous en aller, partez tout de suite, allez, vite !".

Surpris, nous rebroussons chemin et partons en courant vers la maison, honteux et rigolant, bien que nous avions peur de nous faire gronder par nos parents. Car Ernest connaissait bien ma maman. Ils étaient enfants quand ils se connus, à l'école maternelle plus exactement.

Un jour, cependant, j'ai raconté à maman ce que nous avions fait. Elle nous a dit de ne plus recommencer et que ce serait grave si nous étions piétinés par ces grosses bêtes. Moi, j'avais tellement peur d'elles qu'il n'était pas question que je reste plus de deux secondes dans la pâture d'Ernest. C'était juste pour accomplir un petit exploit...

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jeudi, 25 janvier 2024

CHEZ ANDREE (souvenirs des années 60)

Aujourd'hui je pars avec maman chez sa cousine Andrée. Elle tient une ferme avec son mari Jojo. Ils ont 4 enfants : Eric, Nicole, Cathy et Anne qui sont aussi mes cousins et cousines, mais que je ne vois pas souvent.

Comme il a neigé, nous mettons de vieilles chaussettes au-dessus de nos chaussures. Ainsi, nous ne glisserons pas en marchant dans la neige. Je mets les gants, le bonnet et l'écharpe que j'ai tricotés cet été.

Sur la route, nous regardons le paysage qui a bien changé sous le manteau de neige tombé hier après-midi.

Nous discutons de choses et d'autres avant d'arriver à la sortie de la ville où se trouve la ferme. Nous ouvrons la grille de la cour. La ferme est perpendiculaire à la route. Au fond de la cour, je vois la grange et le tracteur de Jojo garé devant. Les vaches et les cochons sont enfermés car il fait très froid. Seules les poules gambadent dans la cour. Nous essuyons bien nos pieds, avant d'entrer, sur le tapis devant la porte. Nous appuyons sur la sonnette et entrons dans le couloir où nous ouvrons nos manteaux avant de frapper à la porte de la salle à manger. Nous disons bonjour au grand-père qui est assis à côté de la cheminée, l'oreille collée au poste de radio. Il porte des lunettes noires et sa canne est posée près de lui. Nous discutons un peu avec lui de sa santé et du temps qu'il fait. Puis Andrée arrive souriante de la pièce du fond. On s'embrasse et elle nous demande si nous allons bien. Elle sort ses tasses à café, sa boite à biscuits et à sucre avec un pichet de crème, comme à l'habitude. J'aime son café et sa crème. Andrée et Maman discutent en tournant leur cuillère dans la tasse. Elles ont tant de choses à se raconter. De temps en temps, grand-père laisse la radio pour nous écouter et continuer la conversation avec nous. Je pense qu'il doit s'ennuyer. Maman passe commande de beurre et de fromage blanc à Andrée qui disparaît derrière la porte du fond. Jojo vient nous embrasser mais il n'a pas beaucoup le temps de bavarder avec nous. Il prend un petit café et repart travailler.

Un jour, il m'a montré ses vaches mais j'ai eu un peu peur car elles sont impressionnantes par leur taille. Les cochons ne me font pas peur, ils sont sales, ils aiment se traîner dans la boue si fréquente dans cette région du Nord.

Andrée réapparaît avec ses paquets de beurre et de fromage blanc que maman glisse dans son sac à provisions. Nous finissons notre tasse de café et nous levons pour dire au revoir au grand-père qui ne peut pas bouger de sa chaise et à Andrée qui est très bavarde mais si gentille.

Nous repartons à la maison. Nous avons le nez et les joues si froides qu'ils sont rouges. Nous rentrons vite nous réchauffer près du feu qui nous attend.

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vendredi, 05 janvier 2024

A PEZENAS (Hérault - 34)

Le 12 février 2014, à PEZENAS dans l'Hérault, j'ai visité le Musée dans la Collégiale Saint Jean. Voici quelques photos.

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mercredi, 20 décembre 2023

PETIT SAPIN (poème que j'ai écrit il y a 13 ans)

Petit sapin, roi des forêts

Pour grandir prend son temps

Petit sapin, roi des forêts

Dans le salon nous attend

Petit sapin, roi des forêts

Restera très longtemps

Dans les rêves d'enfants

Et pour toujours roi des forêts...

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dimanche, 26 novembre 2023

LE MONDE EST PETIT

Peut être avez-vous comme moi croisé un jour une célébrité, changé de région et retrouvé des amis d'enfance qui se sont installés dans votre nouvelle région ? Ou rencontré une personne qui est amie avec un de vos amis d'enfance ou d'adolescence ? Le monde devient petit quand vous touchez du doigt, par hasard, un dossier d'une étoile montante.

En septembre 1975, je me suis installée avec mon mari à Montpellier. Nous venions directement du Nord de la France, des Hauts de France comme on dit maintenant. J'ai su à l'époque qu'une dame de l'âge de ma soeur aînée et qui était à la même école primaire que nous deux, travaillait comme caissière dans le supermarché de Montpellier où je faisais mes courses. Mon mari, travaillant comme maçon dans une grande entreprise, discutait un jour avec un poseur de plaque de plâtre (placo). Au bout d'un moment, parlant de ma ville de naissance, ce poseur de placo nous dit qu'il connait une dame de cette ville et il donne son nom. C'était la caissière, copine d'enfance de ma soeur aînée. Les jours où je faisais mes courses, je ne l'ai jamais rencontrée. Je sais qu'elle est restée 25 ans à Montpellier et que maintenant elle vit dans le département voisin. C'est son frère qui avait acheté la maison de mon grand père en 1983.

Entre 1976 et 1981, je travaillais dans une maison de crédit dans le vieux Montpellier. En 1979 passait en boucle une chanson d'amour que vous devez connaitre, (de même que le chanteur qui débutait sa carrière) : Je l'aime à mourir.

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Débutant et ayant besoin d'un petit coup de pouce pour s'acheter des instruments afin de pouvoir faire des tournées et concerts, son dossier de demande de prêt arrive dans la maison de crédit où je travaille. Il est étudié par ma collègue et accepté après enquêtes de moralité et auprès de sa banque.

Pendant l'été 1988, mon père qui habite dans le Nord vient me rendre visite en train. Je vais le chercher à la gare de Montpellier. Pendant que je l'attends, un train venant de Paris se gare sur le quai où je me trouve. Juste devant moi, Léon Zitrone est debout, dans le compartiment. Il range une valise sur l'étagère au-dessus de lui. Puis il s'assied et déplie un journal.

En 2004, ayant internet depuis peu, je m'inscris sur Copains d'avant. Je retrouve ainsi quelques copains. Et justement, je m'aperçois que Christian D. vit à Montpellier depuis peu. Christian D. est de l'âge de ma soeur aînée, ils sortaient en bande au milieu des années 60, dans la région de ma ville de naissance, allaient aux bals et ont même flirté ensemble. Il a fait ses études au même lycée que moi. Depuis, je suis allée le voir une fois à Montpellier. Je n'oublie pas de lui souhaiter chaque année son anniversaire et à la fin de l'année je lui envoie mes voeux.

Un copain d'enfance de mon frère, Jean Pierre H., vit à 15 kms de chez moi. Je l'ai su également par Copains d'avant. Je lui ai envoyé un message il y a plusieurs années, et depuis il est re-devenu copain avec mon frère sur Copains d'avant.

En 2013, grâce cette fois-ci à Facebook, j'ai retrouvé Gisèle B., copine d'enfance et de collège de ma soeur aînée, qui s'est installée à Montpellier depuis 10 ans après son 2ème divorce. Nous ne nous sommes pas encore revues en vrai, nous correspondons par Facebook.

Au début de cette année, je retrouve sur Facebook Daniel D., le copain d'armée de mon mari chez qui nous avons passé notre voyage de noces en novembre 1973, près d'Annemasse. Nous nous étions revus dans l'Ain pendant l'été 1974.

En lui envoyant cette année les photos faites en 1973 lors de notre passage chez lui, une dame me dit : j'ai habité votre village de 2000 à 2008 ! J'habite maintenant à une demi heure de là.

Elle est la fille du meilleur ami d'enfance de Daniel D. En discutant plus amplement, elle me dit qu'elle est professeur de piano, qu'elle donnait des cours à l'école de musique jusqu'en 2008, où moi-même je prenais des cours avec mon professeur de guitare, entre 1989 et 1998, et qu'elle connait mon professeur de guitare et la professeur de piano de ma fille (entre 1990 et 1991). J'espère la rencontrer bientôt.